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3,62

sur 176 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je referme ce livre quelque peu perplexe. Comme beaucoup il m'a captivée, toutefois je m'attendais à autre chose : le prologue effroyable et les étiquettes « thriller » et « fantastique » me promettaient de l'action et de l'angoisse. de l'angoisse, oui, il y en a, de l'action, un peu aussi, et j'ai pu constater beaucoup de démesure de la part des protagonistes.

Je reconnais tout de même m'être bien accrochée à ce récit parce que l'ambiance glauque, l'ambiguïté de certains personnages, la façon de cette famille d'imposer ses vues et les décisions extrêmes concernant Dana semblent provenir d'un complot qui la transforme en pantin qui n'a pas voix au chapitre. Je m' attendais toutefois à une autre fin que celle qui est proposée, et ma réflexion a dû dévier pour envisager l'avenir de cette jeune personne une fois le livre refermé.

A certains moments de ma lecture, je me suis mise dans la peau personnage de Dana. Il est vrai qu'elle arrivait, étrangère, dans un « clan » déjà formé et fermé, découvrant par elle-même des aspects de cette famille non précisés par son compagnon, Basil. Que le père se montre un peu trop exubérant et abuse de son autorité de Pater Familias, que la mère semble obtuse, qu'elle prend des décisions concernant Dana, sur des sujets sensibles qui ne la regardent pas, mais les pensées de Dana peuvent apparaître comme relevant du délire paranoïaque, ou simplement une certaine interprétation de sa part. Basil qui se laisse bercer dans ce cocons familial ne l'aide pas à faire la part des choses.

Le fantastique, je l'ai perçu bien difficilement, et je continue à me demander où il se trouve. Peut-être dans certaines allusions de la famille, dans la psychologie familiale de part son attachement aux traditions, dans le non-dit constant qui amène à envisager de lourds secrets de famille, certainement.

Et si c'était ce roman décrivait le sort de la majorité des femme vouées à se marier, à subir (ou pas) la belle famille et à accorder ses violons ? L'auteure semble bien dédier son livre à toutes celle qui ne sont pas restées elle-même, qui ont dû se plier pour être admises dans la communauté famille dans la joie et le bonheur qui pourtant semble généralement partagé.
La fin vous fera réagir et réfléchir en fonction de votre ressenti, futurs lecteurs de ce bon roman.
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Bonjour amis lecteurs ,
Voici « Paternoster » de Julia Richard Roman. Un thriller psychologique captivant, fort, poignant. Nous suivons Dana qui va rencontrer pour la première fois les parents de son compagnon dans leur villa de campagne isolée. Des vacances qui commencent sous tension et un malaise profond qui s'installe. le lecteur baigne dans une atmosphère lourde, oppressante, anxiogène angoissante. La psychologie des personnages est parfaitement disséquée, les émotions de Dana, à la fois attachante et exaspérante, nourrissent les pages de ce roman. J'ai été séduite par la plume percutante et pleine d'humour de l'auteure et par ce texte engagé et féministe fort original au twist final surprenant.
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Dana d'origine maghrébine, d'un milieu populaire, va rencontrer pour la première fois, les parents de Basil, son petit ami, respectivement dentiste et gynécologue dans leur maison de famille, dans la Dombes, connu pour ses marécages et ses étangs.

Paternoster oscille entre deux trames. La première donne l'impression qu'il ne faut faire confiance à personne, qu'il ne faut aimer personne, pour autant, il faut lire entre les lignes. La seconde trame oscille entre réalité et surnaturel où les deux se confondent, parfois au point que le lecteur ne sache où il se situe. C'est un livre mille feuilles qu'il faut savoir prendre le temps d'apprécier.

Chaque lecteur aura sa propre perception.

C'est une lecture, dense, mature et qui pousse à la réflexion. Ici, l'auteure exploite la résignation pour pointer les forces de son personnage principal et démontrer qu'il ne faut jamais se résigner. Mais elle exploite également l'idée de transmission et des schéma familiaux, dont la répétition peu enfermer une personne dans un carcan. On y découvre l'acceptation, mais aussi le poids du regard de l'autre, des préjugés qui nous aveugles et ne permettent pas de voir comment les choses sont réellement.

C'est aussi une critique de la bourgeoisie sur fond de racisme et de mépris des classes. C'est un livre dans lequel plusieurs sujets sont abordés, l'auteur perd son lecteur comme un parallèle avec les questions, les peurs, les maladresses de Dana, autour de qui les autres ne font que graviter.

On se perd facilement dans les dédales de la trame, dans ce huis clos psychologique, mais on retrouve son chemin grâce à la construction dont use l'auteur, pour mener le lecteur à la réflexion.

Julia Richard nous propose d'explorer plusieurs thèmes en quelques pages. C'est à la fois un thriller psychologique qui fait la part belle à la place de la femme dans la société, dans laquelle le poids des diktats qu'elle lui impose est souvent lourd à porter, le tout saupoudré d'un zeste de fantastique.

L'auteure cite le film « Get Out » au début du livre et c'est loin d'être anodin, car à y regarder de plus près, la trame du livre s'en inspire, pour finalement s'émanciper et construire un récit différent, moins alambiqué que l'oeuvre cinématographique, plus aboutit à mon sens.

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Dana est une jeune femme tout ce qu'il y a de plus ordinaire qui aspire à une vie de famille et commence à s'inquiéter de voir l'horloge biologique tourner sans parvenir à trouver le compagnon idéal. Ses attentes vont toutefois se retrouver soudainement comblées par l'irruption dans sa vie de Basile Paternoster, un homme beau, romantique au possible et occupant une position sociale avantageuse. Issue d'un milieu plutôt modeste et souvent renvoyée à ses origines kabyles, Dana va rapidement tomber sous le charme du beau blond qui lui sort le grand jeu. Alors certes, tout n'est pas toujours tout rose, monsieur ayant tendance à souffler le chaud et froid et à se montrer un brin paternaliste, mais rien de rédhibitoire pour la jeune femme. Arrive le moment où, la relation devenant sérieuse, Basile décide de présenter sa dulcinée à sa famille, à savoir son frère et ses parents qui résident dans une vieille maison de famille dans la Dombes. Rencontrer ses beaux-parents n'a généralement rien d'une partie de plaisir, mais là, il faut admettre que notre héroïne est tombée sur de sacrés phénomènes. La mère, Célia, est d'une froideur qui frôle l'impolitesse et multiplie les remarque sibyllines qui font rapidement naître des sueurs froides chez la jeune femme, de plus en plus mal à l'aise. le père, lui, est d'un naturel plus avenant mais peut s'avérer par moment aussi déstabilisant, forçant l'air de rien la jeune femme à accepter des choses auxquelles elle répugne d'ordinaire. Très vite, le malaise grandit chez Dana qui ne se sent pas à sa place dans cette vieille famille bourgeoise dont elle ne connaît pas les codes et qui semblent lui rappeler constamment qu'elle ne fait pas partie du clan. L'inquiétude devient telle que l'héroïne en vient à se demander si elle ne serait pas carrément en danger dans cette maison. Après tout, il n'y a rien à des kilomètres à la ronde, et certaines allusions des Paternoster à leurs histoires de famille font froid dans le dos. Et si cette famille n'était en réalité pas ce qu'elle prétendait être ? Et si Dana était en train de tomber dans un piège ?

Le roman s'inscrit pleinement dans le genre fantastique mais le surnaturel ne se manifeste que par de tous petits phénomènes pour lesquels on pourrait tout à fait trouver des explications rationnelles, ce qui explique que l'ouvrage ait été plutôt catalogué en littérature blanche. L'autrice oscille habilement tout au long du récit à la frontière entre surnaturel et réalité, certains événements venant infirmer la thèse d'une famille simplement bizarre quand d'autres tendent au contraire à sous-entendre que Dana n'est pas toujours une narratrice fiable et que son jugement a pu être altéré (par l'alcool, une insolation, l'angoisse de rencontrer sa belle-famille…). Cette volonté de l'autrice de ne pas trancher et de sans arrêt entretenir le doute dans l'esprit du lecteur participe à rendre le récit addictif. le roman de Julia Richard a en effet des allures de véritable page-turner, le lecteur enchaînant les chapitres sans pouvoir s'arrêter tant l'envie de savoir enfin ce qu'il en est de la famille Paternoster est grande. La tension va croissante et la nervosité du lecteur grandit en même temps que celle de l'héroïne, d'autant que la famille a visiblement un appétit prononcé pour les blagues de mauvais goût et semble experte dans l'art de faire accepter à la jeune femme des choses qui lui aurait paru il y a peu totalement inenvisageable. Difficile de ne pas penser au film « Get out » de Jordan Peele tant la similitude entre le contexte et même certaines thématiques saute aux yeux, et l'autrice en a évidemment bien conscience puisqu'elle va même jusqu'à mentionner le long-métrage dans son roman. La matriarche Paternoster est en effet férue de films d'horreur, une passion qui, dans le contexte, n'a rien d'anodin. le seul reproche que l'on peut faire concerne la propension de l'héroïne à sans arrêt trouver des excuses à sa belle-famille et surtout à son compagnon qu'on a du mal à considérer autrement que comme un abruti suffisant et manipulateur. Certains passages sont ainsi très (trop) mièvres et, quand bien même on comprend bien que les séances d'auto-flagellation de la jeune femme au cours desquelles elle relativise la violence de ce qu'elle a vécu relèvent d'un mécanisme d'auto-défense, il n'en demeure pas moins que ces moments ont tendance à devenir répétitifs et lassants.

L'oscillation constante et le flou savamment entretenu sont cela dit loin d'être les seules qualités du roman qui séduit aussi et surtout par son sous-texte politique et social. le message résolument féministe de l'ouvrage saute par exemple immédiatement aux yeux, l'intégralité des épreuves vécues et minimisées par Dana avec son conjoint ou au sein de sa belle-famille témoignant de ce que peuvent endurer les femmes pour se conformer tant bien que mal à ce que la société attend d'elles. L'histoire de Dana nous fait frissonner moins parce qu'elle pourrait impliquer une dose de surnaturel que parce qu'elle se compose d'une succession de mini renoncements qui feront échos chez beaucoup de lectrices et qui, mis bout à bout, amènent l'héroïne à nier ses origines, ses goûts, ses envies et, au final, elle-même. Ce n'est parfois qu'un geste anodin ou une remarque banale, mais l'autrice a le don pour mettre le doigt sur ces comportements ou ces mots qui en disent finalement long sur ce qu'on estime être la place et le rôle d'une femme au sein de la famille aujourd'hui. de part ses origines kabyles, la jeune femme est également victime de plusieurs attaques déguisées relevant du racisme ordinaire comme on peut en rencontrer partout, oui, y compris dans les milieux privilégiés, contrairement à l'idée reçue qui veut que seuls les prolétaires soient racistes. Et on touche là à une autre thématique abordée discrètement mais qui infuse dans tout le texte : celle de la violence de classe. Dana le dit elle-même : « en vérité, ils se moquent certainement que je sois Algérienne, Marocaine, Tunisienne ou que sais-je encore. Ce n'est pas mon origine qui est le problème. Ils seraient les premiers à dire qu'ils ont un bon ami maghrébin. Ce qui les dérange, c'est que je sois une prolo. Je serais une racaille bien blanche, une p'tite cassos appelée Amandine, ça serait pareil. » le malaise de Dana tient ainsi autant aux bizarreries propres à la personnalité et à l'héritage familial des Paternoster qu'à leur habilité à rappeler sans arrêt à la jeune femme qu'elle ne fait pas partie de leur milieu. Elle n'a pas les codes et, si elle veut s'intégrer et faire partie du clan, il va lui falloir se conformer à ces nouvelles règles qu'on lui expose avec une violence d'autant plus horrible qu'elle a aujourd'hui été totalement intégrée et banalisée.

Avec « Paternoster » Julia Richard signe un roman fantastique dans lequel règne une tension qui va croissante et qui permet de maintenir le lecteur en halène jusqu'à la toute dernière ligne. L'autrice se plaît à entretenir le doute dans l'esprit de son personnage qui se débat autant avec ses impressions contradictoires concernant sa belle-famille qu'avec le carcan dans lequel on tente de la faire rentrer. Éminemment féministe et politique, l'ouvrage dénonce les renoncements qu'on inflige et que s'infligent les femmes pour se conformer aux standards d'une société patriarcale, raciste et dans laquelle s'exerce une véritable violence de classe. A la fois terrifiant et fascinant de réalisme.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Au détour d'une soirée, Dana, déprimée après une énième rupture, rencontre Basil, qui se remet tout doucement d'une longue histoire. A ce moment-là, c'est l'alcool et le besoin d'oublier qui leur font faire le premier pas. Mais au réveil, quelque chose se passe, ils semblent se regarder d'une manière plus tendre, comme si cette rencontre était peut-être écrite. Les mois passent et une véritable histoire se crée entre eux, malgré les différences de milieu et d'éducation. C'est alors qu'arrive le moment où Dana va enfin rencontrer la famille de Basil et c'est un grand pas pour une première fois puisqu'ils vont passer deux semaines ensemble dans la grande maison de campagne familiale. Dana est forcément angoissée mais Basil, toujours attentionné, saura trouver les mots pour la rassurer.

Dana est le genre de personnage qui me touche et m'agace à la fois et ce, pour les mêmes raisons. Ce n'est pas facile à avouer mais je me retrouve dans cette jeune femme, qui n'ose pas s'affirmer devant un homme, qui se lisse pour ne pas faire de vagues, qui ne veut pas choquer ou énerver. Cette jeune femme qui n'a pas assez confiance en elle et qui se demande si elle mérite vraiment le bonheur qui lui arrive. Alors voilà, sa faiblesse m'agace parce qu'elle n'est plus la mienne aujourd'hui et à la fois elle me touche parce que je comprends sa détresse, ses questionnements.

Un roman très original, où je suis allée de surprise en surprise ou plutôt de choc en choc. Je ne compte même plus le nombre de fois où mes yeux se sont écarquillés ou que ma colère a pris le dessus. Certaines scènes sont ahurissantes, d'autant plus lorsqu'elles semblent si banales pour d'autres. L'autrice nous fait croire à mille et une choses, au point de se demander où se situe la réalité. Vous savez ce moment où on se demande qui est fou, le personnage ou le monde ? Il s'est passé beaucoup de choses lors de cette lecture, j'ai ri, j'ai été en colère, choquée et très émue par le message final transmis.
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Un roman lent, mais captivant, avec une pluie de mystère. Quand Julia Richard m'a présenté son dernier roman aux Imaginales, j'ai de suite été attirée par la couverture, les pages violettes et le résumé intrigant qu'elle m'a servi. du fantastique sans en être. du contemporain qui frôle l'imaginaire. Des secrets. Une ambiance étrange et pesante. Elle n'avait pas menti ! Son récit joue effectivement avec la frontière du surnaturel et de la réalité, notamment grâce à cette famille insolite, insistante, mystérieuse et retors. Aucun de ces personnages n'est simple à comprendre. Tous cachent quelque chose… mais quoi ? J'ai pris plaisir à plonger dans cette atmosphère oppressante et révoltante. Plus d'une fois, je me suis mise à la place de l'héroïne afin de me demander comment j'aurais réagi. Alors, certes, la fin est facile à anticiper, mais peu importe. J'ai été happée par le scénario et le mystère.
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Dana, la vingtaine, d'origine kabyle, rencontre les parents de son compagnon, Basil Paternoster, au cours de vacances dans leur grande maison, dans la Dombes. Si le séjour se déroule tranquillement, entre apéros et baignades dans la piscine, la jeune fille peine à s'intégrer dans cette belle-famille étrange et l'ambiance s'alourdit. 

Nous revenons ensuite sur les débuts de la relation entre Basil et Dana. Avril, le printemps ! Dana est heureuse d'avoir rencontré Basil, beau blond instruit, qui travaille dans un cabinet d'avocat. Issu d'un milieu modeste, elle a beaucoup de chance qu'il s'intéresse à elle, c'est ce que lui rappelle souvent sa mère. Il y a bien quelques hics, il la traite parfois avec condescendance, mais il est romantique et fait figure d'homme idéal. Elle tombe amoureuse et passe outre. 

C'est tout naturellement mais non sans stress, qu'elle rencontre ses parents sous le soleil caniculaire de juillet, au cours de l'été suivant, dans cette région marécageuse loin de tout. Ses craintes se confirment, elle n'est pas du tout à l'aise avec Celia qui est très froide, ni avec Homère, trop familier et qui la force à boire. 

Julia Richard signe un roman hybride, à la croisée des genres. On a hâte de savoir et la tension monte comme dans un thriller. En parallèle, une ambiance glauque et horrifique plane, laissant la porte ouverte au fantastique. 

Ce roman se veut aussi un texte féministe sur la place des femmes dans la société. Dana est triplement discriminée, en tant que femme racisée et venant d'un milieu défavorisé. Elle subit sournoisement cette violence de classe au sein de sa belle-famille. 

Tout comme la couverture, le personnage de Dana est complexe et multifacette. On ne comprend pas toujours ses réactions, elle change très vite d'avis... Est-elle parano ? Inapte au bonheur ?

En y repensant, ce page-turner psychologique est bien moins simple qu'il n'y paraît et aborde beaucoup de sujets. Si j'y ai trouvé quelques faiblesses d'écriture, ce livre m'a embarquée et j'ai été impressionnée par cette atmosphère poisseuse et chaude, propice aux lourds secrets et aux drames.

Une lecture que je conseille ! Je comprends que l'on adore... Ou que l'on déteste. Difficile de rester indifférent.e. 
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Voici un livre duquel tu ne sors pas indifférent.
C'est la 1ere fois qu'un récit me mets mal à l'aise et j'ai dû à plusieurs reprises le poser .

Ce que j'ai ressenti lors de cette lecture est difficile à décrire .
Tantôt ce que je lisais m'agacait, tantôt j'étais prise d'impatience, d'appréhension, de doute, de colère, d'empathie...et c'est ce qui m'a beaucoup perturbée.

Il est difficile de résumer cette histoire sans la spoiler, je ne dévoilerai rien qui puisse vous mettre sur la piste.

Voici ce que je peux vous en dire: Dana va tomber amoureuse de Basill PaterNoster. Après 6 mois de relation, il va la présenter à sa famille, mais il la prévient: sa famille est spéciale, vit dans un endroit isolé et aspire pour Basil , à un avenir tout tracé.

Julia Richard a cette capacité à vous faire devenir Dana et je pense que c'est ce qui rend malaisant la chose.

L'atmosphère est étrange et la manière d'être des hôtes est terriblement oppressante.

Elle aborde un sujet particulier et nous fait nous interroger sur nos choix, sur le consentement, sur la manipulation...
Je m'arrêterai là pour vous laisser le plaisir de vous plonger dans l'atmosphère de PayerNoster, une lecture qui à coup sûr vous perturbera.
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Lorsque Dana accompagne Basil chez ses parents pour les vacances, elle pense simplement faire la connaissance de ses beaux-parents « un peu spéciaux »
Il va vite s'avérer qu'on est bien au-delà de ça, et l'ambiance va vite devenir très etouffante
Avec Paternoster, Julia Richard nous offre un page-turner choc et révoltant, porté par un message profondément féministe.
Une vision terrible et percutante des sacrifices que font les femmes pour obéir aux normes de réussite sociale dans cette société impitoyable qui est la nôtre.

Julia Richard est l'autrice de Carne, une fable zombie d'anticipation sociale aux notes pop et punk. Elle poursuit son écriture percutante pour raconter notre société.
Paternoster est son deuxième roman, avec une ambiance si particulière, teintée d'ironie et de cruauté .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dana et Basil se sont rencontrés il y a quelques mois. Les deux amoureux sont issus de milieux bien différents, aussi, lorsque Dana va pénétrer dans la grande famille Paternoster, elle va découvrir des moeurs pour le moins spéciales. Que sera-t-elle prête à accepter, par amour ?

En premier lieu, je tiens à préciser que je n'ai quasiment apprécié aucun des personnages de cette histoire, de Dana, en passant par son conjoint Basil et ses beaux-parents vraiment tordus. J'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur et d'authenticité, ce qui a créé d'emblée une certaine distance. le seul qui a, un tant soit peu, trouvé grâce à mes yeux, est le frère de Basil.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai ressenti un réel malaise lors de ma lecture, et que certaines scènes m'ont donné des sueurs froides. On découvre, en même temps que Dana, cette famille bourgeoise renommée dans la région. La mère cache à peine son mépris pour sa nouvelle belle-fille et lance des petites piques désagréables, de façon à peine voilée. L'apparente bonhomie du père est encore plus malaisante et l'on comprend bien que quelque chose cloche dans cette famille. Un sentiment que vient confirmer la venue du jeune frère de Basil, qui semble vouer un dégoût profond aux Paternoster. Quant à la grande maison de campagne qui sert de décor à l'intrigue, elle est plutôt glauque, du genre vieux napperons, meubles poussiéreux et portraits d'ancêtres au mur. Pas très rassurant tout cela.

La double temporalité mise en place par l'autrice permet de prendre conscience de l'engrenage dans lequel se trouve cette jeune femme. J'ai vu le piège se refermer sur elle jour après jour, alors que j'aurais voulu lui hurler de fuir avant qu'il ne soit trop tard. Certaines situations m'ont horripilée et mon esprit criait silencieusement ma colère. le pire dans tout cela, c'est que sa propre mère cautionne les attitudes infectes de ce type, comme si son niveau de vie et son nom de famille le rendaient hautement fréquentable.

Dana s'enfonce, s'oublie même, alors que, isolée dans cette maison de campagne sordide, elle tente tant bien que mal de plaire à ces gens flippants.

Ce qui m'a gênée, en revanche, c'est l'impression que l'histoire tournait en rond. Une impression renforcée par la chaleur omniprésente, la langueur qui se dégage, l'alcool qui abrutit les sens et l'inactivité des protagonistes.

Cela étant, je dois bien reconnaître que j'ai été surprise par l'une des révélations, et ce même si certains points m'avaient mis la puce à l'oreille. J'ai apprécié la tournure des évènements et j'ai même relu certains passages à l'aube de cette découverte, désormais devenue certitude.

Pour conclure, c'est une lecture en demi-teinte, car mon intérêt s'est étiolé au fil des pages et de l'intrigue. En réalité, j'ai oscillé entre bonne surprise et lassitude, tout au long du récit. J'y ai trouvé des éléments qui m'ont séduite, sinon je l'aurais abandonné sans le moindre scrupule, seulement, il faut croire que j'en attendais autre chose.

Toutefois, même si ce roman n'a pas eu sur moi l'effet escompté, je vous le conseille, en espérant qu'il saura vous convaincre.

Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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