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Albert Besnard (Préfacier, etc.)
332 pages
Imprimerie Georges Petit, Paris (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Maîtres du XVIIIe siècle
Cent Pastels
par BOUCHER, ROSALBA CARRIERA, CHARDIN COTES, COYPEL, DUCREUX, DUPLESSIS, FREY, GREUZE, GUÉRIN HALL, HOIN, LABILLE-GUIARD, LA TOUR LENOIR, LIOTARD, NATTIER, PERRONNEAU, ROSLIN RUSSELL, LOUIS VIGÉE

Préface de Albert Besnard
Texte et documents par L. Roger-Milès
1908
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Plus j’étudie cette admirable collection, plus je regarde Perronneau, plus il me semble voir en lui un frère de Watteau. Même choix dans les costumes ou presque. Comme Titien et Véronèse, il aime les vêtements noirs ou gris, ces deux couleurs favorites des coloristes, parce qu’elles aident au jeu des ombres et sont l’appui nécessaire des tonalités claires; d'ailleurs le blanc, le noir, le gris, sont le point de départ de toute harmonie. Dans Rubens, il y a toujours quelque part un noir et partout des gris ; ces trois tons ne sont pas, à proprement parler, des couleurs, mais seulement des valeurs que l’atmosphère colore ou varie au gré des contingences.
Perronneau n’use pas seulement de ces trois couleurs, il fait, comme Watteau, une ample consommation de rose, de vert miroitant en rose, couleurs qui rayonnent ou absorbent, et qui, par conséquent, variant de tonalité, lui permettent le jeu divin des nuances. Aucun de ses contemporains ne l’a tenté comme lui.
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Rosalba Carriera n’est certainement pas l’inventeur du pastel, nous l’avons dit plus haut, mais elle s’est fait dans cet art une si glorieuse place, qu’une étude sur ce genre de peinture ne saurait débuter sans, tout d’abord, lui rendre hommage. Sans doute de grands artistes, tels que Rigaud et Robert Nanteuil et, avant eux, bien avant, Lucas Cranach, qui a fait les superbes dessins aux crayons de couleur que possède le musée de Reims, le pratiquaient. Cependant, on ne dit pas : « les pastels de Rigaud, les fameux pastels de Cranach », mais bien : « les pastels de Rosalba ! », et aussitôt s’évoque de la grâce enveloppée d’un nuage lumineux que viennent teinter des roses mourants.
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Indépendamment des maîtres du pastel dont je viens de parler, plusieurs grands artistes de leur temps se sont, par aventure, servis de ce moyen : Nattier, Boucher, Greuze, entre autres. L’expression d'art qui leur est habituelle se retrouve sans doute dans ces oeuvres intéressantes qui nous charment pour elles-mêmes et à travers le souvenir, mais ils n'ont pas, comme Rosalba, La Tour, Perronneau, Chardin et parfois Liotard, fait rendre au pastel tout ce que ce procédé peut donner. L’École anglaise se rappelle ici à nous par de charmants spécimens de jeunesse, de lumière et de beauté.
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La tradition française, dont La Tour incarne au XVIIIe siècle la plus haute expression, ne procède pas comme celle d’Italie, par la prédominance du ton local. Elle ne présente pas non plus de ces contrastes, comme chez les maîtres anglais, qui, bousculant la lumière sur les ombres, anéantissant le plus souvent la forme au profit de l’effet. Elle se met devant la nature, simplement, et la traduit sans artifice, par la force d’un dessin accompagné de la couleur nécessaire, de cette charmante couleur française que n’altère aucune surprise.
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Les artistes de ce temps et leurs modèles se trouvaient dans un tout autre état d’esprit que le nôtre. Le calme aimable où les uns et les autres se prélassaient excluait de leurs existences l’agitation où vit le moins intellectuel des citoyens modernes. Et d'ailleurs Talleyrand l’a dit ; « Ceux qui n’ont pas vécu avant la Révolution ignorent ce qu'est le plaisir de vivre ». Heureuses gens! chez qui le devoir de se montrer élégants atténuait la douleur, l’amour, l'ambition, jusqu’à la crainte du trépas.
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