AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 313 notes
5
24 avis
4
30 avis
3
7 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a des livres qu'on lit très vite, qu'on range et qu'on oublie aussitôt et puis il y a ceux, rares, qu'on trimballe avec soi pendant longtemps, auxquels on pense et on repense, dont on a envie de parler avec un ami, une collègue au détour d'un couloir, une maman ou celui qui partage sa vie…

En août 2008, Anne-Marie Revol, journaliste à France 2, perd ses deux petites filles dans un incendie alors qu'elles étaient en vacances dans le Sud à St Restitut dans la maison de leurs grand-parents.

Chaque jour ou presque pendant plus d'un an, à partir de la veille du drame, l'auteur adresse une lettre à celles qu'elle appelle mes divines idylles, mes tourments, mes fripouilles, mes oasis, mes centres du monde, mes mignardises, mes fantômes et mille autres surnoms.

Elle leur écrit le choc, la colère, la tristesse immense, le déni mais jamais l'abattement. Elle leur raconte combien le quotidien est devenu un parcours semé d'épreuves car tout évoque leur image, leur existence (chansons, objets retrouvés par hasard, commerçants du quartier à qui il faut annoncer la nouvelle, crèche en bas de l'immeuble devant laquelle il faut passer tous les matins, dates et anniversaires, fêtes, répondeur).

Elle crie leur absence dans cet appartement qu'elle aimerait miraculeusement trouvé rempli de cris en rentrant le soir, dans ses dimanches matin qui ont perdu leur saveur, dans ces familles non amputées qu'elle croise, dans ces enfants qu'elle voit grandir alors que ses filles resteront jamais figées dans leur petite enfance.

Elle leur raconte aussi ses voyages à deux, avec le père des petites..fuite ou bouée de sauvetage, les plus beaux paysages perdent leur saveur quand on sait qu'ils ne seront jamais vus par les êtres qu'on a porté.

Anne-Marie Revol est très bien entourée par la famille, les amies, suivie par un psy mais malgré tout, quelle force, quelle volonté de vie !…continuer à sortir, rire, manger, faire l'amour, voyager malgré tout, c'est peut-être cette façon de mener sa barque qui l'a sauvé.

Quel témoignage d'amour envers ses filles mais aussi envers cet homme, le papa et l'amoureux. Bien des couples se déchirent, s'effondrent, s'éloignent, se renvoient la faute : ici ils tombent à terre mais ensemble et sans jamais se lâcher la main.

Bien-sûr, j'ai refoulé avec grand-peine mes larmes dans le métro et dans tout endroit public où j'ai lu quelques pages de ce livre. Parfois je les ai laissé couler en pensant « mince fais gaffe un livre de bibliothèque ». le soir, difficile de s'endormir comme si de rien n'était après avoir vécu dans la tête de cette mère.

J'ai même menacé l'homme de ne plus jamais me séparer de mes enfants, ne serait-ce que l'espace d'un week-end, de ne plus les confier à personne….sauf qu'on élève pas des enfants pour les garder toute sa vie contre soi mais pour qu'un jour ils puissent s'envoler de leur propres ailes.

Malgré le drame, ce livre est aussi une formidable leçon d'espoir, comme une petite lumière qui perce et grandit dans les dernières pages de Nos étoiles ont filé….

http://www.baz-art.org/archives/2013/01/21/28263589.html
Commenter  J’apprécie          280
Je ne suis pas du genre larmoyante loin s'en faut...
Je ne suis pas du genre 'voyeuriste' non plus...
Mais ce récit me tentait, j'en avais lu une critique plutôt positive et la curiosité l'a emporté !

Et alors, quelle lecture.
Je ne sais pas si c'est le livre qui m'a donné une insomnie ou si c'est l'insomnie qui a fait que j'ai avalé le livre ?!!
Le fait est que je me suis endormie les yeux débordant de larmes et le coeur en vrac.
Une maman raconte comment elle a perdu ses deux petites filles dans un incendie qui a ravagé la chambre dans laquelle elles dormaient chez leurs grands parents alors que les parents étaient en voyage en Grèce...
Un fait divers, qui a fait la une des journaux au mois d'août 2008.
Une famille plus ou moins connue en plus puisqu'elle (l'auteur) est journaliste à France TV...

Un récit qui ne vire jamais au pathos...
Des lettres adressées à ces deux fillettes par leur maman qui doit faire son deuil, qui le fait à sa manière et on l'accompagne pendant ce long chemin difficile.
Un amour fou entre deux parents, merci ça fait un bien fou aussi...
Le tout consigné dans un livre de 400 pages qui se lit les yeux embués.
Une écriture totalement impersonnelle, mais il ne faut pas lire ce récit pour pouvoir parler de littérature française !

Je recommande chaudement !
Commenter  J’apprécie          240
Les étoiles disparues sont deux petites filles, Pénélope deux ans et Paloma un an.
L'incendie qui s'est déclaré en août 2008 dans la chambre de la maison des grands parents ne leur a laissé aucune chance.
Anne Marie Revol a, depuis ce jour maudit, entamé la rédaction de lettres presque quotidiennes et adressées à ses filles. Au coeur de la douleur, qu'elle partage parfois de façon mimétique avec son mari, elle se tourne délibérément vers l'avenir. Mais que l'absence de ces deux petites filles « parfaites » creuse des manques dans les corps et les vies des parents ! Au fil des lettres, les portraits de ces adorables fillettes se dessinent. On visualise très bien ce que fut de bonheur, de fatigue, d'énervement, de satisfactions que d'élever Pénélope et Paloma.
L'entourage, famille-amis-collègues, se soude après le drame. Anne Marie Révol nous conte avec dépit ou humour les « gaffes » de certaines personnes comme celle inimaginable de cette personne qui déclarait après le drame être elle-aussi en deuil… de son téléphone portable !
L'écriture comme exutoire, pour faire vivre ces enfants, pour ne pas les oublier et les ancrer définitivement dans un temps défini. le livre est un espace de recueillement plus accessible que le cimetière, éloigné du domicile parisien.
Des lettres toujours émouvantes qui disent le manque, la culpabilité, le chagrin, le bonheur et l'amour celui d'un couple très solidaire pour deux jolies petites filles.
Commenter  J’apprécie          152
Mon intention n'était nullement malsaine, aucun voyeurisme . Ce récit est tombé entre mes mains, car offert par mon libraire.
Dès les premières lignes je me suis retrouvée au sein du drame qui touche cette famille... J'ai vécu dans ma famille, la perte de jeunes enfants, bien trop souvent, et la souffrance, l'horreur est transcrite ici avec justesse.

Comment aimer un tel livre? il remet tout simplement les choses en place, qui y a t il de plus grave que la perte d'un enfant ? de plus destructeur? Alors nos petits maux quotidiens, laissons les de côté et prenons exemples sur ces personnes pour qui la vie continue malgré tout.
Commenter  J’apprécie          120
Avis disponible sur mon blog www.leslecturesdelily.com

Nos étoiles ont filé retrace l'histoire de deux petites filles : Pénélope et Paloma, décédées le 11 août 2008 lors d'un incendie. Leurs parents étaient partis en vacances en Grèce et avaient confié leurs petits trésors à leurs grands-parents pour la semaine, c'est la veille de leurs retrouvailles qu'un court-circuit a déclenché le feu dans la chambre où les petites filles dormaient pour la nuit. La suite nous la connaissons en lisant le résumé qui est je trouve très bien écrit et qui reflète parfaitement la réalité.
Ce témoignage fort et touchant est écrit par la maman de Pénélope et Paloma, Anne-Marie Revol. Elle confit dans son livre de nombreuses lettres écrites pour ses deux petits anges allant de quelques lignes, quelques mots à plusieurs pages. Elle parle de ses journées, de son quotidien, de sa nouvelle vie sans ses princesses, de son deuil, de ses nouveaux espoirs, de son entourage, de ses peines, de ses combats, de ses petites victoires, de son mari, de ses larmes, de ses petits bonheurs de vie...
Ce n'est pas un livre larmoyant, c'est un joli témoignage rempli d'amour et d'humanité.
Un témoignage très intime qui saura certainement vous toucher !
Lien : http://www.leslecturesdelily..
Commenter  J’apprécie          70
Ce récit épistolaire est poignant sans toutefois rentrer dans une ambiance pathétique et larmoyante. En effet, Anne-Marie Revol a su garder un humour qui, dans cette situation, permet de ne pas perdre pied je pense, c'est une force. Même si, je dois bien l'avouer, ses lettres vous déchirent le coeur.
J'ai trouvé le genre épistolaire très bien adapté à sa détresse. C'est une bonne idée. Cela lui permet de faire son deuil tout en continuant de les faire vivre. C'est simple et beau.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai lu ce livre car une amie très chère, et disparue depuis, me l'avait donné.

J'ai mis du temps à l'ouvrir, paralysée à l'idée de verser dans la pathos et, je l'avoue aussi, la miévrerie.

Je savais que cette histoire était vraie, le récit d'une mère qui en revenant de vacances en amoureux avec son mari, apprend la mort tragique de ses deux petites filles dans l'incendie de la maison de leurs grands-parents. Non, je n'avais pas envie de ça.

J'ai la mauvaise habitude d'allumer la télé le matin. Je prends mon petit-déjeuner devant et la laisse en bruit de fond pendant que je me prépare avant de partir au travail.

Je laisse souvent une certaine émission quotidienne, à l'antenne depuis des lustres. Anne-Marie Revol y est/était chroniqueuse. Je l'ai entendu rire et j'ai eu des difficultés à mentalement intégrer que c'était cette femme qui avait subi ce drame. Comment ça, on s'en remet? Comment ça, on arrive à rire encore après?

Et j'ai non seulement ouvert ce livre mais l'ai lu de bout en bout. Bien sûr que j'ai été triste, dévastée de lire ce qu'un parent peut vivre de pire au monde. Mais ce que j'ai retenu est que ce récit est avant tout plein de vie.

J'ai reçu une belle leçon.

Difficile de noter un livre pareil
On a aussi le droit de compatir à la douleur de cette mère sans pour autant supporter qu'elle porte ce drame sur la place publique, même si pour moi ce n'est pas ça.

Commenter  J’apprécie          60
Lu il y a quelques années et emprunté en bibliothèque. Ce livre est poignant, bien écrit et touchant. Il vient nous parler du deuil et anne marie revol nous livre un témoignage intime et délicat. Je conseille!
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque ma route a croisé celle de ce petit livre, j'ai tout de suite été attirée par la magnifique couverture. Il est évident qu'une telle couleur ne pouvait que me taper dans l'oeil ! Mais lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai fait un peu marche arrière. Certes, ce devait être un beau et courageux témoignage mais niveau livre folichon, tu repasseras ! Finalement, j'ai craqué et ce livre est resté très longtemps dans ma PAL avant que je ne trouve le courage de l'en sortir ...

Ça ne devrait pas être de la littérature, ça ne devrait même pas être un livre. Mais comme tout cela n'aurait pas dû arriver, un texte a été écrit, des lettres adressées à deux petites filles, deux étoiles filantes, aujourd'hui et depuis bientôt deux ans disparues.
Fait divers atroce, disent les médias. Il n'y a pas de hiérarchie dans le malheur et, pourtant, en ce matin d'août 2008, la France entière se réveille sous le choc de la mort par incendie de deux enfants, moins de quatre ans à elles deux. On ne fait pas de livre avec ça, répétons-le, sauf si peu à peu le seul moyen de continuer à vivre consiste, grâce à des lettres d'une mère destinées à ses deux merveilles, à les réincarner jour après jour, à les faire précisément revivre.
Ce livre hors norme et hors catégorie est avant tout un livre d'amour pour ces deux princesses envolées, et pour leur père aimant, présent, auquel on va s'attacher page après page afin de comprendre l'incompréhensible : comment la force de ce couple aussi pur permet de se sauver.

Bien évidemment, j'ai été très touchée par le témoignage d'Anne-Marie Revol dont les deux petites filles, Pénélope et Paloma, sont mortes dans un incendie alors qu'elles passaient des vacances chez leurs grands-parents. J'ai trouvé que cette maman avait un courage immense et une poésie sans pareil pour écrire ces lettres à ses filles disparues.

Car le livre, c'est ça. Un recueil de lettres écrites aux enfants disparues par leur maman. Je n'ai fort heureusement pas vécu de drame semblable à celui-ci et pourtant, Anne-Marie parvient à faire ressentir ses émotions à travers ses mots qu'elle choisit avec soin. Je la trouve merveilleuse et très forte. Elle a une réflexion très juste sur le vocabulaire français : un enfant qui perd ses parents est un orphelin mais il n'existe pas de mot pour qualifier un parent qui perd un enfant.

Nous suivons le cheminement de ce couple vers la reconstruction, certains passages sont fort touchants et émouvants. Je n'ai pas versé de larmes, je pleure assez rarement sur mes lectures, mais j'ai vraiment été touchée au coeur. Je pense que, grâce à leur maman, je n'oublierai pas de sitôt Pénélope et Paloma.

Une très belle lecture ... à recommander mais âmes sensibles s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre poignant,vertigineux de sincérité.Un récit exceptionnel qui bouleverse immensément.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (785) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}