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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Le drap" est l'un des premiers écrits d'Yves Ravey. Il y décrit les derniers mois de son père, gravement malade suite à l'inhalation de vapeurs toxiques dans l'imprimerie ou il gagne péniblement sa vie.
Du pathos, évidemment ?
Non. Dans son style épuré, l'auteur délivre un rapport circonstancié, étape par étape, sur la maladie professionnelle qui finira par emporter son père.
Une succession de faits qui, plus que émotion suite à la mort du père, m'interroge sur les motivations d'Yves Ravey : s'agit-il de décrire l'émotion due à la mort d'un proche, ou de dénoncer les conditions de travail des années 70, qui faisaient passer la rentabilité avant la santé des ouvriers parfois atteints de "maladies professionnelles" non reconnues suite à l'utilisation de substances toxiques ?
Un peu des deux, sûrement.
Il n'en reste pas moins un petit opus au style si particulier : des faits, encore des faits, toujours des faits ; pas de dialogues en style direct ; pas de pathos ...
Ce n'est pas, à mon avis, le meilleur texte de l'auteur. le style et la méthode sont encore en construction. il y aura bien meilleur, par la suite.
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Il a toujours travaillé. La maladie ? connaît pas ! et ce n'est pas d'avoir respiré quelques vapeurs toxiques qui va entamer sa santé. Il est hors de question qu'il aille à l'hôpital. Quelques soins et un peu de repos et il n'y paraîtra plus ! Voilà tout ...... mais ce n'est pas ainsi que ça fonctionne !

Une écriture sèche et minimaliste pour raconter la maladie et la mort.
Yves Ravey dresse un tableau bref et clinique de la fin humaine. "Il levait les yeux. Sa peau était lisse, bleutée et translucide, ses chevilles gonflées, plus épaisses que ses genoux, parcourues de veinules."
Difficile de faire plus sobre, et jusque dans la mort même....
"Mon père gisait sur le côté, à même le drap, comme un animal écrasé sur la route".

Voilà tout et en quelques dizaines de pages, tout est dit, d'une vie consacrée au travail, un travail qui use et tue !
Et à l'épouse d'entrer en scène. Il faut être digne dans la mort et, quand bien même on ne l'aurait jamais porté, il convient d'arborer le costume du dimanche, celui qu'on ne met qu'exceptionnellement, assorti bien entendu d'une chemise blanche et de chaussures neuves. C'est du moins ainsi qu'elle voit les choses, cette épouse, qui, après ce décès, "a traversé la vie comme s'il était encore là".
Triste et poignant.
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Yves Ravey, par le biais de son personnage, Lindbergh, un jeune homme, raconte son père, où plutôt les derniers mois de son père dans ce très petit roman poignant au style minimaliste et dépouillé. Presque dérangeant de vérité. Son père, ouvrier dans une imprimerie, a respiré des produits toxiques, en faisant de la peinture pour son entreprise. Alors sa santé se dégrade. le père, la mère, le fils, tout le petit monde est ébranlé, mais personne n'en parle vraiment.
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La lente progression de la maladie et son issue fatale : la mort annoncée du père, qui a eu le tord de ne jamais se protéger des vapeurs toxiques auquel il était confronté dans son boulot. Description factuelle et clinique, c'est froid... comme le froid qui vous saisit tous les membres quand vous êtes confronté à l'agonie d'un proche et à la préparation du corps. L'économie de mots et l'absence d'émotions sont le reflet de la vie de cet homme, à la vie ordinaire, qui aurait pu prétendre à mieux. C'est aussi une façon pour l'auteur de mettre une distance face à la mort de son père et par la suite l'effacement de sa mère dans ce deuil. Est ce qu'on continue comme si de rien n'était ? le fils achève la peinture du dernier volet... Son père aurait sûrement apprécié que le travail doit achevé correctement.
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Un ouvrier tombe malade après avoir respiré des vapeurs de plomb. Son déclin est évoqué très rapidement (70 pages) et très (trop...) simplement. Moins bien que des livres plus récents que j'ai pu lire de cet auteur.
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