Rouge Brésil

Rouge Brésil, pour moi, fut une lecture mixte: j'ai commencé par le téléfilm, et terminé avec le livre. J'ai préféré lire la seconde partie, retrouver l'écriture de Rufin plutôt qu'accepter l'interprétation du réalisateur parce qu'en matière de diplomatie, et il en est question dans Rouge Brésil, Jean-Christophe Rufin sait raconter.
Un roman qui narre la conquête du Brésil par les Européens et qui donne un point de vue de la Réforme outre-Atlantique. Un roman qui nous fait avancer dans l'histoire.

Je ne vais pas résumé le roman, cela a déjà été fait.
Je suis déçue et en même temps, je m'y attendais.. J'ai lu ce roman, il y a fort longtemps et je n'en avais gardé aucun souvenir. Cela n'est pas très bon signe.
Pourtant le billet très bien tourné de Patrijob m'a donné envie de le reprendre...
Je dois admettre que ce n'est pas inintéressant : cette aventure de la "France antarctique" mérite d'être connue, les querelles entre les Catholiques et les Calvinistes aussi... Les oppositions culturelles entre Européens et Indiens et notamment pour ce qui concerne l'appropriation de la terre, des femmes... sont clairement mises en évidence...

Et pourtant, le souffle de cette aventure n'a pas opéré sur moi.
Il y a trop de caricatures. Les Européens sont ou bien des bandits comme les truchements de la côte, ou bien des conquérants genre Villegagnon qui vont tout dévaster pour construire leurs chimères, ou bien des puritains pur jus qui veulent imposer par tous les moyens, mêmes malhonnêtes, leur idée du salut... Just, si facilement identifié comme le héros même si il est niais au possible, se range évidement dans cette catégorie. De l'autre, les Indiens Tupis, modèles du "bon sauvage" même s'ils sont un peu cannibales détail que Colombe , qui choisit de vivre avec eux, s'empresse d'oublier.
Etrangement le seul personnage que j'ai trouvé vraiment riche est Villegagnon. Humaniste, pétri de livres anciens, il commet l'erreur d'inviter les Calvinistes à leur prêter main forte et voit débarquer des intégristes absolus. Sa réaction est si radicale qu'elle m'a semblé irréaliste... jusqu'à ce que je pense au colonel Kurtz dans Apocalypse Now...

Rouge Brésil... Un titre qui fait partir l'imaginaire très vite... Livre récompensé par le Goncourt mais qui, de par son écriture justement "trop bien" écrite, ajoute un peu trop de lourdeur à cette oeuvre parfois déjà oppressante.
J'ai cependant apprécié le côté roman historique et l'histoire en elle-même des jeunes héros mais j'avoue avoir ouvert mon dictionnaire de nombreuses fois ce qui a haché quelque peu ma lecture...
Un très bon roman mais sûrement pas le meilleur de J.C Ruffin.

Tous les ingrédients d'un bon roman classique, un peu d'histoire, un peu d'aventure et d'exotisme, des personnages intéressants, et un texte bien écrit. L'ensemble est bien léché, plaisant et agréable à lire mais un peu à la façon d'une production télé. Un bon moment de lecture mais rien de vraiment marquant.

Mon premier livre de JC RUFFIN, ouvrage instructif sur l'histoire des français au Brésil au XVIème siècle. J'y ai découvert un contexte historique que je connaissais très mal: une approche pédagogique intéressante du conflit idéologique de la guerre de religions.
L'auteur aurait pu éviter d'utiliser comme fil rouge une romance à l'eau de rose digne de la collection Harlequin, voir d'un roman pour pré adolescent.
Vite lu (en un week-end) ... et vite oublié?
Au risque de heurter, et je m'en excuse, ceux qui ont aimé cet ouvrage, (que je ne peux qualifier de littérature) la seule question qui me restera probablement longtemps: comment a-t-il pu décrocher le Goncourt ?

Rouge Brésil est d'abord, tout simplement, l'histoire de la colonisation. Rencontre et choc entre deux civilisations, volonté de l'une d'imposer sa culture à l'autre, on découvre à travers le personnage de Villegagnon les ambitions des français, la volonté de civiliser un peuple et d'étendre la sphère d'influence de la France en construisant cette « France antarctique ». Personnages souvent animés par la haine, quasiment toujours par le mépris et l'indifférence, ils croient accomplir une oeuvre charitable et agir au nom de valeurs nobles.
Sans nous abrutir de références historiques, l'auteur aborde toutefois quelques sujets phares de cette époque, je pense notamment à la réforme protestante des années 1500. Si je me repère en histoire (relativement) contemporaine, mes connaissances à propos des époques précédant le dix-huitième siècle sont très médiocres et limitées : je ne connaissais donc pas bien du tout la colonisation du Brésil par le Portugal ni les conflits religieux qui avaient lieu à l'époque en Europe. Et pourtant je n'ai pas vécu la lecture de ce roman comme une épreuve, au contraire j'en ressors avec plus de connaissances et plus d'ordre dans celles-ci, et l'envie de m'informer davantage sur cette époque.

Le style de Jean-Christophe Rufin est agréable à suivre, jamais trop dense ni trop fourni en détails historiques, il propose à son lecteur des informations intéressantes et nécessaires pour comprendre les enjeux de l'époques pour ensuite s'en passer et favoriser la fiction -elle est donc incroyablement bien maîtrisée. En revanche, je n'ai pas été subjuguée par cet auteur et n'ai pas découvert en lui un nouvel « auteur coup de coeur ». le Grand coeur me fait toujours envie, mais je pense laisser passer un peu de temps avant de le lire. Finalement, j'ai apprécié ma lecture de Rouge Brésil sans pour autant y prendre un plaisir fou : j'ai aimé ses personnages caractériels et toujours dans l'action et la rencontre entre ces deux mondes, mais je n'ai pas été transportée par leurs aventures ni épatée par l'écriture de l'auteur. Une bonne lecture, mais qui ne m'a pas transmis beaucoup d'émotion, en définitive.

Aie aie aie, cette lecture n'a pas été facile pour moi! Pourtant l'histoire commençait bien, j'avais été séduite déjà par d'autres livres de Jean-Christophe Rufin, appâtée par le prix Goncourt, enjouée par les différents avis positifs de mes proches, et finalement convaincue que ce livre allait me plaire.
La trame parle de la conquête du Brésil par des Français avec de nombreuses péripéties franco-portugo-indiennes et des rivalités. On suit les frères et soeurs Just et Colombe dans leur conquête d'un nouveau monde.
Le langage est soutenu ce qui fait que la lecture n'est ni rapide ni fluide, mais on se laisse prendre aux jeux de ces tournures d'un autre siècle (Corps-saint-jacques!).
Pourtant le soufflé est rapidement tombé, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire qui m'a rapidement ennuyée.
Dommage!

Un roman qui ne m'a pas vraiment convaincue. le thème, pourtant, m'enthousiasmait, mais la lenteur du récit, son côté manichéen, m'ont très vite déplu.
Le récit, historique, est fouillé, truffé d'anecdotes et de précisions géographiques. L'écriture est fluide, bien que parfois pontifiante, sa complexité fait miroir à la psyché des différents personnages. En le lisant, j'ai retrouvé la moiteur étouffante du roman de Conrad Au Coeur des Ténèbres, ses colons en perdition, le tout saupoudré de guerres de religion. Comme le roman de Conrad, je l'ai trouvé assez indigeste et seule la beauté du texte m'a permis d'aller jusqu'au bout.

Je l'avoue tout de suite: j'ai été un peu étonné que ce roman ait obtenu le prix Goncourt (en 2001). Certes, le sujet est très bien choisi. Il s'agit d'un épisode historique fort peu connu de la colonisation du Brésil: la tentative d'installation des Français dans la baie de Rio de Janeiro en 1555. Avec ce thème, Jean-Christophe Rufin peut mettre en scène la confrontation entre les Européens nouvellement débarqués et les autochtones;, leurs cultures sont évidemment très dissemblables; le tableau des colons envoyés outre-Atlantique est intéressant pour notre information sur notre XVIème siècle. Toutefois, ce n'est pas le premier livre qui aborde un tel sujet, très loin de là ! Une question secondaire, surprenante, est aussi soulevée: l'importation des disputes franco-françaises sur le site de colonisation; en effet, l'opposition entre huguenots et catholiques était déjà très prégnante, même si les guerres de religion n'avaient pas encore débuté sur le territoire français.
L'auteur s'attache à deux jeunes enfants, Just et Colombe (celle-ci se déguisant en garçon et se faisant appeler Colin), destinés à être interprètes des Indiens du Brésil. On suit toutes leurs aventures. Mais je n'ai pas trouvé ces personnages très attachants. Par ailleurs, je n'ai pas spécialement apprécié l'écriture de J.-C. Rufin, contrairement à certains autres lecteurs. Au final, c'est un roman assez long qui se lit sans difficulté, mais qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

De quoi ça parle ?
Au 16ème siècle, Villegagnon part conquérir le Brésil, terre sauvage peuplée d'indiens, afin d'en faire une colonie française. A bord d'un des navires, un frère et une soeur d'une dizaine d'années, Just et Colombe, font partie de l'expédition pour servir d'interprètes auprès des indiens. Après une longue traversée les français mettent enfin pied à terre au Brésil. Commence alors une aventure forte en émotions mais Villegagnon va vite être dépassé par les événements... Alors que Just voue une admiration immense pour ce dernier, Colombe elle, est fascinée et attirée par le mode de vie des indiens...

Mon avis :
Ce roman, qui a reçu le prix Goncourt 2001, est inspiré d'un fait réel de l'Histoire française peu connu : la conquête du Brésil. La plupart des événements relatés ici et certains des personnages ont donc réellement existé. L'auteur a donc fourni un énorme travail de recherche pour coller au mieux à la réalité tout en brodant un peu, pour créer une histoire dans L Histoire.
On suit cette incroyable aventure du début à la fin, on part de France pour finir dans la jungle brésilienne, en découvrant la création d'une colonie. Tâche difficile avec un climat nouveau, une civilisation différente, des tensions et une société à créer avec des objectifs et des règles, bref c'est un plongeon dans l'inconnu et un nouveau départ.
Je n'avais jamais entendu parler de Jean-Christophe Rufin, et pourtant en me documentant un peu sur lui je m'aperçois que c'est un grand écrivain faisant même partie De l'Académie Française. Alors oui, bien sûr, c'est très bien écrit. Il maîtrise la langue française parfaitement et son sujet aussi, l'auteur sait de quoi il parle et on devine la culture et le travail qu'il y a derrière. Etant plus habituée à lire des livres écrits plus simplement, j'ai dû me concentrer plus que d'ordinaire pour ne pas me mélanger dans les personnages et les événements. J'ai parfois eu aussi des impressions de longueur, notamment lors des longues descriptions de la nature, non pas parce qu'elles étaient mauvaises mais parce que je préfère l'action, quand ça bouge, le suspense...
Les personnages principaux, Just et Colombe, m'ont moins intéressés que celui de Villegagnon, qui lui n'est pas fictif. J'ai trouvé ceux de Just et Colombe trop mièvres, manquant même de profondeur, surtout celui de Just. Par contre celui de Villegagnon m'a plu par son côté entier voire extrême.
Ce livre est complet mais j'aurai préféré que l'auteur se penche un peu plus sur la cohabitation indien-français, mais ce n'est que mon avis. Sinon l'histoire de la conquête et de la mise en place de la colonie, avec ses hauts et ses bas, m'a vraiment intéressée.
Pour conclure, c'est un roman intéressant, un roman d'aventures et historique mais qui manque un peu d'action pour une habituée des thrillers comme moi. C'est très bien écrit et très bien travaillé. Je le conseille plutôt à ceux qui aiment la littérature ou aux curieux tout simplement.
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