Second tome du diptyque Mort au Tsar, le terroriste se penche cette fois-ci sur l'investigateur du plan, sorte d'espion au cynisme démesuré qui n'hésite ni à manipuler ses camarades, ni à les tuer si cela peut servir à sa grande cause, qu'il épouse pourtant d'une manière si rationnelle et froide qu'on ne peut s'empêcher de le détester.
Spectateur des différents évènements qui mènent à la mort de l'archi-duc, il ne peut, une fois son méfait accompli, que quitter la Russie...La tranquillité de Genève lui sera fatale.
Un second opus qui clôt en toute noirceur et absurdité ce diptyque sur la première révolution russe.
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dans le premier tome, nous suivions le gouverneur de Moscou, attendant que l'inévitable se produise: l'attentat qui lui coutera la vie. les auteurs prennent cette fois le point de vue du terroriste, celui qui a tout organisé, planifié.
Sur la même période, nous assistons aux prépératifs, aux échecs, à l'attente. Cette autre attente qui n'est plus celle, fataliste, d'un homme qui s'est résolu à mourir, parce que c'est ce que tous attendent que lui, mais celle, résolue, d'une homme qui a une mission à remplir. Il est impitoyable, et la mort du gouverneur devient un but dont l'objet finit par se perdre dans les méandres de la politique.
La mécanique de ces deux romans nous démontre finalkement que du point de vue du gouverneur, comme du terroriste, cette mise à mort finit par ne plus avoir de sens. de ne plus trouver la moindre justification. Il y a du cynisme dans cette histoire, qui prend tout son sens dans la dernière planche, qui en étonnera plus d'un
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Dans ce second tome de « mort au Tsar », nous découvrons le récit des derniers jours du Gouverneur sous le point de vue du terroriste. Nous découvrons aussi que l'assassinat n'est pas le fait d'un seul homme mais d'un véritable complot jusqu'aux arcanes du pouvoir.
Encore une fois le récit est prenant et face à l'angoisse du Gouverneur dans le premier tome, ce second album oppose la détermination d'un homme dont le but ultime et l'assassinat.
Une lecture croisée d'un même événement plutôt bien construit et intéressant.
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Toujours la mort de Sergueï mais vu par le terroriste. Et c'est pas les méchants contre les gentils.
Autant le gouverneur et le monde qu'il représentait était détestable, autant le terroriste n'est pas plus aimable. Froid, calculateur, brutal. Un homme d'action. Il a détesté Genève, c'est dire.
Une très bonne découverte que cette bd.
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