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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La fleur de Dieu s'inscrit clairement dans le registre de l'anticipation, avec vue à très long terme, puisque nous sommes à plus de cinquante siècles de l'ère chrétienne. Avec un petit air de space-opéra puisque la terre ne suffit plus depuis longtemps à héberger les centaines de milliards d'êtres vivants, qui ont peu à peu essaimé sur d'autres planètes.
La situation n'est pas séduisante, et de plus elle est l'aboutissement de la politique du vingt-et-unième siècle qui privilégia le libéralisme absolu, entrainant la paupérisation de la population et dont la seule issue fut le refuge dans la religion, , ce qui n'a jamais été la meilleure solution pour faire régner la paix.
On sent bien que le peuple est contenu entre rites et loisirs abêtissants (encore que cet aspect de la vie quotidienne n'est pas, dans ce tome, développé avec beaucoup de précisions. Les drogues contrôlées constituent une échappatoire et la Fleur de Dieu en est une source inestimable. Et ce qui fait éclater le système est le vol de la formule de la mère de toutes les substances psychotropes.
Tout est mis en place pour une histoire complexe, sur fond de technologie avancée, tant sur le plan de la génétique que de la communication.
Futur oblige, le lexique a évolué, et pour aider le lecteur du vingt-et-unième siècle , un glossaire explique les différents termes. C'est certes utile, mais rend la lecture plus ardue, avec des allers et retours du texte à la liste sans forcément faire la lumière sur les termes, en particulier quand il s'agit de décrire une plante, là où une image, qui on le sent existe dans l'imagination de l'auteur (un dessin serait plus profitable).

Une série qui devra faire ses preuves, on aimerait en savoir plus sur le quotidien des populations de ce futur, plutôt désespérant. On reste tout de même très intrigué par le mystérieux Enfant qui sème le trouble au coeur de l'Empire. Il y a donc fort parier que le deuxième tome sera accueilli avec curiosité.

Merci à Babelio et aux Editions Albin-Michel pour leur confiance
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Lorsque j'ai reçu « la fleur de dieu », grâce à une masse critique privilégiée, ma première impression (outre la petite déception de ne pas bénéficier de la superbe couverture) a été que ce roman serait vite lu. Mais les débuts de ma lecture se sont avérés assez fastidieux. Les très nombreux renvois vers le glossaire de fin d'ouvrage, certaines notes étant assez longues, hachaient ma lecture, interdisant toute immersion. J'ai alors changé de stratégie. J'ai lu l'intégralité du glossaire puis j'ai repris la lecture du roman. Choix payant car finalement j'ai passé un très bon moment avec ce space-opera touffu.

Pour un 1er roman, en plus le 1er volet d'une série, l'auteur Jean-Michel Ré n'a pas vraiment choisi la facilité. Il se montre très ambitieux, peut-être un poil trop car il y a des petites maladresses (notamment au niveau de la caractérisation de certains personnages) mais globalement pour un coup d'essai c'est très réussi. Avec « la fleur de dieu » l'auteur nous emmène dans un space opera assez dense, avec de nombreux personnages et des complots à foison. Ré déploie une belle imagination pour développer son univers et si on sent bien ses influences, j'ai trouvé qu'il parvenait à ne pas se laisser étouffer par celles-ci et qu'il réussissait à proposer une voix personnelle.
L'auteur créé tout un univers riche et foisonnant. Là aussi il fait preuve de beaucoup d'imagination pour donner vie à toutes sortes de planètes, de plantes, d'animaux… Je trouve d'ailleurs qu'une adaptation en B.D pourrait être splendide.
Les ingrédients sont nombreux, on a du biopunk, un soupçon de cyberpunk, un petit côté anticipation, quelques aspects qui font presque penser à de la science-fantasy… Et j'ai trouvé que tout ça se mariait plutôt bien. En tout cas, j'ai été séduite par l'intrigue que j'ai trouvée prenante et par l'univers que je trouve riche et prometteur.

J'ai donc passé un très agréable moment. Passée la difficulté liée aux renvois vers le glossaire, j'ai trouvé cette lecture prenante et immersive, divertissante tout en développant des idées intéressantes. Ce 1er volet est très prometteur et je lirai sans doute la suite. Je remercie Babelio et Albin Michel imaginaire pour cette jolie surprise.
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La fleur de Dieu amène le lecteur dans un futur très lointain, en l'an 10 996, dans un univers étendu sur plusieurs planètes. L'humanité est revenue à la religion puisque les représentants chrétiens, musulmans, shintoïstes et autres dirigent les hommes. L'Empereur charge le Seigneur de guerre, Latroce de trouver ceux qui ont dérobé la formule de la Fleur de Dieu mais les résultats n'arrivent pas assez vite à son goût... Entretemps, il y a cet Enfant qui étonne les représentants de l'univers par son geste surprenant, par son comportement.
L'entrée dans ce roman de science-fiction est assez difficile, il faut appréhender ce monde, les noms des planètes, des espèces animales et végétales est très foisonnant. Il y a aussi les technologies poussées : le clonage, le Rez0, les Portes... qui donnent une image assez précise de cette immensité créée par Jean-Michel Ré. Au milieu, il y a une intrigue développée avec le vol de la Formule de la Fleur de Dieu et la présence de cet Enfant qui semble être particulier, parait connaitre un autre futur possible pour les hommes. Ce premier tome est surtout une introduction à cet univers complexe qui demande du temps pour le concevoir. J'ai trouvé un peu dommage le langage soutenu et technique, les noms souvent alambiqués des planètes ou espèces, il aurait gagné en simplicité. Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier tome : qui est cet Enfant ? le vol de la Formule de Dieu permet aux activistes d'arriver à leur fin ? J'attends le second tome pour avoir quelques réponses...
Je remercie Albin Michel et Masse Critique pour cette lecture.
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Jean-Michel Ré signe là son premier roman bien original, bien construit et profondément ambitieux. Et je rajoute : également courageux.
Du courage qu'il a fallu à l'auteur pour se lancer dans une telle histoire. La fleur de Dieu est le premier ouvrage d'une série qui a tous les ingrédients pour être longue. (après renseignement, il s'agit d'une trilogie en fait)
Du courage pour le scénario, ce retour du religion omniprésent dans le monde et dans un temps ma foi fort éloigné du notre puisque nous sommes aux alentours de l'an 10 000. L'homme explore le cosmos lointain, avec la technique future de son époque (de belles trouvailles crédibles dans le récit). Peut-on encore croire dans la divinité franchement en l'an 10 000 ? L'auteur tient le pari que c'est possible, avec même une forte attractivité (misère…).
Du courage dans la forme du roman. de pair avec une intrigue alambiquée (un roman de P. K Dick paraitrait enfantin), Ré met un lexique à la fin de l'ouvrage absolument nécessaire pour comprendre parfaitement le livre. Il faudrait même commencer par lire ce lexique avant de lire tout court le roman. de plus, l'usage des noms propres ici, c'est ah caramba. Enfin, je ne sais plus si c'est du courage ou de la bêtise d'avoir mis tous ces noms qu'on oublie une fois la page tournée et qu'il faut rouvrir le lexique pour savoir de quel personnage on parle la page suivante. Assurément que l'auteur n' a pas prévu que Simone ou Anatole seront des prénoms à la mode dans quelques millénaires.
A la lecture du récit, je me suis permis quelques comparaisons. J'y ai vu l'audace de Dune de F Herbert, les quelques scènes de combat me rappellent (mais en plus court) Hypérion de Dan Simmon, le style de l'auteur, littéraire, m'évoque l'Eve future de Villiers de l'Isle-Adam.
Bref, pour l'instant, j'en dis beaucoup de bien. Attention cependant. Ami lecteur, on n'entre pas dans ce livre de SF comme on rentre dans un Philip José Farmer ou un Jack Vance. Un Vance, c'est de la SF limpide, drôle, captivante de la première page à la dernière. L'ouvrage de Ré, je le trouve également captivant mais teinté d'une audace (ou d'une vive prétention ou présomption) qui pourrait rebuter les lecteurs. Il faut faire un effort. Mais, honnêtement, ça vaut le coup.
Merci infiniment à l'éditeur Albin Michel pour l'envoi du livre.
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Tu as trop chaud ? Alors vient t'abreuver à la fleur de Dieu, un nectar intemporel, rafraîchissant t'y tends les bras. Mais attention au goût de "trop peu", l'addiction guette.

- Première chose, mais d'importance, La fleur de Dieu est une trilogie, information visible si vous allez voir les prochaines parutions à la toute toute fin du roman, ou si vous savez bien fouiner sur le site internet de l'éditeur. le tome 2 est à paraître à l'automne et le tome 3 début 2020.
- Deuxième chose, Albin Michel Imaginaire a t-il été contaminé par le syndrome Actes Sud ? le résumé est un parfaite synthèse de l'intrigue de ce tome 1.
- Troisième chose, une fois les annexes enlevées, il reste un peu moins de 270 pages pour l'histoire.
- Quatrième chose : "organisation anarchiste paradoxalement très organisée" nous dit la 4eme de couv' : l'anarchie, c'est l'ordre, moins le pouvoir !
Les affaires bassement matériels étant dites, les vaches à lait informées, le drapeau noir réhabilité, passons au plus important, le récit.

Alors, je n'aime pas Dieu, ni l'unique, ni les autres, je ne suis pas baba cool et je n'aime pas la soupe. Alors avec un titre pareil, j'avais un peu peur de ce que j'allais y trouver, d'autant avec ce résumé fleurant la fantasy. (Arrivé là, les plus intelligents et perspicaces d'entre vous se demandent sûrement pourquoi je l'ai acheté et vous auriez pleinement raison : ce roman m'a été offert gracieusement en service de presse.)
Et au final, j'ai lu un bon page turner, à l'univers dense parfaitement dosé, un mixte entre planet opera, space opéra, cyberpunk et real politik. Malgré le fait que tout soit dit dans le résumé, l'intrigue autour de cette Fleur de Dieu est assez bien amenée pour m'avoir pris dans ses filets, notamment grâce au premier chapitre qui voit un enfant escalader un arbre gigantesque à l'altérité profonde. le roman nous amène au travers différents groupes, tous liés aux uns et aux autres, mais aux vues différentes : l'Empereur qui voit son règne vacillé sur sa base, les religieux plus adeptes de la manipulation que d'écoute de leur prochain, les scientifiques en qui ce monde futur permet l'impossible, les militaires qui rêvent de fomenter un coup d'Etat. Et au milieu de tout ce monde, des anarchistes qui sèment la pagaille et semblent les seuls à avoir une idéologie basée sur le Bien commun. Et surtout, il y a ce gosse, aux pouvoirs surhumains. Est-il le nouveau messie ? Un clone d'un nouveau genre ? Est-il un alien ? le nouveau Gandhi ?
Les révélations, trahisons sont instillées avec parcimonie, amenant doucement le roman vers une intrigue plus retorse et plus complexe qu'elle n'était en apparence.

Les exergues de chaque chapitre sont un vrai plus, donnant un aperçu crédible de l'histoire de cet empire sur des milliers d'années, ou comment notre monde a créé ce futur. C'est surtout à travers ces extraits de livres, et le glossaire, que l'on décèle la vision complète de l'auteur sur cet empire lointain, très lointain... au goût un peu arabisant, oriental.
Et Dieu dans tout ça ? Et bien il ne m'a pas brisé les noix, ici, la religion est parfaitement intégrée à la société décrite et ce n'est pas une apologie, loi de là, l'auteur montrant le cynisme des conclaves, le dessous de la manipulation.

Mais reste un sentiment final de frustration : alors que tout commençait à prendre une bel ampleur, le mot fin arrive bien trop rapidement. Nous sommes clairement dans un tome introductif, l'amuse gueule qui vous ouvre l'appétit, juste avant d'apprendre que le cuistot vient de se couper malencontreusement la main. Fichtre !
Un goût de trop peu, vivement la suite.

Un Dramatis Personae, un glossaire de taille très conséquente finit l'ensemble.Les éditeurs étant souvent chiche en matière d'annexes, je ne vais pas cracher dans la soupe. Mais concernant l'édition électronique, je trouve qu'il aurait été opportun de faire un lien vers les renvoie plutôt que de nous signaler la présence d'une explication via une astérisque. Car cela devient vite barbant de faire des allers retours vers le glossaire constamment. de fait, au bout de quelques fois, je me suis contenté de ne plus les lire. Je pense au vue de la taille du récit qu'il aurait mieux fallu à l'auteur d'intégrer ces explications directement dans le récit, du moins pour les plus simples d'entre eux.
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Salut les Babelionautes
J'ai reçu ce roman de Jean-Michel Ré grâce à une masse critique privilégiée et a la lecture de leur commentaires j'ai fais comme Fifrildi et Foxfire, lire le glossaire avant d'entamer ma lecture.
Mais j'ai quand même été obliger de le consulter a plusieurs reprises pour bien comprendre de quoi voulait parler l'Auteur.
Comme dans beaucoup de Space-Opéra l'Humanité a conquis les Étoiles et est dominé par un Empereur et les représentants des religions nées sur notre belle boule bleue.
Mais cet Empire Galactique a ses rebelles, et ils s'emparent d'un secret lié a la production de la Fleur de Dieu, qui si j'ai bien compris, est une sorte de Drogue comme l'Épice dans Dune.
La dessus vous rajoutez des complots visant, en détruisant les laboratoires qui la produise, crées une situation explosive ou l'apparition d'un Enfant aux pouvoirs étranges va décontenancer les instances qui dirigent les cultes religieux.
c'est une oeuvre complexe, ou l'on sent bien l'influence des lectures de Jean-Michel Ré, mais ce n'est pas un copier coller car il a su s'en affranchir pour nous entraînez a sa suite dans L Univers qu'il a imaginé.
Merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour ce tome 1 dont j'attend la suite avec impatience.
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J'aime beaucoup lire de la science-fiction depuis que je suis ados, mais ayant commencé avec des auteurs comme Asimov, Herbert, Simmons ou Zelazny, je peine un peu à retrouver le même plaisir d'évasion folle. Alors quand j'ai lu la 4e de couverture de la Fleur de Dieu de Jean-Michel Ré où étaient évoqués plusieurs de ces auteurs comme des sources d'inspiration de la trilogie que l'auteur avait débuté, j'ai eu très envie de m'y plonger !

Conçue comme une saga en trois temps, La Fleur de Dieu ne fait que nous appâter dans ce premier tome. Jean-Michel Ré nous présente son univers, riche et complexe, ses personnages, nombreux, et ses thématiques, fortes, le tout en moins de 300 pages. le rythme est soutenu, aidé par la présence d'un conséquent glossaire en fin de tome où il évacue toutes les descriptions/explications de phénomènes, institutions, lieux, etc, qui aurait ralenti son récit. C'est perturbant au début de la lecture mais assez efficace dans l'ensemble.

Je dois avouer qu'au début de ma lecture, j'ai fait le choix sciemment de ne jamais ou presque me référer à ce glossaire pour ne pas être sans cesse coupée dans ma lecture. Ce fut un choix qui a payé mais qui fut difficile au début car j'avais beaucoup de mal à imaginer et concevoir cet univers dans lequel j'étais plongée. Je ne sais pas si le choix de Jean-Michel Ré est le bon. J'aurais aimé parfois, comme ce fut le cas chez les auteurs dont il s'inspire, qu'il mêle la construction de son univers à celle de son intrigue. Je pense que ça m'aurait permis de mieux m'immerger dans son histoire, de mieux fixer celle-ci et son cadre car l'ensemble est assez compliqué sans que s'y ajoutent tous ces termes, parfois transparents mais pas toujours, qui sont propre à cette culture qui a évolué bien après nous.

L'histoire prend place dans notre futur en 10 996, notre monde a évolué pour devenir un Empire qui s'étant sur plus de 18 000 monde habités. L'homme a sa tête est un tyran à l'égo démesuré qui, avec ses prédécesseurs, n'a pu que provoquer la naissance d'une résistance. Celle-ci se manifeste de différentes façons que nous allons découvrir au fil de l'histoire. Il y a d'abord, à l'intérieur même de la hiérarchie de l'Empire, l'action menée en catimini par le Seigneur de la Guerre Latroce (j'adore son nom !), homme ambitieux et intelligent qui cherche à faire bouger les choses mais à son profit quand même. Ensuite, dans les couches plus extérieures de l'Empire, il y a l'organisation Fawdha' Anarchia qui cherche à renverser le système et veulent libérer tout le monde et leur apprendre ce qu'on leur cache. Au moment où commence l'histoire, les deux groupes entrent en action et en même temps se produit un phénomène étrange qui vient perturber tout le monde : l'apparition d'un enfant aux pouvoirs qui défient l'entendement.

C'est donc une histoire riche en action due à la révolution qui se met en branle, et en réflexions et mystères dues à l'apparition de cet enfant, qui va naitre sous nos yeux. S'ajoute en plus, un aspect plus religieux ou philosophique avec le Conclave des différentes religions qui s'organise et se retrouve aussi impliqué par ce qui passe. Ainsi qu'un aspect politique et économique avec le vol d'une formule chimique indispensable au bon fonctionnement de l'Empire : la Fleur de Dieu, ainsi que la possible fuite du mystère des Portes (artéfact tenu secret permettant de voyager instantanément) et l'utilisation de plus en plus contestée des Clones (sortes d'esclaves modernes). Au final, il y a énormément de ramifications intéressantes, intrigantes et riches en réflexion dans cet univers.

L'auteur nous parle des dérives de notre société de consommation, des dérives politiques totalitaires possibles, ainsi que de celles de la conquête spatiale. de l'évolution possible de nos religions vers quelque chose de plus philosophique. Il s'interroge aussi de ce point de vue là sur le clonage et l'utilisation de ceux-ci par des groupes totalitaires. Alors l'arrivée de cet enfant qui bouleverse l'ordre établi envoie tout valser et souffle le lecteur, notamment lors d'une scène dantesque qui va frapper tout le monde, lui promettant une suite haletante s'il en est. J'ai ainsi fini ma lecture en ressentant la grande frustration de ne pas avoir la suite sous la main.

Le seul point faible important ici, pour moi, ce sont les personnages. Je trouve ceux-ci encore trop transparents par rapport à la richesse de l'univers. L'auteur essaie bien de leur donner du corps mais il m'a manqué quelque chose. Je ne sais pas si c'est dû au fait que les chapitres les mettant en scène sont très courts, qu'on change ainsi très vite de centre d'intérêt et que ça ne leur laisse pas assez de temps. Mais à part le Général Latroce, que ce soit l'Empereur, Kobayashi, l'Enfant ou tous les autres qu'on croise, je les trouve encore un peu fades même si plein de promesses.

La Fleur de Dieu fut donc une lecture dépaysante, qui a débuté étrangement et où les choix de l'auteur ne m'ont pas toujours convaincue. Cependant, la richesse de l'univers, le rythme de la narration et les thèmes développés m'ont accrochée. J'ai très envie de découvrir la suite de ces révolutions auxquelles on a commencé à assister.
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⭐ Une mythologie étendue ⭐
Une des bases de la science-fiction est de créer des univers entiers. Des mondes nouveaux bien souvent futuristes. La fleur de Dieu ne déroge pas à cette règle et nous propose un univers futuriste assez classique dans le registre mais très travaillé. L'histoire prend place en 10996 et l'humanité approche des 200 milliards d'individus vivant à présent dans une grande partie de la galaxie. La « Terre Primale », notre bonne vieille Terre donc, n'est plus qu'un lieu de vie parmi tant d'autre. Exit la démocratie, c'est un empereur qui gère tout ce bazar. Son empire est organisé en secteurs et des seigneurs de guerre à son service se partagent la gestion des planètes et astéroïdes colonisés.

Si le cadre est finalement assez classique pour le registre du space opera (j'ai bien évidemment fait une comparaison avec l'univers de Star Wars), l'auteur développe très largement la mythologie et l'histoire de son univers. Afin de ne pas alourdir son récit, il nous propose un glossaire extrêmement complet à la fin du livre. Ainsi, pendant la lecture, des astérisques renvoient à des entrées de ce glossaire pour nous expliquer des événements historiques, des mots avec un dialecte particulier ou pour nous présenter la biographie de certains personnages. Ce fonctionnement a de bons et de mauvais côtés.

La présence de ce glossaire est nécessaire à la compréhension globale de l'intrigue et de l'univers. Sans, j'aurais été complètement perdue. Cependant, le fait de devoir régulièrement se couper de l'histoire pour se référer au glossaire produit un effet de détachement par rapport à l'intrigue. Au début du roman, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire car les renvois à l'annexe étaient nombreux et parfois une entrée du glossaire renvoyait à une autre, etc… Malgré tout, cela donne une vraie densité à l'univers et permet par la suite une plus grande immersion dans la lecture.

⭐ Un roman introductif ? ⭐
Pour ce deuxième point de la chronique, je préfère préciser qu'il est (comme d'habitude en fait…) tout à fait subjectif. Mais encore plus aujourd'hui car je ne que très peu de références dans ce genre littéraire.

Les personnages et les arcs narratifs sont assez nombreux : l'empereur en déchéance menacé par le coup d'état d'un de ses plus puissants seigneurs de guerre. Des scientifiques et des religieux réunis pour décider des nouvelles entrées dans le Credo, livre religieux de référence pour l'humanité. Une association anarchiste qui tente de faire éclater la vérité dans l'ensemble de la galaxie. Et enfin, une planète très lointaine, sur laquelle pousse une fleur mystérieuse, la Fleur de Dieu, qui va être perturbée par l'arrivée d'un enfant aux pouvoirs surnaturels (divins ?). Je vous passe tous les détails des personnages secondaires, mais vous aurez compris que c'est très, très dense.

Pourtant, j'ai eu l'impression qu'aucun des personnages ne sortait vraiment du lot, comme s'il s'agissait d'une présentation globale. On passe d'un arc à l'autre sans jamais vraiment pousser le développement jusqu'à de la véritable action. En fait, j'ai presque eu l'impression que le seul personnage principal de ce roman était l'univers lui-même. Mais, il faut noter que ce roman est le premier tome d'une trilogie. A la fin de ma lecture, j'ai compris qu'il fallait vraiment le considérer comme un tome introductif à la suite. D'ailleurs, le livre se termine très brusquement et laisse l'histoire en suspens. Il faudra donc attendre la suite pour connaître plus en détail la destinée des personnages et de la galaxie.

⭐ En bref ⭐
Moi qui voulait sortir de ma zone de confort, je n'ai pas fait les choses à moitié ! Une lecture totalement dépaysante tant sur le plan narratif que sur le style d'écriture en lui-même. L'auteur nous offre un univers et une histoire de l'humanité extrêmement travaillés et complexes. J'ai beaucoup aimé la manière dont était traitée la religion dans ce futur lointain. Toutes les religions monothéistes et polythéistes continuent d'exister mais les grands représentants travaillent de concert pour écrire les textes de référence au fur et à mesure des avancées scientifiques. Car oui, malgré la colonisation de la galaxie, les avancées scientifiques et techniques immenses, l'homme reste convaincu de l'existence de Dieu.

J'ai donc passé un bon moment de lecture mais j'aurais aimé en lire plus, connaître la suite de l'histoire, avoir la totalité du récit entre les mains. Pour moi, ce tome est une pure introduction à la trilogie complète. A découvrir pour les amateurs du genre ou ceux/celles qui comme moi souhaitent orienter leurs lectures vers de nouveaux horizons.
Lien : https://culturez-moi.com/la-..
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La Fleur de Dieu de Jean Michel Ré est le premier vrai Space Opera proposé par Albin Michel Imaginaire. Non, je n'ai pas oublié Les étoiles sont Légion paru il y a quelques mois ! Et comme tout bon Space Opera qui se respecte, La Fleur de Dieu sera décliné en trilogie avec le second tome prévu pour l'automne prochain et le dernier opus début 2020.

La première caractéristique de ce roman est la présence d'un monumental glossaire en fin de roman. Excusez du peu, plus de quarante pages pour presque cent cinquante entrées. Devant cette originalité, un choix cornélien s'offre à nous. Faut-il le lire avant le roman comme certains le préconisent, au fur et à mesure de la lecture en suivant les renvois éparpillés tout le long du texte ou alors que nenni ne le lire qu'à la fin. On peut très bien s'en passer mais ce serait une erreur.

Pour ma part, j'ai commencé par feuilleter ce glossaire, m'arrêtant ici ou là, en fonction de mes envies, un peu au hasard. Puis en bon élève, pendant la lecture j'y suis revenu mais j'ai sauté quelques mots qui ne me semblaient pas primordiaux. Les allers-retours entre le récit et le glossaire coupent le rythme dans le premier tiers du livre. Et je l'ai relu intégralement une fois le roman terminé et c'est juste un truc de fou : la construction de l'univers est pensée dans ses moindres détails (peut-être trop pour certains !) Cela reste assez bluffant.

An 10996, l'Empire s'étend sur plus de dix-huit mille mondes. Parmi eux, Sor'Ivanyia, sur lequel pousse La Fleur de Dieu. Celle-ci est au centre des intrigues que se livrent l'Empereur, les religieux, les scientistes, un seigneur de guerre, les anarchistes... et L'Enfant qui met en péril l'équilibre déjà bien instable.

Le premier chapitre nous fait découvrir L'Enfant au coeur d'un arbre minéralisé, au milieu d'une flore et d'une faune surprenante. Très visuel (j'avais l'impression d'être dans un jeu vidéo genre jeu de plateforme !) ce début nous immerge complètement dans l'univers de l'auteur.

Les chapitres courts alternent les points de vue des différents protagonistes. Avec ces cinq ou six factions différentes il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Souvent imprononçables, les noms des personnages peuvent procurer quelques difficultés. Heureusement cela s'estompe assez vite, l'univers se met doucement en place et la quête du pouvoir se clarifie rapidement. L'intrigue, bien que très classique laisse présager de nombreux rebondissements. Les trahisons devraient être légion et les surprises nombreuses... mais pour cela il faudra surement attendre les prochains tomes.

C'est un premier tome d'introduction. Lent mais plaisant il permet au lecteur de se laisser dériver dans cet univers. Cependant ce roman n'est pas exempt de tout reproche. L'auteur ne laisse pas trop de place à la réflexion, le lecteur n'est pas vraiment libre de "choisir son camp", les cartes des gentils et des méchants semblent distribuées d'avance. Une atmosphère un peu trop mystique peut également freiner l'enthousiasme (mais j'y ai survécu ;-) )

Jean Michel Ré nous narre dix mille ans d'Histoire grâce aux exergues de début de chapitre. Ils apportent un plus indéniable, expliquant comment notre civilisation est à l'origine du monde de demain et que le désastre qui se joue en 10996 a ses racines bien en aval.

Le roman monte en puissance, tout est en place pour que les éléments se déchaînent et flop le roman s'arrête net... Frustrant ! Il faudra donc attendre octobre prochain et Les Portes Célestes pour continuer l'aventure.

En résumé, La Fleur de Dieu est un premier tome introductif qui requiert un minimum d'efforts. Malgré quelques défauts, le voyage est beau, bluffant et enivrant !

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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J'ai peu lu de space opera. Ce n'est pas que je n'apprécie pas cette littérature, elle m'a toujours tentée, mais j'avoue être aussi un peu craintive, à choisir, j'ai toujours préféré me tourner vers la fantasy. Pourtant le résumé de « La fleur de Dieu » a suffisamment piqué ma curiosité pour que je saute sur l'occasion quand Babelio m'a proposé de le lire.
Dès le premier exergue, l'auteur nous plonge dans son univers tentaculaire et riche avec l'utilisation de termes provenant du thésaurus du Rez0. Après un petit temps d'adaptation pour bien voir les différentes forces en présence et mieux appréhender cette société (proche de celle du Cycle de Dune) je me suis laissé porter par l'histoire avec beaucoup de plaisir et d'intérêt. Ce premier tome est avant tout introductif, il présente cette société tentaculaire où la religion est le pivot de toute chose et les différents protagonistes de l'intrigue. Ceux qui s'attendent à y trouver beaucoup d'action vont être assez déçus.
La toile de fond de ce roman est des plus complexe et s'étale sur des milliers d'années. le glossaire, d'une quarantaine de pages, nous permet de mieux appréhender cette histoire. Ce glossaire est une mine d'informations qui est hélas à double tranchant ! Il m'a assez rapidement sorti de l'histoire, j'ai donc rapidement arrêté de m'y référer pendant ma lecture pour y revenir qu'à la fin du roman.
Ce glossaire très intéressant au demeurant pose un autre problème. Il en dévoile trop sur les différentes intrigues ! J'ai entre les mains une épreuve non corrigée, ce glossaire va donc peut-être être remanié avant la sortie en librairie.
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