Les quatre gars

Une perle de tendresse que cette plongée dans le quotidien de la famille Fradet, cueilleurs de sel à Noirmoutiers. Une famille exclusivement masculine que nous raconte Louis le fils cadet : les bêtises de son frère Yves, le mutisme bétonné de son père et la force tranquille son grand père, Pierre-Marie.

Une tribu où la peine de l'absence occupe toute la place et où, sous l'impulsion de Louis et Pierre-Marie, un vent de fraîcheur se met à souffler.
Péripéties, humour et émotions garanties : un roman coup de ♥

en découvrant le résumé, on se dit que cette histoire va être pleine de maladresses, avec ces quatre gars désertés par les femmes de la famille. Et oui, il y a bien des maladresses, mais l'écriture est pleine de fraîcheur et d'humour. Cette plume, elle fait toute la différence entre une histoire qui aurait pu être lourde et celle qu'elle est réellement, une histoire attendrissante et drôle.

Je vous présente donc ces quatre gars qu'on a l'honneur de rencontrer à travers ce livre : Louis, le cadet de la famille et narrateur, son papi plein de sagesse, son père bourru (c'est un euphémisme) et Yves, son grand frère intéressé principalement uniquement par les filles et le sport. Dressé comme ça, ça donne un étrange tableau. Chaque personne se révèle peu à peu. D'abord ses faiblesses et ses défauts, ensuite ses qualités et ce qui en fait un être intéressant. J'ai adoré cette découverte progressive des personnages et toujours surprenante, où la différence et la force de chacun sont mise sen avant.

L'autre force du roman est bien sûr l'humour doux qui se dégage de la narration. Un drôle de contraste s'opère entre le style d'écriture riche, incisif et mature et l'âge de Louis, c'est-à-dire 9 ans. Je pense que, le fait que Louis ait des réparties et des réflexions si justes tout en gardant son regard d'enfant m'a beaucoup plu même si j'étais au début déstabilisée. J'ai trouvé cette narration très agréable et j'ai l'impression d'en avoir retenu quelques idées.

En recevant ce livre je ne m'attendais à rien de spécial et j'ai eu bien tort car ce fut une très jolie lecture. Il montre tous les effets que peuvent avoir l'amitié et l'amour sur des personnes, jouant sur les clichés des relations amoureuses pour faire un roman divertissant et instructif !
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui survient entre deux romans policiers et qui est donc bienvenue ! J'aime beaucoup la plume de Claire Renaud et l'histoire qu'elle nous conte dans ce roman, tantôt douce, tantôt plus âpre, est pleine de sensibilité.
Un joli moment suspendu sur l'ile de Noirmoutier !

Spoilers.

Un roman bien écrit mais certaines choses m'ont dérangée d'où ma note moyenne.

L'action a lieu sur la presqu'île de Noirmoutier chez des "locaux", la famille du héros vit grâce au père qui cultive le sel. le grand-père et le petit-fils, Louis (9 ans), s'occupent de vendre des sachets de sel au marché le dimanche. Déjà, le garçon de 9 ans semble bien mature pour son âge, de même que ses deux amis Jules et Denis. Bon, soit.

J'ai bien aimé la première partie du livre dans laquelle on suit cette famille désunie dans son quotidien : le père taiseux voire agressif qui instaure une atmosphère extrêmement tendue et anxiogène dans sa maison ; le grand-père qui s'occupe du foyer et de ses petits-fils. La place très grande dans le récit accordée à l'univers maritime, avec les produits locaux, les noms de poisson, les anecdotes, qui permettent de se plonger dans cet univers particulier.

Ça tourne au vinaigre selon moi lorsque l'autrice développe une intrigue amoureuse entre la maîtresse de Louis, Suzanne Mariette, et son père, qui se rencontrent au marché. Louis et le grand-père décident d'écrire des lettres d'amour à la place de Jean, et s'ensuit des scènes assez peu crédibles où on voit la maîtresse ouvrir les lettres en classe et devenir très rêveuse et survoltée. Évidemment cela finit en eau de boudin quand un dîner est organisé entre les deux adultes à l'insu du père.

J'ajoute également un gros bémol sur le traitement des personnages féminins qui frôle la misogynie : le groupe de filles qui suit à la trace Yves, le grand frère musclé et viril, et passe son temps à glousser bêtement ; la mère d'un copain qui ressort du coiffeur avec une coupe ridicule et qui bavarde sans s'arrêter ; la maîtresse qui se transforme en midinette pendant l'épisode des lettres d'amour... La seule femme acceptable c'est la lectrice compulsive qui s'habille en polaire sur la plage et ignore les garçons... waouh c'est gênant. Quand ce n'est pas ça, on a droit aux clichés sur les femmes dont la seule présence est bénéfique pour les hommes, qui rendent l'intérieur propre, rangé et décoré.

On est aussi étonnés que la playlist ne mentionne pas "Et un jour une femme" de Florent Pagny, parce que c'est vraiment ça sur la fin avec Suzanne et Jean. Cette relation est vraiment très étrange et fait grincer des dents : on a une jeune femme (c'est implicite) belle et intelligente qui, on ne sait pas pourquoi, tombe sous le charme du rustre Jean, le père du héros, certainement bien plus âgé qu'elle. Jean la bouscule, parle comme un charretier quand il ouvre la bouche, est désagréable, méchant, voire violent depuis des années. POURQUOI est-elle attirée par lui ? C'est invraisemblable et ça valide un schéma de relation vraiment pourri, je le dis fermement. Ce modèle où une super femme pleine de qualités s'éprend d'un naze violent et prend sur elle dans une relation où elle marchera sur des oeufs (la scène finale de la foire où Jean est tendu par la défaite d'Yves et ensuite insulte un concurrent parisien). Je trouve ça nul de nous montrer sans regard critique des relations de ce genre.

Je ne comprends pas pourquoi sa famille pardonne aussi facilement à Jean les violences qu'il fait subir à tout le monde depuis cinq ans, lorsque sa femme a disparu sans donner signe de vie. Dès lors qu'ils comprennent l'attirance de la maîtresse pour lui, Louis et le grand-père essaient de tout faire pour lui, comme si cela excusait son comportement terriblement violent et destructeur.

Bref, ce qui se dégage de ce roman est vraiment problématique à mes yeux et le happy end m'a laissée très énervée et choquée.

Louis, 9 ans, vit avec son grand frère, qui pense essentiellement à ses muscles et aux filles à séduire ; son père, bourru et complètement renfermé depuis que sa femme est partie ; et son grand-père, grand complice, qui s'occupe de tout ce beau monde.

On voit ainsi le père évoluer au cours du récit, grâce à l'amour familial. Alors, même s'il n'y a pas de grandes surprises, c'est un récit tendre, drôle et émouvant qui fait du bien.
Pour les 11/13 ans je dirais.

Noirmoutier, un havre de paix en basse saison, un territoire envahi par des touristes conquérants tout l'été. le jeune Louis, neuf ans y vit avec son grand frère, Yves, leur père, Jean et leur grand-père Pierre. Tous les quatre ont pour deuxième prénom Marie mais ne cherchez pas d'autres présences féminines dans leur vie, vous n'en trouverez pas. Quelques années qu'ils vivent entre eux, depuis que Maman est partie et Mamie décédée. Malgré l'absence, le manque, ils ont dû apprendre à vivre (ou presque) mais Louis et son papi n'arrive plus à s'en satisfaire alors quand ils sentent une attirance entre le paternel bourru et la souriante maîtresse d'école, ils décident d'y mettre leurs grains de sel...

Claire RENAUD m'a fait vivre un moment de lecture exceptionnel. D'abord avec ses personnages, nos quatre gars et les deux amis de Louis. Ils nous font passer du rire aux larmes et je ne peux même pas parler d'attachement tant c'est beaucoup plus fort. J'ai eu envie de faire partie de la bande et de la famille, d'aider Louis et de le consoler. Chétif comme il est, il a parfois du mal à trouver sa place face à Yves et Jean. Si sa relation avec son père est difficile, elle n'est que tendresse avec son grand-père.

Malgré les difficultés sentimentales de cette famille, c'est un roman drôle et émouvant que nous offre Claire RENAUD. A l'image du jeune narrateur. hilarant les jours de marché ou encore pendant l'opération "Cyrano", tendre à travers le regard de Louis, entre maturité et innocence, criant de vérité. Un immense coup de coeur pour ce diamant brut 💎! Probablement ma meilleure lecture de ce début d'année et en même temps, ma chronique la plus difficile, je manque de mots... A lire et à partager sans réserve!!!


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Alors que Louis mène une vie difficile, entre une mère absente et un père peu présent, il fait preuve de beaucoup de courage. Une belle détermination émane de lui et je m'y suis attachée dès le début. Il possède une belle joie de vivre et un côté un peu espiègle. Je dirais même qu'il est très mature pour son âge, il fait plus que 9 ans, et j'ai trouvé cela très plaisant. C'est le genre de personnage principal qui me plaît beaucoup dans les romans jeunesses.J'ai adoré la plume de l'auteur que j'avais découvert avec Où sont les filles et que j'ai redécouverte dans ce roman-ci, pour un public un peu plus âgé. J'ai noté beaucoup de citations durant ma lecture et celle que vous pouvez lire en haut de ma chronique fait partie de mes préférées. L'humour et la sensibilité qui se dégage de ce roman jeunesse m'ont tout de suite touché. L'équilibre entre les deux est bien dosé tout au long de l'histoire. Cette lecture a été immersive, grâce à des descriptions très réussies. Cela m'a même donné envie de découvrir Noirmoutier et ses environs !

Si vous me suivez depuis un petit moment déjà, vous savez que les livres de la collection Exprim' chez Sarbacane me ravissent à chaque fois et Les quatre gars n'y fait pas exception ! Je vous conseille vraiment ce livre si vous aimez les histoires jeunesses touchantes, et je le conseille également beaucoup aux adolescents (vers 11 ans) !
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étant un peu beaucoup passionnément chauvine quand j'ai découvert ce livre sur la table d'un salon du livre j'ai décidé de l'acheter. je n'ai pas regretter mon achat car j'ai trouvé que la mentalité de îlien est très bien représenter et les expressions sont justes, j'ai doré lire ce livre !

Surnommés la "famille Dégâts", ils sont quatre : le grand-père (Pierre-Marie), le père (Jean-Marie), le grand-frère (Yves-Marie) et le petit-frère (Louis-Marie).
Quatre gars donc, un peu perdus, qui tiennent le coup grâce au papi qui dirige la troupe en demandant conseil à sa femme morte. le père, lui, ne parle plus, le frère enchaîne les bêtises et Louis se sent perdu. du haut de ses neuf ans, il nous raconte les mésaventures de cette famille bancale, ses copains, et puis sa maîtresse qui semble vouloir mettre son grain de sel dans leurs histoires.

C'est un récit léger et frais avec des personnages atypiques et des péripéties aussi drôles que tristes. le ton est juste, la plume belle, il ne vous reste qu'à sauter à pieds joints dans cette histoire merveilleuse !

Lu dans le cadre du prix des Incorruptibles 2019-2020.

Je ne sais pas pourquoi mais le titre et la couverture du livre ne m'ont pas attiré du tout au premier regard. J'avoue y être allé plutôt à reculons et finalement j'ai été agréablement surpris par ce petit contre-pied littéraire. L'histoire est assez simple : sur l'île de Noirmoutier (la presqu'île), deux garçons sont élevés par leur père et leur grand-père paternel depuis que la maman des enfants a décidé de quitter le domicile familial du jour au lendemain, sans aucune raison. Les deux garçons sont différents : l'aîné (Pierre) est sportif, grand et costaud comme son père, tandis que Louis, lui, est plutôt chétif. le papa des enfants est très fermé, impoli et rude envers ses enfants tandis que le grand-père est celui qui s'occupe de la famille. L'ambiance est plutôt froide, disons-le, mais le texte est plein d'humour et raconté par la naïveté et la tendresse de Louis, le petit garçon. La narration est drôle, touchante et souvent émouvante. On est forcément ému par ce petit garçon qui a perdu sa maman et qui aimerait tant que son père lui parle et se remette à vivre.
Ce roman n'est pas un chef d'oeuvre, certaines ficelles sont un peu trop visibles, grossières et faciles à tirer mais l'ensemble fonctionne bien et la simplicité de l'oeuvre (en apparence bien sûr, ce doit être au contraire un gros travail de la part de l'auteur de le faire paraître ainsi) arrive à nous toucher et nous emmener dans cet univers. Au final ce roman conviendra parfaitement aux élèves qui liront les oeuvres du prix et devrait plaire à nombre d'entre eux.