J'ai toujours aimé les livres, particulièrement les romans. Je m'attache au déroulement de l'intrigue, même si l'auteur bouleverse la chronologie, à l'évolution des personnages, quel que soit leur caractère. En somme, je suis une lectrice facile à contenter. J'aime moins les nouvelles, plutôt un genre anglo-saxon, parce que j'ai l'impression que le récit est trop court, que ce n'est qu'une ébauche de roman. Quand j'ai acheté « Etat de choc », paru aux éditions Ménadès, je me suis laissé influencer par le titre, générateur croyais-je, d'une histoire violente, mystérieuse, voire sordide. Aucune mention ne signalait qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles, sinon j'aurais passé mon chemin. Et j'aurais eu tort. En douze nouvelles, l'auteur brosse les portraits d'une série de personnages pittoresques, dans des récits qui allient la satire, l'humour, parfois le tragique. le grand intérêt de ces histoires, c'est qu'elles comportent presque toujours une chute inattendue, qu'il s'agisse de la description d'une beauté rare (Exotisme), d'un personnage d'une naïveté excessive (Le jobard), d'une assemblée de snobs plus vrais que nature (L'aristo du coeur), d'une plongée dans le milieu juif pendant la guerre (Téléphone rose), d'une incursion dans le fantastique à travers les tribulations d'un mégalomane (Le défi), d'un cycliste aux prises avec les milices privées dans une Flandre ultra-nationaliste (Vue de la terre promise), ou d'un militariste à tous crins (Un bon petit soldat).Voilà une lecture roborative que je vous conseille vivement.
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