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3,1

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Vingt ans après ... La première fiction d'Arundhati Roy a été suivie de nombreux essais mais l'auteure indienne n'étais pas revenue au roman depuis le Dieu des petits riens pour lequel elle avait obtenu le prix Booker. C'est donc avec une impatience gourmande que l'on attendait son nouvel opus au titre alléchant : le ministère du bonheur suprême. Et là, c'est le drame. Ou presque. S'il est indéniable que Arundhati Roy reste une styliste hors pair, la déception n'en est pas moins au rendez-vous quant à la construction du livre et surtout à l'identification d'une véritable trame narrative. Certains lecteurs anglophones l'ont déjà souligné : c'est un livre sans histoire ! Ou il serait plutôt mieux de dire : avec des multitudes de scènes et d'évocations mais qui ont du mal à former une intrigue lisible et cohérente. Il y a bien deux héroïnes identifiables : Anjun (une transgenre) et Tilo (femme indépendante et rebelle) mais leurs destins sont enchevêtrés dans tout un tas d'événements dont on se demande parfois s'ils appartiennent au présent, au passé ou au futur. Et les personnages sont multiples, pas toujours reliés à ces deux figures centrales. Il en résulte une sorte de confusion et un sentiment de perdition pour le lecteur, même si celui-ci a quelques notions de l'histoire contemporaine de l'Inde. Et c'est sans parler de plusieurs passages que l'on qualifiera d'allégoriques, métaphoriques, voire amphigouriques. Il n'est pas question de remettre en cause l'action d'Arundhati Roy, militante depuis des années pour la paix, les femmes et contre les castes. mais ce combat imprègne trop le livre qui se rapproche de l'essai en s'éloignant du roman. Mais pour être juste, il faut tout de même préciser que les pages, nombreuses, consacrées au conflit au Cachemire sont puissantes et terribles. Malgré son titre, le livre ne raconte pas un pays heureux mais bien une nation déchirée et soumise à toutes les violences.
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Il y a longtemps, très longtemps (une quinzaine d'années?), j'ai lu le dieu des petits riens et je l'avais adoré. Je connaissais peu la littérature indienne et je m'étais promis de pousser plus loin. Mais, comme c'est souvent le cas, cette belle intention a vite disparu devant les dimensions toujours plus vertigineuses ma PAL. Puis, récemment, je suis tombé à nouveau sur son auteure, Arundhati Roy, et sur un de ses romans plus récents, le ministère du bonheur suprême. Je me suis dit : « C'est le moment. » le début m'a agréablement intrigué : une envolée de corbeaux, un vieil imam aveugle, une référence à l'histoire d'amour de Laila et Majnu (l'équivalent de Roméo et Juliette dans les pays musulmans), Anjum, cette dame au passé trouble…. Ça me semblait prometteur. Puis, rapidement, retour dans le passé. Aftab naît hermaphrodite. Sa mère tente de cacher la situation un moment, on se doute que ça ne fonctionnera pas longtemps. Je connais encore moins bien la littérature LGBT+ que la littérature indienne, aussi, j'ai lu très peu d'oeuvres traitant des gens marginalisés, des laissés-pour-compte. Ce ne sont pas des thèmes qui m'interpellent particulièrement. Incidemment, j'étais curieux de savoir où le ministère du bonheur suprême allait m'amener.

Malheureusement… À partir du moment où son père et la communauté découvrent le secret d'Aftab/Anjum, les choses se gâtent. L'enfant se retrouve séparé des siens et tout s'embrouille. Beaucoup de nouveaux personnages font leur apparition et je me suis rapidement embrouillé. Pourtant, je suis un habitué des longs romans-fleuve aux galeries de personnages multiples. À cela s'ajoute le fait qu'Aftab/Anjum est désigné, repris autant par des pronoms masculins et féminins (il/elle). Aléatoirement. C'était mélangeant. Dans tous les cas, son histoire s'est retrouvée noyés dans celle des multiples autres personnages de ce roman dont certains lui volaient la vedette. Malgré cela, j'ai poursuivi ma lecture du Ministère du bonheur suprême. Je n'aime pas laisser un bouquin inachevé et je gardais toujours l'espoir de démêler cette intrigue. Hélas. Néanmoins, ce ne fut pas une perte de temps complète. J'ai appris plusieurs choses sur l'histoire récente de l'Inde (les conflits avec les pays frontaliers, les conséquences des attentats de 9/11, le quotidien des communautés musulmanes de cette grande nation, etc.). Les descriptions des quartiers du Vieux-Delhi et d'autres endroits comme la Vallée du Cachemire étaient réussies. Je pouvais facilement visualiser les lieux, comprendre comment ils pouvaient avoir un impact sur la vie des gens qui y vivaient. Sérieusement, j'aime bien la plume d'Arundhati Roy. Il est dommage qu'elle ait été mise au service d'une histoire qui aurait gagné à être plus centrée sur son/sa protagoniste.
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Le quatrième de couverture m'avait attirée. J'aime beaucoup voyager grâce aux livres. Malheureusement, j'ai vite déchanté et j'ai abandonné la lecture de ce roman.

J'ai d'abord eu du mal à m'y retrouver dans les personnages, nombreux, trop peut-être.

Ensuite, il y a énormément de mots indiens qui sont expliqués parfois dans le petit lexique se trouvant en fin de volume; mais parfois aussi lorsque le mot apparaît pour la première fois dans le texte. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai bricolé un système de post-it. Je me retrouvais donc avec un second lexique (mais peu ordonné au final) .

Enfin ce livre me fait penser à un patchwork , tant il y a des histoires, de destins qu'un fil, parfois tenu, relie.

Bref, trop complexe, trop confus pour moi. Il faut peut-être avoir une meilleure connaissance de l'Inde et de ses particularités.

Résultat : mon voyage a tourné court !


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Je me suis ennuyée, j'ai trouvé l'ouvrage long, lent, le sujet de la transexualité a été abordé dans d'autre ouvrages avec plus de brio, sinon description des coutumes, une vie au quotidien et la decouverte de ses origines... rien de rare. J'avais tellement aimé son premier ouvrage. A vous de voir.
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C'est un roman qui se veut total, brillant, phénoménal. Qui emprunte au conte merveilleux façon Rushdie, à la folie façon Garcia Marquez, au militantisme tous azimuts façon Arindathi Roy, le tout saupoudré d'instants de poésie magique. L'auteur y multiplie les détails, les joyaux, les extravagances entrecroisés avec passion. On ne compte plus les personnages, les lieux, le temps éclate pour n'être plus linéaire. Tout cela est d'une richesse inouïe, mais un peu gaspillée car l'effet final est d'une confusion (sans doute alimentée par la pauvreté de ma culture en histoire indienne) qui a fini par me mener à l'ennui. Tant de péripéties donnent paradoxalement l'impression qu'il ne se passe pas grand chose, et les personnages, à force de singularité, deviennent archétypaux et désincarnés.

Y échappe Anjum, la hijrat, femme dans un corps d'homme, construisant une chambre d'hôtes entre les tombes, accueillante aux hommes et aux animaux, curieux symbole d'une Inde déchirée entre ses diverses identités, et qui donne une belle vie aux 200 premières pages (malheureusement il en reste 350...).
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La critique française aime l'exotisme: si une auteure indienne publie un roman, et si, en plus, elle se présente sur un plateau de télévision, son livre est forcément formidable. Je suis tombé dans le piège, et me suis lancé dans la lecture de ces 500 pages, recouvertes d'une jolie jaquette: quelle déconvenue! Un récit sans fil conducteur, un "roman" sans action, nous amène au Bengladesh, puis au Cachemire, dans le chaos de ces contrées, où, semble-t'il la cohabitation pacifique entre Hindous et musulmans est impossible, et où les ambitions jamais assouvies du Pakistan et de l'Inde sur ces territoires ne cessent de créer des tensions. Aux désordres multiples de cet environnement violent (et là: pourquoi pas ?), l'auteur ajoute son désordre littéraire. Impossible de trouver le sens (jusqu'à celui du titre ?), impossible de suivre un fil: les personnages, les situations, tout n'est que confusion. Quelle épreuve! Mais qu'a voulu dire l'auteure? Pour le comprendre (peut-être), j'aurais besoin d'une seconde lecture, avec prises de notes. Bien entendu, je n'en aurai pas le courage: il y a tellement mieux à faire, je veux dire: mieux à lire.
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J'avais beaucoup aimé le Dieu des Petites Choses, celui-ci m'a déçu. Sa longueur n'est en rien justifiée par l'intrigue qui semble un simple prétexte pour exposer la situation (dramatique) du Cachemire et le monde des "Hijras" les transexuels de la tradition indienne. Les personnages pourtant pittoresques (trop?) manquent de profondeur. Une déception.
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