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Il ne reste à Louise que très peu d'audition à l'oreille droite, la gauche étant déjà condamnée. Quelques sons lui parviennent encore mais elle lit principalement sur les lèvres de ceux qui l'entourent. Comme pour ne jamais oublier ces quelques bruits, elle en garde une trace dans un herbier sonore. « Nom latin : siren siphonarius. Nom vulgaire : sirène de pompiers. Latitude : 48.866667. Longitude : 2.333333. Chant diphonique de phoques de la mer Rouge. » Mais aujourd'hui, il est temps pour Louise de prendre une décision : la pose d'un implant.

« Mais est-ce qu'entendre, c'était avoir accès au langage ? Oui. Et non. Car, entendre, ce n'était pas écouter. Comme regarder, ce n'était pas voir. Je savais écouter, mais je n'entendais plus. Et pourtant, tout ce temps, j'avais entendu du langage. Je m'étais écoutée écouter, c'était peut-être là que j'étais devenue totalement sourde. En me faisant implanter, je pourrais entendre de nouveau et ne plus m'écouter écouter. »

Adèle Rosenfeld nous entraîne dans le monde de son héroïne fait d'humour et de poésie. le combat que se livre Louise contre la surdité est intéressant lorsque l'on est entendante comme moi. L'autrice est parvenue à me faire découvrir un autre langage, une autre écoute. La pluie qui tombe sur la voiture. le vent qui souffle dans les arbres. le clic du radiateur. Et si ces petits bruits étaient le silence ? J'écoute. Je m'interroge. Et en refermant ce roman, je prends conscience de ma peur du silence. Un beau premier roman.

« C'est alors que je me suis souvenue de cette phrase de Victor Hugo : ‘Qu'importe la surdité de l'oreille, quand l'esprit entend ? La seule surdité, la vraie surdité, la surdité incurable, c'est celle de l'intelligence.'»

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/01/12/39293658.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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La quatrième de couverture me donnait très envie de me plonger dans cette histoire. le sujet traité est intéressant à savoir la perte d'audition.

Ça parle de quoi&#xNaN
Louise malentendante de l'oreille gauche s'est toujours construite entre deux mondes : celui des entendants et celui des sourds. Elle a des difficultés à trouver sa place étant entre les deux. On lui propose alors un implant et cela vient bouleverser l'univers qu'elle s'est construit. A travers la création d'un herbier sonore et de personnages imaginaires nous allons suivre une partie de sa vie, professionnelle, amicale, amoureuse et familiale remplie de doutes et de confusions, afin de se trouver elle même.

La plume de l'auteure est charmante et les réflexions du personnage central sont percutantes. Entrer dans l'univers très imagé qu'elle façonne pour avancer est déroutant et amène à réflexion. Je relève d'ailleurs de belles citations.

Je n'ai malheureusement pas accroché avec les évènements qui se succèdent tout au long de la lecture. Je n'ai pas réussi à être touché et pourtant le thème avait tout pour m'y inviter.

Les trop nombreuses métaphores mêlées aux personnages imaginaires très présents ont fini par me perdre dans les messages que souhaitaient délivrer l'auteure. Déçu d'être sûrement passer à côté...

En bref, 🤐
Une lecture très mitigée que j'avais vraiment envie de découvrir. Malgré un joli style, la petite étincelle s'est pour ma part éteinte dans la multiplicité d'effets.

N'hésitez pas à le découvrir pour vous faire votre propre avis.
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Durant ce mois de juin, dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2023, j'ai lu le livre d'Adèle Rosenfeld avec Les méduses n'ont pas d'oreilles.

Ce livre offre une plongée dans l'univers singulier de Louise, une femme confrontée à la perte progressive de son audition. Sans être transcendant, ce premier roman offre une exploration sur les failles du langage et de la puissance de l'imaginaire.

Louise doit faire une choix entre plonger définitivement dans le monde des sourds ou demeurer dans celui des entendants grâce à un implant. Elle réfléchit à ce que cette perte d'audition va entrainer dans sa vie.

Si l'histoire est emprunte d'une certaine mélancolie, l'émotion et l'attachement au personnage principal n'était pas présent pour moi.

À vous de vous faire votre propre avis.
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Comment accepter le choix de l'inconnu quand le vécu, celui qui se créé par les sens, disparaît peu à peu dans le silence ?
Louise, après avoir lutté des années contre le déclin de son audition, voit son existence se métamorphoser quand son handicap éclate au grand jour. La dissimulation n'étant plus une option elle n'a d'autre choix que d'affronter la réalité, teintée de peur, de bêtise et d'égoïsme. L'implant qui lui est proposé et la décision de changer radicalement son existence prennent alors la forme d'un combat intérieur, contre le froid, l'obscurité, les démons qui la hantent sans qu'elle parvienne à les identifier.
Un roman coup-de-poing, une bataille contre soi-même, les autres, l'inexorable mouvement de la destinée.
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la description du « mal entendre » est tellement vraie ainsi que les examens… et oui nous partons vite dans notre monde nos pensées car on lache l écoute à ne pas entendre correctement.
Bien que concernée j ai été peu comprehensive envers le soldat le chien et la botaniste….
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Un premier roman.

L'auteur y retranscrit sa vie de jeune femme malentendante qui, peu à peu, s'enfonce dans la surdité.

Tiraillée entre deux mondes, celui des entendants auquel elle s'est toujours adaptée mais dont elle s'éloigne, et celui des sourds qui ne la reconnaissent pas comme une des leurs mais dont elle se rapproche, elle se fait avec courage et abnégation une place dans la société, amicale, professionnelle, amoureuse.

Elle raconte l'incompréhension, l'indifférence et le mépris dont fait l'objet toute différence, selon les personnes et les circonstances.

Elle dit les difficultés et les angoisses de ne pas pouvoir communiquer simplement, toutes ces situations banales qui, pour elle, sont des épreuves.

Elle exprime sa peur d'oublier les mots et les bruits, tout simplement.
Et puis elle nous partage le monde imaginaire qu'elle se construit pour y puiser de la force, tous ces personnages et plantes "miraginaires" qui sont ses personnes ressources.

Ils apparaissent à mesure que l'audition disparaît. Certains sont réels au départ, d'autres non.
Et comme ils sont évoqués exactement comme les personnages réels, on finit par flotter peu à peu entre réel et imaginaire. C'est ainsi que l'auteur parvient à nous faire ressentir son propre flottement dans un monde qui ne lui est pas adapté.

C'est à la fois puissant et poétique.

C'est tout à fait original dans le propos et l'écriture.

Un livre à découvrir donc.
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Sourde, mais pas trop. Suffisamment pour que se pose la question de l'implant. Pas assez pour être intégrée avec des sourds.
Les difficultés auxquelles se confronte Louise au quotidien sont parlantes : la fatigue de devoir tout comprendre, finir par lâcher prise quand la suppléance mentale devient trop lourde, la difficulté de lire sur les lèvres dès que la nuit se lève, l'énervement parfois justifié des gens qui doivent répéter deux fois, trois fois…
Et puis l'isolement : Louise est sourde, elle est seule, pas d'antécédent dans sa famille. Elle s'est construit un monde, des barrières vissées et bien rodées pour tenter de comprendre les gens qui l'entourent. Elle s'est forgé sa carapace pour « survivre » dans un monde sonore, allant jusqu'à se créer un herbier mental pour tenter de reconstituer les sons.
Maintenant, elle doit réfléchir : doit-elle se faire poser un implant ou doit-elle s'enliser dans le silence ? C'est tout ce dilemme qui est traité dans ce livre.
Étant sourde implantée, ce livre me renvoie à ma propre histoire, même si chaque surdité est différente. Il y a autant de surdités qu'il y a de sourds. Je me suis reconnue dans certaines situations, pas du tout dans d'autres. Mais j'ai aimé m'apercevoir que certaines situations vécues n'étaient pas isolées.
Un joli premier roman, poétique et criant de vérité, qui aborde la surdité, handicap souvent mal connu, traité avec justesse et douceur.
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C'est d'abord le titre du livre qui a attiré mon attention. Les méduses n'ont pas d'oreilles. Curieux, n'est-ce pas ? Puis, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un premier roman prometteur. En résumé, Adèle Rosenfeld, l'autrice, trente-cinq ans, est correctrice dans l'édition et Les méduses n'ont pas d'oreilles est son premier roman. Et le sujet choisi n'a rien de banal, puisqu'il s'agit de la surdité de plus en plus importante d'une jeune femme qui doit faire le choix d'un implant qui modifiera les sons qu'elle entendra et tuera les souvenirs qu'elle a en tête. Ou le choix de passer du côté des sourds profonds.

Louise est malentendante depuis son enfance. Elle n'est pas sourde, mais elle entend mal. La seule de sa famille. Alors qu'elle perd de plus en plus les sons, qu'elle doit lire sur les lèvres pour comprendre et ce n'est pas toujours une réussite. Elle trouve un travail dans un service d'Etat civil, sans trop savoir comment, car elle n'a rien compris durant l'entretien. Alors qu'une rumeur de réduction de services, ses adorables collègues, qui la regardent d'un oeil soupçonneux, car son statut d'handicapée la protège. Ils lui savonnent donc gentiment la planche et elle se retrouve aux archives – ce qui lui convient. du silence, de la solitude et des histoires à exhumer. Ses proches essaient de la sortir de sa bulle. Elle rencontre des sourds qui la considèrent comme une étrangère, elle est rejetée et elle s'interroge sur l'utilité d'un implant. Entre sa vie personnelle, son travail, son handicap, Louise se retrouve à vivre dans une réalité déformée avec des amis qui débarquent chez elle et que personne d'autre ne voit. Cette réalité se déforme comme les sons.

Le sujet des Méduses n'ont pas d'oreilles est très intéressant, notamment la partie sur les collègues qui m'a tellement heurtée. Ce roman me permet de mieux comprendre un handicap qui touche une de mes collègues justement qui, comme Louise, perd les sons petit à petit. Néanmoins, je ne m'attendais pas à ce que ce roman soit poétique, irréel, presque onirique. Mon côté cartésien ne s'y est pas retrouvé et mon côté lunaire n'a pas accroché. Mais le sujet reste très intéressant. Et le titre terriblement curieux. Vous saviez, vous, que les méduses n'avait pas d'oreilles ?
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Ce que l'on n'entend pas s'énonce clairement

Au moment où le récit commence, la narratrice est à un carrefour de sa vie. Une décision doit être prise, il n'y aura pas de retour possible. le premier roman d'Adèle Rosenfeld parle aussi de comment on tombe amoureux (mais pas pourquoi). de ce que c'est de débarquer dans un nouveau boulot – l'ambivalence des collègues et ce qu'on appelle la culture d'entreprise. Il parle des amitiés de toujours qui tanguent quand survient un changement, parce que les amitiés sont aussi construites sur un fragile équilibre entre admiration, dépendance, identification, vulnérabilités et, ce n'est jamais dit, quelque chose qui ressemble à un rapport de force entre les deux parties.


Lien : https://www.en-attendant-nad..
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