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3,47

sur 156 notes
2001 Alexander malade fuit l'Allemagne et part au Mexique .Pourquoi le Mexique et bien parce que ces grands parents paternels Wilhelm et Charlotte y ont vécu (envoyés par Moscou) avant de rejoindre Moscou et d'aller s'installer à Berlin militants connus et reconnus .Eugen Ruge dans ce roman polyphonique retrace à travers les membres de cette famille (le seul fils survivant Kurt stalinien est historien, sa femme Irina vient de ce coin perdu de Russie Slava où il n'y a que des bannis politiques) les méandres de l'histoire de cette partie de l'Allemagne écartelée entre l'Ouest et l'Est , la création de la RDA ,le démantèlement du mur de Berlin, la réunification de l' Allemagne la vie difficile de ces allemands de l'est appauvris (la ré-attribution des appartements et des maisons à leurs anciens propriétaires en est un exemple ) la vie quotidienne avant après ou pendant la RDA..
Un livre sans pathos où la vie s'égrène avec ses joies et ses difficultés .Il m'a manqué c'est évident beaucoup d'éléments pour en apprécier la justesse et toutes les qualités je comprends le très grand succès rencontré par ce roman en Allemagne et sa lecture a été pour moi l'occasion d'apprendre beaucoup et j' aime :)
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Retour sur la RDA et la chute du mur. Un roman autobiographique sur trois générations, la famille Umnitzer militants communistes, qui passeront par le Mexique, la Sibérie et enfin l'Allemagne. le temps qui passe et qui nous oblige tous à regarder en arrière, c'est ce que fait Euge Ruge. Il reprend la vie de sa famille. Une famille d'intellectuels avec leurs idées bien arrêtées de purs communistes, 7 personnes par chapitre qui nous racontent leur vie, 60 ans d'espoirs qui au fil des pages vont disparaître jusqu'à l'effondrement du mur de Berlin. Un roman émouvant, quoi de plus émouvant que de vivre au rythme de cette famille, une histoire vraie avec ses doutes, ses faiblesses, ses certitudes, un très bon livre. Je vais reprendre la citation de Jean Rostand (parût dans télérama du 7 novembre 2012) : «Ce n'est pas le temps qui passe. C'est nous.» Nena
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Quatre générations se font face : les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents, le fils et le petit-fils. L'histoire s'étale sur cinquante ans, entre la fin de la guerre et le début des années 2000. Les périodes s'entrecroisent, les narrateurs aussi, autour du communisme et de la reconstruction de l'Allemagne. Un événement est décrit plusieurs fois, selon les différents points de vue : les 90 ans de Wilhem, sorte de tournant familial.
C'est une histoire complexe, jongler entre les périodes, les pays et les personnages fait, je trouve, perdre la trame essentielle du roman. On n'accroche avec aucun personnage, car dès qu'on commence à l'apprivoiser, ça passe à un autre. On s'y perd un peu historiquement si on ne connaît pas bien les tenants et aboutissants du communisme.
Bref, c'est loin d'être un joyau pour moi !
Lien : http://therewillbebooks.word..
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peinture de 4 générations d'allemands de l'est, leur destin après la chute du mur.
Les destins s'entrecroisent, la lecture n'est jamais fastidieuse, dans cette fresque historique pleine de notations pertinentes sur la psychologie, les attentes, les déceptions exprimées ou inavouées des membres de cette famille.
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De Mexico à Berlin en passant par Moscou, Eugen Ruge nous raconte sa famille sur 4 générations, histoire facçonnée, broyée par la lourdeur de l'histoire . 7 personnages s'expriment, le récit non linéaire nous entraine dans un tourbillon de vies douloureuses ou chacun s'accroche à ses convictions plus ou moins idéologiques selon les générations . Avec la chute du mur de Berlin en 1989 on pourrait espérer une nouvelle ère, plus légère . Mais le temps s'est enfui, les personnages ont vieilli et restent prostrés dans leur position . Alexander ( le double de l'auteur ) finira exilé, seul, libre mais perdu . le poids, l'emprise du totalitarisme, la perte de repères causée par la chute du mur de Berlin, rien n'est explicité mais c'est à travers le quotidien de sa famille qu'Eugen Ruge nous raconte l'histoire de l'Allemagne de l'Est . Cette incarnation de l'histoire à travers l'intimité de ces gens est plus efficace que n'importe quel essai historique . Peu d'émotions, d'amour, beaucoup de mensonges, de ressentiments, de douleurs . 1 critique non déguisée du totalitarisme destructeurs d'âmes .
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Traduit de l'allemand par Pierre Deshusses.

Du patriarche Wilhelm avec ses idéaux socialistes au petit-fils Alexander atteint d'un cancer incurable et Markus l'ado que l'histoire ennuie, les feux s'éteignent.

Si l'on considère que le récit concerne principalement une famille russo-allemande de Berlin-Est avant la chute du mur, avec les aïeux ancrés dans le parti communiste, si l'on suit les parcours pas spécialement glorieux, à peu de choses près, si on jette un oeil sur la couverture et le titre, rien n'incite a priori à la jubilation. Eh bien c'est tout le contraire : ce roman basé sur des éléments autobiographiques d'Eugen Ruge – un Allemand né en Russie et aux multiples compétences littéraires et scientifiques – est un plaisir peu commun, tant par sa construction intelligente que par le réalisme qu'offre un oeil aigu, souvent désopilant, sur la vie quotidienne et le parcours de personnes qui, en fin de compte, si nous ne partageons pas leur crépuscule, nous ressemblent à bien des égards.

"Quand la lumière décline" a obtenu en 2011 le Deutscher Buchpreis, équivalent du prix Goncourt ou du Booker Prize. Sa traduction française est remarquable. Cette lumière déclinante, ce sont bien sûr les personnages de quatre générations qui vieillissent et meurent, mais aussi la fin des illusions politiques et espérances familiales. le dernier de la lignée, Markus, symbolise un déclin sociétal : junkie désemparé, sans emploi ni domicile sérieux, sinon les discothèques. le roman de Eugen Ruge peut sembler cruel, mais ce n'est pas l'impression principale que l'on retient, sans doute à cause d'une bienveillante humanité qui sourit derrière les mots.

Le roman est divisé en chapitres marqués d'une date et d'un prénom, car chacun raconte un épisode familial selon un membre de la famille. La chronologie est bousculée, certains personnages reviennent plus souvent et les mêmes événements revivent sous des yeux différents. C'est le cas pour la remise de médaille d'anniversaire de l'arrière-grand-père, vétéran du Parti, le 1er octobre 1989, peu avant la chute du mur ; comme un leitmotiv, cette célébration, parfois burlesque, est vécue par chacun des protagonistes principaux, hormis Alexander, puisque ce dernier vient de passer à l'ouest. La structure narrative singulière n'est pas gratuite, elle suscite des parallèles révélateurs, comiques, émouvants. La jubilation du lecteur vient de ce qu'il relie progressivement les pièces du puzzle pour former un tableau familial, certes lacunaire, mais formidablement vrai.

On apprend aussi comment les Berlinois de l'est préparent l'oie à la bourguignonne à Noël. Il y a deux façons – comme Irina Unmitzer, parfois un peu éméchée par le cognac, le démontre : avant 1989, la débrouille et le troc afin de dénicher les ingrédients pour fourrer l'oie ; après le mur, tout vient du supermarché.

Un livre politique ? Un peu, forcément, mais Eugen Ruge rapporte d'abord le quotidien et les aléas d'une famille. C'est une mosaïque, donc un peu complexe, mais très agréable à lire. Il pourrait vous ravir, ce fut mon cas, dans les deux sens du terme.

Cet auteur a aussi écrit "Le chat andalou", même traducteur aux éditions "Les Escales".
Lien : https://christianwery.blogsp..
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Ce roman évoque une même famille allemande sur quatre générations. Il a pour arrière-plan la République Démocratique Allemande (RDA), créée en 1949 avec l'appui des Soviétiques. Cette société communiste disparaitra après la chute du Mur (1989).
La toute première génération est formée de Wilhelm et Charlotte, deux communistes convaincus, exilés au Mexique pendant le nazisme puis venus participer au développement de la RDA en 1952. Wilhelm devient un notable communiste obtus et sans réelles capacités, évidemment tenant de l'orthodoxie. Son fils Kurt est un intellectuel, autrefois parti à Moscou et envoyé au goulag pour une obscure raison, puis il a épousé la Russe Irina; ce couple joue en RDA le jeu du communisme, en dépit de leurs réserves. Ils ont eu un fils, Alexander (= Sacha), qui se met en opposition avec ses parents et finit par fuir à l'Ouest un peu avant la chute du Mur. Sacha, ayant appris en 2001 qu'il est cancéreux, part au Mexique sur les traces de ses grands-parents. A la quatrième génération, on trouve Markus pour qui l'idéal communiste n'a aucun sens et qui, à l'adolescence, tourne très mal.

Le récit est raconté en chapitres successifs qui donnent le point de vue de l'un des membres de la famille. L'ordre chronologique soit respecté - un procédé qui, à vrai dire, n'est pas très original. le noeud du récit se situe le 1er Octobre 1989, soit quelques jours avant la chute du Mur, à l'occasion de la fête du 90ème anniversaire de Wilhelm.
Le roman fait des allusions précises à l'atmosphère pesante de la société, à la pauvreté du pays, à l'oppression communiste. Par exemple: quand Kurt assiste à l'autocritique d'un collègue, ou quand Sacha effectue son service militaire dans les gardes-frontière, ou quand des hiérarques antipathiques décorent une fois de plus le vieux "schnock" qu'est devenu Wilhelm... Cependant, l'auteur ne se lance jamais dans un réquisitoire contre la RDA et l'évolution après la réunification est présentée sous un jour défavorable.
Aucun des personnages ne m'a semblé sympathique; ce sont des gens endurcis. Même quand ils souffrent, le lecteur n'a guère d'empathie pour eux.

Souvent le récit est "à ras de terre", très factuel, sans introspection à prétentions psychologiques, mais avec des descriptions minutieuses d'actions banales, comme par exemple la préparation d'un repas de fête : ces passages m'ont semblé fastidieux. Par ailleurs, le voyage au Mexique de Sacha m'a semblé presque hors sujet; l'auteur tourne alors le dos à l'Allemagne et quitte L Histoire avec un grand H; il suit un individu en perte de repères, qui n'attire pas particulièrement notre sympathie.
Il y a quand même quelques pages que j'ai trouvées bien venues. Par exemple quand Sacha, au Mexique, s'achète un chapeau: « Alexandre s'achète un chapeau. Il a toujours voulu s'acheter un chapeau. Maintenant il a une raison de le faire. Maintenant il pourrait dire: à Mexico, on a besoin d'un chapeau à cause du soleil. Mais il ne le dit pas. Il s'achète un chapeau parce qu'il en a envie. Il s'achète un chapeau pour braver les principes d'éducation qui lui ont été inculqués. Il s'achète un chapeau pour braver son père. Il s'en achète un pour braver toute sa vie, celle où il ne portait pas de chapeau. Pourquoi pas ? C'est pourtant si simple ! »

En résumé, je dirai que ce livre ne m'a pas captivé, qu'il présente des défauts, mais qu'il donne un éclairage assez intéressant sur une société récemment disparue que l'on jamais vraiment cherché à connaitre.

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Dans une Allemagne après guerre où le nazisme a laissé place à une dictature communiste (RDA). Des milliers de familles ont pensé reconstruire leur vie avec un meilleur avenir. Mais c'est oublié tous les dégâts de la guerre, du communisme, de la séparation de l'Allemagne.

Pour son premier, l'auteur gagnant du prix Deutscher Buchpreis ( équivalent du Goncourt), nous offre une époustouflante saga familial sur 4 générations.
Les grands-parents exilé pendant la seconde guerre reviennent pour construire le socialisme Allemand. le fils Kurt, historien, qui épousera Irina Russe. Tous deux ont eu Alexandre qui atteint d'une maladie grave n'arrive pas à trouver sa place dans une famille qui s'éclate.

Un roman dur qui ne laisse pas la place aux petits bonheurs du quotidien. C'est l'histoire d'une décomposition d'un monde, d'une famille.

Ce roman est un petit bijou de la littérature que je conseille vivement.

Béné
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Émouvante saga familiale dans l'Allemagne de l'Est. On passe de la Sibérie des goulags au Mexique de Frida Khalo et de Trotski à la confortable misère du Berlin communiste et de ses mythes soviétiques jusqu'à la chute du mur de Berlin. On aime chacun des membres de cette famille tiraillée entre les honneurs factices du passé, la nostalgie d'une époque révolue, la fierté des patriarches, la résistance des femmes qui veillent aux traditions (l'Oie à la Bourguignonne de Noël), aux fêtes de famille et qui sombrent dans l'alcool, et les incertitudes de la réunification qui divisent les générations. Une certaine «Ostalgie» se dégage qui permet de saisir un peu le désarroi de ces allemands de l'Est bousculés par l'histoire.
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Ce livre est une extraordinaire saga de la vie et de la fin d'un pays. A lire absolument pour comprendre ce que furent la RDA, Berlin-Est et la vie quotidienne de modestes apparatchiks.
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