Une fille de perdue c'est... une fille de perdue

Quel beau roman !
Au début, je me suis dit que c'était agréable à lire, mais plus destiné aux ados, puis très vite, j'ai été emportée par l'histoire.
Car au-delà de l'humour du titre, détournant un dicton qui se voudrait encourageant, on a une histoire à la fois très triste, et lumineuse.

Aurélia vient de signifier à Marcel que leur histoire commune s'arrête là, et Marcel ne peut pas y croire. Il s'accroche, se cramponne, Aurélia, c'est toute sa vie. Si elle l'abandonne, c'est un pan de lui-même qui s'effondre. En même temps, il se dit qu'il ne la méritait pas cette fille, qu'elle n'était pas pour lui, trop belle, trop solaire, toujours à l'aise alors que lui-même ne cherche qu'à passer inaperçu, rien pour la retenir. Mais malgré cette lucidité, il craque totalement, essaie désespérément, et de façon peu glorieuse, de la retenir.
Une histoire d'ados donc.
Sauf que peu à peu, on découvre la vie de Marcel, et ce n'est pas tout rose, c'est le moins qu'on puisse dire. On comprend alors pourquoi il a tant besoin de s'appuyer sur la fille qu'il aime. Parce que à côté de ça, il n'a pas grand chose de solide. On comprendra par la même occasion pourquoi elle a mis fin à leur relation.
Marcel essaie de cacher à son entourage combien sa situation familiale est terrible. Une mère qui s'enfonce dans l'alcoolisme, et qui le vit de la pire des façons vis à vis de son fils. Un père gentil et totalement démissionnaire, qui refuse de voir le danger de la situation.

Ça pourrait être un roman bien noir.
Mais ... mais il y a la nounou de Marcel, qui le soutient de toutes ses forces.
Et surtout, les amis. Une famille atypique et qui réchauffe le coeur de l'esseulé qu'est Marcel, et le nôtre au passage. Comme on aimerait faire partie des intimes des Tissier. Ces gens-là, malgré (ou avec) leurs fêlures et leurs difficultés, ils vous éclairent votre journée.

Marcel, qui essaie de cacher ses difficultés familiales à ses amis, mais qui ne peut leur cacher ni son prénom (l'allusion à la littérature aide peu au lycée !), ni sa rupture, est au bord du gouffre. Il ne sait plus comment se sortir de tout ce noir. Et il choisit souvent la pire des façons.
Mais les amis ne sont-ils pas faits pour vous aider justement quand on est au plus mal ? À condition de savoir.

J'ai aimé cette famille de matheux, assez étonnants.
J'ai aimé que Marcel, après avoir dépassé les bornes de l'acceptable pour essayer de reconquérir Aurélia, se rende compte combien son attitude a été inexcusable.

J'ai du mal à rendre compte de tout ce que ce roman apporte. J'ai attendu pour en parler, mais forcément, j'écris beaucoup moins bien que son autrice ! Alors, j'arrête, lisez-le !!

Et je rappelle l'importance de la bande-son qui nous accompagne, comme pour chaque Exprim'.
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Marcel vient de se faire larguer par Aurélia. Il est complètement déprimé. Aurélia, c'était sa lumière, son bout de soleil. Aurélia, c'était la vie qui se présentait à lui sous forme humaine. Si Blaise, Euclide (je vais essayer de ne pas faire de commentaires sur ce prénom), Albert et Jen n'étaient pas là, il sombrerait. L'incompréhension, la colère mais surtout la tristesse l'habitent. Rajoutez à cela une mère alcoolique et complètement, soyons francs, folle et vous avez la base de l'histoire.
Bon, je vais juste rajouter deux éléments dont tout le monde se fout: ce livre est dédicacé à Axl cendres, et il y a un chapitre 0. Voilà. Ces 2 éléments ont contribué à me faire aimer ce livre.
Bref. J'ai beaucoup aimé la sincérité du livre. Personnellement, je lis beaucoup de livres où il y a une histoire d'amour mais elle se finit toujours bien. C' est plutôt rare, dans mes choix de lecture, un livre qui parle de la rupture. le cadre en lui-même était donc intéressant.
En plus de ça, ce livre parle aussi de la famille, la douceur du foyer des Tissier contre les parents incompétents de Marcel. Entre une mère alcoolique, folle, qui le bat et qui fait un peu peur et un père qui l'a abandonné 3 ans auparavant et qui n'arrive pas à lui parler, Marcel n'a pas une famille géniale, aimante et douce comme celle des Tissier.
Enfin, l'amitié, la solidarité et l'amour sont des thèmes très bien abordés et très présents dans ce livre. Les personnages sont unis et ceux malgré leurs nombreuses différences.
Bref. C'est un bon livre, et même si je n'ai pas eu un coup de coeur, c'était une belle histoire qui m'a plus.

Au lycée Moissan à Meaux, Marcel Villatte est largué par Aurélia Lemaitre et il est sous le choc. Elle le lui a annoncé par une lettre désinvolte qu'une de ses amies a remise à Marcel. Son ami Blaise Tissier le soutient bien qu'il sorte avec Jen, la cousine d'Aurelia. Marcel se réfugie chez les Tissier, la famille de Blaise, une famille haute en couleurs avec son père Pierre, sa mère Eve et ses frères Euclide et Albert, brillants et férus de sciences. Peu après, Marcel apprend qu'Aurelia l'a quitté pour le musculeux mais idiot Charles Delage.

Nous avions adoré Les quatre gars, le premier roman de Claire Renaud. Elle confirme dans ce nouveau roman son talent à nous emporter dans des univers différents. Nous lisons ici le monologue d'un adolescent, il a grandi trop vite, il ne sait pas bouger avec ce corps bouleversé, il est timide et il vient d'être abandonné par une fille, c'est la fin du monde, c'est en tout cas la fin d'un monde pour lui, même si nous comprenons immédiatement que cette fille ne justifiait pas qu'il se mette dans un tel état. le héros, Marcel se réfugie dans la famille de son meilleur ami, Blaise et Claire Renaud s'en donne à coeur joie avec son sens incisif des dialogues. C'est savoureux, c'est drôle, c'est tendre. Et puis le roman bascule dans le drame que nous n'avions pas vu et pourtant l'auteure avait laissé des indices : Marcel fuit une mère alcoolique ; la gouvernante, Maria, d'origine italienne, veille pourtant sur lui depuis le départ du père mais la paranoïa de la mère devient incontrôlable. Elle boit, elle hurle, elle frappe. Claire Renaud évite le misérabilisme et elle sait rester sur le fil de son récit. Tout au long de ce roman, il n'y a eu aucune description mais simplement la pensée de cet adolescent et la vision de son univers quotidien, la langue est sèche, brute, le registre est familier et toute cette galerie de personnages a pris vie et nous ne voulons pas les quitter. Ils nous accompagnent longtemps.
Coup de coeur.

Marcel vit une belle histoire d'amour avec la belle Aurelia. Mais elle lui remet un lettre de rupture. Marcel est dévasté. Il espère pendant un temps qu'il y a une erreur, qu'il a mal compris. Il tente de comprendre, de la faire changer d'avis puis de se venger. Mais on comprend peu à peu qu'il supporte d'autant plus mal la situation qu'il a une vie de famille compliquée. Heureusement, il peut compter sur son ami, la petite amie et la famille de ce dernier...

La rupture est vraiment très bien vue. Marcel passe par plusieurs phases : l'impression que sa vie n'a plus d'intérêt, l'envie d'inverser les choses, la violence, la vengeance, la culpabilité... Il revoie les photos et autres souvenirs, les détruit
Il revit plusieurs épisodes de son histoire, pense qu'il n'était pas assez bien pour cette fille si jolie.
Il met la belle lycéenne sur un piédestal. Elle est belle, solaire, gai... Je l'ai plutôt trouvée superficielle et égoïste.
Tout est amplifié par la vie familiale de Marcel. Il vit avec sa mère alcoolique et violente. Son père n'en pouvant plus est partie vivre à Paris en prenant soin tout de même d'embaucher une gouvernante qui veille de tout son coeur sur Marcel. C'est cet aspect du roman bien plus que celui de la rupture qui m'a intéressé. On voit comment Marcel et sa gouvernante essaient de cacher la situation, comment son père ferme les yeux et fuit ses responsabilité. La situation s'envenime et il faut finalement rompre le silence.
Dommage, autant la question de la rupture a une fin dans le roman. Autant la situation familiale de Marcel ne l'est pas. Que deviendra Marcel voilà la question à laquelle j'aurais voulu une réponse.
Le roman ne m'a pas emporté mais c'est une lecture intéressante avec une belle brochette de personnages secondaire.

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Quoi de plus difficile que de perdre son premier amour ? C'est Marcel qui va en faire les frais. Il découvrira la terrible souffrance de perdre la personne que l'on aime, de se faire quitter. Son monde s'écroule. Sa vie n'a plus de sens. Rien, aucun signe annonciateur. le vide. le néant. Bref tous ces sentiments moroses qui le mettent à mal et qui l'enferment dans un tourbillon de questions et une dépression. Heureusement pour l'aider à s'en remettre son meilleur ami Marcel est là ainsi que Jen, Albert et Euclide. Ils tenteront de lui faire oublier cette fille qui l'a brisé. Mais tout va mal en ce moment car quand Marcel ne pense pas à ce chagrin d'amour un autre soucis tout aussi difficile à gérer fait surface : sa mère. Depuis quelques années, il vit seul avec elle et Maria qui vient en aide aux tâches ménagères. Personne n'est au courant mais quasi quotidiennement Marcel fait face a l'alcoolisme de sa mère et est confronté à ses sautes d'humeur incessants où cette femme l'insulte, le frappe et devient une autre. Vous le comprendrez le quotidien de ce jeune lycéen n'est pas facile, ses blessures arriveront peut être a se guérir mais il faudra du temps.

Depuis une bonne année que cet ouvrage était dans ma PAL, il était grand temps que je le lise. J'ai sélectionné ce livre car j'avais envie d'une histoire forte et poignante quitte à m'en faire pleurer. J'ai été touchée par le personnage de Marcel, son vécu et ses peines mais malheureusement pas assez pour en tirer les sentiments attendus au cours de ma lecture. Je me suis plutôt sentie spectatrice de sa vie, de ses soucis mais je n'ai pas réussi à me plonger corps et âmes dans ses chagrins. Néanmoins, ça reste un bel ouvrage à découvrir.

Oui, c'est un roman caricatural dans ses personnages, excessif dans les situations présentées.
Et pourtant, je l'ai dévoré et apprécié.

J'ai aimé le fait que le narrateur soit un garçon qui souffre d'un mal d'amour.
J'ai aimé que ce garçon qui contrôle et analyse tout dans sa vie, perde les pédales et soit prêt à devenir violent. J'ai trouvé cela juste. Et j'ai aimé que ses amis soient là pour le freiner, le soutenir, l'encourager.
J'ai aimé la famille de mathématiciens même si je n'ai pas réussi un instant à le projeter dans cette famille.
J'ai regretté que Jen ne soit pas deux personnages : la présentation qui en est faite au début est éloignée de la fille qui est développée dans la deuxième partie. J'ai regretté que pour séduire, il faille un relooking.
J'ai été perturbée par Albert, si conscient de ses difficultés qu'il m'a semblé artificiel.
Quant à la relation avec les parents de Marcel... Un père absent, une mère alcoolique et violente. Autant j'ai trouvé le thème intéressant, autant ce secret m'a semblé intenable vu le nombre de fêtes organisées.
Enfin, j'ai aimé l'écriture, belle et drôle, et j'ai eu envie de prendre les chansons pour les écouter...
Un beau livre.

Jolie surprise que ce roman ado ....
Avec son titre rigolo et sa couverture girly je m'attendais à une bluette sentimentale. Passé les premiers chapitres on découvre une histoire bien plus sombre et plus profonde qui est bouleversante. Avec beaucoup d'humour de tendresse et d'optimisme l'auteur s'attaque à un sujet douloureux. Chouette lecture

Un livre pris au hasard d'une sortie à ma médiathèque préférée... sur l'étagère "nouveautés".
Un titre qui peut laisser penser à un roman pour ado mais un résumé qui m'a donné envie.
Et au final, un excellent moment de lecture pour ce dernier roman de l'année 2020 !
C'est un roman d'ado en effet, de premier amour, de copains, de copines, d'amis, d'amies. C'est la vue d'un garçon, bien loin des clichés macho dans lesquels on cantonne très souvent les garçons de 16 ans. Car notre Marcel (eh oui, c'est le prénom du héros !), donc notre Marcel du haut de ses 16 ans, ne collectionne pas les copines, est tombé amoureux, n'a pas encore fait l'amour, et sa vie bascule quand Aurélia qui n'écrit jamais lui remet une lettre pour lui écrire qu'elle le quitte !
Un jeune comme il en existe beaucoup.
La suite est très joliment raconté et mêle avec bonheur la vie des ados et celle des adultes dans un style fluide très agréable.
Une très belle découverte à conseiller aux ados bien sûr mais aussi aux adultes car une histoire d'amour qui se finit trouve écho en nous quel que soit l'âge que l'on a.

Comme le titre le laisse présager, Claire Renaud, aborde dans ce nouveau roman, la rupture amoureuse, un thème qui devrait toucher tous les adolescents. Marcel est en couple avec Aurélia mais au début, elle met fin à leur relation et Marcel qui a beaucoup de mal à y croire va se raccrocher à cette histoire pendant tout le roman.
Claire Renaud est vraiment une auteure que j'apprécie tout particulièrement depuis que je l'ai découverte avec "Les quatre gars", car les "jeunes" garçons, sont comme sorti d'un autre temps mais en même temps complètement encré dans le présent, sont les piliers de famille "dysfonctionnelles". Elle sait leur donner la parole de manière magistrale. En effet, il ne faut pas croire que ce roman n'est que le récit d'une rupture amoureuse, c'est aussi le roman de l'amitié et des secrets familiaux lourds à porter mais trop difficile à dévoiler.
La collection Exprim' de chez Sarbacane propose pour tous ces titres une playlist en lien avec le texte. Pour ce roman, elle est particulièrement importante puisque le titre de chacun des chapitres correspond à des paroles de chansons en lien avec ce qui va se passer. de plus, Blaise, le meilleur ami de Marcel parle en faisant souvent référence à des paroles de chansons.
Pour tous dés 14 ans.

Repéré juste avant sa sortie, je suis tombée sous le charme de la couverture et du résumé. Je m'attendais à du tendre et du poétique. Je suis très déçue.

Si au début j'adorais l'écriture, j'ai vite déchanté par rapport à l'intrigue. Je pense être passée totalement à côté de ma lecture au vu des avis uniquement positifs que j'ai pu lire.

Mon gros problème ça a été ces personnages improbables. C'est l'histoire d'une première rupture amoureuse à l'adolescence. C'est tout le contraire de ce que je pensais lire. Marcel est totalement antipathique et totalement obsédé par une jeune fille qui n'en a rien à carrer de sa pomme. Il prend des décisions plus catastrophiques les unes que les autres. Sa manière de penser m'a totalement déplu.

Certains personnages secondaires rattrapent un peu le coup, surtout Jen et la famille Tissier. Malheureusement tous les personnages sont exagérément caricaturaux. Ce n'est pas seulement une histoire de rupture, on a aussi une grosse partie sur la mère de Marcel. Elle est divorcée et alcoolique, et bat son fils. On nous montre une personne très cruelle et ça m'a mise très mal à l'aise dans la manière dont ça été fait.

En gros, c'est quoi ces personnages ? Et leurs réactions ? Alors ok, l'intention c'est que ce soit loufoque et censé être drôle. Je n'y ai pas été sensible une seconde. C'est une histoire qui est censée être portée par ses personnages. Les trouvant exécrables ce n'était pas gagné. On peut même dire que c'était peine perdue.

En bref, je n'ai pas été convaincue du tout par ma lecture. Je l'ai finis en sautant des pages parce que je m'ennuyais complètement.
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