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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Véritable gageure, ce voyage immobile se lit en quelques heures. le séjour dans un phare, quelque part en Méditerranée, est prétexte à beaucoup de réflexions intéressantes sur le voyage et l'écologie.
Pourtant, passée la curiosité des premiers chapitres liés à la vie dans le phare, les propos deviennent vite redondants et même l'évocation des souvenirs de l'auteur ne suffisent pas à combler l'absence de sujet réel. J'ai lu les derniers chapitres en diagonale, pressé d'en finir.
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De tous temps, les voyageurs ont été fascinés par les phares, ces géants de pierre qui bravent vents et marées pour aider les marins à s'orienter. C'est sur l'un d'eux que Paolo Rumiz, célèbre écrivain voyageur italien, a choisi de poser ses bagages.

Dans cet ouvrage, il nous narre son quotidien pendant les quelques mois qu'il a passé sur une ile inhabitée, avec les deux gardiens du phare pour seule compagnie. Les heures solitaires sans moyens de communication modernes, les journées rythmées par la pêche et l'observation de la nature et, bien sûr, la confrontation avec les éléments naturels déchainés (le vent, les marées, les orages violents).

En grand voyageur qu'il est, l'auteur s'autorise de nombreuses digressions, parlant de ses autres voyages et des diverses rencontres qu'ils ont permis. Il nous fait voyager à travers l'Histoire tout en nous faisant découvrir l'ordinaire particulier des gardiens du phare.

J'ai apprécié que l'auteur s'adresse directement au lecteur, le prenne à parti et l'incite à poursuivre sa lecture par des recherches complémentaires. A travers cette lecture, on ressent aussi le respect que l'auteur a pour la nature. Ainsi, dans le souci de préserver cette ile sauvage, Paolo Rumiz ne nous livre aucune carte, aucun nom, uniquement de vagues indications géographiques, de façon à éviter le tourisme massif qui salirait ce bel écrin naturel.

Un texte qui a suscité un certain intérêt mais qui n'a pas réussi à me passionner outre mesure.
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Après avoir cavalé derrière lui sur les routes d'Europe, sur les traces d'Hannibal, ouf je peux faire une pause avec le dernier livre de Paolo Rumiz.
Un voyage immobile sur une île dont on devine un peu la situation au milieu de la Méditerranée sans doute du côté de la côte Dalmate.
Paolo Rumiz réalise un rêve vieux comme le monde, partir sur une île déserte (enfin presque), se couper du monde et vivre là sans contraintes autres que celles de la météo.
Il va vivre trois semaines dans un phare, avec les gardiens pour seuls compagnons et porter son regard sur ce qui d'habitude nous échappe : les nuages, les étoiles, le vent.
Le temps qui passe est ponctué de pêche parfois miraculeuse, d'incursion en cuisine lorsqu'il invite ses hôtes autour d'un risotto dont le fumet vient nous titiller les papilles. Il observe ces énormes bateaux qui croisent au loin
Paolo Rumiz se fait ermite et épicurien à la fois et c'est l'occasion pour lui de revenir vers ses lectures, vers ses amis, de rêver et de perdre pied parfois.

Même si je le préfère en voyageur, j'ai pris un grand plaisir à cette lecture.
Un récit qui s'adresse plus aux adeptes du Taoïsme qu'à ceux de Marco Polo
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le phare, voyage immobile : expérience de solitude ? Presque. Car Paolo Rumiz n'est pas seul dans le ventre du grand cyclope dont le faisceau scrutateur des profondeurs de la nuit rassure les navigateurs de sa ronde lumineuse. Il partage son séjour avec les gardiens de la lanterna. Ces derniers s'attacheront toutefois à respecter sa retraite du monde civilisé. Il n'en dévoilera pas la localisation, au risque de voir son éperon rocheux envahi par une affluence de lecteurs curieux et irrespectueux d'une nature pour laquelle il ne cache pas sa vénération.

Confrontation avec les éléments ? Certainement. Il paraît que les phares méditerranéens, bien qu'en déficit de notoriété au regard de leurs équivalents atlantiques, n'ont pourtant rien à leur envier quant à la bravade des furies venteuses de tous les points cardinaux, des assauts des lames écumantes de rage venant battre cette provocation de l'espèce humaine placée en travers de leurs migrations liquides. Et lorsque la foudre relie ciel et terre de ses grandes zébrures électriques, petit homme a les poils qui se dressent sur tout le corps.

Confidences philosophiques ? Si peu. L'expérience nous semblait pourtant propice à quelques réflexions sur la nature de l'espèce intelligente avec laquelle il prend ses distances dans cette retraite. Les allusions ne s'attacheront qu'à la blâmer de son goût trop prononcé pour le confort et le progrès technologique qui lui font mépriser son écrin naturel.

Confidence mystique ? Au monothéisme en vogue, Paolo Rumiz préfère les ancêtres plus fantasques de la mythologie grecque. Ces divinités étaient finalement plus humaines que le grand ordonnateur de nos croyances modernes, lui qui s'est arrogé l'exclusivité en les reléguant au rang de fantaisies insensées. Quand il est question d'âme, c'est pour rappeler l'origine grecque de ce mot, anemos, le vent. Il est vrai qu'il nous ébouriffe tout au long de cet ouvrage et change de nom au fur et à mesure que tournent les pages.

Ce n'est pas l'aube qui fait éteindre le phare, mais bien ce dernier qui fait se lever le soleil au dessus de l'horizon quand, las de sa ronde nocturne, de son lot de marins rentrés à bon port grâce à lui, il veut s'assoupir à son tour.

La lanterna, c'est une pause contemplative entre mer et ciel, "dans le ventre de la machine insomniaque… seul devant le Grand horloger".
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De bons passages. Plus d'expérience intime et moins de références littéraires m'aurait complètement séduite. Mais, je l'avoue, j'aimerais bien savoir comment aller sur cette île, que l'auteur garde secrète...

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Reflet de voyages, Paolo Rumiz nous conte ici ses réflexions glanées lors de son séjour dans un phare isolé sur une île déserte en pleine méditerranée...
Je sors un peu déçu de cette lecture, l'auteur n'a pas réussi à me faire rêver autant que je l'espérais, probablement que j'en attendais trop... le titre évocateur m'avait percuté mais voilà, rendez-vous manqué pour ce voyage immobile...
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Très érudit, plein de métaphores, pas mal d'Histoire et de mythologie. Plein d'anecdotes et de détails géographiques où je n'y comprends goutte, mais où je redécouvre la mer Méditerranée. C'est un récit cadencé, et j'y vois presque de la poésie en prose. moi qui suis peu habituée aux récits de voyage j'y ai quand même trouvé mon compte. J'en ai retiré l'envie d'en savoir plus sur les anaons bretons, les bateaux fantômes et les gardiennes de phare...
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L'idée d'un voyage immobile dans un phare, si elle n'est pas follement originale, séduit forcément. D'autant plus que c'est bien écrit. Malheureusement c'est justement trop écrit, pour le plaisir de lecteurs citadins. D'un cliché à l'autre je me demande s'il l'a fait, ce voyage.
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Je trouve l'idée du voyage immobile très intéressante...et, pour être tout à fait honnête, c'est ce "voyage immobile" qui m'a le plus manqué. La vie dans le phare est bien décrite...mais j'attendais beaucoup plus de choses sur le voyage intérieur que cela a dû susciter chez l'auteur. Je m'attendais à plus de réflexion, d'introspection que de descriptions.
J'ai cependant beaucoup apprécié les passages traitant du vent..
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