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4,03

sur 545 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec La Bataille, Patrick Rambaud nous offre un roman historique d'un genre quelque peu particulier sur un épisode de la gestae napoléonienne : la bataille de Essling. Il s'agit d'une histoire pour le moins originale dans le sens où le récit est composé sans concessions.

Le premier contact que nous avons avec la Grande Armée est franchement cru : comportement du vainqueur sur celui qui n'est pas encore (mais l'a déjà été) vaincu avec tout ce que cela sous-entend (vols, viols et autres comportement inhumains). Napoléon est ici devenu l'ogre, le tyran, entouré de courtisans qu'il rudoie au gré de ses humeurs. Certains passages sont à la limite du ridicule (ainsi son attachement aux plaisirs de la table en général et au parmesan en particulier, ou ses expressions en patois corso-italien).

La première partie est sans doute la plus intéressante. Elle nous dévoile même quelques surprises avec l'ombre d'Haydn, la présence de Henri Beyle, plus de vingt ans avant le Rouge et le noir qui côtoie un certain Frédéric Staps. Si l'on excepte quelques figures (Lejeune, Lannes et Masséna à sa manière), les personnages sont plutôt des anti-héros, notamment le soldat Fayolle qui reste odieux d'un bout à l'autre du roman.

Certains thèmes intéressants sont présentés d'une manière qui peut surprendre. Ainsi la résistance des combattants ou des appelés, le ras-le-bol général, le côté réaliste de la Grande Armée, les suicides. Mais ceux-ci sont contrebalancés par le fait que tous les personnages semblent déjà connaître la future destinée de l'Empire (alors même que celui-ci est à son apogée). Ces jugements de valeurs contemporains non assumés agacent.

Les passages les plus longs, ceux directement consacrés à la bataille, sont à la limite du soutenable. L'intérêt accordé aux ambulances, aux blessés est louable mais il faut avoir de l'estomac pour suivre l'auteur. Une manière de rendre hommage aux combattants aujourd'hui tombés dans l'oubli. Bien que le tout soit très bien écrit, une forme de lassitude, de ras le bol, apparait très rapidement.

Pour être franc, cet ouvrage m'a beaucoup déçu. Sa renommée, les récompenses obtenues, son adaptation en bande dessinée ont sans doute étés à l'origine d'une sorte d'attente, hélas mal comblée par le récit. Il s'agit toutefois d'une référence qu'il faut avoir lu, ne serait-ce que pour rendre hommage aux combattants de cette époque déjà si loin de nous. Une bonne connaissance de l'époque napoléonienne est toutefois requise pour pleinement l'apprécier.
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Impressionnante peinture historique. Rien à redire.
Si vous aimez ce genre, vous adorerez. Sinon c'est assez pesant.
Le parti pris de Rambaud : pallier un texte manquant De Balzac, ne peut à mes yeux au pire aboutir à une cata, au mieux à... une copie De Balzac ce qui serait un brillant exercice. C'est le cas. On touche au brillant. Mais c'est du Balzac, pas du Rambaud.
J'imagine qu'un Eric Zemmour a dû apprécier particulièrement ce texte à sa sortie. Vu les prix obtenus, il semble qu'on crevait d'envie d'humer des relents de classicisme et de beau français en 1997...

Amusant quand on considère le parcours de Rambaud dont la provocation est marque de fabrique. Il avait sans doute besoin de montrer qu'il sait faire et fabriquer, avant de rentrer dans le lard. Certes il dépeint ici un épisode peu glorieux de la gloriole napoléonienne.

Bref, moi perso je ne suis pas fan. J'apprécie l'exercice. Point.
Dans le genre roman historique ou historicisé, je préfère des textes où s'ajoutent des strates plus folles, plus originales, qui sans enlever à l'H/histoire leur offre une plus-value (comme Les Bienveillantes ou le Roi des Aulnes).
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Roman sur la bataille d'Essling, selon mon souvenir vue depuis le regard de Lejeune, un général doué de talent pour la peinture, et qui n'a pas laissé un souvenir impérissable dans ma mémoire. Pourtant la reconstitution historique me paraissait correcte. L'intérêt de cette bataille provient de ce qu'elle est particulièrement meurtrière et qu'il n'y a ni vainqueur ni vaincu.
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C'est un roman distrayant, mais dépourvu d'intérêt littéraire. Sitôt lu, sitôt oublié.

D'habitude, j'apprécie les livres d'action avec un fond historique, mais je commençais sur un mauvais pied pour lire « la bataille ».
Premièrement, il s'agit d'un sujet qui ne me passionne pas — les campagnes napoléoniennes. Et ensuite, mes attentes élevées, parce que c'est un livre primé. C'est le côté « littérature pour vendre » qui m'a le plus déplu — on se demande qu'est-ce qui est passé dans la tête de Rambaud pour écrire sur cette bataille d'Essling. le bouquin a un goût de livre écrit « pour rien ».
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Je ne suis pas un grand fan de Napoléon en particulier et des récits de guerre en général, mais j'aime bien les romans historiques qui cultivent en distrayant. Celui-ci correspond tout à fait en décrivant une bataille méconnue, Essling, qui est juste une boucherie sans vrai vainqueur, à travers le regard de protagonistes qui montre bien la vision partielle de chacun et l'aveuglement qui tient lieu d'héroïsme.
Certes cela n'a pas le souffle d'une épopée, car justement ce n'en est pas une, et c'est très bien comme ça.
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L'Empire attaque.

Roman interessant, belle reconstitution de cette bataille méconnue. Napoleon, personnage lunatique, donne ses directives, et nous plongeons avec ses hommes dans la boue, dans le sang, quand ce n'est pas dans le Danube. L'auteur retrace bien cette escalade dans l'horreur ( 40000 morts en 2 jours), il me manque malgré tout quelque chose ( de l'interêt?) pour mettre plus de trois étoiles.
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Lecture entre 2 stations de métro

Ce roman vous conte une des batailles de Napoléon en détails, bien crus. Pour un peu on se croirait dans Game of Thrones mais avec une touche d'humour et de désinvolture en plus.
Comme la plupart de mes contemporains, ma culture littératuro-guerrière est nettement plus riche sur les grands conflits du XXème siècle. Après cette lecture, je sais maintenant que Duroc et Caulaincourt ne sont pas que des stations de métro. J'ai vraiment apprécié le côté historique, même si je ne suis pas très fan de la période napoléonienne.

Alors faut-il le lire ? Je dirais oui. Ne serait-ce que pour fanfaronner un peu dans les dîners : "tiens, vous savez qui était Duroc ?" ou "et Stendhal, son vrai nom, vous vous en souvenez ?".
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Passionnante reconstitution de la bataille d'Essling.
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