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3,62

sur 175 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pater-noster : nom commun invariable. (latin pater noster, notre père)
Sorte d'ascenseur continu, formé de cabines ou de cages reliées entre elles par des chaînes, comme les grains d'un chapelet, afin d'assurer un transport régulier à la verticale de marchandises, de dossiers ou de personnes.

C'est tout d'abord la couverture magnifique et énigmatique qui a happé mon regard sur l'étalage central de ma librairie préférée. Cette couverture porte à elle seule le visage du texte, un visage incrusté dans un autre visage, le même visage d'une femme qui s'en détache comme un pas de côté, entre les deux visages je percevais à peine une différence, peut-être seulement dans les yeux...
Un visage enfermé dans un autre visage, comme une sorte de réclusion consentie, tout est peut-être déjà dit sur cette couverture.
Paternoster, c'est aussi le nom d'une famille bourgeoise très bien sous tous rapports.
Tout commence par la rencontre d'un soir entre deux âmes esseulées. Dana, jeune femme d'origine kabyle issue d'un milieu modeste vient de faire la connaissance de Basil Paternoster. Ils passent la nuit ensemble, - une folle nuit d'amour dans les vapeurs d'alcool. Chacun sort fragilisé d'une histoire amoureuse et douloureuse toute récente encore.
Au lendemain matin, il semblerait que Dana voit déjà en Basil le compagnon idéal : il est un séduisant avocat, éloquent et, - paraît-il, de bonne famille.
Entre octobre et juillet se scelle leur idylle.
Ce roman de Julia Richard, jeune autrice que je découvre ici, commence comme un conte de fée, la suite est d'un tout autre genre.
Comme souvent, le rite de passage est la rencontre, pour ne pas dire la confrontation avec les beaux-parents. Je vous rassure, souvent cela passe très bien. Ici c'est plus nuancé, le jeune couple est invité à séjourner dans une vaste propriété de campagne du sud de la France, lors d'un été caniculaire. Ici la rencontre s'enclenche mal dès le départ.
Une tension naît à cet endroit dès le début de l'histoire, infime, subtile, sourde, une sorte d'hostilité de la belle-famille à l'égard de Dana, qui devient vite réciproque. Même le chat de la propriété s'en mêle, c'est dire...
Nous allons passer le reste de l'été en leur compagnie...
Le malaise grandit à chaque page et nous dérange. Nous happe aussi dans la nasse de l'écrivaine.
Julia Richards met ici en scène une famille qui incarne une France profondément traditionnelle et très patriarcale. Peu à peu la différence, le racisme et le mépris de classe entrent dans les pages, parfois de manière insidieuse, plus tard de manière flagrante, mais toujours révoltante.
Et c'est furieusement addictif.
Il faut sans doute reconnaître ici la qualité indéniable du ressort narratif d'une construction implacable, mais aussi celle de l'écriture, faisant de ce récit une véritable réussite sous l'angle romanesque. La plume de Julia Richards relève d'un exercice de virtuosité que je salue.
Glaçant, obsédant, ce livre se situe à la lisière de plusieurs genres sans jamais en franchir radicalement les frontières, le thriller psychologique, le conte fantastique, le récit horrifique, mais en définitive il se lit comme une claque dans la figure.
Tout au long du récit, nous oscillons entre plusieurs mondes.
Tiens ! Et si ce n'était rien d'autre qu'une fable politique et sociale, après tout...
Je me suis demandé si nos regards de lecteurs pouvaient être les mêmes, posés sur les pages de ce livre, celui de l'homme que je suis, celui des femmes que vous êtes, et parmi celles-ci il y a sans doute de multiples histoires de vies, de parcours, peut-être autant de points de vue sur le sujet, donc de multiples regards aussi...
Pour le reste, selon le chemin qui sera pris, puisque différents chemins de lecture sont proposés, certains y verront un magnifique plaidoyer féministe, une allégorie criante dans le parcours d'une femme qui assume sa différence dès le début du roman, puis qui...
Il est possible en effet de lire ici une vision terrible et percutante des sacrifices que font les femmes pour obéir aux normes de réussite sociale dans une société impitoyable faite par les hommes et pour les hommes.
D'autres y verront un simple thriller psychologique ou peut-être quelque chose de bien moindre, une chronique estivale en famille, tiens, pourquoi pas ?
La fin du roman est déroutante et peut se lire là aussi de plusieurs manières.
Si vous prenez le chemin de l'allégorie, vous échapperez à l'impression que le propos est manichéen. Paternoster est ce roman qui parle de l'emprise d'une société construite par les hommes et pour les hommes, avec certes la complicité de femmes, mais ont-elles le choix puisque tel est le processus construit et perpétré depuis plusieurs générations ?
Dana appartiendrait-elle à la catégorie de celles qui se taisent, sourient quand elles n'ont aucune raison de sourire, celles qui apprennent à faire semblant... ?
En creux, ce roman s'adresse aussi aux hommes. Je l'ai reçu comme cela. L'autrice a fait de ce récit une intention sociétale claire dont les itinéraires peuvent dérouter, peuvent se perdre dans les méandres de l'histoire. La postface du livre signée de l'autrice assume un acte furieusement féministe dans son propos, justifiant la genèse de son roman, le sens qu'elle a voulu y mettre, proposant de renverser l'ordre des choses, faire entendre une autre voix face aux forces dominatrices.
Alors, si c'est le cas, en tant qu'homme lecteur, j'ai pris à mon tour une sérieuse claque par le récit de cette autrice qui révèle peut-être entre les lignes ce qu'un homme peut-être ne voit pas...
Selon la lecture que nous pouvons faire de ce roman, celui-ci peut faire froid dans le dos.
Une dernière fois je contemple la couverture du livre. Une fois connue la fin du récit, je comprends beaucoup mieux le sens de cette image.
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J'ai été captivé par la plume de l'autrice et l'intensité de son récit. Ce premier roman que je lis d'elle est une prouesse, je suis impatient de découvrir ses autres oeuvres. Notamment Carne, qui me semble tout aussi prometteur. En somme, un livre poignant et engagé qui marque durablement l'esprit.

J'ai dévoré ce roman à une vitesse incroyable tant il était addictif et bouleversant. J'ai ressenti un certain malaise sur tout le long. le personnage principal, animé d'une ferveur sans faille, lutte contre les normes sociétales imposées aux femmes avant de sombrer dans ces dernières... Mais de quelle façon ?

Au milieu d'une ambiance générale pesante, une multitude de mystères et de possibilités planent sur le récit. Je suis sûr que chaque lecteur trouvera son bonheur en le lisant.

Dana est un personnage vraiment captivant, cependant, je pense que la transition entre celle qui ne se laisse pas dominer par les hommes et celle qu'elle est plus tard est trop rapide. Par ailleurs, j'ai remarqué qu'il y avait un certain mystère entourant la création des personnages. Je vous invite à creuser sur Dana et la famille de Basil et lui-même

Que pensez-vous de la toxicité dans un couple ? Pensez-vous qu'il faut s'effacer au profit de l'autre ? À partir de quel moment le seuil se franchit ?
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💜❤️‍🩹 coup de coeur tuméfié ❤️‍🩹💜

Il me sera difficile de mettre peu de mots sur cette lecture décidément incroyable, ir_réelle même. Je partais craintive à l'idée de découvrir ce nouveau label @editions_hsn , j'en ressors conquise.

🦢 Bienvenue chez moi 🦢

Premier point fort et non des moindres : le récit prend racine dans la région qui borde celle où j'habite. J'avais donc d'ores et déjà en tête le décor , enfin un morceau. Il n'empêche que @juliarichardauteure a su dépeindre la Dombes magnifiquement bien : brumeuse, marécageuse, arrosée d'alcool ce qui la rend encore plus floue… Ah la Dombes , terre d'accueil où il fait bon vivre , n'est ce pas?

🍷 in vino veritas… in grenouilles aussi mais ça se dit moins 🐸

Dana , ma chérie , mais où as-tu mis les pieds? Ne vois tu pas l'horreur dégouliner de cette famille? N'entends-tu pas les mises en garde d'autrui? Ne sens-tu pas le poison s'insinuer dans ton esprit peut être trop malléable ? Non? Ah ce n'est peut être qu'une impression alors….
Vous êtes dans le flou? Et bien sachez que Dana aussi et tout du long du récit l'autrice sait entretenir d'une main de maîtresse cette atmosphère brumeuse, cette touffeur ambiante aux relents xénophobes et souffrés.

💜 nous n'étions pas prêts 💜

Qui se prépare à recevoir une bombe entre les mains prête à imploser? Personne , non. Et bien je vous le dis : armez vous! de passages hilarants (non vraiment je ne verrai plus jamais les Chupa Chups de la même façon) en tirades perverses , de paragraphes malaisants en révélations fracassantes, ce livre ne pourra pas vous laissez de marbre. C'est poignant, impactant, beau, terrible et angoissant.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu mal au ventre, j'ai été interpellée et choquée, j'ai même compatis parfois : en 250 pages il faut reconnaître à Julia un talent fou.

Paternoster, que ton nom soit sanctifié et que ton règne vienne !
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Dana est une jeune femme issue d'un milieu social modeste. Sa mère l'a élevée seule. A la suite d'une déception amoureuse, Dana rencontre Basil Paternoster, fils de bonne famille. Au bout de quelques mois, il l'invite à rencontrer ses parents, dans leur maison de campagne isolée. Très vite le malaise et les doutes s'installent…

Pater Noster est un roman difficile à classer. Il relève de la comédie sociale, de la fable politique mais il possède aussi des touches fantastique habilement maîtrisées. Julia Richard nous offre un roman hybride qui ne peut vous laisser indifférent.

Dana, d'origine maghrébine, va l'apprendre à ses dépens. Fréquenter la famille Paternoster, c'est se plier à des codes, à des lois. Pour s'intégrer dans cette famille, elle va devoir faire de nombreuses concessions. C'est dérangeant à plusieurs points de vue. Julia Richard dénonce de manière habile à la fois la lutte des classes, Dana venant d'un milieu social très modeste, mais aussi une société raciste et patriarcale. Dana a la peau trop foncée, des cheveux trop crépus. Elle détonne dans cette famille bourgeoise conservatrice.

Rapidement, le malaise grandit et s'installe. Cette lecture est dérangeante, malaisante. On est Dana. On sent les remarques, les regards qui font sentir que nous ne sommes pas vraiment à notre place. Et puis, il y a ce sentiment qui plane, de danger imminent. On devine que les choses ne peuvent qu'empirer. Il y a d'ailleurs plusieurs scènes marquantes qui mènent au bord du malaise.

Je terminerai en parlant du style de l'autrice auquel j'ai été très sensible. Elle écrit vraiment très bien. Sa langue est riche et travaillée, parlante et très belle voire poétique.

« Pater Noster » est une fable sociale marquante, qui m'a fait froid dans le dos et qui trouvera écho en chacun de nous.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Il est des romans qui sortent du lot, des romans qui nous remuent, qui nous font réfléchir et qui font trembler certains de nos aprioris.

Paternoster en fait partie.

Ce roman instaure dès les premières pages, une ambiance particulière teintée de mystère, de non-dits et cet aspect énigmatique ne fera que s'épaissir au fil de la lecture.

Débutant comme une histoire d'amour, l'autrice va brouiller les pistes et nous faire douter de tout : du contexte, des enjeux, des personnages et de leurs motivations.

Julia Richard manie la métaphore avec subtilité et intelligence et apporte une dimension psychologique pertinente doublée d'un aspect social et sociologique très intéressant.

Sous sa magnifique plume, Dana, jeune femme amoureuse, va être confrontée à une famille …. troublante.

Avec ses thèmes profondément féministes, Paternoster devrait être lu à plusieurs moments de nos vies car notre vision des choses ne sera forcément pas la même à 20 ans qu'à 40 et compte tenu du sujet, un certain recul est parfois nécessaire pour se poser les bonnes questions et ne pas se perdre soi-même.

Même si j'ai rapidement compris un aspect de l'intrigue, j'ai été envoûtée par ce texte puissant et immersif.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Une lecture qui sort des sentiers battus, qui nous interroge, nous percute, nous choque et nous perturbe.

Brillant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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𝙊𝙣 𝙨𝙚 𝙗𝙧𝙞𝙨𝙚, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙤𝙣 𝙣𝙚 𝙥𝙡𝙞𝙚 𝙥𝙖𝙨.

Dana est une jeune femme issue d'un milieu modeste. Lorsqu'elle rencontre Basil Paternoster pendant une soirée alcoolisée, elle ne réalise pas à quel point sa vie est sur le point de changer…

On ne va pas se mentir, j'ai beau avoir adoré Carne, le précédent roman de l'autrice, je n'étais pas franchement serein avant de commencer celui-ci. Il faut dire que ce titre sort pas mal de ma zone de confort et j'avais vraiment peur de ne pas du tout adhérer… Je me suis clairement inquiété pour rien !

En lisant les premiers chapitres, on a presque l'impression de lire le début d'une romance feel-good : la jeune femme qui sort d'une rupture difficile et tombe par hasard sur l'homme qui va changer sa vie. Beau, riche, intelligent, il semble vraiment avoir tout pour plaire.

Par le biais d'une double temporalité, on va à la fois suivre la rencontre de Dana avec ses beaux-parents, ainsi que quelques épisodes clés de leur relation qui vont les mener à cette rencontre avec sa belle-famille. Et le roman va très vite perdre son côté feel-good.

L'éditeur présente ce roman comme un texte révoltant et profondément féministe et les termes ne sont clairement pas galvaudés. Parce que oui, j'ai été révolté pendant ma lecture. C'est assez compliqué d'en parler sans trop en dire mais l'autrice parvient avec beaucoup d'efficacité à dénoncer tout un tas de choses, comme la pression exercée par la société sur les femmes concernant leur rapport au corps, la réussite professionnelle et sentimentale, ou même la maternité.

L'autrice dénonce aussi la toxicité de certaines relations abusives, sans forcément parler de violences physiques et sexuelles. Tout est très psychologique ici, et la violence est (aussi) très souvent auto-infligée. Aussi forte que soit Dana, une vie entière de conditionnement la pousse à accepter l'inacceptable, à excuser l'inexcusable…

C'est parfois compliqué, en tant qu'homme, de comprendre certaines réactions de Dana, et je pense que c'est d'autant plus important pour nous de lire ce roman. En théorie, on sait tous à quel point l'injustice est présente dans la vie des femmes mais c'est aussi très facile à oublier quand on ne le vit pas de l'intérieur. Ce roman est là pour nous le rappeler.

Le féminisme est donc l'une des thématiques majeures du roman mais l'autrice parle aussi d'autres sujets forts. Ceci étant dit, je préfère ne pas trop en révéler non plus puisque le but ici n'est évidemment pas de tout vous spoiler.

Et pour celles et ceux qui, comme je l'étais, pourraient être inquiets du positionnement de ce roman avec le nouveau label Ir-réel, à la frontière entre la littérature contemporaine et la littérature de l'imaginaire, soyez rassurés : ce roman a toute sa place dans une maison d'édition spécialisée dans l'imaginaire. le twist qui justifie ça arrive assez tardivement mais il est très efficace et rend le roman et son message d'autant plus glaçants.

Julia Richard fait très fort avec ce nouveau titre. A des années lumières de Carne, Paternoster parvient malgré tout à nous choquer et à nous faire réfléchir, d'une manière bien différente mais tout aussi efficace.
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Ce livre fait le cruel constat des sacrifices que les femmes doivent s'imposer pour s'élever socialement.

Dana porte la triple peine, elle vient d'un milieu modeste, a la double nationalité et c'est une femme. Sa vie est un combat permanent pour entrer dans les normes que la société lui astreint.

Alors, quand elle rencontre Basil Paternoster, après une énième défaite amoureuse, elle se promet de faire ce qu'il faut pour que cette relation fonctionne. Comme si cet homme était sa dernière chance pour fonder une famille, cette image d'épinal qui symbolise la réussite ultime. de plus, Paternoster semble être un homme parfait, romantique, séduisant et de bonne famille.

Vient le moment de rencontrer ses beaux-parents et ce sera à elle de se plier pour se faire accepter dans ce clan. de petites agressions en petites agressions, sous couvert de tradition, elle devra faire un choix, rejeté en bloc cette famille et l'avenir qu'ils lui promettent, où se métamorphose afin d'entrer dans la case qu'ils ont prévue pour elle.

Ce livre teinté de mystères et de fantastique sublime l'horreur du réel et nous pousse à nous poser des questions très désagréables, comme notre docilité et cette capacité que nous avons, les femmes, à s'effacer devant le poids du patriarcat. Je vous le recommande tant, il soulève plein de sujets intéressants.
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En tant que partenaire des éditions L'Homme sans nom, j'ai eu la chance de pouvoir récupérer mon Service Presse de Paternoster, le nouveau roman de Julia Richard, au festival Ouest Hurlant organisé fin avril à Rennes. Il s'agit du second roman de l'autrice publié par cette maison édition qui propose bien souvent des romans SFFF souvent atypiques et qui, pour ceux que j'ai lus jusqu'à présent ont tous été des lectures percutantes et des coups de coeur ! Pour ma part, je n'ai pas encore lu Carne de l'autrice, ce fut donc une totale découverte… Et quelle découverte !!!

Dans ce roman inclassable (la ME a créé la collection IR_REEL pour lui !), nous rencontrons Dana, une jeune femme d'origine algérienne et d'un milieu modeste, qui rencontre Basil Paternoster qui a tout du compagnon idéal : séduisant, éloquent et de bonne famille. Lors d'un été caniculaire, Dana va faire la connaissance de ses beaux-parents…

Je ne vous dirai, volontairement, rien de plus sur ce roman choc ni sur les thématiques qui y sont développées car ce serait définitivement spoilant et vous gâcherait le plaisir de la découverte ! Pour apprécier cet ouvrage à sa juste valeur, il faut foncer sans rien savoir et se prendre les claques que Julia ne manque pas de nous mettre au détour de sa superbe plume et de ce récit aussi addictif et surprenant que malaisant !

Sachez juste qu'à mes yeux, c'est un roman que devraient lire toutes les femmes et toutes les jeunes filles mais aussi tous les hommes et tous les jeunes hommes car faire avancer les comportements patriarchaux n'est pas que l'apanage des femmes. Cela commence par l'éducation des tout petits, filles ou garçons !

Durant ma lecture, j'ai bien souvent repensé à ma vie amoureuse et à certains choix que j'ai pu faire et que je ne ferai plus aujourd'hui… Julia a dédicacé mon exemplaire avec cette phrase qui résume parfaitement son roman : "Et si le bonheur était ce qui pouvait nous arriver de pire ?"

Si je ne vous ai pas encore convaincu, allez voir les avis dithyrambiques qui fleurissent un peu partout et lisez Paternoster !
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Paternoster est un roman obsédant qui nous attrape, nous sidère et nous fout en rogne avec son histoire d'une monstruosité ordinaire. Son ambiance glaçante est maîtrisée de bout en bout et souligne avec force la violence de classes, teintée de féminisme. Impossible à lâcher et machiavélique, Paternoster file une claque qui résonne encore longtemps.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Encore une histoire que je n'ai pas pu lâcher !

Tout commence par un prologue percutant. Je vous laisse le découvrir, mais je peux vous dire que cela commence très fort !

Puis, on rencontre Dana, Khabil, élevée par sa mère qui lui a tout donné pour qu'elle réussisse dans la vie. A 26 ans, elle se retrouve à nouveau célibataire et se dit que pour que sa vie soit réussie, il faut absolument qu'elle se trouve quelqu'un pour fonder une famille. Et elle rencontre Basil qui semble correspondre à tous ses critères. Et tout doucement, Dana va s'enfoncer, s'oublier pour tenter d'atteindre une certaine idée du bonheur, atteindre une certaine réussite social, mais à quel prix !

Un roman angoissant, pesant, captivant… Un malaise qui s'intensifie au fil des pages… une histoire qui remet en question notre société et la place des femmes par une belle allégorie je trouve.

Une question me reste en tête après cette lecture : A quel moment sait-on qu'on a franchi la limite ?
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