Les tartines au két-cheupe

Dans la vie de Nicolas, ce n'est pas toujours rose.
Alors il y a les p'tites bêtes sur lesquelles il projette sa vie quotidienne et violente comme pour la regarder de loin...
C'est drôle, inventif, et terriblement dur en même temps.

J'avoue que ce livre me laisse très perplexe...

Pendant près de 100 pages, nous suivons le quotidien de Nicolas, un petit garçon de cinq ans. Facilement sujet à la violence, Nicolas nous raconte avec mots (et sa grammaire !) sa vie à l'école et à la maison. Nous faisons aussi connaissance de Petit Toiseau et Fourmisseau, ses deux copains imaginaires.

Loin d'être attendrissante, cette histoire dévoile le vécu d'un enfant maltraité par son père mais qui ne réalise pas que "planer par-dessus le lit sans le toucher" n'est pas un jeu, ni une source d'orgueil...
Petit Toiseau et Fourmisseau apparaissent vite comme des métaphores de la vie de Nicolas car ils sont, eux aussi, maltraités et battus dans leur famille respective.

Le narrateur étant un garçonnet de cinq ans, l'auteur a jugé bon d'écrire le récit dans une langue française très approximative, parfois phonétique et syntaxiquement bancale. Certes, cela correspond bien à un enfant mais le récit en devient lourd et pénible voire même agaçant par moment. On ne s'attendrit plus sur les mignonnes petites fautes de grammaire dès la 10ème page...

Pour résumé, l'histoire est intéressante mais les choix stylistiques desservent le propos.