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EAN : 9782918541707
320 pages
L'Homme sans nom (18/06/2020)
3.88/5   104 notes
Résumé :
OK GOOGLE, ÇA CORRESPOND À COMBIEN DE CALORIES UN CORPS HUMAIN ?

Simon ne va pas bien. D’ailleurs, depuis qu’il s’est mis à vouloir manger de l’humain, les choses ne tournent pas bien rond dans sa tête.
Face à une société qui les traite, lui et ses congénères, comme des zombies, il fait de son mieux pour garder sa dignité, s’occuper de sa famille et être professionnel au bureau. Mais comment rester soi-même quand la faim frappe à la porte ave... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Simon est devenu cannibale du jour au lendemain. Il ignore pourquoi et surtout il n'arrive pas à se contrôler. Il pense d'abord être un cas isolé avant de découvrir que c'est une épidémie qui touche une grande partie de la population : des gens bouffent des gens. Et pour les bouffer, il faut les tuer…

Face à cette situation très inhabituelle, Simon tente de maintenir sa dignité, de prendre soin de sa famille et d'être professionnel au travail.

***

Si le roman se sublime dans l'ivresse de la chair humaine jusqu'à la limite du porntorture, il maintient très efficacement le second degrés et l'humour noir. Ce qui donne avant tout ce charme à cet excès de barbarie omniprésente : ce ton caustique bien maîtrisé, que j'ai trouvé assez impressionnant. Ce qui démontre la qualité d'écriture.

Ce n'est pas seulement un festin de viandes déontologiquement réprobateurs, mais également un buffet de réflexions sociales : les réseaux sociaux, les youtubeurs, les influenceurs, les téléréalités, les médias, la police, le gouvernement face à une situation très extrême inexplicable…

Julia Richard guide son lecteur à la perfection en choisissant d'écrire à la première personne du singulier. Nous devenons ainsi Simon avec ses envies incontrôlables, ses remords, ses incertitudes, son déni, ses pulsions et ses pertes de mémoires. le choix de faire n'importe quoi avec l'ordre des chapitres intensifient ses confusions. Ces différentes compositions narratives interrogent efficacement les problèmes éthiques, nous obligeant à comprendre et à prendre position. Ils soulignent également que le bon sens moral n'est pas une ligne droite, mais plutôt une zone floue.

Nous trouvons ainsi plusieurs profils contestables :
1. Les cannibales. Malades incapables de se contrôler, des gens comme vous et moi soumis à des extrêmes qu'ils n'ont pas choisis, et que l'auteur montrera sous deux visages : parfois en fous dévoreurs de chair humaine, parfois en humain raisonnable, parfois adorant leur condition, parfois se culpabilisant (ce qui est très déstabilisant). Mais on ne peut pas avoir d'empathie pour une personne qui bouffe des gens, malade ou pas.
2. Les psychopathes qui vont utiliser la situation à leur convenance : choisir de trouver la nourriture pour les cannibales, devenant ainsi irremplaçable et essentielle à la survie des malades. Ou choisir de tuer les cannibales justifiant éthiquement le meurtre comme vengeance ou protection de l'humanité.
3. Ceux qui ont peur, et choisissent de participer à une tuerie de cannibales.


Bref, bien que drôle, une lecture moralement déroutante.


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À l'orée de cet été caniculaire de 2020, les éditions HSN ont fait monter la tension en proposant un roman volontairement promu comme « trash » et décalé : Carne, de Julia Richard.

Nouveau roman de zombies
Simon est un père de famille assez basique sauf qu'un soir, en allant promener son chien Wurst (prénom d'importance), il revient sans lui car une fois inextinguible l'a pris subitement et il l'a croqué ! de plus en plus, il sent monter en lui une irrépressible envie de manger de la chair vivante. Et ses proches sont tellement proches… Sa femme redevient désirable à ses yeux, mais plus sous le même angle ; son fils s'éloigne un brin car révulsé par l'apparition de ce nouveau phénomène ; par contre, il retrouve étrangement un lien avec sa fille étudiante. Comment gérer cette faim de chair humaine ? Progressivement, il tente de nous raconter son histoire et comment il a plongé dans un cercle vicieux, d'autant qu'il se rend compte que d'autres personnes sont dans le même cas que lui. Or, il y a de quoi perdre un peu la tête à être autant obnubilé par avaler l'hémoglobine, et si ce n'est pas lui, ses congénères rencontrés ça et là n'ont pas forcément ses scrupules. Pour autant, tous sont encore des humains, et bien vivants…

Croquer les pages à pleines dents
À l'image de l'intrigue, le style aussi a du mordant. Déjà, l'emballage est à l'avenant : un Nutriscore transformé pour l'occasion en « Miam-score », une illustration arborant fièrement une barquette de viande humaine sur une couverture sanguinolente et quelques autres détails amenant quelques sourires malintentionnés. L'autrice mise clairement sur un humour très grinçant et particulièrement efficace, au prix de scènes parfois dégoulinantes. Au vu de l'enchaînement des chapitres et du style appliqué à certains d'entre eux, il est évident que le narrateur déraille progressivement : il ne sait plus trop comment s'enchaînent les événements, il réécrit parfois sa propre histoire et il pète régulièrement des câbles à force d'être tiraillé par la faim en présence de ses proches. En un mot comme en cent, on n'oublie pas le style de cette lecture.

Pour aller plus loin
Les romans de zombies sont toujours plus que des romans de zombies. Carne ne manque pas à la règle et propose des thèmes sociaux assez forts, comme le fait de devoir incorporer d'un seul coup une partie de la population qui se révèle dangereuse pour les autres. L'autrice a volontairement cherché à confronter son antihéros à une société qui, évidemment, ne le comprend pas mais qui n'est pas non plus au bord de l'extinction comme dans les romans de zombies habituels. Ici, tout perdure presque calmement ; il y a des massacres qui commencent à monter bien sûr, mais ce n'est pas l'hécatombe, c'est une pandémie qui monte progressivement mais ne s'étend pas à l'infini. Là-dessus tout de même, se dressent des us et coutumes bien commodes pour canaliser certains caractères… comme l'usage de la « télé-réalité », qui n'a de réalité que le nom et qui, ici, sert d'exutoire aux pulsions des plus acharnés des anti-« zombies ».

Carne est donc un roman « coup de poing », ou plutôt « coup de dents » en l'occurrence, qui sait faire suffisamment varier le thème des zombies pour créer un nouvel engouement, et ce avec un style qu'on n'oublie pas. À découvrir !
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Vegans, âmes sensibles ou lecteurs anti-zombies, je vous déconseille de manger cette viande ! Non pas qu'elle soit avariée, mais cette carne vous fera frémir de dégoût ! Voilà un livre mettant en scène des mangeurs de chair humaine comme je n'avais jamais lu ! Julia Richard a proposé une sauce délicieuse pour accompagner sa barbaque : humour noir, scènes dérangeantes et sanglantes, narrateur confus luttant contre l'envie de se faire des knacki avec les doigts de pied de sa femme, horde de zombies revisitée, … Ce fut une bonne découverte qui ne manque pas de mordant, mais qui n'est pas à mettre entre toutes les mains ! Je remercie les éditions de L'homme sans nom qui a accepté de me laisser goûter à ces pages. Merci également à l'auteure pour sa petite griffe !

L'ouvrage met en scène Simon, un père de famille lambda qui va réaliser qu'il est devenu un horrible carnassier après avoir boulotté son chien Wurst. La tension monte assez vite, notamment une fois la première victime croquée. D'ailleurs, j'ai trouvé que les pages se tournaient toutes seules, car l'intrigue devient rapidement prenante. Pourtant, il y a de quoi dérouter le lecteur, car l'auteure joue avec la démence de son narrateur et la mise en page. En effet, on constate rapidement que la numérotation des chapitres n'est pas respectée. J'ai d'abord cru à une lecture déstructurée comme avec « le vide » de Patrick Senécal où on peut lire de façon chronologique en se référant au glossaire ou selon l'impression de l'ouvrage… Mais non ! « Carne » mélange volontairement le chiffre de ses chapitres dans tous les sens ! Ainsi, on peut très bien découvrir le chapitre -6, pour ensuite aller au chapitre 21, puis 5 ou 404 ! Ce nombre 404, qui revient d'ailleurs plusieurs fois au fil des pages, rappelle volontairement le message d'erreur sur les ordinateurs. Tromper avec les repères est très déconcertant et inhabituel. La typographie est également originale, car on distingue du texte en gras, des répétitions volontaires et beaucoup d'onomatopées. Julia Richard s'amuse aussi à entrecroiser certains passages, donnant alors l'impression d'être aussi confus que Simon. Qu'est-ce qui a eu lieu ? Que s'est-il passé entre temps ? Est-ce un cauchemar, de la démence ou la réalité ? On a la sensation de partager le trouble du héros qui ne sait malheureusement plus où il en est. Même si j'ai mis du temps à m'y habituer, ce procédé m'a plu, car je l'ai trouvé atypique et bien géré. Néanmoins, je peux comprendre que cela puisse déranger les lecteurs habitués à des récits plus classiques.

Habilement, l'auteure s'amuse avec le monde des zombies. On remarquera quelques clins d'oeil à des chansons (ex : The cranberries), à de la littérature Z ou encore à des films du genre (ex : « Shaun of the dead » avec le Winchester). Il y a aussi d'autres références culturelles (« Un indien dans la ville », « Les bras de Morphée », etc.). Elle va également revisiter l'idée de horde avec le groupe des Apôtres, dont l'humour et le mode de vie m'ont rappelé « le club des punks contre l'apocalypse zombie » de Karim Berrouka. Simon et ses congénères ne sont pas comme les goules de la plupart des ouvrages : ils ne sont pas des carcasses marchant lentement, la bave aux lèvres. Au contraire : Simon semble être encore très humain et a conscience de ses actes ! Certes, il a des pensées glauques, malsaines, incestueuses, cannibales et sordides… Cependant, il éprouve des regrets, utilise la carte de l'ironie, tente régulièrement de réfréner ses envies et continue d'essayer d'avoir une vie « normale » en allant au bureau ou en passant du temps avec sa famille. C'est un anti-héros complexe, pas forcément attachant (j'ai eu du mal avec les réflexions sur sa fille), qui va évoluer progressivement. D'une certaine manière, il m'a rappelé le personnage principal de « Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l'amour » T1 de S. G. Browne, mais en plus taré ! Les protagonistes gravitant autour de Simon sont troubles. Jessica, la fille du narrateur, en est un parfait exemple. Sa froideur, sa vulgarité, sa détermination, son franc-parler, sa violence et son envie de vengeance m'ont fait vaciller. Certes, on comprend ses motivations, car ce qu'elle a vécu est horrible toutefois, son évolution ne m'a pas laissé insensible.

Derrière cette histoire de zombies et son humour noir, Julia Richard s'attaque à plusieurs thématiques comme les médias, la télé-réalité, le gouvernement, la justice et la société. C'est très intéressant, en particulier durant la dernière partie. « Carne » fut donc une découverte captivante, singulière, déroutante et originale qui fait réfléchir en cette période de pandémie… Mention spéciale pour le travail apporté au livre-objet, avec l'intérieur façon viande rouge. Êtes-vous prêts à plonger dans cette boucherie et à participer au festin ?
Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai frôlé le coup de coeur pour cette fable d'anticipation originale aux accents très actuels ! En effet, il y est question d'une pandémie mondiale dont on ne comprend pas l'origine. On ne parvient pas à maitriser la propagation du virus, et on ne trouve pas de traitement médical pour soigner les contaminés. Tiens, tiens… La particularité de ce virus, ici, est de transformer l'humain qui en est atteint en « zombie » ; mais attention, nous sommes loin de la série « The walking dead » et autres films de morts – vivants ! Ici les contaminés gardent – plus ou moins – toute leur tête. Ils peuvent continuer à vivre en famille, à aller au travail, faire les courses, etc, plus ou moins normalement. Mais attention aux pulsions qui les animent !!!

Simon, le personnage principal de ce roman, découvre avec stupeur, et dans une scène qui désolera les amoureux des animaux, qu'il est atteint de cet étrange virus. le voilà prêt à tuer pour manger animaux et humains tout crus. Une découverte déconcertante :
« C'est moi qui l'ai tué ? Comment ai-je pu avoir la force de faire ça ? Je suis un monstre. »

Par contre, l'esprit se trouble et il est parfois difficile de passer de l'état « humain » à l'état de « monstre » : « Je sais que j'ai déjà vécu ce moment ; il n'est pas à sa place dans la chronologie. le présent n'en est pas. le présent est du passé depuis tant de temps ! » Et cette confusion, l'auteure en joue en mélangeant les chapitres ! On passe ainsi du chapitre – 2 au chapitre 19 en passant par un chapitre 404 (il y en a plusieurs). Ne cherchez pas à les lire dans l'ordre, cette chronologie particulière sert parfaitement la fantaisie du récit.

Au final, j'ai vraiment aimé ce roman qui sort clairement du lot, tant par son thème abordé avec originalité, que par son écriture rock'n roll qui dépote ! Les personnages de Simon et de Jessica, sa fille, sont finement élaborés (ils en deviendraient nos potes !). Par contre, il est dommage que quelques coquilles soient passées inaperçues ici et là, et je n'ai pas compris l'intérêt de mettre deux fois le chapitre 30, même avec une différence minime*. Néanmoins, c'est un roman qui mérite vraiment d'être découvert, et si vous aimez les histoires qui sortent de la norme, foncez !

* L'auteure m'a expliqué le pourquoi du comment de ce double chapitre 30, mais je ne le dévoilerai pas, je préciserai simplement que cette répétition sert la trame narrative et n'est pas une anomalie!
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C'est l'heure de la digestion, et pour vous aider à faire passer votre déjeuner, on va parler dépeçage humain.
Carne de Julia Richard est paru en 2020, aux éditions HSN.

Simon est un quadra lambda, père de famille, travaillant dans une boîte lambda, chef d'équipe plus ou moins apprécié, allant au boulot à vélo et faisant des barbeuc avec ses voisins. le mec sans histoire, 20 ans de mariage avec son épouse, en galère avec ses gosses ados. Vous voyez, Monsieur tout le monde. Un soir, après la promenade du chien… plus de chien. Mangé, Toutou. Une bouchée. C'était bon.
Simon est de plus en plus souvent pris de ces frénésies de bouffe. Si manger toutou peut passer inaperçu, en revanche manger un humain un peu moins. Surtout quand il en a de plus en plus envie. Et que d'autres sont comme lui. Des gens par dizaines, centaines… meurent bouffés.
Comment rester digne ? Comment continuer à aller au boulot et à préserver sa famille, surtout quand celle-ci s'en mêle ? Comment continuer à être citoyen d'une société où tout fout le camp ?


Vous vous en doutez (ou pas), il y a beaucoup d'humour dans ce livre. Mordant, cynique, très noir et 36ème degré. Au moins. Doublé d'un gros travail sur la langue, imagée. Des expressions fort à propos bien rigolotes.
Ça ne passera pas avec tout le monde mais avec moi, c'était parfait. C'est typiquement le genre d'humour que j'aime faire. Pour le plaisir de faire des blagues de mauvais goûts et d'entendre ma maman faire "rooooooh" sourcils froncés (mais elle se retient de rire en même temps alors elle n'est pas très crédible - Bisou Maman).

Mais ne vous y trompez pas : l'humour ne fait pas tout. Ici, il est comme la petite sauce qui accompagne un bon plat. Elle agrémente, elle assaisonne. Elle rajoute un peu de piment à la pièce principale.

Voyez Carne comme un oignon qui s'épluche (ou un humain qui se dépèce, ça marche aussi; mais vous n'avez peut-être encore jamais fait ça, c'est délicat si c'est mal fait, ça peut vite devenir une boucherie). Sous l'humour se révèlent plusieurs strates de réflexions percutantes.

D'abord Carne est une une revisite pertinente de la figure du zombie. Ça peut être vous, moi. Monsieur tout le monde… le zombie n'a pas une gueule à réveiller un mort dans ce roman. et l'autrice retourne le point de vue grâce à une narration interne nous plaçant dans la tête de Simon le bouffeur : et si le Zombie était la victime, dans l'histoire ? Avec derrière, une question cruciale : qu'est ce qui définit un être humain ?

Puis Julia Richard révèle que l'horreur, la véritable… n'est pas dans cette épidémie de zombies. Non. Elle est réaliste, réside autour de vous, tous les jours.
L'insoutenable c'est le viol, la justice silencieuse, les médias pourris, la perte de sens, l'éclatement si facile et rapide de la société.
C'est notre monde contemporain. Car Carne est une critique acerbe de notre monde actuel, dans toutes ses dérives, ses non-sens. En cela, pour moi ce roman aurait tout à fait sa place en littérature blanche tant il est ancré dans une réalité palpable.
Et enfin, Carne est visionnaire aussi. Publié en plein confinement et si juste sur le déroulé d'une pandémie… Vous allez avoir une impression de déjà-vu, mais rappelez-vous bien qu'il a été écrit AVANT ces deux dernières années de galère, d'état d'urgence, de scientifiques experts en tous genre qui se battent, de médias qui rabâchent…

Enfin, le génie réside aussi dans la structure romanesque complètement déconstruite. Éclatement du personnage dédoublé, éclatement des chapitres : par mimétisme le roman traduit les propos de l'autrice. Et ça, j'ai vraiment adoré, c'est vraiment génial, un super jeu de piste dans lequel se greffent des chapitres 666 ou 404 complètement WTF... Et non, on s'y perd pas, magie.

Carne est un roman brillant. Alors oui c'est dur, il y a des scènes difficiles. Pas celles de bouffe humaine, parce que ça c'est très rigolo dans le fond (mais si). Je pense à des scènes particulièrement poignantes, dont l'excipit du roman. Terre à terre, réaliste. Nul imaginaire, là-dedans.
Mais notre monde actuel a sa part de crasse.

Je ne peux que vous conseiller de goûter à ce plat savoureux, vous allez voir, il explose en bouche pour révéler mille saveurs.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/j..
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critiques presse (1)
Syfantasy
09 novembre 2021
Carne est un roman gore qui réussit à vous faire rire et à être une critique de certains aspects de notre société qui font pleurer, le tout supporté par un univers sombre qui porte avec lui un vent de légèreté. Un roman malin, dans tous les sens du terme, qui vous fait passer un bon moment, et fait réfléchir.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Coucou tout le monde, j’espère que vous allez bien, moi en tout cas je vais super bien et je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour une vidéo un peu spéciale de dégustation. Alors tout d’abord, merci à tous ceux qui me suivent sur ma chaîne, ça me fait très très très plaisir. Bienvenus aux nouveaux, et comme toujours, n’hésitez pas à liker, partager, et vous abonner… Donc ! Aujourd’hui je nous ai prévu une petite dégustation, parce que beaucoup me demandent dans les commentaires si un Arabe, un Noir ou un Asiatique a le même goût qu’un Caucasien. Au risque de vous décevoir, oui, oui, ils ont tous le même goût. Et il n’y a pas non plus de différence entre les hommes et les femmes. En revanche, en fonction de la jeunesse de la viande, et de son régime alimentaire, là, on peut trouver de très chouettes différences.
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Les femmes ont appris à souffrir, se démerder, et maintenir les apparences pour notre petit confort masculin. Parce que oui, voir du sang rouge pour des pubs de tampons ça nous semble dégueulasse à nous les hommes, et on se serait bien passés de cet effet du féminisme. Par contre, pour elles, c’est une promenade de santé. Très clairement, les femmes ont appris à masquer le sang, ou à s'en accommoder.
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Oui, tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Tout va biiiiiiiien. Je vais bien. Je vais TRÈS bien. Je ne suis pas du tout en train de penser que le pénis du copain de ma fille ferait une excellente chipolata. Naaaan. Du tout, du tout, du tout. Parce que si c’était le cas, qu’est-ce que ça ferait de moi ? Un taré ? Un cannibale ? Un pédophile ? Un taré-pédophile-cannibale ?
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Si toi aussi tu veux savoir si tu es sain ou malade, envoie CANNIBALE au 6 15 15. CANNIBALE au 6 15 15…
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Cet état d’esprit vous englue et vous étouffe. Il tire vos bras vers le sol, vous assène un solide coup derrière les genoux pour vous mettre à terre. Il vous voile toute lumière et vous bloque l’arrivée d’oxygène. Puis seulement il vous met en joue. Et il attend. Et vous attendez, tête baissée. Vous vous résignez, oubliez tout espoir, tout projet, toute joie de vivre. La dépression se tient derrière vous comme un bourreau sadique que vous ne voyez pas, que vous ne sentez pas, mais il devient l’élément le plus important de votre vie ; celui qui décide de vous la laisser, ou de vous la prendre.
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