Trois personnages
Camille, jeune mère d'un petit garçon handicapé, travaille la nuit dans le restaurant d'une zone d'entrepôts. Elle est souvent seule pour servir les routiers de passage.
Noam, professeur de lettres, a fui la guerre en Irak et se retrouve gardien d'entrepôt. Un travail solitaire propice à revivre en souvenir l'existence à laquelle il a dû renoncer.
Maxime, qui cache des facultés hors du commun sous ses allures de Viking un peu chétif, se montre tantôt attentionné et tantôt étrange. Quels motifs l'animent, à venir imposer sa présence et bousculer le fragile équilibre de la relation entre Camille et Noam ?
Tous trois ont leurs failles et leurs blessures secrètes. le temps d'une nuit, ils vont se côtoyer et s'apprivoiser, et aussi se protéger du danger qui rôde : un psychopathe s'en prend à des jeunes femmes qu'il eviscère après les avoir violées.
Aux courts chapitres s'intercalent les apartés d'un quatrième protagoniste, à l'identité mystérieuse, qui dévoilent une enfance et une adolescence brisées par la maltraitance.
La noirceur de certains passages contraste avec la suavité des moments où Camille, seule dans la cuisine, confectionne des pâtisseries dans « de délicieux parfums d'enfance, d'agrumes et de sucre candi » en écoutant Barbara ou Bécaud à la radio.
Unité de temps, de lieu, d'action. Une tension qui monte crescendo. Une auteure qui joue avec ses lecteurs en les embarquant sur de fausses pistes : tous les ingrédients sont réunis pour faire de
Les inexistants un très bon roman noir. Comme Camille,
Catherine Rolland s'y entend en cuisine ;-)
Les inexistants est me semble-t-il son huitième roman et son premier roman noir. J'aime les univers éclectiques et il me tarde de découvrir ses autres écrits.