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3,46

sur 96 notes
Si j'aime les récits autobiographiques, j'ai toujours des difficultés à les chroniquer, surtout que celui-ci ne fait que 112 pages.

Dans un roman pur et dur, on peut aimer ou détester une histoire, l'ambiance et les personnages. Ici, on ne peut pas apprécier ou détester la vie d'Eric Romand. Si sa jeunesse n'a pas été facile, il n'y peut rien. Ce n'est pas lui qui a choisi sa famille, de grandir dans un milieu populaire de la région lyonnaise, sa sexualité, des relations familiales compliquées, les préjugés avec lesquels il a grandi...

J'aurais voulu dire que ce récit était trop court mais cela fait toujours un peu voyeuriste. Vous avez sûrement entendu parler de L'homme qui ment de Marc Lavoine ? J'ai eu l'impression de me retrouver dans le même monde et cela donne un effet plutôt bizarre. Cependant, le style de Eric Romand est moins littéraire, beaucoup plus brut et sec mais cela correspond bien à ce que l'auteur nous raconte et cela nous plonge dans l'ambiance.

En décrivant de façon concise son quotidien, Eric Romand nous conte aussi un quotidien qui n'est plus le notre à l'heure actuelle. Moi qui suis la fille issue de la génération de l'auteur, j'ai souri plus d'une fois, faisant le parallèle entre ses anecdotes et celles de mes parents. J'ai souri de l'apparition du minitel alors que j'ai connu sa déchéance au profit du développement massif de l'informatique, d'internet, des jeux vidéos, de la téléphonie mobile.


Si vous aimez les grandes biographies et autobiographies au style très littéraire, passez votre chemin. Par contre, je conseille à tous ceux qui aiment les témoignages du monde contemporain.
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L'histoire n'est pas très originale et fait penser à En finir avec Eddy Bellegueule mais j'ai vraiment été touché par l'histoire de ce petit garçon puis de cet adolescent, né dans un milieu pauvre socialement, humainement et spirituellement mais qui a su, grâce aux apparitions télévisuelles de la chanteuse Sheila, sublimer sa différence et affirmer sa sensibilité. le style sobre et amusant donne à l'ensemble un récit harmonieux et agréable à lire.
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En refermant ce livre, je me suis demandé si je n'allais pas contacter les éditions Stock afin qu'ils valident l'écriture de l'histoire de mon enfance. En effet, quelques centaines de pages écrites en gros caractères et de surcroît avec des marges énormes et des interlignes toutes aussi énormes ne doivent pas être si difficiles que cela à écrire et puis au pire l'éditeur a des correcteurs, donc adieu les fautes d'orthographes, les erreurs de grammaire et que sais je encore, je n'aurais vraiment pas beaucoup de travail et eux non plus, on a donc tous à y gagner.

Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt pour le lecteur de connaître l'enfance d'Eric Romand, mais je n'ai pas compris non plus l'intérêt que l'auteur a eu à écrire ce livre, on a le sentiment qu'il aurait voulu nous glisser au travers de ces quelques lignes qu'il était homosexuel, oui il est homosexuel et, cela nécessitait-il vraiment de nous raconter son enfance somme toute assez banale ? Parce qu'en termes d'enfances assez traumatisantes, je pense que beaucoup de gens l'ont largement surpassé, même moi, sans parler d'enfance pourrie, car il faut toujours voir du positif dans le négatif, je pense être capable de le défier en anecdotes plus ou moins tragiques. Donc aucun intérêt pour moi à avoir lu ce livre, et si vous voulez faire une bonne action, mettez 15 euros dans une association du style UNICEF plutôt que dans ce livre purement commercial.

PS : j'avais acheté ce livre pour ma mère, qui est de la génération Sheila, j'ai pensé qu'elle y trouverait quelques souvenirs de cette chanteuse tant appréciée dans les années 60.

PS2 : Ca rapporte combien l'écriture de ce genre de livres ? On ne sait jamais, si il y a un petit billet à se faire.
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Comme un albums de souvenirs, cette petite collections d'instants parle d'enfance, de la famille, de l'école, d'homosexualité et de Sheila.

C'est souvent très drôle mais cette drôlerie un peu triste, comme si en dépit de tout, il fallait quand même garder le sourire.

Et c'est très touchant
Lien : https://www.noid.ch/mon-pere..
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Son père ? le fils d'un « bon à rien et d'une fainéante qui avait couché avec la moitié du village ». Sa mère ? La fille d'un épicier à la méthode infaillible pour faire déguerpir les garçons trop envahissants. Et Sheila ? L'idole d'Eric. Il a tous ses disques, écoute ses chansons en boucle, suit sa vie avec passion dans « Podium » et « Salut les copains ».
Est-ce étonnant, dans ces conditions, que le pauvre Eric ploie sous le poids des problèmes et que sa vie soit une suite de désillusions ?
Le titre me faisait espérer une lecture légère et amusante. Ce fut loin d'être le cas.
Cet auteur, je n'en avais jamais entendu parler. Aussi ai-je cherché quelques renseignements à son propos. J'ai appris qu'après avoir écrit des pièces de théâtre, il se lançait dans un premier roman. Or, le personnage principal s'appelle comme lui, Eric Romand. Il ne s'agit donc pas d'une fiction. Cela me met mal à l'aise. Difficile de prendre de la distance par rapport au récit, vraiment très intime. Et pourtant, ce serait bien nécessaire tant les protagonistes me paraissent antipathiques et rebutants.
Les grands-parents, pour commencer. Nous ne connaîtrons que les maternels. le grand-père nomme l'entourage de son gendre « la famille adverse ». On s'en doute, ce n'est pas le grand amour. Pour chacun, il a une critique bien sentie. Seules les deux soeurs sont plus ou moins acceptées, et encore. Georgette serait bien sympathique si elle n'avait pas « épousé un Arabe » (lequel ne sera jamais appelé par son nom), car, dans cette aimable famille, on est terriblement raciste et on utilise des qualificatifs pleins de mépris pour désigner tout ce qui n'est pas franco-hexagonal. Ce n'est pas tout. Cet homme charmant a l'habitude de battre comme plâtre tous les « mâles » qui approchent sa maison, que ce soient les chiens qui rôdent autour de Belle ou les garçons qui fréquentent sa fille .
Le père est un coureur de jupons. Il ridiculise sans arrêt son fils qu'il affuble de sobriquets dégradants. C'est vrai, il emmène souvent Eric avec lui. Mais non pour partager avec son enfant des activités amusantes. Eric lui sert d'alibi quand il rencontre la femme blonde. Il assiste à d'interminables parties de boules ou de cartes qui l'ennuient mortellement.
Chasseur passionné, le père adoptera un chien pour l'accompagner dans ses battues (son fils est beaucoup trop sensible, une vraie femmelette!), mais il l'abandonnera sans scrupules dès qu'il n'en aura plus besoin.
La mère est loin de défendre son fils. Ni tendre, ni maternelle. Lorsque, devenu adolescent, il manifeste le désir d'étudier l'architecture, elle se récrie : « sept ans avant de gagner ta vie ! Tu te rends compte ! » Elle lui impose donc le métier de coiffeur, plus rentable à brève échéance.
Il n'est pas étonnant que, dans une famille pareille, Eric cache soigneusement son homosexualité, inventant une colocation avec une fille imaginaire, se faisant accompagner, lors des repas de famille, par une copine qui lui sert d'alibi. La manière dont ces gens-là parlent des homosexuels est tout bonnement scandaleuse.
Le divorce des parents se passe mal. Ils se partagent les enfants. La mère prendra Nadine, Eric ira chez son père, dont la nouvelle compagne ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de cet indésirable.
Après tout ce qu'il a enduré, on peut imaginer qu'Eric, au moins, sera gentil avec les autres. Eh bien non. Bien qu'il ait souffert, enfant, des quolibets de ses condisciples brocardant son embonpoint, il n'hésite pas, lorsqu'il se transforme en adolescent séduisant, à faire subir à un autre les avanies qui l'avaient tellement traumatisé.
Aucun personnage attachant. Pas moyen de se consoler en pensant que l'auteur les a délibérément noircis pour les besoins de son intrigue. Car d'intrigue, il n'y en a pas. Eric Romand ne s'est pas donné la peine de relier entre eux les souvenirs de sa jeunesse. Il nous les déverse tels des fragments sans rapport les uns avec les autres, sans souci de la chronologie.
Alors, non, je n'ai pas aimé ce livre.
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L'auteur raconte sa famille, son enfance dans un bourg de la banlieue lyonnaise et sa découverte très précoce de son homosexualité. Ses parents se sont mariés contre le consentement du père de la mariée. le père n'a aucune tendresse ni réelle sympathie pour son fils, sa mère ne veut pas être enquiquinée. le gamin est attiré par les garçons de sa classe, adore Sheila qu'il guette à la télévision et dans les magazines, et se déguise en fille en cachette.
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Déception pour cette lecture faite en moins d'une heure. J'ai eu envie de lire ce roman après un passage de l'auteur à la télévision et une majorité d'avis enchantés (comme quoi ça marche : on a plus de chance de vendre en passant à la télévision que de faire un vrai roman littéraire). Comme de nombreuses personnes qui l'ont lu, j'ai le même âge que l'auteur, c'est d'ailleurs aussi pour cette raison que j'ai eu envie de lire ce livre. le style m'a déplu : une succession de paragraphe "post-it" en vrac sur de micro souvenirs sans aucune construction. Non, vraiment, quelle déception ! Ce roman n'a rien de littéraire pour moi. Ce qui m'a surtout déplu, ce sont les passages sur son homosexualité, franchement, cela n'était pas nécessaire : on avait compris. J'ai apprécié de retrouver les petites ambiances des années 70-80 et les objets et marques de cette époque, mais il manque quand même énormément de choses ! Un seul passage m'a fait éclater de rire, je le mets en extrait, car moi aussi j'ai vécu cette scène !
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Fragments d'une enfance et adolescence en campagne où la différence est difficile à vivre. Des petits moments flash qui font penser à ceux que l'on doit avoir en fin de vie.
C'est aussi l'histoire du poids familial d'un père alcoolique et violent, beauf macho et infidèle vu par les yeux d'un fils qui doit trouver des subterfuges pour cacher son homosexualité.
Une mère qui courageusement parvient à demander le divorce et à fuir cet pauvreté intellectuelle de bistrot.
Un récit poignant, troublant qui laisse un goût amer. On comprend que l'auteur ait eu besoin d'écrire ces souvenirs.
Beau texte pudique et cru !
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Éric Romand, issu d'un milieu populaire nous raconte le quotidien de son enfance à Lyon. Il oppose deux mondes bien distincts, un monde terne et grisâtre dans lequel il a vécu, où le respect à la différence n'a pas sa place,et un autre plus coloré fait de paillettes et de strass, (de quoi casser la baraque.) à travers Sheila. l'auteur nous dévoile qu'il se ruait sur le « Télé Poche » de la semaine quand il voyait un article sur sa chanteuse préférée. Son plaisir décuplait, lorsqu'il s'apercevait qu' elle allait passer dans une émission pour présenter son nouveau titre du moment. Il attendait ce jour avec impatience pour 2 à 3 minutes de bonheur. Les yeux rivées sur la télévision. Devenu adulte, il assume parfaitement son homosexualité. Il continue d'écouter Sheila devenue comme une amie. Quand la nostalgie vient frapper à sa porte, la chanteuse continue à lui servir les mêmes vieilles rengaines, les mêmes vieux refrains ancrés dans sa mémoire.

Ce roman est facile et très agréable à lire D'une part, il est constitué de micro paragraphes. Ce qui donne in texte accessible et aéré. D'autre part, il nous permet de retrouver notre âme d'enfant pour une ou deux soirées, pour un bonheur fragile, embelli, si possible, de quelques souvenirs qui nous aident à ne pas oublier tous les anciens visages. Je reste persuadé que les personnes de ma génération ont connu comme Éric Romand et moi, L'R 12, le mange disque, le tourne disque, dont il fallait dépoussiérer le saphir, les émissions de variétés de Guy lux ou Michel Drucker sans oublier les fameux sous pulls en nylon qui nous grattaient copieusement et que notre mère lavait régulièrement, après avoir pris bien soin de trier le linge, pour éviter de mélanger les couleurs. Vous découvrirez bien d'autres choses qui feront forcément appel à vos jeunes années.

Ce livre me rappelle les samedis soirs de mon enfance que nous passions chez mes grands- parents paternels (N'y voir aucun élément de comparaison avec les personnages.), Nous y dînions puis nous nous réunissions devant le poste de télévision pour regarder les émissions devenues cultes de Gilbert et Maritie Carpentier, »Numéro 1 à » ….. ou « Top à..... »Aujourd'hui je suis très heureux de m'être fabriqué des souvenirs pour quand viennent les soirs d'ennuis.

Pour ma part j'attendais les numéros 1 non pas de Sheila comme l'auteur de ce livre mais. Non et puis non, je ne vous le dis pas, je vous laisse deviner. Ceux qui me connaissent, ma famille mes amis proches savent parfaitement de qui je veux parler. Il m'arrive bien souvent de fredonner ses « ritourrrnelles », . Je me sus même reconnu dans certains passages du livre. Moi aussi je restais droit et et figé, les yeux rives sur le petit écran, à chaque apparition de la belle italienne de naissance égyptienne; en train de commenter sa nouvelle tenue et essayant de retenir les paroles d'un nouveau refrain. Et ça m'a fait beaucoup rire.

Cependant, ce récit n'est pas qu'une lecture de détente. Il montre que l'homosexualité à cette époque était perçue comme une honte et qu'il n'était pas facile d'assumer ses attirances sexuelles .Les valeurs masculines dominent et sont érigées comme les plus importantes dans cette famille et font étrangement penser à ce roman « En finir avec Eddy Bellegueule » (Il avait fait l'objet d'un énorme tapage médiatique, il avait provoqué un tel engouement auprès du public qu'il s'arrachait non seulement dans de nombreuses librairies mais aussi auprès des médiathèques.) . Ce texte a donc pour but de faire évoluer les mentalités, les comportements afin d'éviter le rétrécissement de la pensée, On a du mal à réaliser que certaines personnes , de nos jours vivent encore dans la seule approbation de leur univers culturel.

Si vous aimez tout ce qui brille, ou si comme moi vous avez besoin de vous replonger dans cette époque des années 70 80 symbolisée pour l'auteur par Sheila, pour d'autres ce sera Sylvie Vartan ou Dalida......... (On se souvient tous des tenues et des pas de danse sur des rythmes très souvent endiablés de ces trois grandes dames de la chanson française.), cet ouvrage très court répondra à vos attentes. .Lisez-le revivez vos rêves d'enfant, ou tout simplement suivez le rêve éveillé de Éric Romand. Ne soyez pas trop nostalgiques.Gardez toujours à l'esprit que la vie se fane, certes, mais elle reste belle.

Note : 9/10
NB : lire ritournelles comme il est écrit dans le texte : faute souhaitée

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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A l'image de la photo de couverture, un polaroid typique des années 70, Eric Romand nous offre à lire des instantanés de vie, une chronique familiale moins légère qu'il n'y parait. de courts chapitres, sans réelle chronologie, qui racontent une vie et des souvenirs qui l'ont construit. Il y a beaucoup de pudeur dans ce court mais intense récit. Il n'y a pas de jugement, beaucoup d'amour mais aussi de la souffrance sous-jacente dans son rapport au père notamment, un père violent et peu ouvert. Un très beau roman M. Romand.
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La vie de famille d'Éric dans les années 70-80. de courts paragraphes décrivant des moments de la vie quotidienne du narrateur s'enchaînent. Véritable plongée dans une époque révolue, au milieu d'objets que certains d'entre nous ont connus et que de plus jeunes lecteurs découvriront. Bons et mauvais souvenirs se succèdent au fil des pages. Un premier roman qui se dévore et nous replonge dans une époque qui semble bien lointaine aujourd'hui sur le plan matériel, mais reste proche lorsqu'il s'agit du ressenti du personnage central. Une lecture touchante.
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