La bibliothécaire d'Auschwitz est une bande dessinée tirée du roman du même nom d'
Antonio G. Iturbe. Je n'ai pas lu le roman, je ne pourrai donc parler que de la bande dessinée et de mon ressenti à cette lecture.
C'est l'histoire d'Edita, dite Dita, jeune fille juive qui vit à Prague à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Dita est passionnée par les livres et la lecture et elle ne peut s'empêcher de s'arrêter lorsqu'elle passe devant une librairie, pour rêver à tous les livres qu'elle aimerait lire. Mais lorsque les nazis envahissent la ville, elle est envoyée au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau (après un passage dans un ghetto). Là-bas, elle aura la "chance" d'être envoyée au block BIIB avec toute sa famille. Non seulement ils ne seront pas séparés, et où les conditions de vie, même si elles sont très dures, ne semblent pas aussi horribles que dans le reste du camp. Les prisonniers ne sont pas rasés, sont autorisés à conserver leurs vêtements et les enfants pourront même aller à l'école. Naturellement, Dita trouve sa place au sein de ce block, en devenant la bibliothécaire. Elle a pour mission de protéger les quelques livres que les prisonniers ont en leur possession. C'est une tâche dangereuse car les livres sont interdits et les conséquences pourraient être terribles si les nazis apprenaient que Dita en cache quelques uns, mais la jeune fille est courageuse.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, qui, si j'ai bien compris, est tirée d'une histoire vraie. le personnage de Dita est très attachant et ce qu'elle vit est intéressant. J'ai aimé découvrir cette histoire. J'ai également beaucoup aimé les illustrations de
Loreto Aroca.
Mais, j'en ressors quand même un petit peu mitigée. Déjà, j'ai trouvé que le récit allait vite, peut-être trop vite. J'aurais aimé que les événements se déroulent plus lentement, que nous ayons plus de détails, que l'histoire prenne davantage son temps. Je pense que je me serais davantage attachée à Dita. Nous sommes ici face à un one shot et je comprends la nécessité d'aller à l'essentiel mais je trouve cela dommage. Je pense que faire plusieurs tomes n'aurait pas été une mauvaise idée.
Autre point qui me laisse un peu perplexe, le public cible. le roman est plutôt pour un lectorat adulte, mais cette adaptation, de par son traitement de l'histoire et ses illustrations, semble plutôt jeunesse. Mais, au moment où j'écris ces morts, je me rends compte que c'était paru chez Rue de Sèvres, donc ceci explique cela. le fait est que je m'attendais à lire une BD plutôt adulte, donc ça explique ma perplexité face à cette adaptation.
Pour le coup, à la lumière de ces nouvelles informations, c'est plutôt une bonne BD jeunesse.