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3,51

sur 618 notes
Un livre qui se lit très rapidement et qui, au-delà de l'histoire tragique de Catherine, nous fait réfléchir sur les notions de liberté et de solitude. Certains passages sont dérangeants et agaçants, mais essentiels pour comprendre le cheminement et les motivations cachés derrière certains choix de vie qui peuvent au premier abord paraître inexplicables.
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Catherine a une quarantaine d'années lorsqu'elle fait son premier grand voyage. Elle part retrouver une amie de longue date au Brésil. Elle découvre d'abord l'image d'Épinal : la chaleur, la plage, le luxe des européens moyens en leur pays mais riches en Amérique du Sud. Puis, elle rencontre Gilberto, un beau jeune homme qui lui rappelle les plaisirs de la chair. Sans tomber amoureuse, elle lui voue une sorte de vénération toxique. Catherine prolonge son séjour, revient sur ses pas pour se rapprocher de Gil et la situation se dégrade, jusqu'à la déchéance de l'esprit et du corps...

C'est le premier livre de Jean-Christophe Rufin que je lis et je l'ai trouvé bien écrit. le vocabulaire est bien choisi et les descriptions de la situation géographique et sociale du Brésil m'ont plu. Il dépeint aussi bien les couleurs et les sons que l'on prête au Brésil, que la laideur des bas-fonds, du trafic, de la roublardise autour de touristes naïfs et les pauvres moyens des moins favorisés pour se sortir de la misère. Ce très court roman se lit en une ou deux sessions : preuve de la qualité de l'écriture.
Malheureusement j'ai trouvé la mise en place et peu longue et je m'y suis un peu ennuyée. Je suis restée "à distance". Je ne me suis pas attachée au personnage de Catherine, et Gil est rapidement devenu vraiment très antipathique. Je n'ai pas compris la psychologie de Catherine, et les faiblesses qui la poussent toujours plus bas. J'ai quand même voulu savoir comment cette femme perdue d'avance allait bien pouvoir se sortir de ce traquenard malsain.
Ce curieux couple antinomique donne lieu à quelques réflexions sur la vie, l'amour, l'attachement aux différences de l'autres. Ce qui m'a aussi laissée de marbre, pas vraiment émue. Au mieux surprise voire choquée par les comportements nocifs ou lascif, je n'ai pas ressenti d'émotion au delà de cet inconfort et d'un peu d'étonnement. Peut-être ce roman est-il trop court pour s'y impliquer et s'immerger ?
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Oufff, une lecture pas très réjouissante, comme Rufin nous en donne souvent…

Un livre qui invite à réfléchir sur la dépendance à l'amour et à la servitude que certain.e accepte au nom de cette dépendance…

Un livre sur la violence qui fait malheureusement autant partie de la vie qu'on soit sur une plage paradisiaque ou en plein centre d'une banlieue urbaine.

Bref, pas un coup de coeur pour moi!
Je préfère les livres avec des personnages un peu plus attachants et décidément Catherine est beaucoup trop soumise (à son besoin d'affection) pour me plaire comme héroïne!

P.S. Lecture à éviter si vous planifiez un voyage au Brésil! L'image qui nous est donnée de sa population n'est pas des plus flatteuse et ce à bien des égards!
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J'ignorais que je pouvais violemment détester un personnage romanesque, or j'ai fait cette expérience avec la lecture de la Salamandre de Jean-Christophe Ruffin. Catherine, quarante-six ans, célibataire banale et peu séduisante va passer quelques jours au Brésil, invitée chez une amie. Elle rencontre sur la plage Gil, un très jeune homme, séduisant gigolo, auquel elle n'a pas envie de renoncer quand elle doit rentrer à Paris. Elle vend tous ses biens, se débarrasse de toutes ses attaches et revient se livrer à lui corps et âme, lui offrir, sans rien demander en retour, tout son amour et tout son argent. Ce faisant elle ne fait naître chez lui que de la cupidité, du mépris, de la violence sadique voire un désir de meurtre. Peut-être peut-on trouver, dans sa déchéance totale, une forme de plénitude, mais c'est une logique qui m'échappe complètement et qui me révolte. Je n'y vois que masochisme. le bonheur dans le dénuement absolu et la régression, non, je n'adhère pas. On sait depuis longtemps que Ruffin a une belle écriture et c'est le cas bien sûr ici aussi, mais ce roman m'a révulsée.
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La salamandre/Jean Christophe Rufin
Ce bref récit est la relation romancée d'un fait divers qui s'est passé à Récife dans le Nordeste du Brésil.
Catherine veut fuir l'esclavage de notre société occidentale et l'occasion lui est offerte de se rendre au Brésil, un pays virevoltant, coloré, sensuel et violent.
Elle va faire la connaissance du beau Gil, trente ans de moins qu'elle, qui va embraser son coeur et sa vie. Elle réalise « qu'il y avait quelque chose de vertigineux dans cette évolution. »
Et aveuglément, obstinément elle fonce, elle s'engouffre dans cet amour et s'y enfonce jusqu'à la destruction, la déchéance et la déraison.
Ce qui semblait un paradis va ressembler à un enfer. L'amour va brûler Catherine, l'aliéner, la réduire à l'esclavage, mais il apparaît en définitive qu'une forme d'accomplissement et de libération vient au terme de ce drame.
À la fin, elle réalise « qu'il lui reste l'amour, l'amour pur, celui que l'on offre et qui n'attend rien. »
Elle voit « dans sa vie la trace de deux esclavages. le premier, elle l'avait passé dans des bureaux tristes. le second c'était sa passion violente pour Gil. Dans les deux cas, sa liberté, son avenir, sa tranquillité avaient été anéantis… La liberté, pensait-elle, c'est le choix de ce qui va nous asservir. »
On va assister tout au long du récit au heurt de deux mondes, l'un nanti l'autre pauvre. Et l'on découvre avec effroi que l'humiliation de donner rejoint celle de recevoir.
L'épisode du carnaval, ce « grand match annuel que la fête dispute à la misère » est un passage » qui donne le sentiment que Catherine sombre dans une sorte de folie.
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que le lecteur est irrité par cette déchéance progressive quand on sait d'où vient Catherine, bourgeoise que la solitude a envahie suite à une séparation douloureuse et qui recherchait le dépaysement sous le soleil des tropiques. On sent dès le départ le piège s'ouvrir et on devine que ce personnage de Gil qu'elle aime à la folie n'est qu'ignominie. L'attitude aveugle de Catherine dérange : on a envie de lui crier : « Fuis, fuis le plus loin que tu peux… »
En conclusion, un roman qui se lit vite et assez bien écrit. On n'atteint toutefois pas le niveau de « Rouge Brésil », mais on ne s'ennuie à aucun moment dans ce thriller.


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Me voilà bien ennuyée pour écrire une critique
Je n ai pas trop adhéré à cette histoire.
Je suis certainement passée à coté du message que voulait nous faire passer j c Rufin
Je sais que cela doit existe d ailleurs il suffit de lire les étiquettes et d ecouter l actualite mais j ai quand même du mal à pactiser avec les réactions de Catherine.
J avais pourtant j ai déjà lu Rufin et j en avais garder un bon souvenir .
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Une histoire vraie : la déchéance d'une femme française d'âge mûr suite à la rencontre au Brésil d'un jeune homme
L'histoire d'une passion à sens unique qui est surtout traitée par l'auteur sous l'angle descriptif du Brésil (misère et violence) et peu sous l'angle passionnel et psychologique du personnage.
J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre et le reste m'a déçu car je n'ai pas réussi à être touchée par l'histoire de cette femme .




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Catherine est une vieille fille, qui a pour seule occupation son travail. Au point que c'est son patron lui-même qui a dû la pousser à prendre ses congés. Résignée, Catherine s'est décidée à rejoindre une amie qui avait emménagé au Brésil avec son mari. Mais elle ne s'attendait pas à tomber amoureuse d'un jeune brésilien.

C'est fou comme je ne m'attendais pas du tout à ce que l'histoire prenne un tel tournant… Au départ tout est beau. Catherine est à peine dans l'avion qu'elle se rend compte que ce voyage va lui faire du bien. Sur place le mari de son amie ne l'enchante guère mais dès qu'elles sont toutes les deux elles retrouvent leurs fous rires complices. Sur les plages de Recife elles prennent le soleil, brûlant, et regardent les beaux garçons passer. Jusqu'au jour où un de ces mâles vient accoster Catherine. Il est à l'image de ces sortes d'escort boys touristiques, comme dans le film Vers le Sud. Très beau, charmeur, à la disposition de Catherine ; mais tout cela n'est pas gratuit. Il lui offre sa compagnie et son corps, elle paye les sorties et les cadeaux. C'est une relation donnant-donnant, dans laquelle chacun sait à quel jeu ils jouent. J'ai beaucoup aimé cette première partie, où entre adultes consentants chacun apporte ce qu'il peut à l'autre. Catherine a de l'argent mais se sent seule, Gil est pauvre et a du temps à donner.

Là où le joli rêve tourne court, c'est qu'il n'est pas fait pour durer. Les vacances ne durent qu'un temps, Catherine doit rentrer en France et faire ses adieux à Gil. Et c'est là que l'histoire prend une tout autre direction que celle que je me figurais. Catherine va remettre toute sa vie en question et plonger dans une descente aux enfers dont elle est à mille lieues de se douter. Il m'est impossible de vous donner plus de détails, c'est une histoire qu'il faut vivre en même temps qu'elle, à mesure qu'on la lit, pour se l'accaparer intensément. Je peux juste vous dire que son amour, car il s'agit bien d'amour, elle va le vivre avec une abnégation hors du commun. Même sans réciprocité. Comme elle le dit, « On aime la mer […]. Pourtant la mer ne nous aime pas ». Elle va se donner littéralement à Gil, corps, âme, et tout le reste. Quitte à se perdre.

En préambule Jean-Christophe Rufin nous explique qu'il s'agit d'une histoire vraie. Il est arrivé un jour à Recife et le consul, bouleversé, lui a raconté l'histoire de cette femme. Cela rend-il le roman d'autant plus fort ? Sincèrement je ne pense pas. L'écriture de Jean-Christophe Rufin est comme d'habitude un régal, il sait distiller l'émotion au compte-gouttes pour qu'elle s'insinue au plus profond de chacun, et qu'elle ne nous quitte pas, jusqu'au bout. Même inventée cette histoire m'aurait donné les mêmes frissons et j'aurais éprouvé autant d'empathie pour Catherine.

Quelque part pourtant, j'avais envie de la secouer, de lui ouvrir les yeux. Mais même si j'ai du mal à le comprendre, après tout, c'était son choix de donner sans retour. Elle s'est malheureusement laissée glisser vers un point de non-retour. Cela n'en était pas moins son choix. Alors malgré tout je l'admire, pour avoir su n'agir que par amour.
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Ce livre est extrêmement bien écrit et c'est justement pour cela qu'il m'a mis très mal à l'aise.
Une femme montée un peu, à force de travail, dans l'échelle sociale, qui a accumulé un peu de bien mais dont la vie n'est que vide et solitude voit sa vie basculer lors d'un voyage au Brésil lorsqu'elle fait la connaissance d'un jeune habitant de Recife.
Ses amis sur place l'a mette en garde contre un investissement affectif trop important mais rien n'y fait et elle se lance dans ce qu'elle croit être une relation amoureuse réciproque.
Pourtant l'argent est omniprésent dans cette relation, elle en a conscience mais est aveuglée et trouve en permanence de quoi justifier les demandes.
Ce sera à la fois le début d'une terrible déchéance et en même temps la découverte d'une certaine forme de liberté même si le prix à payer est exorbitant et là il ne s'agit pas seulement d'argent.

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Ce roman de JC Rufin, auteur que j'apprécie particulièrement est très différent des précédents que j'ai pu lire. J'ai tout de suite accroché avec l'ambiance du livre, j'ai trouvé la description de l'atmosphère brésilienne très bonne. le malaise s'installe progressivement, cela m'a d'ailleurs un peu rappelé la mini-série "le serpent" qui se déroule en asie du sud-est par certains côtés si certains connaissent.. Dans les 2 cas il s'agit de plus d'une histoire inspirée de faits réels, ce dont je suis assez friand. Bref, le lâché prise totale de cette femme est assez bluffant et fait réfléchir à notre rythme et mode de vie à 100 à l'heure et très organisées.
Un tournant s'opère dans l'histoire lorsque Gil devient violent. Quelques longueurs à mon goût sur la fin mais une bonne lecture dans l'ensemble.
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