Son érection est sur le point de faire sauter les coutures du tissu. Je déglutis quand il s’approche de moi tel un félin sur sa proie mais il s’arrête à quelques centimètres de moi et me tend la main et pour m’aider à me relever. Il est grand mais avec sa nudité il y paraît encore plus. Cet homme est une véritable statue grecque.
Il me caresse les cheveux puis descend ses lèvres sous mon oreille et y dépose une seconde fois des petits baisers qui me font gémir. Une nuée de petits papillons viennent virevolter dans mon ventre. Ses lèvres dessinent un parcours. Celui-ci se termine sur mes lèvres dans un baiser fiévreux. Il grogne de satisfaction et je gémis de plus belle en retour. Mes mains se posent sur son torse. Il est à la fois doux, dur et chaud. Son odeur de bois et de citronnelle est toujours présente ce qui met tous mes sens en alerte. J’ai envie de lui montrer ô combien je le désire mais j’ai peur de mal m’y prendre.
Au lycée de Washington je pouvais facilement me fondre dans la masse, nous étions plus de deux mille élèves, au contraire du lycée de Ryden où l’on compte un peu moins de cinq cents étudiants et vu que je vais être la nouvelle, tout le monde saura qui je suis en un rien de temps, et je n’ai pas vraiment envie qu’ils me dévisagent. J’aimerais plutôt me fondre encore une fois dans la masse mais ça va être difficile car du haut de mon mètre quatre-vingts, de mes formes généreuses et du nombre réduit d’étudiants, je dis aïe aïe aïe.
C’est mon combat et je sais me défendre. Je ne suis pas une pauvre petite chose fragile mais quand Wade est là toute mes barrières s’effritent peu à peu, ma volonté s’envole comme une nuée de papillons et quand je repense à notre baiser enflammé de ce matin les papillons parcourent tout mon corps. Il faut que je me concentre, je ne dois pas le regarder mais c’est difficile quand j’entends sa voix. Celle-ci est une traitresse- une douce traitresse-une traitresse envoûtante.
La vie doit être quelque chose de précieux, de doux, de merveilleux et de blanc.
Avant ma rencontre avec ma Nessy, ma vie était grise, morne, sans aucun goût et puis un jour, elle est arrivée dans ma vie comme un miracle et c’est à partir de ce moment-là que j’ai découvert ce qu’était le blanc, le doux, le précieux, le magnifique quand ils ont fait irruption dans ma vie, mais le destin peut se retourner contre vous en un rien de temps. J’en ai la preuve devant moi.
Nous arrivons enfin à l’étage que je souhaitais. L’étage des commandes et de vieux livres que personnes ne lit jamais. Trop soporifique à leur goût. Je ne sais pas ce qui me prend mais mon cœur s’affole, mon sang pulse dans mes veines et mon envie de l’embrasser devient plus forte. Regarder ses lèvres en permanence n’a jamais été une bonne idée. Ses yeux bleus me sondent constamment et me transportent à chaque fois dans une bulle qui est la nôtre.