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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je dois avouer que je ne connaissais absolument pas Joseph Roth, avant que cet ouvrage ne me soit conseillé dans le cadre d'une lecture sur le thème de l'expatriation. Suivre l'histoire de cette famille russe, et plus particulièrement l'histoire de Mendel Singer, a été un véritable plaisir, bien qu'on ne puisse pas dire que tout se passe pour le mieux. Mais l'évolution du personnage, sa relation vis-à-vis de sa religion et de Dieu, son mal-être aux États-Unis, les allusions récurrentes à son ex-patrie... sont autant d'éléments que j'ai suivis avec beaucoup d'intérêt. J'ai du mal à comprendre pourquoi ce livre n'est pas davantage connu et reconnu comme étant un "classique". Un livre que je recommanderais sans hésiter.
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Texte de toute beauté qui fait honneur au talent littéraire de son auteur, Job: Roman d'un homme simple, nous amène d'une petite ville au fin fond de la Russie tsariste, à la fin du dix-neuvième, jusqu'à New York, terre d'immigration, au lendemain de la première guerre mondiale.
Le lecteur découvre à travers la famille Singer le destin d'une famille juive d'Europe Centrale, partagée entre la tradition et les bouleversements du monde. Mendel, le père , maître d'école, est une figure centrale émouvante dont le destin le confronte à de telles souffrances que cet homme, profondément religieux, en vient à s'interroger sur sa foi et la place de Dieu dans la vie des hommes.
L'excellente préface de Stéphane Pesnel apporte un réel plus, éclairant le contexte de l'émigration juive à l'orée du XXème siècle, mais aussi la place de ce roman dans l'oeuvre de Roth, et sert très bien cette nouvelle traduction d'une oeuvre pas assez connue, d'une grande finesse et d'une grande beauté.
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Mendel Singer modeste maître d'école juif du début du XXeme siècle en Russie s'exile en Amérique, laissant en Russie Menuchim, don dernier-né infirme et Jonas, son fils engagé dans l'armée.
Après quelques moments de bonheur et de succès matériels, le malheur s'abat sur Mendel, devenu le Job biblique accablé par Dieu. Mendel l'ancien juif pieux en vient à maudire Dieu. Mais un "miracle" lui permet de retrouver la paix.
Très beau roman poétique d'un homme face à un destin qui l'accable, d'un homme confronté à la souffrance, de la souffrance et de l'errance du peuple juif, du déracinement lié à l'exil.
Dans "la marche de Radetsky", Roth peignait la fin de l'Empire austro hongrois déjà disparu au moment de l'écriture de son roman. Avec Job, il peint les communautés juives d'Europe centrale, le yidishland, un monde qui va disparaître tragiquement avec la Shoah mais cela il ne le sait pas au début des années 1930, ce qui est particulièrement émouvant.
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" Job: roman d'un homme simple" de Joseph Roth(232p)
Ed. le Seuil

Bonjour les fous de lectures...

Lecture faite dans le cadre du défi "je noircis mon planisphère", je valide ainsi l'Autriche.

Fin 19° siècle, dans une lointaine province de Russie.
Mengel Singer, simple instituteur, vit chichement avec sa femme et ses 4 enfants. Une fille et trois garçons, dont le petit dernier présentant un retard mental.
Mengel et sa femme, très croyants, prennent ce malheur comme un épreuve envoyée par le puissant mais n'en espèrent pas moins une guérison miraculeuse.
Les années passent, les deux fils ainés doivent partir à la guerre, un désertera et partira pour l'Amérique, l'autre s'engagera dans l'armée impériale.
La fille de Mengel grandit trop vite et apprécie un peu trop les cosaques des garnisons voisines.
Pour éviter le scandale, Mengel décide de partir, avec sa femme et sa fille, pour l'Amérique, retrouver le fils qui y a fait fortune. Ils abandonneront leur fils handicapé.
La vie au delà de l'océan se révèle pleine de désillusion. Non seulement le remord hante Mengel et son épouse mais une série de malheurs va s'abattre sur lui au point que notre très pratiquant Mengel en vient à renier son Dieu tant prié , tant adoré.

Belle découverte que ce récit de Joseph Roth dont les écrits furent brûlés en place publique par les troupes nazies.

L'auteur, d'une plume alerte, nous plonge dans ce monde si particulier des juifs traditionnalistes de la fin du 19°.
A la fois récit tendre, très fin et émouvant, Roth a su rendre la lecture addictive.
Bravo

Version modernisée du " livre de Job" , cette fable est a découvrir sans aucun doute et m'a donné envie de découvrir d'autres récits de cet auteur.
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Voici sous la plume de Joseph Roth, dont on sait qu'il mourut lui même de désespoir en raison de la montée du nazisme, les pérégrinations tragiques d'une famille juive de l'Est de l'actuelle Pologne, jadis des confins de l'empire du Tsar de toutes les Russies. La première partie de ce livre c'est la vie de cette communauté dans la pauvreté, avec ses us et traditions, règles religieuses et interdits de toutes natures. Sont décrits avec simplicité les rapports sociaux dans ces communautés, le poids de la nature, celui non moins présent d'une certaine fatalité et les rapports omniprésents avec Dieu.
La seconde partie du livre c'est l'émigration à New York, sorte de terre promise, de laquelle doivent émerger toutes les formes de salut.
Sur cette trame, nombre de critiques ont dit à juste titre que ce livre était une forme revisitée du livre de Job de la Bible. Il est vrai que le destin qui s'acharne sur le héros, le père, Mendel Singer, fait penser au récit biblique.
J'y vois bien davantage. Ce livre est une leçon d'humanité profonde, une somme d'humilité, un condensé de simplicité humaine, de bonté pure, d'entraide, de naïveté aussi. Ce livre c'est celui des pauvres, des estropiés, des faibles et des mal nantis qui luttent dans le silence pour sinon leur survie, au moins une vie plus honorable pour leurs enfants.Ce livre c'est aussi celui de tous les pères et de toutes les mères, de tous les soucis et tourments qu'ils se font pour leurs enfants, l'inquiétude omniprésente qu'il leur arrive mal, le joie indicible de les voir près de soi, la fierté de les voir réussir, le bonheur qu'ils procurent quand devenus parents à leur tour, ils offrent le bonheur d'être grands-parents.
Outre la connaissance (assez superficielle) que ce livre permet de la religion juive, il donne aussi à apprécier ce qu'est le respect de l'Autre , de ses différences, les vertus de la constance dans l'effort, et le pouvoir conféré par l'entraide collective.
Bien que non enseignant et ne me sentant pas autorisé à donner ce type d'avis, je crois cependant que ce livre pourrait faire une lecture très utile pour nos jeunes collégiens en mal de repères.
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Tout simplement magnifique
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