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Citations sur Vergers (76)

LA FENETRE

I
N'es tu pas notre géométrie,
fenêtre, très simple forme
qui sans effort circonscris
notre vie énorme?

Celle qu'on aime n'est jamais plus belle
que lorsque la voit apparaître
encadrée de toi, c'est ô fenêtre,
que tu la rends presque éternelle.

Tous les hasards sont abolis. L'être
se tient au milieu de l'amour,
avec ce peu d'espace autour
dont on est maître

II

Fenêtre, toi, ô mesure d'attente,
tant de fois remplie,
quand une vie se verse et s'impatiente
vers une autre vie. (...) (p. 74)
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VUES DES ANGES, LES CIMES...

Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être
sont des racines, buvant les cieux ;
et dans le sol, les profondes racines d'un hêtre
leur semblent des faîtes silencieux.

Pour eux, la terre, n'est-elle point transparente
en face d'un ciel, plein comme un corps ?
Cette terre ardente, où se lamente
auprès des sources l'oubli des morts.
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Une rose mauve dans les hautes herbes,
un gris soumis, la vigne alignée...
Mais au-dessus des pentes, la superbe
d'un ciel qui reçoit, d'un ciel princier.

Ardent pays qui noblement s'étage
vers ce grand ciel qui noblement comprend
qu'un dur passé à tout jamais s'engage
à être vigoureux et vigilant.


(p. 100)
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Parfois les amants ou ceux qui écrivent
trouvent des mots qui, bine qu'ils s'effacent,
laissent dans un coeur une place heureuse
à jamais pensive....

Car il en nait sous tout ce qui se passe
d'invisibles persévérances ;
sans qu'ils creusent aucune trace
quelques uns restent des pas de la danse.

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Montée des sèves dans les capillaires
Qui tout à coup démontre aux vieillards
L’année trop raide qu’ils ne monteront guère
Et qui en eux prépare le départ.
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Paume, doux lit froissé
où des étoiles dormantes
avaient laissé des plis
en se levant vers le ciel.

Extrait de PAUME
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Je te vois, rose, livre entrebâillé,
qui contient tant de pages
de bonheur détaillé
qu'on ne lira jamais. Livre-mage,

qui s'ouvre au vent et qui peut être lu
les yeux fermés ...,
dont les papillons sortent confus
d'avoir eu les mêmes idées.

- Les roses -
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Souvent au-devant de nous
l'âme-oiseau s'élance ;
c'est un ciel plus doux
qui déjà la balance,

pendant que nous marchons
sous des nuées épaisses
Tout en peinant, profitons
de son ardente adresse.

(p. 58)
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Quel calme nocturne, quel calme
nous pénètre du ciel.
On dirait qu'il refait dans la palme
de vos mains le dessin essentiel

La petite cascade chante
pour cacher sa nymphe émue....
On sent la présence absente
que l'espace a bue.
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Portrait intérieur :
Ce ne sont pas des souvenirs
qui, en moi, t'entretiennent ;
tu n'es pas non plus mienne
par la force d'un beau désir.

Ce qui te rend présente,
c'est le détour ardent
qu'une tendresse lente
décrit dans mon propre sang.

Je suis sans besoin
de te voir apparaître ;
il m'a suffi de naître
pour te perdre un peu moins.
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