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3,46

sur 96 notes
Ce livre est formidable, drôle, émouvant parfois et tellement vrai. Dommage qu'il se lise si vite, on aurait voulu prolonger.
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L'histoire est celle d'Eric, jeune garçon fan de Sheila, qui va grandir entre un père bourru et violent, une mère  au foyer effacée. L'enfant, face à l'ambiance familiale, va se réfugier dans l'adoration d'une chanteuse disco. Raconté à la première personne, le livre retrace l'enfance d'Eric jusqu'à l'âge adulte.

Très vite, l'enfant devine son orientation sexuelle : il aime les garçons. Ce sera une source de quolibets pour son père, un silence gêné pour sa mère. Après le divorce de ses parents, il tentera, tant bien que mal, de se forger une vie à lui, entre réussite et petites misères.


C'est un témoignage très émouvant que celui de cet enfant des années soixante face à son homosexualité. Dans sa famille aux relents populaires, c'est quelque chose dont au mieux on ne parle pas, au pire on s'en moque.

L'auteur évoque la difficile relation avec un père violent, et l'incompréhensible amour qui le lie à sa mère, un peu malgré lui. Il parle aussi de ses grands parents maternels, très proches de lui, et enfin du deuil, difficile et absolu, de certains êtres chersmais aussi de certaines illusions.

C'est très bien écrit, émouvant, étonnant.
45pages d'émotion, à découvrir très vite.


Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Mon père, ma mère et Sheila, ce sont des faits majeurs, des souvenirs innocents (ou pas), des anecdotes. Mon père, ma mère et Sheila c'est la vie tout simplement. Celle d'Éric Romand qui évoque avec si peu de mots, avec autant de simplicité que d'efficacité, de douceur que d'âpreté, son enfance, sa construction, ses choix, ses préférences…
Des grands-parents heureusement présents, un avenir incertain (tracé finalement par une mère qui espère le voir rapidement gagner sa vie), un studio, un service militaire, un divorce (pas le sien), un père toujours plus menaçant, c'est ainsi que sa vie par fragments et détails aussi cruciaux que futiles, drôles, tristes ou doux se dessine.

100 pages qui transportent et qui touchent surtout. 100 pages légères et graves que j'ai adorés par la sincérité et l'authenticité qui s'en dégagent. 100 pages qui se dévorent avec un petit pincement au coeur parfois.
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Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Mon père, ma mère et Sheila sonne d'office comme un récit familial au beau milieu des années 70. le roman est découpé en paragraphes courts évoquant diverses anecdotes de la vie du narrateur de son enfance à l'âge adulte sans forcément de rapport immédiat entre elles, donnant au lecteur l'impression d'être plongé au coeur d'un album photo en sépia. Petit à petit, les différentes scènes semblent s'assembler pour former un tableau complet.

Le narrateur fait le portrait d'une famille populaire où les parents se disputent et se cachent derrière leurs préjugés, quitte à souvent provoquer le conflit devant les enfants. Il raconte les années où il a essayé de se construire, entre espoirs et désillusions.

Véritable roman initiatique, Mon père, ma mère et Sheila est l'histoire d'un petit garçon qui a tenté de devenir un homme sans trop d'encombres, et qui brosse un portrait tendre d'une famille qui ne l'a pas toujours été avec lui.

Eric Romand signe un roman intimiste qui fait sourire, mais malheureusement trop peu consistant pour moi pour être vraiment mémorable. Mon père, ma mère et Sheila est un bon premier roman de cette rentrée littéraire, mais il ne me laissera certainement pas un souvenir impérissable.
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Ce court roman autobiographique reprend l'enfance de l'auteur, entouré de son père alcoolique, sa mère bienveillante et ses grands-parents maternels qui tiennent une épicerie. On découvre au fur et à mesure des pages la vie pas si simple d'un jeune garçon qui préfère les garçons, sans pour autant que cela en devienne le centre du récit. Raconté de manière simple et sans fioriture, l'auteur nous introduit les difficultés de son enfance sans pour autant l'avoir trop mal vécue.
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Eric Romand - Mon père, ma mère et Sheila
Editions STOCK


C'est avec plaisir, hier soir que je me lance dans la lecture de ce premier livre d'Eric Romand que j'ai dévoré en un peu plus d'une heure.

Tous les ingrédients pour un premier ouvrage sont au rendez-vous : émotions, souffrances, une pointe d'humour souvent décalé, une écriture fluide qui me permet de lire sans lâcher ce roman "ovni" écrit par un auteur plein de talent, Eric, né en région lyonnaise dans les années 60.


Au fil de ses humeurs et de ses pensées, je plonge dans l'univers de son enfance, et découvre sa famille haute en couleurs, ses goûts, et sa chanteuse fétiche, Sheila, dont il connait toutes les chansons et guette chacun de ses passages dans les émissions télévisées qui ont bercé sa jeunesse.
Au long des paragraphes, je m'attache à ce personnage, qui sans filtre nous dévoile le plus naturellement du monde, mais pour autant sans aucun voyeurisme, sa vie au quotidien et ses états d'âmes.
Si vous êtes nostalgique, que vous aimez la vie, que vous souhaitiez découvrir une façon différente d'écrire, je vous conseille vraiment de lire " Mon père, ma mère et Sheila" qui je suis sûr, ne pourra vous laisser indifférent.
Un moment de lecture suspendu dans le temps !!
Bravo et merci à l'auteur, j'ai vraiment hâte de lire votre prochain opus !


Ma note : 16 sur 20

Manu.
Lien : http://www.manu-chronicles.fr/
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Sheila était ma chanteuse préférée quand j'étais enfant et donc comment résister à un titre aussi énigmatique.

Ce premier roman retrace la vie de l'auteur dans une famille "populaire" avec un père dans le style viril et macho comme il seyait aux hommes à cette époque et une mère effacée mais aimante.
De cette enfance on retiendra surtout les éléments marquants des années 60-70, les sous pulls en nylon, les "émissions de télé, les mange-disques, Guy Lux et autres présentateurs vedettes et surtout Sheila , idole de l'auteur dont il guettait tous les passages télévisés.
Cette enfance il va la passer avec ce père violent, cette mère qui ne se rebelle jamais et continue à vivre avec un mari volage mais aussi et surtout avec ses grands-parents qui vont lui donner cette dose d'amour qu'il ne reçoit pas chez lui.
C'est aussi le moment où il va commencer à prendre conscience de sa "différence" et tenter de lutter contre cette homosexualité naissante qui va lui compliquer la vie.
C'est à l'adolescence que tout va basculer, que ses parents vont finalement divorcer et qu'il va essayer d'assumer sa sexualité malgré l'opposition de son père ou le silence de sa mère.
C'est en devenant coiffeur et en rencontrant l'amour qu'il va enfin pouvoir évoluer et se construire son existence.

C'est un beau roman qui se lit très vite , d'autant qu'il ne fait qu'un peu plus de 100 pages et qui nous montre combien certaines fois les débuts dans l'existence peuvent sembler compliqués mais que l'espoir et le destin peuvent aussi nous réserver des moments bien plus agréables et chaleureux et que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.

Jolie écriture qui souligne parfaitement les affres, les doutes mais aussi l'espoir d'enfin vivre sa vie.

Un auteur à suivre.


Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Livre qui se lit comme on feuillette un album photos de famille, en famille. C'est léger, ça se lit rapidement. La lecture est plaisante sur le coup. J'ai beaucoup souri en le lisant. Histoire qui souligne bien l'époque des années 60-70. L'auteur nous fait également partager la découverte de son homosexualité et de ses premières attirances.
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Dans ce tout premier roman, Éric Romand raconte des morceaux de son enfance comme on dépose des photos dans un album de famille. Nous sommes plongés dans la France des années 70/80, dans un milieu populaire où règne les préjugés, l'ignorance, différentes formes de violence mais, malgré tout, en filigrane, de l'amour. le père de famille synthétise à lui tout seul l'ensemble de ces qualificatifs. le jeune Éric découvre progressivement son homosexualité et la difficulté de cette prise de conscience quand on vit dans une famille, un milieu où les homos sont des « tapettes ». Ce sentiment de différence vécu par l'auteur est symbolisé par une passion, celle de la chanteuse Sheila, une passion considérée comme tout aussi honteuse que son homosexualité.

En ouvrant son album de famille, l'auteur offre un roman d'apprentissage, d'émancipation et d'acceptation progressive. Il couche sur le papier sa relation avec lui-même, sa famille – surtout le père – comme une forme de thérapie.

Pour les lecteurs nés dans les années 70/80, on ne peut que s'identifier à certains vécus de l'auteur ce qui accentue la connivence. Cependant, malgré des personnages et des passages d'une grande sensibilité, très touchants, le procédé littéraire utilisé ne m'a pas convenue. La succession de « photographies » dans le « désordre » m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus construit pour donner plus de corps au récit. Après, je comprends la démarche voulue par l'auteur mais je suis restée un peu sur le côté. J'ai passé cependant un bon moment de lecture et on ne peut que saluer un récit sincère, sans faux-semblants ni retenues.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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La vie ordinaire des année 70. On y replonge pour peu qu'on ait vécu ces départs en vacances en famille dans des autos peu confortables. On y découvre aussi les affres que traversent les jeunes ayant une attirance sexuelle non ordinaire pour l'époque. Un style efficace, phrases et chapitres courts, mots crus qui font mouche, touchent et embarquent...
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