Quelques années plus tôt, Ralph Ginzburg, célèbre éditeur américain de la revue Éros, avait publié une photo qui fit couler beaucoup d'encre sur le ventre blanc d'une femme, juste au-dessous de ses seins nus, deux mains jointes paisiblement, l'une masculine et noire, l'autre féminine et blanche. Photo accompagnée de cette longue légende : « Demain, ce couple sera considéré comme le pionnier d'une époque éclairée, dans laquelle les préjugés seront morts et la seule race sera la race humaine. » C'était exactement cela.
Le monde riche a condamné le tiers monde. Il a édifié des barrières en tous genres, morales, économiques, politiques, derrière lesquelles il a emprisonné, non pas à vie, mais pour de nombreuses vies successives, les trois quarts de la population du globe. Mais voilà que cette gigantesque prison se révolte pacifiquement. Des condamnés se sont échappés. Au nombre d’un million, sans armes et sans haine, je crois qu’ils viennent, simplement, demander justice.
On peut même affirmer, au risque d’encourir la prison ou la mort sociale, que lorsque l’Occident régnait, au moins le tiers monde travaillait-il efficacement.
il m’avait paru inéluctable que les innombrables déshérités du Sud, à la façon d’un raz de marée, allaient un jour se mettre en route vers ce rivage opulent, frontière ouverte de nos pays heureux.
Un militaire aime la guerre. Ceux d'entre eux qui prétendent le contraire vous mentent, ou bien ils sont à foutre à la retraite sans solde, ce ne sont que civils déguisés, tout comme les fonctionnaires des postes....
Ce sont les gens les plus simples qui assurent le succès des mythes.
L'homme démuni de tout se méfie des certitudes.
Mozart n'a jamais composé pour soulever les foules, mais pour émouvoir le cœur de chacun, en son particulier.
Tout homme -- et toute nation -- a le droit sacré de préserver ses différences et son identité au nom de son avenir et au nom de son passé.
Nul ne saurait renoncer à sa dignité d'homme au prix d'un acquiescement au racisme.