Loin-Confins

Il était une fois, dans une contrée lointaine, un archipel bien nommé Loin-Confins ...
Agapito Ier le souverain est nostalgique et c'est les yeux emplis de larmes qu'il raconte à sa fille Tanah la tragédie. Victime de son oncle véreux, le grand souverain fut chassé, exilé loin de son peuple ...
Tanah est suspendu aux lèvres de son père qui chaque soir, sur ce balcon miteux de HLM, l'emmène par ces récits oniriques, découvrir ce jadis. Il lui enseigne avec minutie la géographie du paradis perdu et de ses contrées annexes : Patelin, Pétrassel, Macapète et Mouk-Mouk, la fougue de l'Océan Frénétique et les tumultes du fameux volcan de Grand'Montagne Chaude.
Ainsi grandit Tanah entre les merveilleuses histoires de son cher père et .... une mère ô combien différente : distante, absente et tellement ancrée dans cet affreuse réalité !

Derrière la façade du conte merveilleux se cache dans ce récit une toute autre réalité ...
J'ai beaucoup aimé la construction de l'histoire qui soulève bien des réflexions sur : l'enfance, les liens familiaux, la maladie ... Tanah l'adulte se souvient, démêle les noeuds de son enfance ...
Elle m'a beaucoup touchée dans sa volonté de comprendre, sa bienveillance et toute son humanité.
J'ai été totalement conquise par la plume poétique de l'auteure, en parfaite symbiose avec l'imaginaire. Une très belle plume tout à la fois tendre, incisive parfois et qui par petites touches bien d'osées colore l'histoire d'humour.
Un très beau RDV de cette rentrée littéraire qui mérite sa place !

Un « Il était une fois » dans lequel j'ai retrouvé avec une certaine émotion, mes 4 ans sur les genoux de mon p'tit Pa, me racontant de fabuleuses histoires dans une langue imaginaire créée rien que pour moi

Un grand merci à Babelio et aux Éditions du Rouergues pour cette très belle découverte !

Ami(e)s lecteurs(trices) connaissez-vous cette auteure ?

Encore une très belle histoire comme sait si bien en conter Marie-Sabine Roger.
Loin-Confins c'est ce merveilleux pays imaginaire dont le père de Tanah est le roi.
Jusqu'à l'âge de neuf ans, il l'entraîne dans cet archipel aux couleurs et aux noms époustouflants.
La relation entre ce père pas comme les autres et cette petite fille rêveuse et crédule est d'une force émotionnelle hors norme.
Comme toujours, l'écriture est belle, le vocabulaire inventif.
Un roman attachant pour faire vivre une enfant et un père tout aussi attachant.

Bercée, émerveillée, captivée, hypnotisée, envoûtée, par les mots de son papa, Tanah, jusqu'à ses neuf ans, « les soirs de balcon », « les yeux écarquillés sur l'infini stellaire, larmoyants déjà dans l'air vif », embarque pour un beau voyage dans l'Archipel des songes.

« Et ses mots sont bien plus que des mots, ils recréent les senteurs, chantent les clapotis, et exaltent la brise. »

Elle est princesse, son père est Roi. L'imagination de son père est débordante, elle est si vraie dans l'esprit de Tanah. Il brode, il extrapole. Et tant pis si l'archipel extraordinaire de Loin-Confins ou l'océan Frénétique ne se trouvent pas sur une carte, si la lave de Grand'Montagne Chaude ne coule pas en apparence sur notre Terre, tant pis si une même histoire a plusieurs versions...qu'importe, les yeux de son père pétille de vie, d'amour ; ils sont un doux refuge pour Tanah.

« Elle devient réceptacle, calice, s'apprête à recueillir et garder à jamais ce trésor : l'exacte vérité. »

La poésie de Marie-Sabine Roger est un baume qu'elle passe sur un ordinaire bien terne, pour en adoucir les angles et le transformer en pays des merveilles.

La réalité est ce qu'elle est, il y a une face cachée derrière ces belles histoires, derrière ce conte enfantin dans lequel Tanah s'épanouit, enfant : il y a la douce folie d'un homme, dévastatrice.

Il y a l'amour aussi. Celui d'une femme pour son mari, un amour sincère qui lui évitera de s'enfuir. « Il en faut du courage, et de la dignité, pour enluminer d'or la tristesse et les drames. » Celui fou d'une fille pour son papa, son héros et vice versa. Celui d'une mère pour sa fille, peu perceptible celui-ci. Pour préserver peut-être le cocon, épargner, soustraire son enfant de l'inévitable. Espérer peut-être qu'il n'y aura pas de rechute.

Je reviens d'un beau voyage, empli d'émotions, de beautés, de rêves, de magie, de tumultes aussi, un peu de vraie vie. de ces tumultes, de ces fragilités qui nous font grandir.
Merci Marie-Sabine Roger.

« Ils ne sont pas si nombreux, dans une vie, ceux qui saupoudrent de paillettes le lavis gris du quotidien. »

Lien : https://seriallectrice.blogs..

Une nouvelle fois, Marie-Sabine Roger m'a entrainée dans son univers si particulier empli de tendresse et de nostalgie.
Sa jeune héroïne Tanah est une princesse, fille d'Agapito 1er, souverain de Loin-Confins et des contrées annexes. La famille vit pourtant dans un appartement étroit, trop sombre, meublé sans charme et sans argent.
« Son père lui invente une enfance sauvage, avec pour garde-fou ce simple préalable : ils vivent en exil, ils ne règneront point. »
Qu'importe, « La petite princesse tient serrée la main du roi. »

Dès les premières phrases, je suis partie avec cette fillette, princesse heureuse dans un conte de fée entretenu par son papa, son héros.
Mais la vie n'est pas toujours conforme aux rêves des petites filles, fussent-elle princesses.

« Loin-Confins » est un roman qui nous montre encore une fois que Marie-Sabine Roger sait trouver les mots justes, à la lisière de la fragilité et de la force. Elle sait mieux que quiconque s'emparer de sujets d'une sensibilité extraordinaire tout en gardant une retenue et une pudeur qui rendent son écriture si particulière, si poétique, si touchante et si vraie.
Sa plume est pleine de tendresse pour ces héros que la vie malmène, mais qui trouvent toujours la force d'avancer.
Une magnifique lecture.

Loin-Confins, le pays des rêves que la réalité n'atteint pas, loin dans une folie plus belle et épanouissante qu'une vie quotidienne terne.
C'est là que le père l'emmène le soir, tous deux assis côte à côte sous la voûte céleste. Tanah est une princesse puisqu'elle est la fille du Roi Agapito Ier, « Souverain de Loin-Confins et des contrées annexes ».
Les grands frères ont tous quitté le domicile familial. La mère est occupée aux tâches ménagères et aux repas et ne voit pas d'un bon oeil cette envolée imaginaire entre son mari et sa fille. Cela fait quand même neuf ans que Tanah vit chaque soir dans l'attente d'en connaître toujours un peu plus sur ce fameux royaume. Son père en parle tellement bien !
Pourtant, un jour, Tanah quittera l'enfance.

Encore un merveilleux roman de Marie-Sabine Roger.

Loin-Confins est une histoire qui nous emmène loin, très loin, aux confins d'un monde rêvé. Tanah est une petite fille, dernière d'une fratrie où sont nés déjà 6 frères qu'elle a très peu connu.
Elle vit au rythme des récits de son père, pauvre roi déchu à qui il ne reste que son imagination fertile pour oublier son quotidien. Tanah écoute, admire, enregistre. Sa mère semble la délaisser et elle ne comprend pas pourquoi.
Une centaine de pages où l'on est bercé par ce conte, mais l'auteur y distille des élément qui vont peu à peu tisser l'histoire de ce père atypique et adoré. Et le conte va se transformer en une réalité cruelle. La chute n'en sera que plus dure pour l'enfant.
Marie-Sabine Roger est une magicienne des mot. Tanah est une héroïne magnifique que l'on ne peut qu'admirer par son cheminement.
J'ai failli ne pas acheter ce livre, le côté conte me rebutait un peu. Finalement j'ai adhéré à l'histoire, même si j'ai préféré la partie ancrée dans la réalité. Un livre qui nous happe par sa folie et son ancrage dans ce monde de l'enfance.
Superbe "conteuse" les livres de Marie-Sabine Roger nous touchent souvent. Ils sont étranges, touchants, lumineux, cocasses et si sérieux pourtant.
Loin-Confins....
Et mention spéciale aux noms des frères de Tanah...

Merci à lecteur. com et aux éditions La brune au Rouergue de m'avoir permis de découvrir cette auteure à travers ce magnifique récit.
La première partie du livre nous présente Tanah qui ne demande qu'à croire aux rêves de son père, le "Roi Agapito 1er, Souverain de Loin-Confin (pays imaginaire qui a donné son titre au livre), à cette "immense poésie sans cesse réinventée". "Il [y] met de l'utopie, de l'exotisme, du drame, saupoudre de piment un quotidien banal". J'ai été également été bercé par la poésie de ce rêve même si arrivé à la page 100 on sait déjà que la médaille aura un triste envers. Une de mes meilleures lectures de l'année. Un coup de coeur ! Une décharge d'émotions !

A la lecture des premières pages, je n'ai pu m'empêcher de songer au merveilleux Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro et sa petite héroïne Olfelia, reine d'un royaume oublié et inconnu de tous, dont la pensée la réconforte et lui permet d'affronter un quotidien trop gris, amer, triste.
Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle entre elle et Tanah, notre petite princesse, fille d'un Roi en exil.
C'est en tout cas ce que lui conte son père depuis son plus jeune âge. Et pourquoi remettrait-elle en cause sa parole devant tant de preuves accablantes ? Devant tous ces détails, ces cartes, ces explications qui construisent et érigent un monde, un univers dont ils sont les souverains. Une île rien qu'à eux, où ils se réfugient et se perdent la tête dans les étoiles...
Pendant toute la première partie du roman, j'ai parfois eu l'impression de tourner en rond, de recevoir les mêmes informations bien qu'amenées différemment. Je commençais à me demander où cette histoire comptait aller, vers où le récit allait mener… Qu'allait-il résulter de cette magie que l'on comprend éphémère ? Quelle vérité salement anodine, quel drame familial somme toute banale masquait tant de féerie ? Il fallait bien qu'il se passe quelque chose...
Puis, de conte de fée, on passe au cauchemar de la réalité. On se heurte au monde des adultes et leur implacables explications rationnelles ne laissant aucune place au rêve, à l'imaginaire, à la folie douce. Ces derniers sont condamnés, ainsi que le père de Tanah et par conséquent, Tanah elle-même et son enfance, à l'ombre des extravagances illusionnées de son père, le Roi déchu, le Roi de Pacotille. Ce Roi auquel personne ne croit, hormis elle, envers et contre tout. Auquel elle aimerait continuer de croire, à cette histoire merveilleuse ancrée en elle, comme un socle sur lequel elle s'est bâtie.
Alors malgré une désillusion douce amer, Tanah continue de croire en son père, en leur rêve, et quand ce dernier est absorbé petit à petit par toutes ces chimères, c'est Tanah qui finalement prend le relais. C'est elle qui lui murmure des histoires et entretient la flamme de leur univers secret. C'est elle qui le porte et l'embrasse tendrement ; son père est un roi, peu importe qu'elle soit la seule à le voir.

C'est un récit touchant, de l'amour inconditionnel d'une fille pour son père. de cet amour véritable empli de tendresse que rien ne peut briser, ni la réalité des choses, ni le temps et la distance, ni la maladie et la tristesse…

Reçu dans le cadre de la Masse Critique Littératures de septembre, un grand merci à Babelio et aux éditions du Rouergue !

Challenge ABC 2020/2021
Masse Critique Littératures Septembre 2020

Tanah vit dans un HLM, entre sa mère trop lolita pour son age et son père pensionné de la Cotorep.
Mais Tanah supporte tout ça, car elle sait qu'en vrai, elle est une princesse en exil, fille du roi de Loin-Confins.
Le soir, son père la fait voyager par l'imagination, lui apprend toute la géographie de son pays d'origine, et lui laisse miroiter d'un jour, ils viendront à bout de l'usurpateur.

Tanah nous raconte son enfance, une fois à l'age adulte. Et progressivement, elle nous révèle ce qui s'est passé le jour funeste. On comprend rapidement qu'un évènement qui a bouleversé sa vie va avoir lieu, mais on ne le connait que vers la fin du récit. Et de façon assez magique, l'histoire de la princesse se délite, pour entrer dans la réalité, dure et implacable...

Tanah est la benjamine de la famille, elle a six frères mais peu de lien avec eux car le plus jeune a déjà 9 ans à sa naissance et ils vont très vite quitter le nid! Elle voue un culte  son père "Agapito 1er" roi déchu du royaume de Loin-Confins chassé par son propre frère, elle la princesse s'évade avec lui dans des rêves partagés. Seulement, le dragon, sa mère veille sur le foyer, loin des rêves, encrée dans une réalité beaucoup moins poétique. Seulement à ses 9 ans, la réalité va rattraper Tanah et faire s'envoler ses rêves. 

Voici un roman qui tel un conte onirique nous embarque dans de jolis songes, une ode à l'insouciance de l'enfance, à l'importance des rêves, de la différence mais aussi toutes la difficultés de gérer ces différences. La maman passe pour un dragon aux yeux de cette petite fille, cette mère qui ne ressemble pas aux autres tant accrochée au quotidien et comment faire le poids face à ce père qui permet à Tanah de voyager dans les contrées d'un royaume promis. le réveil est brutal pour la petite fille, c'est d'ailleurs la femme qui nous raconte son histoire, ses souvenirs d'enfance avec toute la tendresse qu'on peut avoir sur ces moments mais aussi le recul nécessaire pour appréhender ce qui ce joue. 

Un roman emprunt de poésie, de tendresse qui à travers l'histoire de Tanah nous raconte doute la difficulté d'être d'une famille différente à notre époque, l'importance des rêves, de 'l'insouciance. Une très jolie plume que je me ferai un plaisir de redécouvrir car l'autrice m'a fait voyager dans ces belles contrées et a rendu la réalité plus douce. 
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