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sur 1629 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A quelques semaines du procès en appel de son violeur, Lisa débarque dans le bureau de Maître Keridreux : elle veut changer d'avocat, elle veut être défendue par une femme.
En quelques jours, Alice Keridreux va devoir découvrir l'histoire de cette jeune fille abusée par un ouvrier venu travailler chez sa mère lorsqu'elle avait 15 ans.
Pas de suspense dans ce roman qui n en est pas vraiment un; le ton est donné dès le titre.
Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire depuis 20 ans, en a vu défiler des procès d'assises. Elle en connaît l'ambiance, les acteurs, les coups de théâtre.
Avec La petite menteuse, elle décrit l'erreur judiciaire, l'engrenage d'une victime dépassée par son mensonge, le rouleau compresseur d'une justice en marche qui garde trop souvent des oeillères face à la sacralisation de la parole des victimes, surtout quand elle est mineure. La trop rare capacité de la Justice à reconnaître ses erreurs.
Le propos de Pascale Robert-Diard est courageux, à contre courant mais salutaire en cette période où les procès se font dans les médias et les réseaux sociaux.
La petite menteuse, c est aussi un très bel hommage au travail de l'avocat.
Les défendre, les défendre tous. Envers et contre tout, parfois contre eux-mêmes.
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Le livre se lit bien et facilement.
On est en plein coeur d'une erreur judiciaire, ce qui m'intéresse particulièrement.
Bien entendu ce roman est là pour nous interroger sur le système judiciaire français et c'est réussi.
J'ai bien sûr aimé la partie qui se passe au procès, particulièrement à la fin où la stratégie de l'avocate est détaillée et sa volonté de faire comprendre aux jurés comment Lise en arrivée là. C'est très intéressant.
Malgré tout j'ai eu un peu de mal à m'attacher aux personnages, même à celui de l'avocate.
Et il m'a fallu attendre la moitié du roman pour vraiment me plonger dans l'histoire.
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« Elle s'approchait de la fin. Il avait fallu si peu de choses pour que deux vies basculent. L'ennui et le mal-être d'une adolescente, la grossièreté des garçons, la volonté de bien faire de deux enseignants, la célébrité d'un gendarme, le bovarysme d'une juge d'instruction, les rumeurs malfaisantes d'une petite ville, la conviction établie d'une mère, la mauvaise conscience d'un père. »

Est-on coupable quand on ment à 15 ans ?

Alice, avocate, reçoit dans son cabinet une jeune femme. L'affaire présentée semble banale.
Mais très vite Lisa va délivrer sa véritable histoire et les certitudes d'Alice, ses principes, vont ployer face à cet engrenage dans lequel s'est embourbée l'adolescente. Elle va devoir considérer les faits autrement. Ce qui paraissait être une évidence, ne l'est plus. Elle va devoir défendre une « petite menteuse ».

L'auteur chroniqueuse judiciaire au journal « le Monde » raconte comment cette collégienne déterminée par sa poitrine développée et le désir qu'elle provoque dans le regard des hommes va s'extirper de cette réputation de « petite salope ».
Dans ce huit clos on découvre que devenir une victime était la seule solution pour ne plus l'être.
Par le biais du personnage de l'avocate, l'auteur parvient à examiner les rouages d'une erreur judiciaire, du mensonge et ses dommages collatéraux.
Pourquoi les adultes ont eu envie de croire cette affabulatrice qui s'est dite abusée par cet homme qui avait tout du coupable idéal? Comment cette jeune fille spontanée s'est-elle retrouvée piégée ?
Comment défendre une jeune femme qui a détruit le destin d'un homme sur une simple affirmation et qui en première instance a été condamné à dix ans de prison ? Comment la protéger ?

Pascale Robert-Diard nous amène ainsi grâce un style efficace et une narration compendieuse à une réflexion sur la nature humaine, sur les parts d'ombre de l'adolescence, période labyrinthique, complexe, sur les préjugés et nos idées préconçues. Elle remet en question également le fonctionnement de notre justice et nous interpelle sur la présomption d'innocence et de culpabilité.

C'est à lire !

Lien : https://blogdelecturelepetit..
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En tant que juriste, je me suis "régalée" avec ce récit judiciaire. La victime devient l'accusée. Comment inverser le sens de la peine avec tact et sensibilité, comment expliquer l'inexplicable dans un contexte #metoo où la vérité ne semble n'avoir qu'une face. Bel exercice porté par une prose intéressante mais peut-être pas goncourable...
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Lisa, 15 ans, adolescente mal dans sa peau, accuse Marco, l'ouvrier venu faire des travaux chez ses parents, de viol. Bien qu'il ne cesse de clamer son innocence, Marco est condamné à 15 ans de prison. Il fait appel. Lisa décide de changer d'avocat et d'être défendue par une femme. Elle lui avoue alors avoir menti. Alice va alors devoir défendre cette petite menteuse.

C'est un roman roman formidable ! L'autrice interroge (un peu comme le fait Despentes) les dérives de #metoo. Lors de ses confidences, Lisa avait envie de dénoncer autre chose de grave qu'il se passait dans son collège (no spoiler 😉) mais pas ce viol qu'elle a inventé pour se protéger (?). S'est elle sentie piégée par son entourage pour faire cette révélation? Comment a-t-elle été aussi facilement crue par autant d'adultes ?

Avec une plume affûtée et un style percutant, Pascale Robert-Diard joue avec les nerfs du lecteur. La tension monte au fur et à mesure que l'on avance dans le roman jusqu'au procès. Puis elle assène le coup final et nous coupe le souffle avec sa plaidoirie vertigineuse.
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C'est quoi le problème avec cette petite ?
C'est qu'elle a eu des seins avant les autres. Et les seins, ça excite forcément les garçons…

Le sujet est délicat, osé et pourtant les pages se tournent très vite.
Notre curiosité prend le dessus et nous voulons mettre un terme au suspense.

📖 Lisa est mineure lorsqu'elle accuse Marco, un ouvrier intervenu chez ses parents, de viol. L'adolescente rentre dans le tourbillon des examens médicaux, des déclarations, des longues journées de procès.
Verdict : Marco est condamné à dix ans de prison.
Lisa pense l'affaire terminée mais Marco fait appel.
Quatre ans plus tard, Lisa est majeure et son affaire va connaitre un nouveau procès. La jeune femme a réfléchit, elle veut maintenant être défendue par une femme et choisi Alice.

Bam, on pose les bases. La lecture ne sera pas facile. L'histoire se positionne du côté d'Alice, l'avocate qui doit rassembler les pièces du dossier, reconstituer l'affaire et en apprendre davantage sur Lisa.
Une vraie relation se noue entre les deux femmes.
Lisa se dévoile, se confie et craque.

Et nous derrière ses pages, on veut connaitre la fin au plus vite.
Car Alice ne pensait pas que le dossier prendrait cette tournure… et nous non plus !
L'autrice nous donne les éléments et nous sommes à la place d'un juré.
Mais quelle décision pourrions-nous prendre ?
Comment définir une victime ?
Est-ce que la victime peut être punie ?
Le coupable est-il vraiment coupable ?
Qui croire ?

A travers ce texte, l'autrice nous expose à la cruauté des années collège face de à la transformation de l'enfant à la femme. A l'innocence de la jeunesse, aux difficultés des relations familiales, à l'impossibilité de trouver sa place dans un cercle qui nous rejette, et surtout aux conséquences du mensonges.

L'autrice aurait pu être totalement du côté de la plaignante, en tant que femme, mais elle se place bien du côté de la justice. C'est à la fois prenant et déstabilisant. On ressort de cette lecture sur notre faim. On aurait voulu quelques pages supplémentaire. Mais au final, c'est ce qui pousse notre questionnement à un cran supérieur.

Ce roman a fait ressortir de mes souvenir le très médiatisé : « J'ai menti » de Brigitte Vital-Durand et Virginie Madeira. Cette histoire vraie qui m'avait fait froid dans le dos il y a quelques années. A lire !
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Je n'avais pas entendu parlé de ce roman, avant de le trouver par hasard sur une brocante. Il a pourtant fait parlé de lui à sa sortie en 2022 (finaliste du prix Goncourt des Lycéens, finaliste du prix De l'Académie Française, finaliste du prix Interallié). Et je comprends pourquoi !

Ce roman est vraiment passionnant, bien écrit, sur une thématique souvent couverte dans la littérature, une jeune femme qui accuse un homme d'avoir abusé d'elle, mais sous un angle qui l'est moins, celui du procès.

L'homme, condamné à 10 ans de prison, clame son innocence, et un procès en appel va donc avoir lieu. La jeune femme souhaite changer d'avocat car elle préfère être défendue par une femme. Là, commence le roman, et dès le début, on se demande pourquoi elle insiste tant à être défendue par une femme, que cache-t-elle ?

Je vous conseille cette lecture que j'ai trouvé très intéressante.
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Une lecture courte mais confuse en sentiments !
Je l'ai débutée sans apriori et me suis laissée porter. D'abord la curiosité et le confort d'une histoire simple.
Puis la surprise.
La méfiance. L'agacement.
Et la lumière : l'approbation, le questionnement, l'apaisement.
Une écriture efficace bien que simple.
J'ai refermé le livre en me disant « et alors ? Bien sûr ! Mais pourquoi pas ! »
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Lisa, une adolescente accuse un homme de viol, ce dernier est condamné mais continue à clamer son innocence. Après avoir purgé 6ans de prison, celui-ci fait appel et le procès va bientôt commencer. Lisa devenue jeune adulte décide de changer d'avocate et de revenir sur ses accusations.
Pourquoi a-t-elle menti? A-t-elle vraiment menti? de quoi, de qui a-t-elle peur?
Un roman passionnant qui se lit d'une traite !
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Au moment du procès en appel de son violeur, Lisa décide de changer d'avocat et se tourne vers une femme. Pour autant, le titre du livre n'est pas ambigu. Lisa a bien menti. Il n'y a pas de surprise, il y a bien erreur judiciaire.
Tout l'intérêt réside dans la question : «  comment en arrive-t-on là ? ». L'auteur n'a probablement pas voulu aller à l'encontre des mouvements de notre époque qui permettent, heureusement, aux enfants et aux femmes d'oser avouer les abus dont ils ont été victimes. En revanche, pour moi, elle a voulu nous faire prendre conscience que l'écoute est primordiale. Que les sévices aient eu lieu ou pas il faut garder la tête froide et prendre un recul aussi difficile qu'indispensable.
Les sujets de l'écoute et du discernement sont bien rendus grâce à l'écriture sans pathos, presque journalistique qui nous tient en haleine.
Roman prenant, intéressant et fort.
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