AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur J'ai épousé un communiste (116)

« La politique est la grande génératrice et la littérature la grande particularisatrice, et elles sont dans une relation non seulement d’inversion mais aussi d’antagonisme… Quand on généralise la souffrance, on a le communisme. Quand on particularise la souffrance, on a la littérature. »
Commenter  J’apprécie          320
Ecoute, tout ce que disent les communistes sur le capitalisme, c'est vrai. Et tout ce que disent les capitalistes sur le communisme, c'est vrai. Seulement la différence, c'est que notre système marche parce qu'il est fondé sur une vérité: l'égoïsme humain; le leur marche pas parce qu'il est fondé sur un conte de fées: la fraternité humaine. Il est tellement dingue, leur conte de fées, qu'ils sont obligés de te coller les gens en Sibérie pour qu'ils y croient. Pour qu'ils y croient, les gens, à cette histoire de fraternité, il faut contrôler la moindre de leurs pensées, ou alors les fusiller.
Commenter  J’apprécie          292
Rien n'est plus fatal à l'art que le désir de l'artiste de prouver qu'il est bon. Quelle tentation terrible, l'idéalisme! Il faut que vous parveniez à maîtriser votre idéalisme, et votre vertu tout autant que votre vice, il faut parvenir à la maîtrise esthétique de tout ce qui vous pousse à écrire au départ: votre indignation, votre haine, votre chagrin, votre amour! Dès que vous commencez à prêcher, à prendre position, à considérer que votre point de vue est supérieur, en tant qu'artiste vous êtes nul, nul et ridicule! Pourquoi écrire ces proclamations? Parce que quand vous regardez autour de vous vous êtes "choqué"?Parce que quand vous regardez autour de vous vous êtes "ému"? Les gens renoncent trop facilement, ils truquent leurs sentiments. Ils veulent éprouver des sentiments tout de suite, alors ils sont "choqués", ils sont "émus", c'est le plus facile. Et le plus bête.
Commenter  J’apprécie          210
Nothing can make murder all right. Ever ! Murder doesn't just end one life - it ends
two.


(ma traduction : "Rien ne peut justifier un meurtre. Jamais ! Un meurtre ne met pas fin à une seule vie - mais à deux." )
Commenter  J’apprécie          170
Ce qui l'empêche c'est qu'il est comme tout le monde - on ne comprend les choses que quand c'est fini.
Commenter  J’apprécie          150
For stupidity, you know, there is no cure.

(ma traduction : "Tu sais, contre la stupidité, il n'y a pas de remède")
Commenter  J’apprécie          150
Ecoute tout ce que disent les communistes sur le capitalisme, c'est vrai. Et tout ce que disent les capitalistes sur le communisme, c'est vrai. Seulement la différence, c'est que notre système [capitaliste] marche parce qu'il est fondé sur une vérité: l'égoïsme humain ; le leur marche pas parce qu'il est fondé sur un conte de fées: la fraternité humaine.
Commenter  J’apprécie          150
« Je m’étais fait avoir par moi-même, au cas où tu te poserais la question. Par mes principes. Je peux pas trahir mon frère, je peux pas trahir mon métier, je peux pas trahir les déshérités de Newark. Ah non, pas moi. Moi je ne déserte pas. Moi je ne me défile pas. Que mes collègues fassent ce que bon leur semble, moi je n’abandonne pas ces jeunes Noirs. Alors moi je trahis ma femme. Je fais porter la responsabilité de mes choix par quelqu’un d’autre. C’est Doris qui a porté la responsabilité de mon civisme. C’est elle qui a été la victime de … Ecoute, on ne s’en sort pas. Quand on essaie, comme j’ai tenté de le faire de se départir des illusions flagrantes – la religion, l’idéologie, le communisme – on est encore tributaire du mythe de sa propre bonté. Voila le leurre final, celui auquel j’ai sacrifié Doris.
« Mais basta, chaque acte produit de la perte dit-il. C’est l’entropie du système
- Quel système ?
- Le système moral. ».

… On réussit à s’abstenir de trahir d’un coté, et voila qu’on trahit ailleurs. Parce que le système n’est pas statique. Parce qu’il est vivant. Parce que tout ce qui vit est en mouvement. Parce que la pureté est une pétrification. Parce que la pureté est un mensonge. Parce que sauf à être un parangon d’ascétisme comme Johnny O’Day et Jésus-Christ, on est aiguillonné par des centaines de choses. Parce que sauf à foncer dans la vie en brandissant comme un pieu une vertu ostentatoire, à la manière des Grant, sauf à entretenir le gros mensonge de la vertu ostentatoire pour justifier ce qu’on fait, il faut se demander, à longueur de temps : « Et pourquoi je fais ce que je fais ? » Et il faut se supporter soi même sans connaître la réponse.
Commenter  J’apprécie          150
Tous furent remarquables à mes yeux, chacun à sa manière, personnalités avec lesquelles se colleter, mentors qui incarnaient ou épousaient des idées puissantes et qui m’enseignèrent les premiers comment naviguer dans le monde, avec ses exigences. Des pères adoptifs, dont je dus me défausser au fur et à mesure, avec leur héritage, qui durent disparaître pour permettre d’accéder à l’état d’orphelin absolu, l’âge d’homme. Celui où on se retrouve livré à soi-même au cœur du problème. (p. 301)
Commenter  J’apprécie          140
Quand tu es rentré de guerre, tu as passé un an à te demander ce que tu faisais avec moi, à te dire tous les jours: "Mais pourquoi je la quitte pas?" - Tu crois que je ne le sais pas? Mais tu ne l'as pas fait. En général les gens ne le font pas. Tout le monde est insatisfait, mais, en général, on reste. Surtout les gens qui ont été abandonnés eux-mêmes, comme toi et ton frère. Après ce que vous avez passé, vous placez la stabilité très haut. Trop haut sans doute. Le plus difficile, dans la vie, c'est de couper le cordon. Les gens sont prêts à s'adapter de dix mille manières à la conduite la plus pathologique. Comment se fait-il qu'un homme qui a son profil affectif se lie avec une femme comme elle? Pour la raison habituelle: leurs tares se complètent.
Commenter  J’apprécie          130






    Lecteurs (998) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3206 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}