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3,64

sur 180 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Sortez les trompettes et déroulez le tapis rouge : voilà que débarquera bientôt dans nos librairies un roman qui, plusieurs mois avant sa sortie, fait déjà beaucoup parler de lui. Aussi, lorsque Babélio (que je remercie comme toujours chaleureusement) m'a proposée de le recevoir et de le critiquer en avant-première, difficile de faire la fine-bouche. D'autant plus au regard de la très grosse campagne promotionnelle lancée par les éditions Bragelonne pour la parution de ce premier tome du « Livre et l'épée » et premier roman d'Antoine Rouaud : sortie mondiale, auteur dépeint comme un jeune prodige digne d'être considéré comme LE successeur de G. R. R. Martin, roman décrit comme exceptionnel et qui risque de bouleverser l'univers de la fantasy... Seulement voilà, ce n'est absolument pas (mais alors pas du tout) le cas ! Alors je ne sais pas si c'est moi qui suis complètement à côté de la plaque (ce qui est fort possible) mais je n'ai pu m'empêcher de voir défiler avec beaucoup d'incompréhension et un peu de consternation les critiques dithyrambiques postées partout à propos de ce livre dont la lecture aura, pour ma part, été très longue et, malheureusement, souvent assez pénible.

Le pitch de base, tout d'abord, ne casserait pas franchement trois pattes à un canard : un vieux général déchu rencontre une jeune historienne en quête d'une épée supposée magique et va revivre grâce à elle la gloire de ses jeunes années en tant que chevalier au service de l'Empereur... Avouez que niveau originalité, on a déjà vu mieux ! J'étais malgré tout prête à me laisser surprendre et charmer, seulement à aucun moment l'histoire n'est parvenue à décoller et à m'embarquer. Tout du long de ces quelques cinq cents pages, on reste dans l'attendu, le classique, le convenu. Les retournements de situation se devinent longtemps avant qu'ils aient lieu (pour le côté G. R. R. Martin, on repassera....) quant au procédé narratif utilisé par l'auteur il m'a, en ce qui me concerne, davantage agacée que captiver. Les incessants aller-retour entre passé et présent finissent notamment par vite lasser, de même que la décision de l'auteur dans la seconde partie du roman de nous faire revivre TOUS les événements déjà exposés mais du point du vue du second protagoniste. Déjà que ma patience avait été soumise à rude épreuve et malgré toute la bonne volonté du monde, j'avoue que j'ai bien failli complètement jeter l'éponge face à cette découverte. Ma persévérance aura cependant été bien mal récompensée car la fin est, hélas, loin de remonter le niveau.

Les personnages, pour leur part, m'ont semblé bien creux et trop peu sympathiques, qu'il s'agisse de Dun-Cadal, vieux général déchu à la morale rigide et un peu pataud, ou de Grenouille, jeune homme torturé un peu plus profond que son mentor mais dont le sort m'a totalement indifféré tout au long du récit. le roman manque également de personnages féminins convaincants, je veux dire par là qui ne seraient pas présents que pour valoriser leurs compagnons masculins (Esyld et Mildrel) ou pour jouer les tapisseries (Viola). Bon, n'exagérons pas non plus, tout n'est pas catastrophique, certains éléments disséminés ici et là au fil du récit parvenant parfois à réveiller un peu l'intérêt du lecteur : le bestiaire un peu limité mais néanmoins prometteur élaboré par l'auteur ; cette opposition entre deux régimes politiques (notamment un que l'on a peu l'habitude de voir en fantasy), la République et l'Empire... Cela dit sur près de cinq cent pages, le nombre de branches auxquelles se raccrocher reste malheureusement bien mince. Je n'oublie pas que la plupart des défauts précédemment cités s'expliquent probablement en partie par le fait qu'il s'agit là du premier roman de l'auteur qui ne manque, je n'en doute pas, sûrement pas de talent. Je serai toutefois bien en peine de comprendre tout ce battage très exagéré autour de cette sortie, à mon sens bien peu originale.

« La voie de la colère » reste pour moi un roman de fantasy extrêmement classique loin de révolutionner le genre et qui, malgré les affirmations pleines d'ardeur de Bragelonne, demeure très en dessous des autres romans phares mis en avant par la maison d'édition. On est par exemple bien loin d'un Patrick Rothfuss (« Chronique du tueur de roi ») ou d'un Scott Lynch (« Les salauds gentilshommes »). Au vue des quelques avis glanés ici et là sur la toile, il semblerait que mon manque d'enthousiasme pour ce roman rencontre peu d'échos et il est fort possible que ce soit moi qui ait complètement loupé le coche, mais voilà bien un cycle que je n'entends pas poursuivre plus avant. Dommage...
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La voie de la colère, cela semble être LE livre sur lequel Bragelonne cette année. Annoncé depuis longtemps, comparé au chef d'oeuvre de George R.R. Martin, ce livre d'un auteur français va même avoir droit à une sortie mondiale le 31 octobre. Bref, en théorie, c'est de la bombe ! Mais en théorie seulement pour moi…

Parce qu'au final, moi, j'ai seulement trouvé une petite histoire naïve à souhait et mal construite. Je vous explique plus en détail.

On a donc d'abord une jeune historienne à la recherche d'une épée qui va à la rencontre de l'ancien général Dun-Cadal qui est censé savoir où elle est cachée. Bon, la quête d'une épée, j'avoue que je ne trouve pas cela très folichon mais j'imagine que ce n'est que le début de l'histoire. Mais juste après la rencontre, le vieux général un peu bourru se confie à la jeune historienne comme si c'était sa confidente depuis toujours. Déjà là, je commence à avoir du mal à y croire…

Nous avons ensuite un gros flash back où Dun-Cadal nous raconte la guerre, sa rencontre avec le jeune garçon qu'il va appeler Grenouille, etc. Même si j'avoue que c'était un peu intéressant, le fait d'avoir une grosse partie de l'histoire qui se déroule dans le passé a gâché mon plaisir. Ben oui, malgré le suspense, je n'ai jamais craint pour la vie de Dun-Cadal vu que c'est lui qui nous raconte son épopée !

Et puis je regrette la naïveté des personnages. Je ne suis pourtant pas une personne sceptique à la base mais il y a beaucoup trop d'indices sur ce qui va arriver et sur les personnes qui vont finir par changer de camp. Je ne comprends pas vraiment pas comment ces personnages qui semblent pourtant assez intelligents se laissent berner de la sorte.

Mais je pense que le coup de grâce est arrivé avec la seconde partie. Voir que l'auteur a décidé de raconter une deuxième fois cette histoire mais sous le point de vue d'un autre personnage ne m'a pas plu du tout car dès qu'on connait les intentions de ce personnage, toutes les actions qu'il va accomplir (mais que l'on connait déjà vu que l'intrigue nous a déjà conté une fois, je le rappelle) deviennent limpides comme de l'eau de roche. Bref, c'était donc un procédé inutile pour moi.

Néanmoins, j'avoue avoir beaucoup apprécier le style de l'auteur. J'ai noté de nombreuses citations de ce livre. Ces pensées sont très justes et bien écrites. Malheureusement, cela ne suffira pas à me donner une lecture agréable pour autant.

En conclusion, j'ai vraiment été déçue de ce livre qui est pour moi mon plus gros flop de l'année. Je n'ai aimé ni l'intrigue ni la construction de ce roman et la naïveté des personnages m'a agacée.
Lien : http://iluze.eu/?os_books=la..
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Suite à l'annonce de l'éditeur présentant le roman comme l'un des meilleurs de la décennie et à la lecture des entrefilets de la presse tous les plus élogieux les uns que les autres, je ne pouvais que placer La voie de la colère dans ma wish-list. Déjà échaudé par plusieurs romans du même éditeur, à savoir le nom du vent que je n'ai pas terminé, le seul du genre depuis plus de quarante ans, j'ai préféré attendre de lire les chroniques sur la blogosphère. Malgré des chroniques plutôt tièdes j'ai tout de même cédé à la tentation, mais c'est avec un certain a priori que j'entamais ma lecture.

Les toutes premières pages s'avéraient plutôt intéressantes, l'auteur laissant transparaître derrière des phrases plutôt anodines une certaine tension, un bon point pour le récit ! Les personnages, de prime abord, bien esquissés, d'un côté un général vieillissant que l'on devine torturé et amer, de l'autre son opposé une jeune érudite qui paraît brillante et qui veut croquer la vie à pleine dents, un contraste saisissant et prometteur, tout ce que l'on aime. Les dialogues truculents emplis d'ironie, d'amertume, de causticité de la part de l'ancien militaire auguraient également une lecture captivante.

Eh, là, oh stupeur !

Le côté trop classique de l'intrigue, à savoir retrouvé une épée, de surcroît magique, vient d'un seul coup réduire à néant les bonnes impressions de départ. Un postulat de départ qui depuis Terry Brooks et son excellent Épée de Sahnnara, pour l'époque bien sûr, nous est servi à toutes les sauces. Si Excalibur apportait un côté merveilleux et magique au récit, et rendait la Geste de Bretagne plus que captivante, on n'est malheureusement plus au VIéme siècle.

Et quelques petits paragraphes plus loin : je cite « Dun tendit une main vers le pichet et, sans que ses doigts le touchent, celui-ci glissa sur le table »

Et l'auteur nous sert de la télékinésie, une magie qui nous fait faire un sacré bond dans le passé et nous ramène à l'époque de Gary Gygax et de son d'and d'(mes excuses pour les plus jeunes c'était en 1974).

Et non !!! Tout de suite l'auteur nous apprend que c'est le souffle.

Le souffle !!! Ça ne vous évoque rien ? Pour moi ce n'est pas sans me rappeler une certaine trilogie.

Rien que de l'original !!! Quand on fait une telle apologie d'un roman, le lecteur est en droit de s'attendre à une certaine part d'originalité

Et nous n'en sommes toujours qu'au premier chapitre !!!

Que nous réserves la suite ???


C'est donc avec une certaine incrédulité que je me décidait à poursuivre ma lecture et rechercher les points forts du roman : ce n'est pas parce que le début d'un roman n'est pas que la suite soit forcément inintéressante.


Une ancienne gloire de l'Empire, aujourd'hui déchu, narre à une jeune historienne ses derniers faits de guerre et la relation qu'il a entretenu avec l'élevé qu'il a formé après que celui-ci l'ait sauvé lors d'un affrontement entre les forces de l'Empire et de ses opposants désireux de fonder une République.

L'auteur nous présente le récit en deux parties, chaque partie représentant le même événement qui est narré tout d'abord du point de vue du maître et d'autre part du point de vue de l'élève. Si l'histoire en elle-même se révèle plutôt intéressante, cette manière de procédé est un à la fois un avantage mais aussi un gros, très gros désavantage. Un avantage car elle apporte au lecteur des éclaircissements sur la première partie. Mais aussi un très gros désavantage car il y a d'une part redondances d'informations et d'autre part elle multiplie les longueurs déjà par trop présentes dues au récit initiatique.

L'univers n'est pas très original, pas assez fouillé et géographiquement parlant l'absence de cartes ne permettent pas au lecteur de s'en imprégner. La seule partie intéressante s'avère être l'opposition entre les deux régimes politiques. le bestiaire apporte un plus au récit mais il aurait pu être plus profondément exploité.

L'intrigue quand à elle et comme nous l'avons vu au premier chapitre est trop classique et pas suffisamment exploitée pour attirer pleinement notre attention tout au long du récit.

Même si les personnages se révèle plutôt complexes leur facture classique ne parvient pas a attirer l'empathie des lecteurs, ils donnent l'impression d'être creux. le personnage le plus intéressant et auquel aurait pu s'attacher le lecteur c'est celui de la jeune historienne, malheureusement peu exploité par l'auteur. Les personnages féminins ne servant dans ce roman que de faire valoir ou à faire tapisserie.

Si l'histoire est peu intéressante le style de l'auteur est plutôt intéressant et riche, mais l'approche qui est faite du récit noie cette qualité dans la multitude des ornières qui jalonnent le récit. Une approche différente de l'histoire aurait peut être pu attirer l'enthousiasme du lecteur.

La Voie de la Colère est un roman de fantasy trop classique, traité d'une manière qui ne favorise pas la dynamique, une magie trop simple, et qui malgré de bons passages n'arrivent pas à susciter chez le lecteur l'envie de poursuivre le cycle.

Une telle publicité autour du roman aurait du mettre en garde le lecteur, les éditions Bragelonne est assez coutumière du fait, elles nous avaient déjà servi un roman insipide avec le Nom du Vent, à nouveau elle nous sert un récit peu intéressant même s'il comporte un peu plus d'action. Décidément cela confirme qu'il faut attendre les promotions numériques pour acquérir un ouvrage à prix intéressant.
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J'ai vraiment essayé d'apprécier ce roman honnêtement, mais malheureusement, je pense que ma bonne volonté n'a pas pu l'emporter, trop de choses m'ont dérangés. J'ai d'abord trouvé que l'histoire en tant que telle n'avait rien de très intéressant, en plus d'être extrêmement prévisible. Vous savez très bien qui est le mystérieux assassin dès sa première apparition, les ficelles narratives du roman sont beaucoup trop opaques. de plus, je n'ai pas eu tant de plaisir à voir se dérouler cette histoire. L'univers de la république semble intéressant, mais est complètement sous-exploité avec des actions statiques se résumant souvent Dun-Cadal qui prend un bon coup et raconte une flashback, qui s'avèrent parfois très intéressants. Mais le fait de scinder les deux époques ne m'a pas convaincu, puisqu'une époque est définitivement plus intéressante que l'autre.

Mais au moment où au milieu du roman, on apprend un important twist, on nous oblige à REVENIR à tout l'action de la première partie, mais du point de vue d'un autre personnage, ce que j'ai trouvé oh combien chiant. J'imagine que l'auteur avait une vision très cinématographique de son roman et ça se voit clairement dans la dernière partie, mais je ne payerais pas pour voir un film de la sorte, quand sur papier, j'ai aussi peu voyagé.
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Est-ce que je lirais la suite ? J'en doute. Mais je ne dis pas que c'est un mauvais roman, il n'a juste pas fonctionné sur moi, j'ai déconnecté, perdu le fil de l'histoire... Je pense que le mélange entre passé et présent a eu raison de moi, ainsi que les répétitions lors de la lecture de la seconde partie.
Après pour ceux que cela ne dérange pas et qui veulent des trahisons, des combats, des complots... ce livre est pour vous !
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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