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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des livres dont il est facile de parler : ceux qu'on a bien aimé, ceux dont les qualités sont évidentes même si on a pas accroché plus que ça, à l'inverse ceux qu'on a pas aimé ou les très rares tout simplement mauvais. Pour tous ceux-là, pour le meilleur comme pour le pire, les mots coulent tout seuls, fluides, parce qu'on sait quoi dire dessus.
Et puis il y a les autres, tous ceux qui se situent « dans l'entre-deux ». Ceux qui ne sont pas franchement transcendants mais sans être mauvais non plus ; ceux où défauts et qualités se côtoient ; ceux, enfin, à côté desquels on passe complètement et qu'on oublie sitôt refermés... bref, tous ceux dont on ne sait pas trop quoi penser, et pour lesquels on se creuse les méninges à essayer d'expliquer d'où vient ce ressenti mitigé.

Vous l'aurez compris, Noces d'éternité appartient à la seconde catégorie.

Autant le dire tout de suite, Noces d'éternité ne peut pas être qualifié de mauvais livre. Maladroit, peut-être, mais avec de bonnes idées, et qui se lit tout de même plutôt bien, surtout au début. Raison pour laquelle il est impossible de lui mettre une note en dessous de la moyenne.

Ce qui débute sous des airs de roman gothique classique, avec la vieille maison, les phénomènes inexpliqués et des mystères à la pelle, part rapidement dans une direction complètement inattendue. Il est cependant impossible de reprocher à l'autrice de s'être perdue en chemin, au contraire : si la fin déroute complètement, on est indéniablement là où Aude Réco voulait nous emmener dès le départ, il suffit de relire le premier chapitre pour s'en apercevoir. Vous vouliez des histoires de fantômes dans un manoir anglais au 19e siècle ? Lisez autre chose, car ici le surnaturel se fait franchement discret et n'est rien de plus qu'un outil au service du véritable sujet du livre, à savoir la condition de la femme. Noces d'éternité est un récit féministe et assumé, et, de ce côté-là, la réussite est indéniable : dans cette histoire, certaines victimes deviennent bourreaux par la force des choses, et certains bourreaux, des victimes bien méritées...

Ceci dit, si l'intention est là, dans les faits, c'est beaucoup plus bancal et le format court en est, peut-être, en partie responsable. Qu'est-il arrivé au fiancé d'Ellen et pourquoi est-il mort ? Pourquoi est-il impossible de prononcer un certain prénom ? Pourquoi s'en prendre à Ellen qui n'a rien à voir avec le problème initial ? Comment tel personnage, partie de chez elle aussi jeune, a-t-elle acquis les connaissances lui permettant de devenir ce qu'elle est devenue ? Quel est le rapport avec certaines manifestations surnaturelles ? A l'issue du récit, beaucoup trop de mystères demeurent hélas inexpliqués. Plus gênant, le comportement des personnages manque globalement de logique, celui d'Ellen en tête : son empathie à l'égard de quelqu'un qui lui veut du mal au point d'accepter son statut de victime sans broncher n'est absolument pas crédible ! D'un autre côté, un courant d'air inexpliqué la terrifie, mais taper la causette à un fantôme ne lui pose aucun problème ? Son père, en mode girouette, vaut à peine mieux, et le souci ne fait que s'aggraver sur la fin. Pour l'un comme pour l'autre, on a un sentiment d'exagération, presque de caricature, à des lieues de l'ambiance qui se veut plutôt dramatique, vu les secrets enfouis qui ressurgissent. Bilan, on est complètement détaché des personnages et on se moque un peu de ce qui peut bien leur arriver...

Côté narration, il n'y a pas grand-chose à redire, c'est fluide et bien écrit. Par contre, en dehors des dialogues, le style, résolument moderne, nuit parfois à l'immersion et l'on finit par oublier avoir affaire à un récit historique.

Enfin, il reste beaucoup trop de coquilles pour un texte aussi court et censé avoir été relu et corrigé par pas moins de trois personnes !

Toutes ces petites choses, mises bout à bout, eh bien... malheureusement, ça fait beaucoup. L'histoire aurait sans doute gagné à être plus développée, les personnages approfondis, certaines incohérences lissées... mais en l'état, si l'autrice ne mentionnait pas dans sa postface avoir longuement travaillé ce texte, on croirait presque avoir affaire à une première version.

J'aurais aimé accrocher davantage, vraiment, et c'est sans doute pourquoi il a été si difficile de rédiger cette critique, mais je me dois d'être honnête : Noces d'éternité et moi, ça ne l'a pas fait.
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Attirée par la magnifique couverture – signée Alexandra V. Bach – et par la promesse d'un titre gothique, j'étais assez curieuse de me plonger dans cette novella. J'ai profité du Pumpkin Autumn Challenge pour la sortir de ma bibliothèque.
Plusieurs qualités dans cette publication mais aussi quelques défauts qui gâchent un peu les premières ; dommage. Lue en à peine une heure… et tout aussi vite oubliée, malheureusement.

Si je dois reconnaître une qualité au texte proposé par Aude Réco, c'est son intrigue certes assez classique mais qui a le mérite d'entretenir le suspens et la curiosité du lecteur jusqu'aux dernières lignes. Il est ici question d'apparitions surnaturelles, de cauchemars répétés, de secrets de famille et de malédiction. L'ensemble fonctionne et je n'ai pas été déçue par les révélations que l'autrice nous propose au fil des pages.
L'atmosphère qui se dégage de la lecture est elle aussi un bon point, à mon goût. Un vieux manoir dans la campagne anglaise de la toute fin du XIXe siècle, les falaises, l'océan pas loin, une histoire de mariage, des domestiques un peu louches… j'ai plusieurs fois pensé à La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée, un des textes fondateurs de la littérature fantastique en France. La comparaison est plutôt flatteuse mais je trouve qu'elle est assez justifiée. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer dans cette ambiance gothique et ce, dès les premières pages.

En revanche, la comparaison s'arrête là. N'est pas Prosper Mérimée qui veut et j'ai trouvé le style d'Aude Réco assez maladroit. J'ai parfois eu l'impression que l'autrice voulait si bien faire qu'elle avait essayé de travailler sa plume à l'excès ce qui donne un résultat sinon complètement bancal, du moins trop peu naturel. Certains auteurs réussissent très bien l'exercice et réussissent à multiplier les tournures de phrases un peu alambiquées mais j'ai tendance à penser que la simplicité est souvent l'amie du bien.
Ce n'est pas un défaut insurmontable, la preuve en est que j'ai mené ma lecture au bout et que j'ai apprécié l'intrigue donc…

Par contre, les personnages n'ont pas su me séduire. Je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas réussi à comprendre leur personnalité, mais j'ai parfois eu l'impression qu'ils étaient schizophrènes. le père de l'héroïne notamment. Au début j'ai cru lire que c'était un père aimant, plutôt attentionné et protecteur au sujet de sa fille ; un père célibataire qui lui avait offert une bonne éducation et avait réussi à remplacer une mère absente. Or, à peine quelques pages plus loin, il se transforme en tyran effrayant et presque violent. Je veux bien qu'il y ait une histoire de malédiction/fantôme (et presque de « possession »), ce qui pourrait expliquer les caractères changeants… mais quand même !
J'ai eu le même sentiment pour d'autres personnages (les domestiques) et même l'héroïne m'a parfois semblé avoir une personnalité floue. Comme si l'autrice n'avait elle-même pas vraiment réussi à définir les caractères de ses héros donc ne pouvait donc pas ensuite, les retranscrire à son lectorat. Ce qui donne finalement des personnages trop peu crédibles et des situations difficiles à saisir.

Moins de 80 pages pour une histoire, ce n'est pas un exercice facile. Si j'ai été convaincue par l'intrigue – classique mais efficace – et par l'ambiance gothique bien dépeinte, j'ai en revanche eu plus de mal avec les personnages trop flous et avec le style maladroit. Aude Réco est peut-être plus habile dans la construction de ses héros lorsqu'elle peut étaler son récit sur quelques centaines de pages supplémentaires… cela mériterait de jeter un oeil à ses autres publications. A l'occasion pourquoi pas.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Une novella sympathique mais avec de nombreux défauts.

Quand j'ai demandé ce SP, j'étais un peu inquiète, car qui dit gothique dit aussi souvent romance (et mon m'avait dit qu'il y en aurait). Au final, si romance il y a, elle reste très correcte et bien faite (pas de « je t'aime moi non plus », « non mais on peut pas », etc.). Elle est bien dosée, pas mielleuse, pas niaise. Bref, je trouve que l'auteure a réussit à éviter les gros défauts des romances, surtout pour un texte gothique.

L'histoire cadre bien avec les principes du récit gothique : un lieu isolé, une jeune fille, des secrets, des fantômes, des malédictions. J'avoue que j'ai beaucoup aimé ces aspects. J'ai senti que l'auteure savait ce qu'elle faisait, même si de nombreux points restent classiques.
J'avoue que le personnage d'Ellen est sympathique.

Mais hélas, il y a pas mal de petits défauts qui donne un sentiment de récit pas complètement fini, voire même parfois un manque de travail.
J'avoue que le côté ambiance aurait mérité plus de description. Bien que l'on sente qu'une « aura » sombre s'installe, cela reste trop superficiel.
Je ne vais essayer de pas spoiler, mais le personnage de B. aurait mérité à être beaucoup plus travaillé ! On reste dans le superficiel et on saisit mal ses motivations, même si les personnages ne semblent pas forcément en savoir plus.
Il y a des petits détails qui m'ont aussi gêné. Un moment, l'héroïne va souvent au bal avec un jeune homme : elle pense que son père souhaite la voir l'épouser. Or il lui dit que ce jeune homme préfère les hommes et que c'est « mal vu ce nos jours » : cela sous-entend que c'était différent avant. Nous sommes en 1890 ! Non ! C'est juste mal vu à cette époque ! Wilde a été condamné au Bagne pour ça !


La novella m'a bien plus, mais j'avoue que la multitude de défauts laisse un sentiment d'inachevé. Je pense que ce texte, sans être élargie niveau intrigue, aurait mérité plus de pages pour plus poser certaines choses, développer certain point, mettre plus d'ambiance.
Un texte à découvrir malgré tout.
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Noces d'éternité est le premier livre que je découvre de cette petite maison d'édition. Habituellement, je ne suis pas une grande fan des vampires, quant au gothique, ça dépend de beaucoup de choses.
Pour cette nouvelle, ce qui m'a attirée était qu'elle était classée dans la section « sorcière »… je dois bien avouer que je me suis quand même demandé pendant un moment s'il n'y avait pas eu erreur mais il existe tant de sorte différente de sorcellerie, je ne pensais pas à celle-ci…

Déjà parlons de la première chose qui nous saute aux yeux lorsqu'on découvre ce livre : la couverture réalisée par Alexandra V. Bach. Je l'avais déjà vue au détour d'une page internet et je la trouve très jolie, elle m'a beaucoup plu – non, ce n'est pas la raison qui a motivé mon achat mais je mentirais en disant que je n'avais pas très envie de l'avoir dans ma bibliothèque.

Entrons dans le vif du sujet.
J'ai bien aimé cette lecture, elle est rapide, intéressante… un peu trop courte à mon goût, du coup, les personnages ne sont pas aussi travaillés que ce que j'aime.
L'histoire est confinée au manoir familial et à ses jardins ; l'atmosphère est assez sombre et étrange, laissant une sensation de malaise assez semblable à ce que j'ai pu ressentir en lisant Rebecca de Daphné du Maurier donc ça m'a un peu refroidie.
A côté de cela, certaines scènes sont vraiment prenantes, stressantes voire flippantes que ce soit l'apparition de la robe de mariée tachée de sang ou celle du cavalier sans tête pour ne citer que ceux-là.
La fin est plus que prévisible du moment qu'on capte qui ou ce qu'est Bérénice mais je pense que cette nouvelle est à lire principalement pour l'ambiance qui se dégage de ses pages et non pour sa conclusion.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Ellen vit avec son père dans un manoir victorien. Elle se rend souvent au bord de la falaise, regarder la mer se fracasser sur les rochers. Mélancolique, elle savoure ces instants qui n'appartiennent qu'à elle, avant que son père ne vienne la chercher pour qu'elle rentre se repose avant le lendemain. Et cette fois, le lendemain est important puisqu'elle doit épouser un médecin réputé dans tout le Nord de l'Angleterre, un homme que lui a choisit son père. le vieil homme souhaite qu'elle se marie, qu'un homme s'occupe d'elle, car lui ne sera bientôt plus en mesure de le faire. La nuit est difficile pour Ellen qui peine à se sentir heureuse et sereine face à sa future vie. Et tous les nuits, ce même cauchemar, qui revient, mettant en scène la falaise…

Le matin des noces, elle et sa suivante trouvent la robe de mariée trempée dans l'armoire où elle n'a pourtant pas bougé. Quand un cri retenti dans le manoir, les deux femmes se précipitent au rez-de-chaussée où elles apprennent la mort du fiancé d'Ellen. Probablement une mauvaise chute. Tout le monde est sous le choc. Après ce drame, l'ambiance dans la demeure devient pesante. le père d'Ellen qui a toujours été si affectueux semble de plus en plus lointain et dur… Et voilà qu'Ellen assiste à des phénomènes étranges… Que se passe-t-il donc au manoir Covert ?

Autant j'ai beaucoup apprécié l'histoire, son déroulé, le dramatique de la situation d'Ellen, autant, j'ai eu du mal avec ma lecture. J'ai malheureusement trouvé que les transitions entre les parties de l'intrigue étaient un peu trop rapides, que les idées n'étaient pas assez développées et que le lecteur passe trop vite de l'une à l'autre. de ce fait, parfois, j'ai eu le sentiment de « passer du coq à l'âne ». de plus, j'ai regretté de ne pas avoir ressenti cet impression de mystère, de tension qui monte. Je pense que c'est du pour moi à ces fameuses transitions, de temporalité, d'actions, … qui manquent un peu. Je n'ai pas ressenti d'oppression, de suspicions, il m'a manqué une atmosphère même si l'ambiance gothique est présente.

Le format court n'aide pas trop non plus, c'est certain mais j'ai déjà été plus happée dans un récit de quelques pages qu'ici dans cette novella. Qui pourtant rempli parfaitement son rôle dans le récit gothique. Vieux manoir, employés qui cachent leur jeu, manifestations paranormales, apparitions, vengeance, … L'histoire est vraiment chouette et j'ai beaucoup aimé ce qui arrive à Ellen ainsi que la fin qui colle avec le reste du récit. Mais tout ce qui arrive à Ellen n'est pas assez marqué dans le récit. J'aurai bien aimé l'entendre dire ou faire des choses qui auraient accentué ce qui lui arrive. Plus de comportements bizarres de sa part et plus de réactions des autres personnages auraient contribué à me faire plus douter de ce qui allait se passer, et peut-être auraient fait monté la tension.

Le style d'écriture est simple et rapide. J'aurai bien aimé me sentir un peu plus dans un récit du 19ème siècle, quitte à avoir un style moins rapide. le récit est trop court pour me faire vraiment un avis sur la plume de l'auteure parce qu'avec cette histoire de transition (oui, je fais sans doute un blocage là dessus, je l'avoue), je ne l'ai pas trouvé fluide. Je pense donc qu'il me faudra sans doute un second écrit pour me faire un véritable avis.

Je ressors donc mitigée de ma lecture, peut être donc trop rapide à mon goût ?

Cette chronique est assez rapide mais je ne peux pas trop en dire plus sans spoiler les 80 pages de ce récit. Je terminerai en disant que je surkiffe la couverture d'Alexandra V Bach qui est magnifique et qui va si bien avec le récit ^^
Lien : https://lesdecouvertesdedawn..
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