II a voulu une musique tchèque avant une satisfaction de ses propres désirs et de ses rêves qui n'eût été de rien en ce moment à la Bohême. C'est ainsi que sa meilleure création certainement fut par contagion Dvorak et Fibich, et est encore aujourd'hui l'école tchèque tout entière.
Il s'est réduit avec tout son génie à parler la seule langue à la portée du public de son temps, langue qu'il lui fallut du reste construire comme les Dubrovsky et les Safarik venaient de reconstruire le tchèque même. Il a mieux aimé fonder l'opéra et la symphonie tchèques que de prétendre ambitieusement ajouter des oeuvres universelles au patrimoine de l'humanité. Il lui suffisait d'avoir élevé le goût de la nation, d'avoir coopéré à son acheminement vers la possession d'elle-même et des autres, vers la possession de la grande culture.