AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 189 notes
Critique publiée sur Senscritique (2012)

Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas réussi à dépasser la moitié de ce bouquin, que j'ai mis pourtant un point d'honneur à atteindre, à la page près. J'ai souffert, je me suis accroché. Souvent j'ai flanché, et j'ai abandonné le bouquin le temps d'en lire un autre, comme une bouffée d'oxygène dans une lecture en apnée, étouffante. Revigoré, plein de bonne volonté, je reprenais la lecture, jusqu'à sentir le poids des profondeurs sur mes poumons, et qu'un nouveau roman salvateur ne retrouve mes faveurs.

Alors oui, je suis déçu d'avoir abandonné, mais je suis déçu de ne pas avoir aimé.

Pour Even cowgirls get the blues, un vieux bouquin de 1976 publié chez Totem (mais si vous savez, la collection poche de Gallmeister) tout récemment, je partais confiant, encore bercé par le souvenir adolescent de Féroces infirmes, retour des pays chauds, dévoré comme un exutoire psychédélique pendant des vacances d'été à l'époque de l'acné et de l'orthodontie.

La déception est là, mais très sincèrement, depuis que j'ai pris la décision de ne pas le finir, de le ranger avec le marque page en place, comme dernier témoin d'un abandon honteux, je me sens beaucoup mieux. Je respire.
Commenter  J’apprécie          10
« Les blagues les plus courtes sont les meilleures » : ce livre en est un parfait exemple. Alors que j'ai adoré les premières pages et leur insolente créativité, j'ai fini par déchanter. Il m'a même fallu une longue pause avant de reprendre – péniblement – ma lecture pour finir ce trop copieux bouquin. Au final, une histoire originale mais gâchée par les nombreuses digressions de l'auteur.

En soi, l'histoire est assez simple. Sissy, très belle femme dotée de deux énormes pouces, décide de consacrer sa vie à l'auto-stop. Ses errances la mènent jusqu'au ranch de la Rose de Caoutchouc, tenue uniquement par des cow-girls rebelles et excentriques. Elle y tombe amoureuse de la charismatique Jellybean, mais aussi du Chinetoque, un ermite vivant à proximité. Ce qui perturbe un peu sa relation avec son cher mari Julian, avec qui les rapports ont toujours été aussi compliqués que passionnés… A cause d'un kidnapping de grues sauvages, les cow-girls doivent affronter les pouvoirs publics, et Sissy choisir son camp.

Sur la forme, la narration est basiquement chronologique. L'auteur nous raconte d'abord sa jeunesse, puis son parcours de légende de l'auto-stop, comment elle rencontre et épouse son mari, puis s'en détache pour aller au ranch des cow-girls. C'est surtout à cause des nombreuses digressions que l'écriture de l'auteur est particulière : quasiment à chaque page, Tom Robbins interpelle directement le lecteur ou lui raconte une anecdote n'ayant rien à voir avec l'histoire. Au début, j'ai trouvé ça très drôle et assez brillant. Mais quand le procédé fut répété plus de 50 fois, c'est devenu plutôt agaçant et fastidieux.

Alors quand l'auteur se permet de ralentir encore son histoire pour introduire un interminable dialogue entre Sissy, son psychiatre et le pseudo-sage « Chinetoque »… j'ai eu envie d'abandonner pour de bon le bouquin.

Au final, j'avoue avoir sauté plusieurs passages afin de connaitre plus rapidement le déroulé de l'histoire (le livre est épais, mais il ne passe pas tant de choses que ça). Bref, sur un petit livre, j'aurais trouvé ça original et super, mais quand on n'a pas grand-chose à raconter, il vaut mieux éviter de gonfler le nombre de pages en le remplissant de blagues vides.
Commenter  J’apprécie          31
Assez dérouté par ma lecture au début de ce roman, j'ai fini par être conquis par cette histoire foutraque et par le style très inventif de l'auteur. Sissy et ses pouces hors-norme vivront des aventures délirantes et parfois drôles mais pas dénuées de profondeur pour autant. Belle rencontre avec Tom Robbins dont j'ai apprécié le délire et l'imagination.
Commenter  J’apprécie          31
MÊME LES COW-GIRLS ONT DU VAGUE À L' ÂME de TOM ROBBINS
Sissy Hankshaw a une particularité, elle a les deux pouces hypertrophiés, c'est ainsi qu'elle arrive un jour à la Rose de Caoutchouc, en auto stop, comme d'habitude. Jeune, ses pouces n'arrêtaient pas de grandir, le docteur ne constata aucune anomalie et elle commença à faire du stop, domaine dans lequel elle était très avantagée. Sa mère l'emmena consulter une célèbre chiromancienne qui en la voyant s'exclama »que Dieu me baise », c'est dire!! Un jour elle fût emmenée au poste de police pour une infraction mais quand ils voulurent lui prendre ses empreintes ils la relâchèrent immédiatement. A 17ans elle était belle. C'est un saxophoniste noir qui l'emmena le premier quand elle quitta ses parents, puis continua le stop 127 heures sans boire et sans manger. Elle fera de la pub pour la Comtesse( un homme)qui vendait des produits d'hygiène intime, elle ne montra jamais ses mains. Sa rencontre avec Julian sera mémorable, celle avec Howard et Mary également, ils passèrent des jours au lit mais quand la Comtesse lui demanda ce qu'il en était de sa virginité elle lui répondait que bien que des fluides fussent échangées, elle était toujours vierge! Les aventures de Sissy prendront une toute autre tournure lorsqu'elle rejoindra ce ranch de la Rose de Caoutchouc où vivent des cow-girls féministes ingérables, elle fera la connaissance du Chinetoque, vaguement japonais, évadé d'un camp, recueilli par des indiens, le Peuple de l'Horloge. Sa mission est de surveiller une Horloge au fond d'un terrier…si vous voulez savoir pourquoi, lisez ce livre bien barré, et vous en apprendrez de bien belles sur les grues du lac Siwash et l'art de prendre les nuages au lasso. Amusez vous bien!
Commenter  J’apprécie          122
C'est quand même vachement souvent que tu puises dans le passé pour tomber sur des pépites qui te font comprendre que c'est toujours droit devant qu'il faut regarder, nan ?

Tom Robbins n'est plus à présenter ; et puis de toute façon, ce type sera forcément ton ami imaginaire le temps d'un bon roman bien tassé de 400 pages comme il a l'habitude de nous offrir depuis 40 piges.

Je ne sais absolument pas pourquoi j'ai mis quasiment dix ans à ouvrir ce livre qui me faisait du gringue depuis le début. D'apprendre qu'en plus il y a eu une adaptation faite par Gus van Sant avec Uma Thurman, Keanu Reeves, John Hurt et narré par Robbins lui-même c'est ... le gâteau sur la cerise (qui a elle-même un gâteau en dessous, mais ce n'est que mon humble avis).

Tom Robbins pour ceux qui prennent le train en cours de route est l'un de ces imagiciens, de ceux qui te fabriquent des situations à partir de trois bouts de bois, un talent de conteur hors pair (né d'une partouze blanco-indienno-gitane si tu veux mon avis), un sens de la narration que seuls toi et tes potes arrivent à créer quand vous êtes dans l'intimité de cette cuite à venir où tout vous paraît évident tout en étant complètement barge, et cette impression de détenir ...LA CLÉ !!

(mais de quelle putain de clé tu parles Lou redescends...)

+un sens de l'humour aussi aiguisé que son amour pour l'humain.

La preuve dans ce roman que je te conseille fortement de te coincer sous les yeux pour son avant gardisme (le livre a été publié une première fois en 78 quand même, et d'un point de vue sociologique, médical et libertaire, il puise déjà dans les références toutes jeunes du moment (Oates / Butler, ...).

Même les cow girls ont du vague à l'âme est un grand roman, qui introduit Sissy Hankshaw, une jeune femme qui fait de son handicap (deux pouces d'une taille démesurée) une force, les mettant à profit pour se faire la malle à travers l'Amérique de la Beat Generation et ce depuis son plus jeune âge.

Coincée dans ce magma de domination masculine qu'ont été les années 50, Sissy - à qui on prête une aventure avec Jack Kerouac mais avec qui il ne s'est rien passé tellement le mec était pas dégourdi - rougit beaucoup quand elle partage l'intimité avec les femmes, ce qui ne l'empêche pas d'être folle amoureuse de son époux amérindien éjaculateur précoce et doux. Elle rencontrera au fil de ses aventures un couple libertin complètement vrillé, une bande de cow girls qui ont le chic pour foutre un sacré bordel, un gourou japonais que l'on surnomme Chinetoque - racisme facile de l'époque oblige à tout mélanger - et des va et viens entre une narration présente et narration d'un peu plus tard ou d'un peu plus tôt c'est pas très important parce qu'après ça se règle un peu mieux tu verras (et en plus l'auteur t'étale sa petite crotte de nez pour au cas où tu serais perdu.e)

Voilà. Ça justifie la semaine qu'on passe à lire un roman en prenant son temps, un rab de vacances, de poussière, d'élans libertaires et de liberté qui prennent pas vraiment de rides (et puis au fond on s'en fout, les rides c'est loin d'être dégueu si tu veux tout savoir).

Va lire !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          20
Sissy Hankshaw possède les deux pouces les plus longs du monde. Quoi de mieux alors que de les utiliser pour faire de l'auto-stop ! Elle s'y met donc enfant, dans sa ville natale de Richmond, Virginie, avant d'entamer une "carrière" vaste et fructueuse en se déplaçant ainsi à travers les États-Unis et tous les pays atteignables par ce biais.
Autour d'elle vont graviter une galerie de personnages hauts en couleurs : son mari, indien déraciné, la Comtesse vendeur (oui, la Comtesse est un homme et alors ?) de déodorant à usage intime, un chinetoque gourou, un psychiatre hors des clous, des cow-girls lesbiennes, et un guest star en la personne de... Jack Kerouac lui-même, mainte fois mentionné.
Ce texte, dense, loufoque, déstabilisant est un véritable hymne à la liberté, porté par une héroïne qui, dès l'enfance, a su faire de son "anormalité" (mais qu'est-ce que la norme?) une force !
L'auteur y cumule les digressions à portée plus ou moins philosophique ou spirituelle, les anecdotes en tous genres, nous perd parfois dans les méandres de ses envolées lyriques mais le charme opère et nous suivons Sissy et ses acolytes avec plaisir et enthousiasme.
Ce roman, monument de la contre-culture américaine, est tout bonnement inclassable et impossible à appréhender en une seule lecture. C'est une fresque, une épopée un grand moment de lecture si vous êtes prêt.es à sortir des sentiers battus
Lien : https://livres.comme.l.air.com
Commenter  J’apprécie          00
Lecture particulière pour roman particulier. C'est difficile de laisser un avis tant je suis passé par des émotions différentes. Bouquin à la fois très drôle, avec des chapitres prenants et des tas de bonnes idées, mais aussi des digressions interminables, une absence complète d'intrigue et des scènes de sexe à rallonge qui lassent au bout d'un certain temps. Il y a des moments où j'ai accéléré ma lecture parce que j'en avais vraiment marre et envie de lire un peu autre chose... J'ai quand même tenu jusqu'au bout, parce que je voulais savoir où comptait nous emmener l'auteur. Bref, fastidieux.
En définitive, ce roman s'adresse à ceux qui aiment les bouquins peu ordinaires, qui brisent les codes et font des pieds de nez à la bienpensance. C'est aussi un beau récit sur la différence et l'intégration. Et un roman pour ceux qui aiment la liberté sous toutes ses formes.
Lien : https://lamonstrotheque.home..
Commenter  J’apprécie          10
Sissy Hankshaw, une jeune femme aux pouces disproportionnés, décide de traverser les Etats-Unis en auto-stop. Son périple sera l'occasion pour elle de rencontrer une série de personnages hauts en couleurs, de la magnat des déodorants intimes au psychiatre totalement décalé en passant par Bonanza Jellybean et ses cow-girls du ranch de la Rose de caoutchouc, qui militent pour l'égalité avec les hommes. Des rencontres qui vont transformer la vie de Sissy.

« Même les cow-girls ont du vague à l'âme est un livre qui peut dérouter de prime abord tant il semble partir dans tous les sens. Mais le lecteur se laisse rapidement happer dans toutes ces aventures tellement loufoques et décalées. Son écriture est vraiment originale et en perpétuelle renouvellement tout au long du livre, parvenant à totalement nous surprendre. Un vrai roman de Tom Robbins en fait 😊 pour une magnifique ode à la différence et à l'anticonformisme à mettre entre toutes les mains !
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
Commenter  J’apprécie          20
C'est l'histoire de Sissy Hankshaw.
Non, l'histoire des pouces de Sissy Hankshaw, anormalement gros.
Non, l'histoire d'une auto-stoppeuse légendaire, aux pouces surnaturels.
C'est tout ça, et bien plus.
On y croise des gens excentriques, d'un gourou japonais qui ne veut surtout pas être un gourou, à un psychiatre qui décide de se faire porter bien pour ne pas aller au travail, en passant par une cow-girl féministe, absolument apolitique...
C'est un roman intelligent, subtil, burlesque.
Un régal.
Commenter  J’apprécie          20
Sissy Hankshaw est née dotée de très longs pouces. Alors que cela inquiète sa famille, elle trouve rapidement une occupation : l'auto-stop !
Rien ne l'intéresse plus et rien ne peut la détourner de sa passion. Au fil de sa vie, Sissy se débrouille plutôt bien, égérie de déodorants intimes pour La Comtesse, elle rencontre l'amour avec Julian Gitch.
Mais alors que son existence s'enlise un peu, les cow-girls du ranch de la rose de caoutchouc remettent en cause toutes ses certitudes. Et que dire du Chinetoque et de son horloge ?
Embarquez avec Sissy entre road-movie, philosophie, humour et poésie, vous ne le regretterez pas !
Lire ce livre est une sacrée expérience. La préface est consacrée aux amibes, et donne le ton d'une narration déconcertante, certes, mais très intéressante.
Il est difficile de résumer ce roman car il est foisonnant d'informations.
L'auteur joue avec ses personnages, et aussi avec le lecteur. Ne vous attendez pas à des enchaînements de situations comme dans toute histoire classique. Vous vous interrogerez, vous rirez, mais vous vous direz souvent que tout ça est beaucoup moins futile que ça en a l'air.
Je me suis attachée à Sissy, et parfois j'avais envie de lui donner des conseils car son personnage est vraiment fascinant.
Ecrire un roman avec comme postulat de base une héroïne aux longs pouces, c'est déjà assez délirant. En faire quelque chose d'intéressant, et qui dure plus de 500 pages, je dis chapeau !
J'ai ri plus d'une fois en me disant que l'auteur est tout simplement dingue. Mais de la dinguerie comme j'aime. de celle délicieusement réjouissante et qui cache une grande culture.
On pourrait croire que tout ça est juste fou, mais pas tant que ça. J'ai par exemple littéralement détesté le personnage de Julien Gitch. Je l'ai trouvé égoïste, incapable d'accepter Sissy telle qu'elle est. Parce qu'au fond, dans ce livre c'est la question qui revient le plus souvent Que serait Sissy sans ses pouces ? Faut-il être "comme tout le monde" ?
Même le rapport au temps est évoqué, grâce au Chinetoque (qui est japonais).
Et si vous aimez les oiseaux, vous serez ravi de croiser des grues dans ce livre. Elles vous indiqueront le chemin... ou pas !

Pourquoi lire Même les cow-girls ont du vague à l'âme ?

Ce roman est à part, vraiment. L'écriture de Tom Robbins peut être déconcertante et semble ne suivre aucun schéma habituel... ça fait du bien !
Trouver un livre qui fait à la fois rire et réfléchir, ce n'est pas tellement courant.
A la fois critique d'une société qui veut tout uniformiser, et parfois road-movie délirant, cette histoire ne peut pas laisser indifférent.
J'ai juste une suggestion à vous faire j'ai trouvé ce livre en édition 10/18 mais définitivement le Gallmeister/Totem est bien plus beau, prenez plutôt celui-là.
Et comme dirait le Chinetoque, pour conclure : Ha ha, ho ho et hi hi !
Lien : http://racontemoilalecture.o..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (443) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20248 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}