AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 82 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il s'agit ici d'un conte, et non pas réellement d'un roman. L'héroïne se trouve dotée de dons surnaturels, tels que de pouvoir faire surgir une ville en plantant quelques graines, de voler tel un oiseau, de vivre 250 années...
On peut être surpris par cette forme littéraire, et douter de son intérêt. Elle permettra à l'auteur de démontrer, si cela était nécessaire, que toute oeuvre humaine est vouée à la destruction, soit naturelle, soit de façon accélérée par l'orgueil, la bêtise, la méchanceté.
Notre personnage, Kampa Kampana, d'abord petite fille confrontée au pire - la mort de sa mère est un passage fort et douloureux - va murir, vieillir lentement, assister à l'apogée d'une cité, au triomphe des siens, puis à leur déclin, jusqu'à la disparition de tout cela, attendue et logique.
La question est: est-ce que le lecteur suit, marche-t'il, avec l'auteur, avec plaisir et intérêt, dans l'aventure?
Pour ma part, cela m'a été un peu difficile, et l'ennui m'a parfois lassé au fil des pages.
On reconnaîtra toutefois à l'auteur une bonne maîtrise de son récit, avec toutefois des effets de style inégaux.
Chacun jugera, si l'idée de lire une conte partiellement fantastique ne le rebute pas a priori.
Commenter  J’apprécie          50
Au XIVe siècle, en Inde, une fillette de 9 ans voit sa mère et de nombreuses autres femmes se jeter dans un bûcher funéraire. Mais une déesse lui offre un don incroyable, celui de créer une cité et de la voir évoluer jusqu'à son déclin. C'est ce que raconte le manuscrit retrouvé quelques siècles plus tard.

Je n'avais jamais rien lu de cet auteur, donc c'était l'occasion. L'idée de ce conte est originale et de nombreux sujets intéressants sont abordés, la religion, la parité homme/femme, etc. Malgré tout, j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture, c'était un peu long. J'ai également eu du mal à m'attacher aux personnages, les secondaires sont très secondaires et Pampa Kampana ne m'a jamais beaucoup touché (à part au tout début).

Donc je suis un peu passée à côté de cette lecture, même s'il y a des passages et réflexions vraiment intéressants.

Vous l'avez lu ? Vous en avez pensé quoi ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Salman Rushdie était pour moi L Auteur avec un grand A des " Versets sataniques" Oeuvre que je n'ai pas lue, mais avec tout le ramdam qu'il a fait, je me suis toujours figuré cet auteur comme un ardent défenseur de quelque chose !!
J'adore l'Inde du Sud ( j'y suis actuellement) j'aime bien faire correspondre mes lectures avec le lieu ou je suis en voyage . Donc je me suis réservé cet ouvrage pour mon voyage. Les 50 premières pages me font tomber en émoi, car il ne s'agit pas d'un roman épique (comme les hindous peuvent le faire) Cela me met en appétit !!! Mais !!!! L'héroïne Pampa Kampana est une triste figure. Elle est l'avatar d'une princesse . Elle veut rétablir l'ordre social, l'égalité entre les hommes et les femmes, mais tout cela est d'une tiédeur et d'une platitude !!! L'auteur veut (peut-être) imiter le Mahabharata, et ses 120.000 vers. Son temps de lecture est une vie et le rythme lent impose la réflexion ,et l'histoire n'est que le support d'une philosophie. Ici c'est pas le même délire et j'ai fini ma lecture lorsque j'ai compris que l'auteur ne voulait pas nous captiver.
Commenter  J’apprécie          30
La magie se présente d'abord comme la raison principale de la Cité de la Victoire en cela qu'elle n'offre qu'une réalité à rêver, surtout par les femmes. Pampa Kampana, qui a vu sa mère brûlée selon la vieille tradition indienne d'avant l'emprise britannique, est approchée par une déesse qui lui attribue les pouvoirs prodigieux de créer une ville, Bisnaga, dans laquelle elle conçoit désormais l'égalité entre les femmes et les hommes, où libérées des règles patriarcales, elle instaure une sexualité affranchie de toute soumission imposée, où l'armée que désormais reine elle institue connaît l'invincibilité. Cette ancienne Inde utopique portée par les victoires épiques de guerrières sur éléphants formidables se trouve cependant emportée dans les mêmes instabilités que celles d'avant elle, par les mêmes démesures des insistances religieuses. Se basant sur un long poème sanskrit retrouvé au fond d'une jarre enfouie 450 ans plus tard, Salman Rushdie parle d'un monde rassuré par ses préceptes de tolérance et d'équité entre hommes et femmes, qui finit pourtant par tomber dans les mêmes travers qui l'ont précédé, qui bascule hors des idéaux qu'il s'était promis.
Lien : https://franqueuil.com/2023/..
Commenter  J’apprécie          10
Une prophétesse dotée de pouvoirs divins, une ville magique qui émerge du néant, des triomphes guerriers et des femmes affranchies du carcan des moeurs, La cité de la victoire est une plongée dans une utopie valorisant l'héroïsme et le merveilleux. L'histoire nous est présentée comme étant la version revisitée et simplifiée du Jayaparajaya une ancienne épopée indienne de vingt-quatre mille vers écrite en sanskrit et découverte dans une jarre en argile.
La jeune Pampa Kampana voit sa mère s'immoler sur le bucher funéraire où se consume le corps de son père avant d'être choisie par une Déesse qui va lui conférer, en même temps qu'une jeunesse intemporelle, de significatifs pouvoirs magiques. Après une enfance compliquée auprès d'un ascète aussi religieux que pervers, elle crée à partir de simples graines Bisnaga, une cité fantastique, donnant vie par ses chuchotements à ses habitants. Elle tente au fil du temps de remplir la mission que la déesse lui a confiée, à savoir, faire des femmes les égales des hommes dans ce monde patriarcal et créer dans ce cadre un gigantesque empire multiculturel. En presque 250 ans d'existence, elle retrace son parcours au sein des civilisations qui ont occupée et se sont succédée sur la Terre, leur avènement et leur disparition, leur splendeur et leur décadence.
Dans son ouvrage, Salman Rushdie mélange habilement à la légende, aux mythes et à l'Histoire le fictionnel, intégrant pour ce faire quelques évocations du Kâma-Sûtra ainsi que des références au Mahabharata et au Ramayana, les deux grands poèmes épiques Indiens, fondateurs de l'hindouisme.
A travers l'itinéraire d'une civilisation disparue, l'auteur démontre que toute entreprise humaine est vouée par essence à une inéluctable destruction, qu'elle soit d'ordre naturel ou provoquée par l'orgueil, l'ineptie, le ressentiment ou la barbarie. L'histoire est parfaitement maîtrisée, très documentée et s'attache à mettre en exergue le pouvoir des mots, la portée des arts face à l'obscurantisme, l'importance de la liberté d'expression et de pensée, l'égalité homme-femme et surtout, la lutte contre l'extrémisme et tous les intégrismes qu'ils soient religieux ou intellectuels. Par le biais des divers imbroglios émaillant le récit, les épisodes d'aventures héroïques et les paraboles spirituelles, l'auteur porte une réflexion sur l'avènement anthropique et la répétition cyclique des conflits civilisationnels.
L'histoire ne manque pas d'intérêt, l'écriture est plaisante et très poétique mais cependant, l'ensemble ne présente pas de véritable surprise et se réduit globalement à une succession de luttes intestines, pas toujours captivantes ni exaltantes, pour conquérir le pouvoir et imposer ses dogmes. Une récurrence qui entraîne l'impression de tourner quelque peu en rond et qui nuit d'une certaine façon à la pertinence de l'oeuvre. À travers l'itinéraire de cet empire, Salman Rushdie construit une fresque politico-philosophique riche de réflexions profondes et engagées où, sous couvert de l'imaginaire, il dénonce l'inanité de la politique et la déraison des hommes dès qu'ils ont une once de pouvoir et qu'ils confondent gouvernance et foi religieuse.
Commenter  J’apprécie          10
Mon premier livre de Salman Rushdie. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de difficultés à saisir de quoi il s'agissait au début. Une fois que j'ai compris que c'est juste une saga imaginaire sur la création puis la chute d'une cité en Inde il y a fort longtemps ça allait mieux. le style de narration est aussi plutôt surprenant. Je dirais que c'est presque un livre de philosophie sur la vie en communauté et sur les relations humaines liées à la religion.
Commenter  J’apprécie          00
Roman, est-il écrit sur la couverture. Oui puisque c'est une oeuvre de fiction. Mais Salman Rushdi l'a en réalité écrit à la façon d'un conte. le style, les personnages sont ceux que l'on trouve dans les contes. Au début, je me suis laissée prendre par le rythme du récit, l'histoire . Mais... au bout d'un certain temps, je me suis ennuyée et j'ai abandonné !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (350) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
153 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}