Babylone

« L'histoire s'écrivait par-dessus nos têtes », écrit Yasmina Reza à la fin de ce roman. C'est l'histoire d'un couple ordinaire, qui a pour voisin un homme ordinaire, dans un immeuble ordinaire. Et pourtant…

Le roman s'annonçait prometteur porté par une intrigue originale, utilisant un point de vue relativement inédit. Tout au long du huis clos de cette soirée, Élisabeth déroule en parallèle l'histoire de ces deux couples, comme un reflet très humain de notre société et des vies qui la traversent.

« Babylone ». Pourquoi ce titre pour ce court roman à la trame vaguement policière ? Peut-être parce que l'immeuble habité par Elizabeth et Pierre ressemble un peu à la tour de Babel, où se côtoient des gens très dissemblables ? Peut-être aussi que ce titre mythique est justifié par la chute du livre, très brutale.

Le lecteur est plongé dans les pensées de la narratrice sur 218 pages qui, comme chacun d'entre nous, saute du coq à l'âne en permanence. La lecture est par conséquent assez difficile, un peu longuet. le texte aurait très certainement mérité un format « pièce de théâtre » comme Yasmina Reza sait si bien le faire (Le Dieu du carnage, « Art » ou encore Bella Figura).

En revanche, les développements sur le temps qui passe et ce qu'on en retient, sont une vraie réussite. Notamment le parallèle par rapport à la photographie/les vieilles photos.

À l'instar de Leila Slimani, Yasmina Reza sait mettre en évidence l'absurdité du quotidien, les faux-semblants et cette impression de « normalité » que veulent afficher les gens. Pourtant, Babylone - prix Renaudot 2016 – reste inférieur à Heureux les heureux, son précédent roman sorti en 2013.
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Elisabeth vit avec Pierre, son mari, dans un immeuble parisien tranquille. Pour fêter ses soixante printemps, elle invite quelques amis et connaissances ainsi que ses voisins du dessus, Jean Lino et Lydie, un couple un peu atypique.
Elle a sympathisé avec son voisin, qu'elle croise régulièrement dans la montée d'escaliers car ni l'un ni l'autre ne prend l'ascenseur. Ils se font quelques confidences.
Alors que les derniers convives sont partis, quelqu'un sonne à la porte. C'est Jean-Lino qui vient demander de l'aide. Il vient de tuer sa femme...

Ce roman est une sorte de polar un peu décalé. Dans ce huis clos, la situation est burlesque, on se croirait dans une pièce de théâtre.
Sous jacente le texte livre une satire sociale délicate.
L'auteure nous parle du temps qui passe sans que l'on s'en aperçoive et partant d'éléments anodins questionne le lecteur sur le sens de la vie.
C'est caustique, dramatique et drôle à la fois.

Une soirée en voisin, rien de plus classique, sauf lorsque le voisin du dessus reviens à votre domicile pour vous faire une terrible confidence suite à un événement tragique survenu peu après le départ de vos derniers invités !!! Voici le résumé de cette comédie dramatique signée Yasmina Reza. Entre drame, situations rocambolesques et intrigues, l'auteur nous délivre un roman agréable et émouvant autour de la vie et des relations entre les gens, voisins, amis, famille, amants. A lire, si possible, en une traite !!!
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C'est un livre que j'ai des difficultés à chroniquer.
D'un côté, les qualités d'écriture ne peuvent pas être mises en cause, c'est remarquable !
Mais la 1ère partie m'a sembliné terminable et quelque peu sinistre.
Encore des petits bourgeois qui discutent et s'observent lors d'une fête peu emballante.
Pas drôle non plus, peu incisif, j'ai failli tout plaquer (ce qui est rare)
Je l'ai repris au bout d'une semaine et l'après-meurtre a été plus attractif, sans atteindre non plus des sommets.
On trouve de la cocasserie et des dialogues plus percutants
Ce roman aurait peut-être été plus adapté à une pièce de théâtre.

UN peu déçue sachant que ce livre a obtenu le prix Renaudot en 2016
C'est un petit thriller sympatique ; une femme aide un ami qui a tué sa compagne pendant une colere alcoolisée ( les deux couples étaient ensemble à un féte bien arrosée)
ELLE va l'aidar à imaginer un scenario,imaginer d'emmener le corps loin de la residence , bref de déguiser l'accident en acte crapuleux .....tout ca pour se disculper et laisser son ami Jean Lou seul devant les gendarmes et n'interviendra pas lors de son procés ...moi j'y ai vu un acte de lacheté mais c'est sans compter que cette femme est mariee et à un fils ...il n'en reste pas moins que son attitude m'a gênée , complicité qu'il n'a pas soulevée

A lire comme une pièce de théâtre ?
Il est extrêmement rare que je renonce à poursuivre ma lecture parvenu au tiers d'un ouvrage. Ce fut le cas avec Babylone. le côté artificiel des personnages et de l'histoire m'en a éloigné sans que je puisse me raccrocher à l'absurdité des situations, formule à laquelle je suis pourtant réceptif.Ce pourrait être une critique négative, mais.... j'y renonce aussi. En fait j'ai lu Babylone comme un roman, genre qui stimule mon imagination, ce qui n'est pas le cas d'un texte préfigurant celui d'une pièce de théâtre.
Mais il est fort probable que j'aimerais le scénario, le texte idoine, la mise en scène et le jeu des acteurs de Babylone version pièce de théâtre.
Je ne doute pas que des lecteurs plus férus de ce genre trouvent d'emblée beaucoup de plaisir à lire Babylone dans cette optique .

Un bon livre selon moi, peinture sociale, mélancolique, burlesque parfois, une manière de roman policier sans intrigue.
Bien.

Un roman qui aborde plusieurs thèmes dont le couple, le vieillissement et surtout la difficulté à communiquer. La narratrice Elisabeth vit, non pas dans la tour de Babel mais dans un immeuble où elle se lie d'amitié avec son voisin du dessus. Une fête organisée chez elle va bouleverser leur vie tranquille.

Elisabeth et Jean Lino sont voisins, ils partagent la même phobie de l'ascenseur et se retrouvent donc régulièrement dans l'escalier.
De fil en aiguille, sans être amis, ni très intimes, ils se partagent quelques confidences sur leur enfance, leur vie.
Un jour Elisabeth et son mari Pierre décident de faire une fête de printemps chez eux, avec amis, collègues et pourquoi pas, leurs voisins du dessus.
La soirée est joyeuse, l'alcool aidant, Jean Lino se moque gentiment de sa femme, Lydie et de ses combats sur la cause animale.

Tout le monde finit par rentrer chez soi mais quelques temps plus tard, Jean Lino sonne chez ses voisins, il a tué Lydie.
Voilà, tout est dit, comment des gens ordinaires, dans une vie banale, après une bonne soirée, peuvent basculer dans le sordide ??
Une réflexion, une moquerie, des petites rancoeurs accumulées, et la situation dérape.
La suite que je ne dévoilerai pas est assez rocambolesque et plus intéressante que toute la première partie, qui est assez lente et donne une impression de tristesse.
Mais la fin m'a justement un peu laissée sur ma faim. Après tout, nos deux protagonistes ont partagé une curieuse nuit, la fin est un peu abrupte et manque d'épaisseur….
Mais peut être aurons nous une explication plus tard, j'ai l'impression que ce roman pourrait devenir une pièce de théâtre et Yasmina Reza y excelle !!

Même si j'ai eux quelques difficultées à me mettre dans l'histoire, j'ai apprécié ce roman, dont on ne soupçonne pas les tenants et les aboutissants, et qui montre comment en une soirée, on peut passer de vie à trépas. le seul regret que j'ai, ne pas savoir ce que va faire l'héroïne de tous ses verres ;)

Un conseil, il fait partit de ce type de livre pour qui il est préférable d'accorder du temps, et non juste lire en coup de vent quelques passages.