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3,98

sur 653 notes
Ce n'est pas le premier roman de cet auteur que je lis et je dois avouer avoir été séduit à chaque fois par son amour pour les Appalaches où il vit et dont il a parfaitement intégré tous les charmes et ....les dangers que peuvent révéler les bois , les forêts , les cours d'eau , une nature nourricière ou hostile dans laquelle vont évoluer des personnages peu nombreux donc parfaitement analysés....
C'est la guerre en Europe , la Grande Guerre , en 1917 et Hank , engagé revient au pays avec une main en moins .Il retrouve là sa soeur , Laurel ,
Celle- ci est considérée comme une sorcière car marquée d'une tâche de naissance qui la désigne à la vindicte populaire sur une terre ou les traditions et légendes ont la vie dure .Tous deux vivent dans la ferme héritée des parents , une ferme située dans une vallée où le soleil ne se montre jamais , sur le côté obscur , celui où les terres ne valent rien ou si peu .
La rencontre par Laurel d'un mystérieux personnage , un joueur de flûte répondant au nom de Walter va modifier l'atmosphère, et l'on ne sera pas loin de parvenir à une belle osmose entre ces personnages tournés vers un avenir bien réel , sous le regard tutélaire et protecteur du vieux Slidell , un voisin ....et bien plus .
En Europe les canons grondent et les obus transmettent jusque dans les Appalaches , un venin insidieux terriblement pervers et efficace . Sur une terre qui rejette déjà ceux qui ...., le poison n'aura pas trop de difficulté à faire son chemin , à tracer un sillon de haine et de violence .
Il ne s'agit pas d'un polar ou d'un thriller , non , c'est bien plus que ça tant nous pourrions être ces gens vivant à cette époque, en ces lieux où ailleurs , et l'intrigue , pour trouver son dénouement dans les dernières pages , nous éclaire, si besoin était sur la force de la vindicte populaire .
Jon Rash est un maître du roman noir , il nous installe dans un décor, et quel décor, un tableau digne des meilleurs impressionnistes , un tableau dans lequel ses " coups de pinceau " distillent ça et là des petits détails rassurants ou inquiétants , c'est selon .Les travaux des hommes à la ferme , les relations qui s'installent entre les principaux protagonistes , leurs gestes , les suspicions , les scènes intimes , sont relatées avec un tact incroyable .J'appelle ça du " Grand art ".
Ce roman à déjà été largement commenté brillamment et plébiscité par grand nombre d' amies et amis babeliotes . Je joins mon avis en précisant, je deviens prudent , qu'il ne s'agit que du mien , que je l'assume et qu'il ne se veut être que le reflet sincère de mon ressenti , un ressenti qui , je l'espère, vous conduira vers la lecture d'un roman passionnant et ...très bien écrit ( traduit ) , une belle étude de l'âme humaine et du rapport avec la précieuse nature .
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Un lopin de terre dans le vallon, dominé par une falaise granitique. Le soleil peinait à réchauffer la maison et les coeurs, déjà meurtris par le décès de leurs parents. Une terre d'ombre, la plus noire et la plus maudite de toute la chaîne des Blue Ridge. Hank Shelton et sa soeur, Laurel, vivent ici malgré les malédictions. Hank, en cette année 1918, est revenu du front, amputé d'une main. Cela ne l'empêche pas pour autant d'effectuer les travaux de la ferme, aidé du vieux Slidell, leur voisin. Ni de bientôt convoler en noces avec la belle Carolyn. Laurel, quant à elle, affublé d'une tâche de naissance à la base du cou, est considérée par les habitants de Mars Hill comme une sorcière. Sa rencontre avec cet inconnu, muet et merveilleux flûtiste, va bouleverser sa vie et révéler peu à peu la vraie nature des gens...

Qui est donc cet inconnu qui va, à tout jamais, chambouler la vie de Laurel et de Hank ainsi que celle des habitants de Mars Hill et secouer les esprits ? Que cache les mots qu'il ne dit pas ? Ron Rash nous plonge dans une ambiance étouffante et languissante, au coeur d'un décor indompté qu'aucune lumière ne transperce. Seule Laurel, une jeune femme à la fois courageuse, rêveuse et pleine d'espoir, semble briller parmi ses hommes. La nature, omniprésente, écrasante et puissante, y est magnifiquement dépeinte. Ron Rash nous offre un roman rugueux, bouleversant, sombre et tragique dans lequel il aborde des thèmes tels que l'éducation, la bêtise humaine, les séquelles de la guerre et la sauvagerie des hommes. L'écriture y est descriptive et magnifique. Un roman qui résonne encore, telle la flûte de l'inconnu au coeur de ce vallon...
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Une petite excursion au coeur des Appalaches, avec pour guide Ron Rash, est toujours la promesse d'un moment de lecture exaltant !
La Caroline du Nord ne semble pas avoir de secret pour cet écrivain régionaliste et son roman “Une terre d'ombre”, publié en 2012, se déroule non loin de Mars Hill dont la prestigieuse université fait la fierté de la ville depuis le milieu du 19e siècle.

Laurel et son frère Hank exploitent un lopin de terre situé au pied d'une falaise granitique. Les rayons du soleil n'atteignent que très rarement leur petite propriété, héritage de leurs parents trop tôt disparus. Les gens de Mars Hill ne se privent pas de médire de cette fratrie isolée et considèrent même Laurel comme une sorcière eu égard à sa tâche de naissance à la base du cou.
En cet été 1918, Hank vient d'être rapatrié du front européen avec une seule main, s'attirant une certaine compassion de l'opinion qui depuis le début de la Grande guerre voue une haine farouche “aux boches”.
Malgré son handicap il s'est remis courageusement aux travaux de la ferme, excité par son mariage tout proche et heureux de voir sa soeur éprise d'un homme de passage muet comme une carpe bien que flûtiste hors pair.

Mais avec Ron Rash les situations idylliques n'ont pas vocation à durer. Un vent de folie, mélange d'étroitesse d'esprit et de préjugés, couve dans la région depuis trop longtemps…

Les stridulations des cigales, les “oui oui oui” d'une volée de perroquets, le solo merveilleux d'un virtuose bien mystérieux ont des allures de douce symphonie.
Ne vous y trompez pas, le maestro Ron Rash préfère la tragédie : “Une terre d'ombre” met en lumière l'implacable irrationalité inhérente aux comportements grégaires.

Le final est forcément désespérant, d'une infinie tristesse. Un roman qui néanmoins captive et s'adresse à un large public.
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Voici un roman sombre, âpre, rugueux, aussi sombre que le vallon qu'il décrit, un
ouvrage époustouflant qui se lit d'une traite.
Laurel Shelton et son frère Hank revenu de la guerre avec une main en moins vivent dans un vallon isolé de la Caroline du Nord.
L'ombre de la falaise est si dense qu'elle s'infiltre dans le bois, les champs,et surtout la maison:"Le pire, c'était la maison, c'était toujours un lieu sombre, qui ne bénéficiait que de quelques heures de soleil par jour"...
La falaise étend son ombre sur la terre mais aussi dans le coeur des hommes...
Dans ce lieu encaissé Laurel vit un quotidien fastidieux que vient illuminer la beauté de la nature, affublée d'une tache de naissance qui bleuit son bras et son cou la jeune femme a connu les sarcasmes malgré la bienveillance de son institutrice mademoiselle Calicut.
Elle est devenue une paria, une sorcière qu'il ne fait pas bon approcher et on verse du sel à l'entrée du domaine....Au village, les habitants superstitieux l'évitent comme la peste...
Nous sommes dans les derniers mois de la guerre 14-18, qui,aux États- Unis aussi divise les hommes, les envoie en Europe et les restitue en morceaux à leur famille.
Un jour, un nouveau venu, un mystérieux inconnu mutique ,qui joue de la flûte, vient secouer les femmes et les hommes de ce vallon.....il va révéler leur vraie nature, les vieilles rivalités, les préjugés, les haines recuites ont trouvé un terreau fertile dans la guerre qui secoue l'Europe mais aussi ce coin des États - Unis, ce vallon ressemblant à une terre maudite.......
.
La nature très présente est magnifiquement observée et décrite ,la musique et le silence apportent un contre point important à l'intolérance, à la xénophobie et à un patriotisme borné qui aboutissent à une violence sans nom!
L'action glisse doucement de la rencontre au drame ...imputable aux préjugés.....à la bêtise,à l'ignorance et à la peur, le tableau est dressé par petites touches.
Un roman bouleversant et tragique, une prose absolument magnifique, Ron Rash que je ne connais pas nous offre des personnages campés si solidement qu'ils vont continuer à vivre dans nos mémoires et nos esprits très longtemps.
Un roman noir implacable traversé d'aveuglants éclats de lumière, une histoire d'amour tragique.
Une oeuvre poignante, sublime!
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Etat de Caroline, dans la chaîne de Blue Ridge en 1957. Un projet gouvernemental vise à innonder sous un lac artificiel les terres du vallon de Mars Hill.
Un mal pour un bien, peut-être, car ce lieu est maudit depuis ses premiers habitants, les Cherokee.
Quand l'agent fédéral constate les lieux, l'endroit semble inhabité. Une cabane en rondins de bois totalement abandonnée et un puits en parfait état sont les seuls vestiges d'une vie passée. Nulle présence humaine. Sauf quand le puits fait remonter le lointain écho d'une flûte et la blanche lumière de Laurel Shelton en cette année 1916.

La férocité guerrière et la chaleur de l'amour humaine couvrent l'atmosphère de ce roman haletant et luttent pour l'emporter. Ron Rash nous fait osciller constamment entre des moments heureux et une inquiétude latente où tout peut basculer.
J'ai éprouvé du bonheur pour Laurel quand elle rencontre et aime cet homme inconnu. Il ne parle pas, il joue de la flûte dont les notes ressemblent aux cris des derniers perroquets de Caroline.
J'ai ressenti l'horreur et l'injustice face à la bêtise et l'intolérance. Car la falaise étend son ombre non seulement sur la terre mais aussi dans le coeur des hommes.
L'écriture suit cette progression, plénitude et lente découverte de l'autre au début du livre avant l'enchaînement rapide et incontrôlable des évènements tragiques des dernières pages.

J'ai été totalement subjuguée par ce roman en partie tiré de faits réels. La nature très présente est magnifiquement observée et décrite.
C'est la première fois que je lis un ouvrage de Ron Rash et je vais absolument découvrir d'autres titres.

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Une terre d'ombre. Un vallon lugubre. Maudit.
Laurel habite ce vallon sans lumière, dans l'ombre dense d'une falaise qui le surplombe et empêche le soleil de l'atteindre; elle a une tache de naissance, et pour les gens du coin, c'est comme si le vallon avait apposé sa marque sur elle pour montrer qu'elle lui appartenait. Doublement maudite. Laurel est traitée en paria, se sent comme un fantôme parfois, un être isolé des vivants.
Pourtant elle veut croire qu'il y a de bonnes choses sur cette terre.
Il y a les perroquets de Caroline, aux couleurs éclatantes, au ramage aussi beau que leur plumage - des oiseaux qui n'abandonnent jamais leur volée. Mais ils se font descendre d'autant plus facilement et sont en voie de disparition.
Et il y a la musique si belle, légère et aérienne, de la flûte d'un inconnu qui ne peut pas parler.
Mais l'ombre de la grande guerre s'étend sur la Terre. Et il ne fait pas bon être allemand même dans un trou paumé de Caroline du Nord.

Un rude mais beau roman. Globalement noir, mais parfois lumineux. Le cadre crée une atmosphère prenante. La relation de Laurel et Walter, tous deux en marge, dans un monde âpre, cruel, menaçant, c'est comme une bouffée d'espoir - au début la jeune femme se demande même si ce n'est pas quelque chose que sa solitude a inventé. Laurel est touchante, attachante, avec sa façon de ne jamais oublier de regarder ce qu'il y a de beau malgré la vie infernale, et de vouloir croire qu'elle s'en sortira tant qu'elle peut compter ne serait-ce que sur une seule personne, malgré sa connaissance profonde de la stupidité humaine.
À lire!
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En pleine seconde Guerre Mondiale Hank, ancien soldat à qui il manque une main, s'occupe de la ferme familiale en compagnie de Laurel, sa soeur. Celle-ci porte une tâche de naissance qui dans les contrées reculées est encore perçue comme une marque du diable. Beaucoup la considèrent comme une sorcière. Autant vous dire que seule, dans un vallon sombre peu propice à faire pousser quoi que ce soit de comestible, Laurel en a bavé quand son frère était au front.

Seul Slidell un vieil homme au coeur brisé mais toujours débordant d'humanité n'a que faire de ces idioties. Laurel et Hank il les aime comme ses enfants et ils le lui rendent bien. Mais Hank et Laurel sont jeunes et aspirent à autre chose qu'une vie de labeur dans ce vallon qui semble maudit. Une terre qui prend mais qui offre si peu. Cette terre d'ombre où rien ne pousse, où tout meure. D'autant que ce décor et cette désolation ne font qu'alimenter les préjugés sur Laurel et la malédiction qui soit disant l'accompagne. Alors quand entre en scène un jeune homme inconnu, tout le monde se prend à rêver à un avenir meilleur.

Sous ses airs simples et sans prétentions ce roman est d'une grande beauté. Pas de remue-ménage, ni de scènes mouvementées. Lire Ron RASH c'est arrêter le temps. Au milieu de cette nature sauvage et revêche, il nous incite à regarder la vie qui s'écoule au rythme d'une rivière, d'une saison, du son d'une flûte. Il nous invite à apprécier chaque instant même le plus insignifiant et coutumier. A prendre conscience des bonheurs simples. Mais au-dessus de nous plane aussi cette ambiance feutrée, parfois étouffante, et cette menace à la fois insaisissable et omniprésente. Toujours sur le qui-vive mon coeur se serrait à mesure que je sentais l'inéluctable se rapprocher, mais j'étais loin du compte.

Ron RASH nous décrit aussi un tableau sombre de l'être humain, de sa couardise et de sa bêtise. La peur de l'autre de l'inconnu et de la différence n'a jamais amené rien de bon et pourtant cela perdure. Il y a quelque chose de presque palpable dans cette haine latente qui anime les envieux ; frustrés par ce qu'ils ne seront jamais et avides de le détruire pour ne plus l'avoir sous les yeux et ne plus en souffrir : le courage, la force, la fierté, la ténacité... peu importe.

J'ai aimé cette plume mélancolique et poétique. Il y a quelque chose de pure et de viscéral dans ce récit. Habitée par les mots, enveloppé par l'ambiance, c'est une lecture qui se vit.

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Au fond d'un vallon, vivent Laurel et son frère Hank dont les parents sont décédés. Les parents avaient acheté ce domaine toujours à l'ombre car il était bon marché. Les habitants de Mars Hill disent du vallon qu'il est maudit et de Laurel qu'elle est une sorcière car dans ces lieux reculés, les gens croient qu'une tache de naissance est un mauvais signe. Hank a pas mal de travaux à faire sur le domaine, clôturer, creuser un nouveau puits, tout cela avant son prochain mariage. Alors, lorsque Laurel ramène un inconnu à la maison, inconnu qui ne parle pas mais s'avère un aide précieux pour ses travaux, il l'héberge sans problème. Ces événements se déroulent dans le Tennessee pendant la période de la Première guerre mondiale, Hank, soldat qui a combattu en France, y a perdu une main. Comme dans le monde à l'endroitRon Rash se révèle un maître dans ses descriptions aussi bien de la nature que de ses habitants.
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Caroline du Nord dans un petit vallon des Appalaches en 1918.

La falaise de granite qui surplombe la ferme des Shelton la recouvre tel un linceul de son ombre. Une terre d'ombre que le soleil ne parvient pas à pénétrer. Une terre maudite qui attire le malheur depuis la nuit des temps d'après la croyance populaire. Les villageois fuient ce lieu et ses résidents comme s'ils étaient atteints d'une maladie contagieuse. Laurel et son frère Hank en savent quelque chose, eux qui ont subi et subissent encore leurs calomnies et leur mépris. En particulier Laurel, que sa tache de naissance désigne « naturellement » comme une sorcière. Il n'y a guère que le vieux Slidell qui ose les approcher, un personnage charismatique, taiseux, austère, dur comme de la roche.

Pourtant Hank est revenu de la guerre, amputé d'une main certes, mais vivant. Cela sera-t-il suffisant pour conjurer le sort ? A moins que cela vienne de cet inconnu, ce vagabond muet qui joue de la flute comme un virtuose ?

Un roman sombre sur les superstitions, les préjugés, la xénophobie. La tragédie se met en place lentement comme les premières feuilles d'automne. On la devine dès le prologue avec la découverte de ce crane. La première feuille, tombée bien avant les autres, et pourtant déjà annonciatrice d'un cycle immuable. Les descriptions de la nature sont superbes, même si elles concourent à cette atmosphère pesante. Au milieu de toute cette noirceur, la jeune Laurel ressemblerait presqu'à un arc en ciel. Elle, si lucide, si courageuse, si touchante, semble vivre en suspension au milieu de cette nature, en attente de quelque chose, en attente que sa vie commence peut-être…

« Si vous ne pouviez pas croire que deux ou trois bonnes choses peuvent vous arriver dans la vie, alors comment continuer ? »

On a beau tenter de s'agripper aux étoiles qui passent, on est inévitablement aspiré dans un trou noir.
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Nous sommes bien d'accord : lorsque le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (je sais, ça a déjà été dit avant moi...), nous n'avons pas envie de nous enterrer en lisant des romans sombres ; lorsque la température se fait humble, nous ne voulons pas nous refroidir davantage en lisant des romans de glace ; lorsque le moral n'est pas au plus haut, nous n'arrivons pas à lire des romans où tout est manque de respect, discrimination, pauvreté, mort.


Eh bien, c'est ce qui m'est arrivé. J'ai eu la malheureuse idée de lire « Une terre d'ombre » dont bon nombre d'entre vous ont vanté les mérites et qui donc me faisait de l'oeil depuis longtemps.
Mal m'en a pris ! Malgré le style simple et direct de l'auteur, malgré sa stratégie de narration qui nous taraude, malgré ses descriptions vraies de la nature, malgré la jeune Laurel, courageuse et forte, qui tient la petite maison où ses parents sont morts, et où son frère Hank est revenu avec une main en moins de la guerre en Europe, malgré l'espoir d'un amour sous la forme d'un vagabond muet, je me suis sentie plonger comme dans un puits dans cet endroit sans issue de Caroline du Nord. Un vallon encerclé par la falaise où coule une rivière froide comme la mort, où les châtaigniers meurent et où même les perroquets bariolés se font rares...
La peur de la différence (Laurel a une tache de naissance au cou et tout le monde l'évite, la traite de sorcière) et la haine de l'Allemand (nous sommes dans les derniers mois de la guerre 14-18) sont les deux thèmes principaux de cette histoire. La population de la petite ville voisine enchâssée dans ses préjugés fait la loi. L'espoir luit quand même à certains moments, mais à quel prix ...


Bref, je voulais un voyage de lumière et me voilà attirée vers les bas-fonds.
Comme quoi, l'adage sur Babelio qui dit que « il faut lire une histoire au bon moment sinon on est incapable de l'apprécier » se réalise tout à fait avec moi.
Je m'extirpe donc avec joie de tout cet univers glauque, et je conseille vivement à ceux qui aiment la littérature américaine de lire Ron Rash, ça oui, mais à un moment bien choisi !
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