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sur 186 notes
Zoom sur « Paternoster » de Julia Richard, paru aux Éditions HSN

Dana, issue d'un milieu modeste, pense avoir trouvé le compagnon idéal en Basil Paternoster. Mais lorsque vient le moment de rencontrer ses beaux-parents dans leur vaste propriété de campagne, les choses se compliquent. Entre des apéritifs interminables, des traditions qui lui sont étrangères et de sombres secrets familiaux, Dana commence à douter. Elle se demande si elle veut vraiment faire partie de cette famille.

J'ai trouvé que l'ambiance était le point fort de ce roman. Dans la première moitié du roman, je me suis retrouvé plongé dans un univers oppressant où la tension ne faisait que s'intensifier. le décor est détaillé, ce qui m'a permis de trouver l'histoire immersive. Malheureusement, la deuxième m'a beaucoup moins convaincu puisque j'ai trouvé qu'elle manquait de crédibilité.

J'ai également eu du mal avec les personnages que j'ai trouvés trop caricaturaux pour qu'ils puissent me toucher d'une façon ou d'une autre. Dana m'a souvent agacé, trop naïve à mon goût, je n'ai pas compris certaines de ses réactions et j'ai souvent eu envie de la secouer.

Néanmoins, le roman aborde des thématiques importantes et met en lumière les pressions sociales et les sacrifices que les femmes sont souvent amenées à faire pour se conformer aux attentes de la société. Même si je n'ai pas forcément adhéré à la façon dont ils étaient traités, je dois tout de même avouer que le récit donne à réfléchir.

Côté dénouement, si je l'espérais percutant, ça n'a malheureusement pas été le cas, bien au contraire.

En résumé, c'est un roman qu'il me tardait de découvrir, mais dont je ressors déçue. Au vu des excellents retours qu'a eu ce livre, j'en attendais peut-être trop. Comme d'habitude, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis.

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Vraiment ce roman est difficile à classer, dès les premières pages on ressent du malaise pour ce à quoi on assiste et il ne va pas nous quitter jusqu'à la fin du roman. le choc entre la famille bourgeoise raciste de Basile et Dana française algérienne vivant ayant grandi en HLM dans une famille monoparentale donne lui à des scènes assez dérangeantes à cause de l'habitude des parents de Basile. Ressentir cette hostilité nous rend la jeune femme très attachante (et on a envie de lui crier de partir). Plus on avance dans le roman moins on voit vers quoi on se dirige et cette fin m'a vraiment dérouté.

Ça a été une très bonne lecture qui amène énormément de réflexion sur la place de la femme dans la société mais également sur ce qu'une femme est prêt à accepter pour "la paix des ménages", les petites batailles qu'elle va laisser couler car le combat ne vaut pas le résultat. C'est une lecture assez courte et envoûtante bien que dérangeante mais je suis ravie de l'avoir découverte !

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Ah mais quel twist final !! Je me suis fait avoir comme une bleue.

Dana, d'origine modeste, algérienne, fille unique élevée par sa mère, rencontre Basil, blanc, blond aux yeux bleus, famille riche. C'est le coup de foudre, ils ne se quittent plus.

En intégrant la famille de Basil, Dana se retrouve confrontée à des traditions bizarres et des comportements oppressifs qui, jour après jour, la privent progressivement de sa capacité à émettre des objections, la privent de sa personnalité et de son identité. Les manipulations psychologiques (Les Paternoster sont les champions du chantages émotionnels) et les humiliations infligées par la famille sont telles des morsures de vampires, vidant Dana de sa volonté propre (pour l'avoir vécu, les passages où on l'« oblige » à boire de l'alcool sont très réalistes). La maison de campagne des Paternoster est comme un piège où l'on aurait apprivoisé des renards pour qu'ils deviennent des lapins.

Le terme "PaterNoster", en plus de son usage religieux, fait également référence à un type particulier d'ascenseur en boucle continue. Cette symbolique est puissamment évocatrice des dynamiques familiales présentées dans le roman, où les cycles d'oppression et de contrôle patriarcaux semblent sans fin, emprisonnant les personnages féminins dans un mouvement constant et inéluctable. Vous avez compris, PaterNoster est une critique acerbe du patriarcat et de ses effets destructeurs. Dana, jeune femme d'origine modeste, doit faire face aux manipulations et aux humiliations imposées par cette famille. le roman explore les sacrifices que font les femmes pour se conformer aux attentes sociales et met en lumière la violence psychologique standardisée au sein des relations amoureuses et familiales.
Ce roman m'a un peu fait penser à Get Out de Jordan Pelle : tandis que l'un aborde le racisme systémique à travers une histoire d'horreur sociale dans une maison de campagne loin du confort social du protagoniste, l'autre utilise le thriller psychologique pour critiquer les normes patriarcales dans une maison de campagne loin du confort social du protagoniste. La plume incisive de Julia Richard et la profondeur de ses personnages rendent cette lecture à la fois bouleversante et indispensable.

Ce roman, en plus de ses thèmes et de sa structure, joue sur la perception de la réalité. Les passages alternent entre vérités et illusions, laissant le lecteur dans un état de doute constant. Cette incertitude sur ce qui est vrai ou faux renforce la tension narrative et l'immersion dans l'esprit de Dana, où la réalité est continuellement remise en question par les manipulations qu'elle subit. Cette technique narrative souligne l'impact profond et destructeur du patriarcat sur la psyché des femmes, les enfermant dans un cycle perpétuel d'asservissement et de confusion. D'ailleurs, c'est lorsqu'on arrive au 32 juillet qu'on comprend qu'on a basculé, mais n'est-il pas déjà trop tard?

Cette oeuvre m'a touchée, car elle semblait refléter certains aspects de ma propre existence, bien que mon vécu diffère de celui de Dana. J'ai pu sentir la tension des relations avec les beaux-parents résonner en moi comme un écho.
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Une couverture intrigante et assez angoissante, une 4ème de couverture qui hésite entre le thriller et le fantastique. le tout en opposition avec le jaspage violet qui apporte de la couleur. de quoi intriguer.
J'ai acheté ce livre lors des Imaginales 2023 et je le lis dans la cadre du challenge des Imaginales 2024. de quoi faire une belle boucle. Aussi j'ai entamé ma lecture sans me souvenir du résumé, ni du pitch pourtant convainquant de l'autrice.
Et que dire ou penser après cette lecture ?
Ce livre est un livre d'ambiance qui parle du problème des femmes dans la société. Soit belle, soit gentille, soit forte, soit résiliante, fait des efforts, ne fait pas de vague…. soit ce que la société veut de toi, et si besoin fait abstraction de ton « vrai toi ».
C'est un ressenti de lecture compliqué à expliquer. J'ai aimé retourner dans l'histoire qui est pourtant très malaisante. Toute ma lecture j'ai pensé à l'expérience de la grenouille, qui plongée dans une eau chaude va s'enfuir tout de suite mais si elle est dans une eau qui se réchauffe progressivement jusqu'à devenir mortelle pour elle ne va pas réagir. Et bien c'est à cela que me fait penser Dana. La vue dans sa globalité est inacceptable. Mais lorsque l'on découvre chaque étape en ayant accépté la précédente « oh ben ça va je peux m'y faire ».
J'ai été séduite par la plume, déstabilisée par la construction du récit semant le doute par le changement de temporalité, révoltée par le traitement que reçoit Dana.
Un livre qui ne laisse pas de marbre.
A découvrir.

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Dana, la vingtaine, d'origine kabyle, rencontre les parents de son compagnon, Basil Paternoster, au cours de vacances dans leur grande maison, dans la Dombes. Si le séjour se déroule tranquillement, entre apéros et baignades dans la piscine, la jeune fille peine à s'intégrer dans cette belle-famille étrange et l'ambiance s'alourdit. 

Nous revenons ensuite sur les débuts de la relation entre Basil et Dana. Avril, le printemps ! Dana est heureuse d'avoir rencontré Basil, beau blond instruit, qui travaille dans un cabinet d'avocat. Issu d'un milieu modeste, elle a beaucoup de chance qu'il s'intéresse à elle, c'est ce que lui rappelle souvent sa mère. Il y a bien quelques hics, il la traite parfois avec condescendance, mais il est romantique et fait figure d'homme idéal. Elle tombe amoureuse et passe outre. 

C'est tout naturellement mais non sans stress, qu'elle rencontre ses parents sous le soleil caniculaire de juillet, au cours de l'été suivant, dans cette région marécageuse loin de tout. Ses craintes se confirment, elle n'est pas du tout à l'aise avec Celia qui est très froide, ni avec Homère, trop familier et qui la force à boire. 

Julia Richard signe un roman hybride, à la croisée des genres. On a hâte de savoir et la tension monte comme dans un thriller. En parallèle, une ambiance glauque et horrifique plane, laissant la porte ouverte au fantastique. 

Ce roman se veut aussi un texte féministe sur la place des femmes dans la société. Dana est triplement discriminée, en tant que femme racisée et venant d'un milieu défavorisé. Elle subit sournoisement cette violence de classe au sein de sa belle-famille. 

Tout comme la couverture, le personnage de Dana est complexe et multifacette. On ne comprend pas toujours ses réactions, elle change très vite d'avis... Est-elle parano ? Inapte au bonheur ?

En y repensant, ce page-turner psychologique est bien moins simple qu'il n'y paraît et aborde beaucoup de sujets. Si j'y ai trouvé quelques faiblesses d'écriture, ce livre m'a embarquée et j'ai été impressionnée par cette atmosphère poisseuse et chaude, propice aux lourds secrets et aux drames.

Une lecture que je conseille ! Je comprends que l'on adore... Ou que l'on déteste. Difficile de rester indifférent.e. 
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Ce livre fait le cruel constat des sacrifices que les femmes doivent s'imposer pour s'élever socialement.

Dana porte la triple peine, elle vient d'un milieu modeste, a la double nationalité et c'est une femme. Sa vie est un combat permanent pour entrer dans les normes que la société lui astreint.

Alors, quand elle rencontre Basil Paternoster, après une énième défaite amoureuse, elle se promet de faire ce qu'il faut pour que cette relation fonctionne. Comme si cet homme était sa dernière chance pour fonder une famille, cette image d'épinal qui symbolise la réussite ultime. de plus, Paternoster semble être un homme parfait, romantique, séduisant et de bonne famille.

Vient le moment de rencontrer ses beaux-parents et ce sera à elle de se plier pour se faire accepter dans ce clan. de petites agressions en petites agressions, sous couvert de tradition, elle devra faire un choix, rejeté en bloc cette famille et l'avenir qu'ils lui promettent, où se métamorphose afin d'entrer dans la case qu'ils ont prévue pour elle.

Ce livre teinté de mystères et de fantastique sublime l'horreur du réel et nous pousse à nous poser des questions très désagréables, comme notre docilité et cette capacité que nous avons, les femmes, à s'effacer devant le poids du patriarcat. Je vous le recommande tant, il soulève plein de sujets intéressants.
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Comment décrire ce roman engagé, perturbant et plein de malaise ?

Et bien ça va être court il faut vivre cette lecture pour comprendre (ou pas)

Clairement je l'ai dévoré, je suis passée par toutes les émotions mais celle que j'ai le plus ressenti sont la colère et l'incompréhension...

Toutes ces situations où j'ai eu envie de secouer Dana! Et puis je me suis souvenue que venant de banlieue j'en avais rencontré pas mal dans ma vie des filles comme Dana... Prêtes à tout pour se faire accepter...

Et cette famille! Ce Basile et ses parents bizarres franchement je ne serai pas restée 5 minutes dans cette baraque !

On se demande souvent pendant le récit ce qui est réel ou ne l'est pas? Si on est dans le surnaturel ou bien dans la paranoïa?

Enfin comme d'habitude dur dur de donner son avis sans en dire trop alors je vous laisse le découvrir et j'ai hâte d'avoir vos retours car vraiment ce roman mérite discussion.
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Une lecture glaçante, qui laisse un malaise chez le lecteur. Dans ce récit où le point de vue est immersif dans la tête de notre protagoniste. Beaucoup de scènes, d'événements qui dérangent et provoquent un sentiment d'inconfort. Une chose est sûre on ne choisit pas sa belle famille, mais pourvu qu'on ne tombe pas sur celle-ci.
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🌺Pater Noster🌺 de Julia Richard
- 249 pages - 21,90€

Dana et Basil sortent tous les deux d'une grosse déception amoureuse quand ils se croisent à une soirée.

Très rapidement, ils s'installent ensemble à Paris.

Dana, jeune fille d'origine algérienne et de milieux modestes a été élevée par sa mère dans la cité.

Basil, jeune avocat, vient d'une famille bourgeoise. Ces parents vivent dans une demeure près de la Dombes au milieu de la nature.

Basil lui propose de partir en vacances chez ses parents pour lui proposer. Elle est prévenue, Il vient d'une famille un peu spéciale.

Un accueil plus que froid, austère entre une femme Célia et son mari Homère. Des réflexions, des sous-entendus, des Secrets de famille, de l'alcool en continu dans les verres alors qu'elle ne boit pas.

Une maison glauque, meublée de vieux meubles. Une atmosphère stressante et angoissée.

Des vacances loin de ressembler à un rêve.

Comment va réagir Dana ? Qui sont ses beaux parents ? Qu'attendent-ils d'elle?

Un roman psychologique qui fait réfléchir sur la place de la femme dans notre société.

Je reste toutefois mitigée sur cette lecture.

J'ai trouvé Dana vraiment naïve pour une fille de caractère, des scènes improbables et surjouées.

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Roman très original entre thriller et conte fantastique. On suit les pensées de Dana au moment de sa rencontre amoureuse avec Basil Patersnoster et en découle un face à face avec la belle-famille de Dana. Rapidement, une ambiance pesante et angoissante s'installe. Au début, j'ai bien aimé l'atmosphère anxiogène et les messages mis en avant : renoncement, emprise, patriarcat mais j'ai vite déchanté car je n'ai pas aimé la forme et la fin en général. Je l'ai lu il y a une semaine et depuis je me refais l'ouvrage à l'envers. Bref, voici un roman différent qui ne laisse pas indifférent.
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