A quoi sert un écrivain au juste ? Et bien à ça. Enfin je trouve. Au-delà du récit terrible de cette
existence gâchée, étouffée dans le malheur conjugal,
Eric Reinhardt nous parle de l'écrivain, de celui qui écoute, qui sauve un peu avant d'écrire et de raconter. Un rôle magnifique, qui atteint son paroxysme au dernier chapitre.
Ce livre, c'est un portrait de femme magnifique. Une femme blessée, piégée, mais qui parle aussi pour toutes les autres. J'ai rarement lu quelque chose d'aussi juste, d'aussi vrai à propos des femmes. Sans jamais juger, l'écrivain raconte Bénédicte, qui s'est racontée elle-même en premier, et ses moindres désirs, ses espoirs, ses craintes et son désespoir nous sont livrés sans détour, quand l'horreur de son quotidien est décrit en sourdine, sans que ça n'atténue l'effet produit sur le lecteur.
Et cette fois, je n'ai rien trouvé de « trop » dans l'écriture, juste de l'élégance et de la beauté.
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