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3,79

sur 366 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
A l'envers : j'ai d'abord lu "Tout ce dont on rêvait", les années 2000, dont j'ai fait une critique très mitigée. Mais devant les excellentes critiques des années 80's, "Le bonheur national brut", je me suis laissé tenter par ce pavé qui allait me replonger dans ma jeunesse.

J'y ai fait la connaissance de quatre garçons bretons obsédés par le sexe et leur carrière professionnelle :
Rodolphe, issu de famille communiste, obsédé par sa réussite en politique côté socialiste, mariage arrangé, mal à l'aise dans une gauche caviar puant le fric et les combines...
Benoît, issu d'une famille de paysans bretons, obsédé par l'épouse de son copain ci-dessus, mariages successifs foireux, surdoué en photographie, parachuté par piston dans une carrière internationale, en porte-à-faux avec son milieu social...
Tanguy, vendeur de poissons qui, diplôme d'une grande école de commerce en poche, devient créateur du parfum "Rouge" Dior- égérie Natalie Portman ! "Juste" incroyable...
Et Je (comprenez Paul), père facho, obsédé par les folies gay parisiennes, et qui chope le virus à la mode dans les années sida...

Une fois de plus, cette histoire est une suite de mises en situation, qui sont des prétextes à exposer une idéologie politique, teintée de sexualité, sensée aguicher le lecteur. Peine perdue en ce qui me concerne ! Et pourtant, ce socialisme de gauche caviar aurait pu me plaire, tant il me révulse. Mais les personnages y baignent sans aucun affect, voire s'y complaisent par ambition démesurée. L'ambiguïté de l'auteur, volontaire ou pas, m'a mis mal à l'aise.

Quant à la forme, si la lecture est dans un premier temps plutôt agréable, j'ai relevé très vite de nombreuses incohérences :
"Putain!" en veux-tu en voilà : si le juron est malheureusement à la mode dans nos années 2020, il était totalement absent dans les années 80's !
De même les expressions "c'est juste...", "en creux...", "c'est plié...", "une posture...", "un totem..." étaient totalement inconnues dans les années 80's !

Mais par-dessus tout, ce qui m'a fait abandonner ma lecture vers la page 500, c'est l'abus de phrases encadrées de tirets - plusieurs par page dans la seconde partie - quand de simples virgules auraient suffi ! Exaspérant...

Pour ceux, nombreux, qui ont aimé ce livre, je ne saurais trop leur conseiller "Une vie comme les autres" de Hanya Yanagihara, l'histoire de quatre garçons américains, dont un gay... le roman de François Roux en est un copié/collé ! Hallucinant...
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