Le coeur d'une autre

C'est avec plaisir que je me suis plongée dans ce récit au sujet à la fois banal et original.

Je ne m'attendais pas à ce que le roman prenne cette tournure, mais la voie choisie par l'auteur ne m'a pas déçue. Je pensais que le récit serait beaucoup plus axé sur la quête de Bruce Boutard ; la quête de son donneur, mais en fait pas du tout ! La partie concernant les recherches est plutôt courte et succincte.

Tatiana de Rosnay aborde un sujet hautement plus important à mes yeux qui est le don d'organe, mais aussi la question de ce qu'il reste du donneur une fois le coeur transplanté. Ce coeur peut-il garder une trace de cet être dont le coeur continu de battre en nous ?

Un lien qui uni un donneur à un malade est souvent un lien très fort mais pourtant invisible et à sens unique. le malade ne peut s'empêcher de considérer son donneur comme son sauveur, car c'est bel et bien le cas. Dans le cas de Bruce, ce lien est encore plus fort qu'on ne pourrait se l'imaginer. Bruce vit des moments de sa vie à travers son donneur et ce lien est tellement fort qu'il décide de découvrir son identité dont quelques aspects se sont glissés dans sa personnalité. Je ne vous en dis pas plus, c'est à vous de découvrir ce qu'il adviendra de Bruce.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui est à la fois poétique, touchant et drôle. La plume de Tatiana de Rosnay nous fait passer un bon moment, même s'il fut un peu trop court à mon goût.
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Quand un homme se fait greffer le coeur d'une femme, il devient meilleur. Serai-ce une manière détournée de dire que les femmes ont plus de coeur que les hommes ?... :)
Libre à chacun de l'interpréter comme bon lui plaira. Mais en tout cas, c'est une bien jolie histoire que celle de Bruce. Il va pouvoir découvrir de nouveaux plaisirs grâce à sa donneuse, Constance. La peinture, l'amour, l'Italie...
Je suis conquise une fois de plus par la patte de Tatiana de Rosney qui à travers un style aisé à lire nous procure une belle palette d'émotions.

Je n'ai pas été du tout passionnée par cette histoire où plutôt par la façon dont elle est contée. J'ai eu, par moment l'impression de lire « un roman de gare » ; Des situations peu crédibles et une fin assez mièvre. Quelques jolies descriptions toutefois, mais perdues dans une narration ennuyeuse. J'en reste donc là avec Tatiana de Rosnay, pour un certain temps.

Le talent d'écrivain de Tania de Rosnay est bien présent, l'histoire est belle. Peut-être un peu trop gentillette. Et un brin prévisible. Dès que les indices sont donnés pour le prochain "rebondissement", on devine ce qui va se passer, ce qui va finir par arriver. Bref, ça se lit vite, on passe un moment agréable mais ça ne me suffit pas.

Depuis son divorce il est bien chez lui, taciturne, ne demande rien à personne. C'est un cartésien, son métier dans l'informatique ne lui fait fréquenter que des gens comme lui, qu'il ne retrouve pas ailleurs que sur le lieu du travail.
Mais subitement sa vie prend un autre tournant parce qu'il a des problèmes de coeur. Opérable en attente de donneur. Il attend alors un appel de son chirurgien avec impatience.
Le jour arrive et fabulation ou pas il a aussi envie de renouveau dans ses tenues vestimentaire, la tenue et la décoration de son appartement. Il en parle à son médecin qui lui dit que c'est certainement dû à la prise de conscience qu'il a une nouvelle chance de vivre.
Mais d'autres indices l'amènent à penser que c'est plus que cela et il veut en savoir plus sur son donneur.
J'ai adoré ce livre, très bien écrit. Les sentiments sont bien décrits.

Que se passe-t-il d'un point de vue psychologique lorsqu'on reçoit une greffe d'organe? Tatiana de Rosnay part de ce postulat et suppose que le donneur anonyme lègue au receveur non seulement un organe mais aussi une part de sa personnalité.

Au lecteur de découvrir le parti pris de l'auteure.

Si, pour ma part, j'ai trouvé le style agrèable et les personnages bien dépeints, je déplore le traitement superficiel, sentimentaliste, à la limite de l'improbable de l'histoire.

A ranger dans la catégorie des "gentils romans" qui ne sont pas déplaisants à lire mais n'ont rien de transcendant.

Bruce, la quarantaine, qui souffre d'un grave problème cardiaque attend impatiemment un nouveau coeur. Enfin, ce jour arrive. D'un naturel plutôt austère et quelque peu misogyne, sa personnalité va alors changer du tout au tout. Depuis cette transplantation, des questions le taraudent. Qui était son donneur ? Quelle était sa vie ? Comment est-il mort ? Sans etats d'âme, il décide de mener son enquête.
Même si l'anonymat est heureusement préservé en cas de don d'organe et qu'il s'agit lá d''une fiction, le comportement intrusif de Bruce m'a mise mal à l'aise. Lecture un peu décevante.

Bien loin du roman de Maylis de Kerangal "réparer les vivants", ce roman de Tatiana de Rosnay aborde le thème du don d'organe sous l'angle de la mémoire des organes. Alors que Maylis de Kerangal aborde le côté clinique, technique et place son regard résolument du côté des vivants, Tatiana de Rosnay s'intéresse à ceux qui sont partis. Bruce son héros, misogyne, incapable de prendre soin de lui et des autres, voit sa vie bouleverser par une greffe du coeur. Il se découvre autre, plus attentif à ce qui l'entoure. Il fait l'expérience de l'empathie, du respect de l'autre et ne se reconnaît plus. Alors la question subsiste: est-ce ce bouleversement dans son existence qui entraîne ce nouveau regard ou est-ce dû au coeur de cette femme qu'il a reçu que tout a changé? Ici, c'est clairement le romanesque qui va l'emporter...Bruce va partir à la découverte de sa donneuse et va se donner pour mission de terminer ce qu'elle n'a pas eu le temps d'achever...L'histoire nous emmène alors dans une autre dimension, surprenante parfois. Constance et Bruce ne font alors plus qu'un...Au-delà de la question et de la véracité ou pas de la mémoire des organes, c'est également celle de la dette qui est exprimée ici et au fil de la lecture c'est également celle des rencontres qui changent la vie...Mais la rencontre avec soi-même est peut-être, au fond, la plus grande découverte qu'il soit donné à chacun de faire...Un joli roman qui mérite qu'on s'y attarde...

Les romans de Tatiana de Rosnay ont cette particularité d'aborder des thèmes originaux, rarement abordés dans la littérature, ou questionnés de façon différente de ce que l'on a l'habitude de lire. Et c'est toujours avec beaucoup de curiosité que j'ouvre ses livres, me demandant comment elle va traiter le sujet. Mais comme pour mes lectures précédentes, j'ai une nouvelle fois été déçue par cette histoire banale et sans surprise.

Qu'une greffe de coeur change la personne qui la reçoit, c'est indéniable. Mais qu'un homme détestable en tout point se transforme en un être doté d'humanité, d'ouverture d'esprit et de sensibilité artistique après une opération cardiaque, c'est un peu gros. le problème, c'est que tout le roman est dans cette veine, les ficelles sont tellement grossières et connues que l'intrigue en devient prévisible et ennuyante.
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C'est marrant car spontanément, je n'aurais pas acheté ce livre… “Le coeur d'une autre” comme ça, ça ne me parlait pas beaucoup surtout que je ne suis pas du genre à livre la 4ème de couverture (je vous expliquerai un jour pourquoi si vous êtes sage). La seule et unique raison qui m'a poussé à acheter ce livre, c'est son auteur. J'avais eu un tel coup de coeur pour “Elle s'appelait Sarah”, roman qui a d'ailleurs été adaptée au cinéma avec Kristin Scott Thomas que j'étais sure que ce bouquin serait bien.


Verdict : ce bouquin est bien ! J'avoue il ne m'a pas autant prise qu'”Elle s'appelait Sarah” mais bon en même temps, ça ne peut pas marcher à tous les coups !


Petit bémol : j'ai eu un petit peu de mal à me mettre dans l'histoire au départ. Et puis, d'un coup je ne sais pas ce qu'il s'est passé j'ai eu un déclic ! ça doit être le héros du livre : Bruce Boutard, qui m'a touché, et cette histoire incroyable de coeur…


L'histoire est originale. ça se passe dans les années 90, les prix sont encore en francs ! Bruce Boutard est un informaticien quarantenaire divorcé, bourru, antipathique, plutôt désagréable, une sorte de gros ours mal léché supporté par son fils unique Mathieu, jusqu'au jour où son médecin lui diagnostique une maladie du coeur rare et incurable. Seule solution : une greffe de coeur.


C'est alors que Bruce va se transformer… dixit son ex femme :


“- J'ai divorcé d'un alcoolique, fumeur, égoïste, rabat-joie, mal habillé, vivant dans un taudis… bégaya t-elle hilare. Et je me retrouve à boire le thé dans un salon qui sent le Plitz, chez un type souriant, branché, impeccable, qui s'intéresse à mon travail pour la première fois de sa vie, c'est trop drôle ! [...]

- Tu sais Bruce, dit Elisabeth entre deux hoquets, tu aurais dû te faire greffer ce nouveau coeur il y a longtemps. J'ignore à qui il appartenait, mais cela devait être à quelqu'un de formidable !”


Pourquoi Bruce devient-il gaucher, se découvre t-il des passions qu'il n'aurait jamais soupçonné auparavant et voie la vie différemment ?


C'est plus fort que lui, son coeur s'emballe devant des oeuvres d'art, auprès d'un chat inconnu ou près d'une petite fille. C'est alors qu'il se met à la recherche de son donneur qui n'est autre que Constance, une jeune fille pleine de vie, passionnée et insaisissable. Bruce va alors tout faire pour mieux la connaître et s'immiscer dans son intimité guidé par son nouveau coeur.


On s'attache très vite au personnage et on veut savoir si c'est possible : est ce que les organes ont une mémoire ? Est ce que Constance vit au travers de Bruce ? Bruce peut-il être le messager de Constance ? C'est un roman plein de poésie, de tendresse et d'amour, une fois que la mayonnaise a pris, il ne vous lâche plus jusqu'au dernières pages qui sont des plus émouvantes. C'est beau, c'est grand, c'est prenant, c'est TOP ! Merci Tatiana pour ce merveilleux petit roman qui donne envie de donner et de croquer la vie à pleine dents !
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