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Nicolas, 5 ans, est pas content ce matin. Il a raté son dessin animé et sa maman n'a pas eu le temps de lui préparer ses tartines au kétcheupe. À la place, il a droit à des béhennes. En plus de ça, il arrive en retard à l'école Jean-Jaurés. Tous ses petits camarades s'apprêtent tout juste à rentrer en classe quand lui arrive. Heureusement, il court vite, double tout le monde et arrive premier. Une fois le silence obtenu, la maîtresse leur annonce qu'elle va leur apprendre une trèèès vieille chanson. Celle du petit oiseau qui a pris sa volée. Nicolas ne comprend pas bien pourquoi Petit Toiseau a pris sa volée. Est-ce qu'il aurait été vilain ? Comme lui, parfois ? Lui, le champion du monde de vol sur baffe...

Qu'il est touchant, ce petit Nicolas ! Même s'il fait des bêtises, qu'il embête ses camarades de classe, qu'il n'obéit pas vraiment à la maîtresse ou qu'il gribouille. Un peu turbulent, un peu rêveur aussi lorsqu'il se raconte des histoires avec Petit Toiseau et Fourmisseau, curieux et débordant d'énergie, voilà Nicolas qui, à travers la plume de Marie-Sabine Roger, prend vie. Il raconte ses petites bêtises mais aussi, implicitement, sa vie à la maison. Une vie qui se révèle pas vraiment rose. Sans dire vraiment les choses, Marie-Sabine Roger traite avec émotion et une grande justesse la maltraitance. L'on devine les baffes, les mots violents, l'exclusion ou l'indifférence. Un petit roman intelligent et émouvant, à la fois léger et dramatique. Une plume inventive, poétique et drôle.
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Nicolas, cinq ans, est un petit garçon curieux, très actif qui a l'habitude d'emmener dans son sac ses petites tartines au kétcheupe. Mais à l'école il est un peu agressif avec ses petits camarades, et s'invente un monde peuplé d'animaux un peu bizarres. Les reproches, il ne les comprends pas puisque c'est le comportement de ses parents qu'il reproduit, une mère absente qui ne lui prépare pas ses repas et un père qui lui donne de temps en temps des volées comme il dit...Quand un des maîtres se rend compte que les fameuses tartines sont la seule nourriture que le petit avale dans la journée et que des bleus peuvent se voir sur ses bras, l'équipe change son regard.

J'ai retrouvé avec beaucoup de bonheur ce qui m'avait plut dans les romans de Marie-Sabine Roger, la tendresse, l'émotion et quelque fois l'humour..car le sujet abordé avec ce roman n'est pas vraiment l'humour mais en ayant adopté la façon de parler d'un enfant de cinq ans, elle permet de traiter le thème de l'enfance maltraitée sans lourdeur, en déculpabilisant le regard extérieur de l'équipe d'éducation qui met un certain temps à comprendre l'attitude de l'enfant et en dépeignant le milieu familial défavorisé.
Un roman sur le sujet de la maltraitance, court mais touchant.
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« Magali recule jusqu'au mur, on se met en cercle autour d'elle. le jeu, c'est qu'on lui dit rien. Même pas grosse nulle-chouchoute-je vais te tuer la tête. C'est ça, le jeu. On lui dit rien et on la touche pas non plus. le premier qu'y dit ou qu'y touche, il a perdu. » Parce qu'il fait beaucoup de bêtises, comme de s'amuser à terroriser Magali pendant la récréation, Nicolas, cinq ans, est souvent puni. Quand la maîtresse l'envoie au coin, il en profite pour discuter avec ses amis secrets, Petit Toiseau et Fourmisseau. le papa de Petit Toiseau est souvent très en colère. Comme celui de Fourmisseau, et comme celui de Nicolas.

L'avis de Sabine, 10 ans : Ce livre est plein d'humour. Il est écrit avec les mots d'un enfant de cinq ans et beaucoup de gros mots : c'est rigolo ! Et pourtant, il cache la grande souffrance d'un petit garçon qui vit la violence à la maison et se crée des amis imaginaires qui le comprennent. Les mots sont parfois écrits avec des fautes et il faut les lire deux fois pour bien comprendre. Je le conseille et il n'est pas difficile à lire. Mais Petit Toiseau prendra-t-il sa volée ?

Les avis de la rédaction :
_À la fois drôle et dramatique, ce livre bouleversant dénonce, avec le langage fantaisiste de Nicolas, la violence dont cet enfant est victime.
_Ce petit livre est un chef-d’œuvre. Vraiment. Un chef-d’œuvre d’humour, de poésie, de fantaisie… Du bonheur de lire à l’état pur. Quel talent ! J’aimerais créer un prix littéraire juste pour le lui décerner. C’est dire…
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Nicolas, 5 ans, en grande section de maternelle, cherche sans cesse les limites. A la maison, il est le petit dernier, derrière trois grands frères, son père alcoolique et violent ne lui laisse rien passer ! Sa mère le défend mollement mais, elle subit aussi la tyrannie du père. Nicolas, lui se réfugie dans un monde imaginaire car il est plein de ressources ! Il éprouve même de la compassion et de la solidarité avec ses deux amis/animaux imaginaires !
A partir de 10-11 ans : je trouve que ce serait plus adapté car parfois le texte est dur et certains passages sont très violents.
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Du très bon Marie-Sabine Roger pour parler avec les enfants de la fragilité de certaines familles. Ici le ton n'est pas dramatique. Nicolas, 5 ans, se crée un monde à lui , peuplé de petits animaux qui lui parlent, et l'aident à vivre les situations difficile: un père violent, une mère épuisée, des frères cruels... A l'école c'est compliqué aussi. Mais J'ai souvent souri aux répliques amusantes de ce petit garçon créatif et intelligent.
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Qu'il est dur ce livre malgré sa petite taille !
Pourtant le jeune garçon veut nous épargner certaines violences, il ne nous les dit pas toutes, ou avec pudeur, ses mots à lui, décalés, parfois à côté de leur sens. Car c'est lui qui nous parle de son quotidien, de ses difficultés, et c'est nous qui mesurons l'ampleur de ce qu'il vit, de la violence qu'il subit tous les jours et qui se révèle dans ses paroles, ses actes.
Un livre bien dur, où deux choses m'ont marquée : l'absence de lucidité de la maîtresse, et la fin sans lumière. On sent bien que l'enseignante répère des choses, mais pas tout à fait les bonnes, pas chaque fois, et elle ne va pas assez loin. Mais c'est difficile de repérer, d'agir sans faire mal, d'être sûr de bien comprendre. Avec un peu de réflexion, elle fait ce qu'elle peut la maîtresse. Quant à la fin...c'est un livre destiné à la jeunesse, alors j'aurais aimé un peu d'espoir à la fin. Là il m'a fichu le cafard !
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Nicolas est un petit garçon de cinq ans "plein de vie" (les enseignants savent ce que cela signifie !) et bourré de bêtises. A l'école, il est connu pour s'amuser à embêter les autres et bénéficie d'une imagination fertile.
Ce roman est écrit du point de vue de Nicolas par les yeux duquel nous comprenons qu'à la maison son père est violent et ce n'est pas la joie.
Du coup, le petit est en décalage à l'école et interprète tout avec son vécu, s'identifiant aux animaux des récits et comptines qu'il imagine malheureux et punis parce qu'ils n'arrivent pas à suivre des règles qu'ils ne comprennent pas.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Les Tartines au Két-cheupe est une réédition car le roman est déjà paru chez Nathan en 2000 et on comprend très bien le choix du Rouergue pour nous faire redécouvrir ce petit texte puissant.
Imitant les réflexions d'un enfant de cinq ans sur le monde qui l'entoure et qu'il ne cerne pas toujours, Les Tartines au két-cheupe évoque un sujet qui se révèle petit à petit sensible puisqu'il y est question, en filigrane, de violence conjugale et de maltraitance.
Loin d'être rude, le regard de Nicolas est pétillant de vitalité, drôle parce qu'il ne se rend pas bien compte du climat qui règne. Cependant, au travers de ses dialogues imaginaires avec Petit Toiseau et Fourmisseau, ainsi que par des allusions, il nous dresse le portrait d'un quotidien rythmé par les cries et les coups. Cependant il parvient au sein de cet univers à trouver son bonheur, sans doute favorisé par son jeune âge.
Le texte de Marine-Sabine Roger mêle donc à la fois l'humour et l'émotion par la mise en scène d'un jeune narrateur à l'esprit inventif et qui croque la vie à pleine dent. Un livre où l'on rit beaucoup malgré un sujet qui n'est pas forcément très heureux. C'est surprenant et attachant. On quitte Les Tartines au két-cheupe en restant un peu sur notre fin mais c'est vraiment un petit livre super et on passe un très bon moment
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J'ai longtemps fréquenté Marie Sabine Roger, quand j'étais enseignante en élémentaire. Les tartines, cette fois, je les ai partagées avec mon petit-fils de neuf ans. Bien sûr que nous n'avons pas tout à fait lu le message de la même façon et que, sorti du contexte classe et "analyse" de texte, le ressenti est différent. Pour ma part, je retiendrai que cette auteure arrive à (presque) banaliser la misère sociale. le ton utilisé laisse entendre que cet enfant n'est finalement pas plus malheureux que ça. J'ai bien envie de la croire ! Quelques " libertés" de vocabulaire et de syntaxe- dont je la crois coutumière- qui m'ont un peu " froissée"
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rafraichissant, drole, j'aime la facon donf Marie Sabine joue avec les mots !
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