Citations sur Le monde à l'endroit (115)
Chaque fois que dans sa vie il avait merdé, personne ne s'était proposé pour partager les reproches, mais maintenant qu'il avait fait quelque chose de bien, on se bousculait au portillon pour s'en attribuer le mérite.
Quand le monde se sera occupé de toi pendant quelques années, tu frimeras un peu moins, remarqua-t-il, sans plus sourire. Si tu es toujours vivant.
A la fin du disque, le Pr Heddon s'était campé devant la classe et avait pronocé ses derniers mots, la main droite levée, ce qui restait de sa paume ouvert comme pour les absoudre. Il y a de la beauté en ce monde, leur avait-il dit, plus de beauté qu'aucun de nous ne peut le concevoir, et jamais nous ne devons l'oublier.
— Bêtise et ignorance, cela n’a rien à voir. On ne peut pas guérir quelqu’un de sa bêtise. Quelqu’un comme toi, qui est simplement ignorant, il se pourrait qu’il y ait de l’espoir.
"Aussi impitoyablement le force écrase, aussi impitoyablement elle enivre quiconque la possède, ou croit la posséder. De toute façon elle change l(homme en pierre...et une âme placée au contact de la force n'y échappe que par une espèce de miracle."
C'est une femme qui s'appelait Simone Weil, qui l'a écrit, à Paris, en 1940. Elle ne faisait pas de théorie. c'était un témoin.
Pendant le dernier cours ils avaient écouté l'ouverture du Messie. Le Pr Heddon, assis dans un coin, avait levé sa main droite mutilée au moment où la musique démarrait. Trois doigts et la moitié d'une paume ondulaient lentement d'avant en arrière, un geste calme et caressant, comme si la musique devait être amadouée pour sortir du vinyle. À la fin du disque, le Pr Heddon s'était campé devant la classe et avait prononcé ses derniers mots, la main droite levée, ce qui restait de sa paume ouvert comme pour les absoudre. Il y a de la beauté en ce monde, leur avait-il dit, plus de beauté qu'aucun de nous ne peut le concevoir, et jamais nous ne devons l'oublier.
Il repensa à la gifle, à l'impression que le poison des piqûres de la guêpe avaient afflué de toutes les parties de son corps dans sa joue gauche. Toujours là, d'une certaine façon, comme une marque. Mais, il n'avait plus à se tracasser de déplaire à son père. Il pouvait faire ce qu'il voulait, travailler dans une ferme, dans une épicerie ou derrrière un bureau, si ça lui chantait. Il pouvait lire un livre démonter ce livre comme si c'était un moteur pour voir comme il fonctionnait.
Une page blanche,c'était peut-être tout ce que se révélait être l'histoire,au bout du compte,songea-t-il,quelque chose qui dépassait ce que l'on pouvait écrire,exprimer clairement.
Il y a de la beauté en ce monde, leur avait-il dit,plus de beauté qu'aucun de nous ne peut le concevoir,et jamais nous ne devons l'oublier.
On pourrait croire qu'ils n'auraient pas fait un truc pareil à leurs voisins,remarqua-t-il.
L'histoire en témoigne autrement.Bien souvent les gens font pire à ceux qu'ils connaissent qu'à des inconnus.Dans le cas de Staline et d'Hitler,c'est sûr.