Nous retrouvons Amaia Salazar quelques mois après la fin du premier tome. Sur le point d'accoucher, elle se retrouve avec une histoire de profanation d'église sur les bras. Mais bien évidemment au pays du Basajaun, rien n'est aussi simple qu'il n'y paraît.
Dolores Redondo confronte cette fois-ci son enquêtrice avec le Tarttalo, un cyclope qui se nourrit de ses victimes. L'enquête de ce deuxième volume est intimement liée à l'histoire du premier opus, il est donc important de lire la série dans l'ordre. En plus, sans surprise, la fin de ce roman est encore une porte ouverte sur une suite.
J'apprécie beaucoup ces polars atypiques, qui mêlent légendes locales et intrigues policières, dans un environnement obscur et fascinant. Surtout que le pays basque espagnol, y compris ses traditions, m'est complètement inconnu. C'est donc à chaque fois une découverte intéressante et un plaisir de m'immerger ainsi dans la vallée du Baztan.
Par contre, j'ai un peu de mal avec le personnage principal. Je comprends bien que l'autrice veut en faire une femme moderne, qui veut concilier toutes les facettes de sa vie (mère, épouse, chef des homicides, nièce, soeur...) et surtout, qui y parvient même si elle doute beaucoup. le hic avec moi c'est que je la trouve alors injuste avec son entourage, particulièrement son mari qui me semble avoir vraiment beaucoup beaucoup de patience, et frisant l'arrogance au boulot. Sans compter que la carapace qu'elle se construit pour ne jamais être prise en défaut, fait d'elle une femme finalement assez froide et peu empathique. Et cette image induit chez moi également un manque d'empathie à son égard.
Néanmoins, c'est sans hésitation que je vais me procurer le 3e et dernier tome de cette série qui ne ressemble à aucune autre.