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Après avoir délivré son pays des Dispodes dans « Pantagruel », « Le quart livre » est la suite des aventures du géant Pantagruel. Celui-ci décide, avec toute sa fine équipe, à laquelle Panurge est maintenant bien intégré, de partir en Inde, à la recherche de Babuc, la Dive Bouteille.

Il quitte donc son père Gargantua en Grèce ; son expédition se compose de douze navires ! Il décide de passer par le nord de l'Europe (sic, on est en 1548, la mappemonde n'est pas précise ! ). L'équipée va voguer d'île en île, toutes sorties du cerveau imaginatif de François Rabelais. Sur l'île de Médamothi, il reçoit, par un vaisseau rapide, une lettre de son père, soucieux de savoir son fils en bonne voie. Pour le remercier, il lui renvoie des licornes, puis repart en pleine mer.

Survient alors l'épisode molièresque au combien célèbre, ingénieux, et faussement dénommé, des « moutons de Panurge ». Ahem... Je vous le laisse découvrir !!!
C'est cet épisode qui m'a lancé dans l'écriture de mon quatrième livre : « PANURGE ».

Ils arrivent sur une île loufoque où chacun trouve chaussure à son pied ; puis ils découvrent l'île des « chicanous », où, dans une écriture anecdotique plus ou moins transparente, les chicanous, les maîtres de la chicane, bref, le personnel judiciaire en prend pour son grade !
Ensuite, après une tempête qui révèle un Panurge comique au mal de mer persistant, qui le rend peureux et désirant à tout prix regagner la terre ferme, ils abordent plusieurs îles plus ou moins bizarres , qui permettent à l'auteur de rire sous cape de différents corps de profession.
Chez les Carêmeprenants par exemple, Pantagruel et Panurge ironisent sur la religion ; chez les Andouille, on assiste à un combat gigantesque de mets, Andouilles et Saucissons se battent (!) et là, les logorrhées savantes de Rabelais prennent tout leur sens. Je pense que l'auteur critique le gaspillage de ripaille à peine consommée des grands seigneurs ; tout comme dans l'île du tyran Maître Gaster, auquel les habitants sacrifient, là encore, une ribambelle de nourritures!
Chez le roi Hypoaménien, Bringuenarilles fait des cures de moulins, et le corps médical est mis à mal.
Chez les Papefigues, c'est encore la religion qui est visée, et particulièrement le « Dieu sur Terre », c'est à dire le pape et les décrétales, des textes papaux.
Il y a aussi l'île des hypocrites, que connaît Xénomane, et sur laquelle on ne prend même pas la peine de s'arrêter.


Ce livre est mon troisième Rabelais, et je commence saisir l'auteur, et à prendre plaisir à le lire, surtout les dialogues, qui ne volent en général pas au dessus de la ceinture, comme d'habitude, pour distraire, je pense le rare menu peuple qui sait lire, et que j'aborde en vieux françois sur les pages de gauche !

Le savoir de l'auteur est bien grand ! le livre est ponctué d'histoires mythologiques, certaines sont vraies, d'autres sont inventées par l'auteur.
Au milieu du livre, l'auteur écrit une logorrhée médicale ( il a été médecin ), peut être pour prouver le sérieux de ses dires, et essayer de gagner, encore une fois, l'indulgence de ces messieurs les théologiens de la Sorbonne ?

Une fois de plus, ces messieurs de la Sorbonne condamnent le livre ; une fois de plus le roi, c'est François pour la première édition, puis Henri II pour la seconde, autorise sa publication !
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Après un "Tiers Livre" bien fixé, consacré en grande partie aux soucis de mariage de Panurge, Rabelais prend le large et embarque ses personnages pour un périple en haute mer . Il s'inscrit ainsi dans l'air du temps, et participe aux rêves et aux espoirs nés de la découverte du Nouveau monde. D'escales en escales, d'îles en îles, les galions, trirèmes et bateaux à rames du bon Pantagruel, découvrent une multitude de mondes et de personnages insolites et extravagants. Bien entendu, il y a force merdes, couilles et braquemarts, mais la paillardise de Rabelais n'est pas gratuite. L'ironie et les sous-entendus sont toujours présents. Les idolâtres, intégristes et pudibonds y sont bien souvent ridiculisés. Cela n'a pas plu à beaucoup de monde du temps de l'auteur, et l'on voit que cela fait encore grincer quelques dents de nos jours.
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Après presque mille pages de sociologie/anthropologie passionnantes mais un peu déprimantes, j'avais besoin de me changer les idées. Qui de mieux que Rabelais ? Me voilà partie en quête de l'oracle de la Dive Bouteille et vers moult aventures et rencontres, toutes plus étranges, horrifiques et désincornifustibulées les unes que les autres - ah oui, on découvre avec lui des mots nouveaux mais un peu difficiles à retenir et à caser dans la conversation :)

Comme à l'accoutumé, il s'en donne à coeur joie et ne faiblit pas dans la satire de tout et de tous. Notre parodie de récit de voyage s'embarque certes pour entendre l'oracle de la Dive Bouteille mais aussi pour Nulle Part (Medamothi) et ce, dès la première escale. Avec la grande tempête, nous avons une anti-Odyssée et avec la bataille des Andouilles, une anti-Iliade, façon gastronomique. L'Eglise et la Justice en prennent pour leur rang dans l'épisode des Chicanous masochistes et celui des Papimanes et Papefigues. L'idée des paroles gelées me ravit par sa poésie.

J'y ai trouvé une vrai jouissance de l'écriture parce que Rabelais n'utilise jamais un mot quand il peut en mettre trois, qu'il en invente lorsqu'ils n'existent pas et qu'il a une imagination délirante. Ca prolifère de partout et, moi, je me pourlèche les babines, figurativement parlant.
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Les aventures se poursuivent, sur un ton souvent moins grivois, d'îles bizarrement peuplées en tempêtes à foutre la trouille. Panurge, de peur, chie dans son froc, ce qui donne l'occasion à quelques rabelaiseries hilarantes. Frère Jean se moque. Pantagruel fait le sage. Des andouilles se battent à coup de moutarde, et se rendent sous les assauts d'un cheval de Troie bourré de marmitons. Des papimanes révèrent le Dieu terrestre, le très saint pape, qui ne dit rien que de très bon. D'autres personnages boivent, mangent et se battent, et les compagnons d'Ulysse revisités navigue un peu à vau-l'eau, parce que rien n'est terminé, Panurge restant célibataire, les autres errant en mer, pour rien, semble-t-il.
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Un récit de voyage grandguignolesque, la définition du bon-vivre... Même si je l'ai peu lu, j'adore cet auteur surtout pour son héritage littéraire (Hugo, Céline, Cohen...) et la philosophie de vie qui se dégage de ses romans, qui se perd aujourd'hui, dans notre société maniérée qui oublie de profiter de la vie, de bien vivre, et s'affaire à mille précautions ridicules et superstitieuses...

Le Quart Livre est aussi, outre le carnaval perpétuel comme dirait Bakhtine, grâce au voyage insulaire, une ode à la soif de savoir humaniste. Une île = une culture, une société... Insolite, grotesque, mais qui nous ressemble bien souvent!

En somme, une littérature de la fête permanente, de par l'interêt pour le monde antique des humanistes, ce roman-là étant plus précisément celui du voyage en mer.
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Ma critique va être brève. Ma formation en Lettres Modernes m'a ouvert les yeux sur bien des ouvrages mais je dois dire que Rabelais me laisse en travers de la gorge. J'ai dû en lire et en étudier plusieurs face à une professeur qui éructait et reniflait tellement bruyamment ses sécrétions nasales qu'on se serait cru réellement dans un épisode du roman.

En bref, si pipi, caca, prout vous fait bidonner alors vous aurez des fou rires gargantuesques. Personnellement, j'aime un humour beaucoup plus subtile et recherché.
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Pas facile de lire un ouvrage du 16e siecle à cause de la barrière de la langue, des thèmes qui ont perdu leur actualité et encore plein d'autres arguments.... mais là, on parle de Rabelais ! Il est nécessaire de connaitre son univers, de faire l'effort d'approcher de sa langue pour espérer parvenir (toujours difficilement) au sens caché mais la difficulté est supplantée par le plaisir des mots et de la découverte ! et le rire rabelaisien demeure éternel et consacre la pérennité de cette oeuvre !
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Encore une fois, Rabelais a frappé fort. Un roman qui lie à la fois le rire et le savoir, le tout dans une vision humaniste. Malgré une lecture du texte original en français du XVIe siècle, la langue de Rabelais est magnifique, et ne m'a pas empêchée d'accéder à la "substantifique moelle" ! Je recommande vivement, tout comme Gargantua, un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature française. Vous allez rire du début à la fin tellement il est passionnant.
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Quelle lecture fastidieuse... Pour changer de d'habitude j'ai dû le lire en ancien français... Alors vous devez vous en douter mais ça a été très très compliqué. J'avais constamment un résumé à côté de moi pour être sûre que je comprenais bien l'histoire. Il y a eu des passages où ça allait, je comprenais à peu près et il y avait des chapitres où j'étais complètement perdue. Alors au niveau de l'histoire en elle-même, le principe du récit de voyage est plutôt sympathique, j'aime bien mais là c'était relativement de la tragi-comédie avec des éléments farfelues et de la violence qui sortait d'on ne sait où. Les chapitres étaient courts ce qui me permettaient de réussir à avancer malgré tout ! Et ça m'a toujours fait rire mais ce n'est pas rare dans les livres classiques de retrouver des titres de chapitres qui correspondent à l'intrigue principale du chapitre, ça spoile ce qui va s'y passer 🤣. Faut savoir aussi que le Quart Livre suit les évènements du Tiers Livre que je n'ai pas lu. On arrive à comprendre quand même mais ça s'inscrit malgré tout dans une saga. Donc il n'y a pas vraiment de fin puisque la fin arrive dans le Cinquième Livre. À la fin de la lecture on se dit juste : tout ça pour ça ? Pour résumer, l'intrigue n'était pas incroyable, ça m'a fait rire dans quelques moments mais c'est tout et je pense que mon incompréhension de l'ancien français y a joué pour beaucoup aussi ...
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un des écrivains les plus intelligents de tous les temps
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