AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,17

sur 685 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une soirée entre amis, une "fête de printemps" dans un petit appartement de la banlieue parisienne…

Elizabeth, la narratrice, insiste pour qu'elle et Pierre, son mari, y invitent aussi leurs voisins du dessus, la soixantaine comme eux, mais qui ont un petit quelque chose de piquant, d'intéressant qui ne manquera pas de plaire à leurs amis de toujours : la femme, Lydie, rousse pythonisse habillée en gipsy, chante dans les bars jazzy quand elle ne dit pas l'avenir à quelques paumés dans son « cabinet » de voyante. Mais c'est l'homme surtout qui retient l'attention, la sollicitude et la tendresse d'Elizabeth, chercheuse en biologie de son état : Jean-Lino Manoscrivi est la gentillesse même, il tente à toute force de se faire aimer d'un épouvantable petit tyran, le petit-fils de sa femme , Lydie, mais pas le sien, et ce manège qui n'a pas échappé à sa curiosité, attendrit Elizabeth.

La soirée se passe plutôt bien, arrosée et rieuse : Jean-Lino se taille même un petit succès en moquant gentiment sa compagne, entichée de poulets bios élevés en plein air et « perchant » librement... Mais au milieu de la nuit, c'est le drame. Jean-Lino revient et réveille ses voisins et amis : dans un coup de folie, il a étranglé Lydie.

Tout le récit de Yasmina Reza oscille entre deux pôles : la satire sociale et le polar.

Babylone est d'abord le récit comique d'une soirée bobo où les propos se télescopent joyeusement, au rythme des bouteilles qui se vident, où les portraits esquissés des convives sont autant de caricatures enlevées et savoureuses. La phrase rapide, incisive, sautant allègrement du.. poulet-à-l'âne , excelle à rendre vivante une scène de fête avec ses préparatifs angoissés, son lâcher-prise aviné, et ses rangements fatigués.

Le deuxième pôle est donc celui du thriller -les nombreuses prolepses nous font vite comprendre que Lydie va être au centre du drame qui, si j'ose risquer cette métaphore gallinacée, couve. Mais étonnamment les causes de ce coup de folie aux conséquences dramatiques sont dérisoires : une envie de faire rire, un peu d'exagération, un mime maladroit mais pas malintentionné et tout part en vrille.

Après les mots pour rire, les mots qui blessent, et enfin les gestes qui tuent.

Le minime, le dérisoire, le banal débouche brutalement sur la tragédie, mais là encore Yasmina Reza surprend : Elizabeth et Jean-Lino errent entre palier, ascenseur et cage d'escalier, en pyjama et pantoufles, avec une très voyante valise rouge, sans se décider à rien, qu'à échanger sur leur mutuelle solitude.

Étrange roman, où les dialogues, même absorbés dans le récit, sont percutants et drôles comme autant de répliques théâtrales – bon sang ne peut mentir- et où le cocasse flirte avec le profond, l'absurde avec la philosophie…A quand la pièce tirée du roman, Madame Reza?

C'est donc un roman un peu hybride, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais m'a parfois un peu déconnectée du récit, à force de changements de ton et de douches écossaises…

Le titre est tiré des Psaumes (Exil) :. "Aux rives des fleuves de Babylone nous nous sommes assis et nous avons pleuré, nous souvenant de Sion."

Car tout le récit parle d'exil et de la souffrance d'être éloigné de ce qui nous paraît une patrie originelle : exil des vieux- encore- jeunes, éloignés, sans espoir de retour, de leur jeunesse, exil dans le malheur où vous précipite un geste inconscient mais irréparable, exil de chaque être dans sa solitude, son envie d'être aimé et reconnu qui le rend incapable d'empathie ou d'aide- ou alors si brièvement, si extraordinairement, que le retour à la réalité, au comportement rationnel et « normal », c'est-à-dire à la vie routinière, machinale et égoïste, est un nouvel- et plus cruel- exil.

J'ai souvent senti cette gravité désenchantée derrière les persiflages, les traits d'esprit ou les caricatures, mais par peur de peser, d'alourdir, d'attrister Yasmina Reza ne fait que l'effleurer, au passage.

C'est peut-être mieux ainsi, mais je l'ai parfois regretté.

Ce plongeon –là bien peu sont capables de le faire avec élégance et détermination : Jean-Paul Dubois avec La Succession l'a magistralement osé. Yasmina Reza est restée sur le bord de la piscine, elle n'a fait que se tremper les pieds.
Commenter  J’apprécie          8915
Après avoir tué sa compagne lors d'une scène de ménage partie en vrille, un brave homme un peu paumé et une voisine compatissante – en l'occurrence la narratrice, une femme en plein blues de la soixantaine – échafaudent des tribulations de pieds nickelés pour dissimuler le meurtre.

Voilà une présentation sommaire, personnelle et – à mon sens – attractive de Babylone, le dernier roman de Yasmina Reza.

Car j'ai trouvé ennuyeuse et sinistre la trop longue première partie du récit – avant qu'il ait tué sa compagne ! –, cette partie dont, dans les cénacles, on semble vouloir parler le plus. Une fête tristounette, entre petits bourgeois vieillissants, étriqués et désenchantés. Des personnages qui seraient exilés de leurs rêves, à l'instar des Hébreux à Babylone ! Pas très convaincant... Lecture interminable, pas drôle, parfois glauque, dans laquelle je n'ai pas trouvé d'intérêt... bien qu'étant de la même génération. Je n'ai même pas prêté attention aux signes avant-coureurs du drame, très discrètement et finement instillés par l'auteure.

J'ai un moment hésité à continuer ma lecture... Et oui ! On n'est pas au théâtre, où l'on est astreint à rester patiemment assis quand la pièce est un peu longue à démarrer. Un livre que l'on trouve ennuyeux, quand il reste deux cents pages à absorber, il peut s'envisager de le refermer.

L'avouerai-je ? C'est dans les critiques de lecteurs que j'ai cherché un encouragement ... Et je l'ai trouvé ! Babylone est un polar, ai-je lu... En effet, à peine quelques pages après avoir repris ma lecture, coup de théâtre ! Mort violente, victime, meurtrier, police, enquête...

Babylone est-il un polar ? C'est plutôt ce qu'on appelle un roman noir, cette forme de littérature populaire, où un fait divers tragique se produit dans un univers de misère et de souffrance qui peut faire disjoncter des individus fragiles.

C'est bien ce qui arrive à Jean-Lino, un pauvre type en mal d'affection et de reconnaissance depuis son enfance. Il n'en a jamais trouvé, ni auprès de sa compagne, ni auprès de son petit-fils, un gamin de cinq ans, ni auprès de son chat. Car l'affection et la reconnaissance, le meilleur moyen de ne jamais en trouver, c'est de trop montrer qu'on en demande.

Et Elisabeth, la narratrice ! En quête d'émotions fortes, à l'automne d'une vie dont elle ne peut dire si elle a été heureuse ou pas ? Comment a-t-elle pu ainsi se fourvoyer auprès de l'inénarrable Jean-Lino, au risque de se perdre. Probablement d'ailleurs que dans un roman noir à l'américaine, l'auteur l'aurait laissé se perdre. En ce sens, la troisième et dernière partie du livre – face à la police et à la justice –, plutôt amusante à lire, m'a laissé sur ma faim sur la fin...

La meilleure partie du roman est la deuxième. Elle se déroule dans la chambre de la victime, puis dans le hall d'entrée de l'immeuble. Les scènes et les dialogues sont très cocasses. Au théâtre, ce serait certainement irrésistible de drôlerie.

Yasmina Reza a le sens de la dramaturgie de scène. le succès de ses pièces en témoigne. Je suis certain qu'au théâtre, la fête de la première partie, avec ses blagues à deux balles, ses ragots de pipelette et ses commentaires à la Deschiens, serait plus vivante, plus plaisante, plus distrayante, que dans les trop nombreuses pages qui lui sont consacrées dans le roman. Et le debriefing de fin de soirée entre mari et femme, après le départ des invités, n'est rien d'autre qu'une pure scène de théâtre.

Je ne suis pas dans la tête des jurés du Renaudot et je ne connais pas leurs critères. Je ne conteste pas le talent narratif et le style de Yasmina Reza. Babylone est un ouvrage de fiction finement construit. Mais il lui manque le petit je-ne-sais-quoi qui rend passionnant certains romans.

(A Michfred)

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          635
Ce Babylone de Yasmina Reza me laisse dubitatif. J'ai du mal à comprendre la récompense littéraire obtenue pour ce roman. Il est vide avant le meurtre. La vie de ce couple bourgeois, de ses voisins, de leur amis occupe plus du tiers du livre. Du banal, de l'ennui, la vie qui passe, plutôt bien écrit, mais très plat quand même... Après, un embryon d'intérêt pour la valise rouge, puis une fin qui ramène vers la déception...Bon, je suis peut-être passé à côté des intentions de l'auteur...
Commenter  J’apprécie          605
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette dramaturge, qui semble intégrée depuis longtemps dans le paysage littéraire français n'avait jusqu'à cette rentrée littéraire de 2016 uniquement publié des pièces de théâtre ou des nouvelles si on met de coté le discutable« L'Aube le soir ou la nuit », un récit de 2007 dans lequel Yasmina Reza raconte à sa manière la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, ...

Très peu de politique en revanche dans "Babylone" ou alors juste au détour de quelques saillies « A un moment donné on a entendu Lambert dire, toutes les idées de gauche me désertent peu à peu. A quoi Jeanne a répliqué, avec une audace qui aurait été suicidaire il y a quelques années dans le même cénacle, moi elles ne m'ont jamais habitée !"- , ce roman qui fait forcément partie des événements de cette rentrée littéraire qu'on aime ou pas l'auteur.

A la place, on a affaire à un huis clos bien dans la tradition de ses oeuvres précédentes, notamment de ses pièces de théatre avec une peinture de la grande bourgeoisie lors d'une soirée où tout va déraper, un peu comme dans "Art", sa pièce la plus illustre- mais cette fois ci pour des raisons totalement différentes..


Comme dans la plupart de ses oeuvres précédentes, on s'incline devant le sens de la formule de Reza et cette façon à la fois ironique et amère de mettre le doigt sur les absurdité de nos existences finalement si ordinaire. Les relations de couple, de voisinage, les apparences que l'on montre aux autres, tout cela est passé au grill de la causticité de l'auteur qui s'en donne à coeur de joie de teindre un miroir un peu cynique et désenchanté des relations humaines.

"Dans un couple, a t-elle dit, chacun doit s'efforcer de faire honneur à l'autre. Ce que l'on donne à voir rejaillait sur ce que les autres vont penser de l'autre. A quoi bon la chemise jaune et les Roger Tin, si c'est pour avoir des bras de nains et caqueter?"

Cela dit, Reza tente et pour la première fois dans son oeuvre, une petite incursion plutôt audacieuse vers le roman policier avec cette soirée entre voisins a priori bien intentionnée va virer au tragique un meurtre commis dans un appartement de banlieue, après une fête printanière, un crime d'origine passionnel commis par le voisin de la narratrice, un homme pourtant irréprochable de prime abord..

On cerne facilement le parrallèle entre la narratrice et l'auteur d'après les pensées et les réflexions que cette dernière lui prête tant Elizabeth épingle, à la manière que Reza pourrait le faire facilement- si on connait un peu la personne d'après ses interventions médiatiques, les petites hypocrisies et autres faux semblants de la vie en société

Babylone se lit avec plaisir, grâce à la plume aiguisée et tranchante de l'auteur, mais il se lit hélas sans passion démesurée non plus. On a en effet au fur et à mesure de la lecture comme l''impression que le roman n'arrive jamais vraiment à dépasser le simple exercice de style et que Reza ne va jamais vraiment au delà de ce qu'elle sait-brillamment faire- et on clôture le livre en se disant que tout cela semble finalement un peu vain, malgré le tournant tragique pris par l'histoire.

Un beau roman, mais pas forcément une oeuvre incontournable de la rentrée, et pas sur que les prix littéraires de l'automne décident de le récompenser..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          330
Nous voilà plongés dans un univers BOurgeois BOhème où la vie se déroule entre les retours de voyages et le pain de poulet aux épices immangeable. La question se pose de savoir si le poulet avait eu une vie normale de poulet, bref s'il avait voleté et s'était perché dans les arbres.

Et puis c'est le drame...(pour le pitch, voir les autres critiques...).

Ce texte a l'allure d'un roman français (prix Renaudot itou).

On s'échappe parfois du drame par des digressions littéraires qui nous égarent quelque peu, puis on y revient au final, mais cet entre genres m'a laissé sur mon quant à soi.
Commenter  J’apprécie          276
Un fait divers lambda sert d'ossature à l'ensemble du texte, point de liaison entre chaque digression de la narratrice qui se raconte au fil des pages. le temps qui file, la vieillesse qui nous surprend toujours, la maltraitance animale, la complexité du lien filial, les sujets se succèdent et s'accumulent.

J'ai alterné les moments de plaisir, ceux que procurent les mots qui cinglent, qui visent juste, les phrases qui touchent au coeur, et les moments d'ennui profond, voire d'agacement. Un peu comme ce qui peut arriver parfois avec ces gens brillants dans les soirées, si conscients de leur maîtrise qu'ils finissent par nous irriter malgré la qualité de leurs interventions.
Je n'ai jamais saisi où Yasmina reza voulait m'emmener, ni même si elle voulait m'emmener quelque part. le voyage m'a laissée sur ma faim, même si je lui reconnais quelques étapes séduisantes.
Commenter  J’apprécie          250
Inutile d'écrire des pages de critique súr ce petit roman . Il se lit très vite , il ne fatigue pas trop les neurones.Très plaisant pour deux heures de détente.Un pseudo polar qui ne se prend pas au sérieux.Le style est agréable, enjoué. À lire pour le plaisir .Sitôt lu, sitôt oublié.Mais, de temps en temps , un tel petit roman fait du bien quand on est habitué à des oeuvres plus difficiles

Commenter  J’apprécie          150
Ce que j'aime chez Yasmina Reza, c'est le côté hyper-réaliste de ses oeuvres, que ce soit ses pièces de théâtre ou ses romans. J'avais notamment beaucoup apprécié la pièce "le dieu du carnage".
J'ai aimé aussi "Babylone" mais un peu moins.
Le personnage principal du roman est une femme de 60 ans qui s'appelle Elisabeth, elle est chercheur et mariée. Elle décide de faire une fête de printemps. Elle invite alors des collègues, des amis et ses voisins de l'étage au-dessus. Elle est en effet assez proche de Jean-Lino Manoscrivi, le voisin.
La soirée est un succès mais une heure plus tard, Jean-Lino sonne chez eux car il vient d'étrangler sa femme ! Elisabeth va alors se trouver mêlée à cette histoire.
Yasmina Reza montre comment la vie d'un homme "normal" peut basculer d'un moment à l'autre. A travers la description de la réception, on a une analyse très fine des relations humaines, de la vie en société, de la solitude des personnages...
Un roman intéressant, bien écrit toutefois, il manque quelque chose pour que ce soit un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          130
Elisabeth décide d'organiser une soirée chez elle pour la première fois. L'essentiel du roman se passe dans son immeuble, avant, pendant et après cette fête.
La structure du roman est proche du théâtre, cher également à Yasmina Reza. Tout d'abord avec cette unité de lieu, et de temps autour de la soirée. Ensuite, le texte est composé principalement de dialogues qui donnent du rythme à l'histoire.
Dans la première partie, avant le drame, on sent une tension. le lecteur est en attente, il saisit tous les indices : « Qui peut déterminer le point de départ des choses ? ». le drame de l'immeuble est évoqué.
Dans la deuxième partie du livre, après le drame, on bascule dans l'absurde mêlant tragique et comique : les conversations dénuées de sens, les policiers écrivant sur des carnets et avec des stylos publicitaires, Lydie (la voisine) combattant pour le bien-être animal mais détestant son chat.
Je mets 3 étoiles à ce livre qui m'a parfois fait sourire. Il contient de très beaux passages sur la photographie. L'autrice aborde également la solitude et le rapport aux autres de manière sensible et humoristique : « N'avoir personne, c'est n'avoir même pas soi-même ».
J'ai moins aimé le milieu des personnages, grands bourgeois, ayant comme sujet de conversation « les concepts creux » ! Nous ne sommes pas du même monde.
En tout cas, le lecteur est sollicité jusqu'à la fin très subtile (dernier sourire …).
Commenter  J’apprécie          120
La veille de ses 60 ans, Elisabeth fait véritablement connaissance avec son voisin du dessus, Jean-Lino Manoscrivi, qui l'a invitée aux courses à Auteuil. Une relation amicale naît entre les deux personnes. Elisabeth vit avec son mari Pierre dans la commune de Deuil-l'Alouette, dans une résidence, et jusque-là, le couple Manoscrivi, Jean-Lino et sa femme Lydie, était juste une connaissance de voisinage. Partageant un café de temps à autre, se racontant des anecdotes de leur enfance, Elisabeth et Jean-Lino se dévoilent un peu l'un à l'autre mais toujours avec cette réserve du vouvoiement, sans jamais aller plus loin que cette relation cordiale. Ils ne le souhaitent pas d'ailleurs. Ils sont voisins et s'apprécient, c'est tout. Un jour, Elisabeth décide d'organiser une fête du Printemps et convie pour une soirée amis, collègues et famille. Les Manoscrivi sont de la fête.

L'histoire est banale, une histoire de relation de voisinage, une fête qui réunit plusieurs personnes . La narratrice se dévoile par petites touches, sur son enfance, sur ses goûts, sur sa vie actuelle. Rien de bien extravagant. Et puis elle nous parle de son voisin Jean-Lino, le détaille, nous le présente. Il est charmant cet homme, admiratif de sa femme aux allures "baba cool" et grande défenseuse de la cause animale. Touchant également dans sa recherche d'affection avec Rémi, le petit-fils de Lydie, qui n'est pas le sien à son grand désespoir. Autour d'eux, les personnages se rencontrent, discutent. le fil du récit est tellement bien tenu qu'on s'y croirait presque à cette fête . le style est simple, avec parfois de beaux mots. La narration est limpide et évidente, on est porté par les phrases de Yasmina Réza. Et là réside sûrement tout son talent car elle mène le lecteur dans son univers. La situation est banale, un drame survient et pourtant, comme Elisabeth, c'est à peine si on réagit. L'histoire suit son cours...
Je dirais donc familièrement pour ce livre, sélectionné pour le Prix Goncourt, qu'il ne casse pas trois pattes à un canard. Il ne nous emporte pas, ne soulève pas des émotions fortes, les personnages ne sont même pas vraiment intéressants. Pour moi, c'est une littérature un peu pour "bobo" (les personnages aussi) - "ah... le dernier Yasmina Réza... ". Mais si l'histoire n'est guère enthousiasmante, je me suis pourtant laissée porter par le style de l'auteur, jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (1429) Voir plus



Quiz Voir plus

Concours Yasmina Reza : 3 lots de deux livres à gagner

Son roman "Heureux les heureux" a été publié en...

2011
2012
2013
2014

8 questions
161 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina RezaCréer un quiz sur ce livre

{* *}