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4,08

sur 515 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est le récit fantastique de la vie d'un musulman d'Inde, né le même jour que son pays, ce qui lui confère des pouvoirs exceptionnels, comme pour 1001 de ses congénères compatriotes d'ailleurs.
Ici le mystérieux se mêle au réel.
Ce roman - trop - foisonnant m'a paru un peu long à lire pour qui n'est pas féru d'histoire de l'Inde et surtout de sa magie.
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Quel livre... difficile d'écrire une critique tant ce roman a été une expérience difficile à rendre.
Alors quelques impressions rapides...
Certainement un livre de grande envergure avec ce parallèle entre la vie de Saleem et l'histoire de l'Inde depuis son indépendance. le roman foisonne de mille détails, de multiples allusions ( la plupart incompréhensibles à la néophyte que je suis en histoire contemporaine indienne).
Dire que c'est un roman absurde ou foisonnant serait réduire ce livre, mais si j'ai aimé l'écriture et si j'ai globalement apprécié ma lecture, j'en suis restée à l'orée, et j'ai mis beaucoup de temps à la terminer et ai du déployer beaucoup d'efforts pour m'accrocher à cet anti-héros, à ses répétitions, à sa folie (mais est-ce de la folie?)

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Je m'attendais à bien mieux que cela lorsque j'ai lu le résumé du livre. Je m'attendais à une critique plus acerbe des régimes politiques de l'Inde. L'auteur aurait peut être mieux fait de rester à une seule période de l'Inde plutôt qu'en prendre aussi large.

Le livre m'a fait penser par moment à Candide de Voltaire mais écrit d'une façon plus décousue. Je vois beaucoup de ressemblance entre Candide et Saleem mais Rushdie n'est pas aussi efficace que Voltaire.

En fait, pour moi ce livre souffre d'un gros problème. C'est celui d'avoir été lu après l'Équilibre du monde de Rohinton Mistry. Sans être mauvais, il n'est pas excellent non plus.
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J'ose dire que je n'ai pas apprécié ce chef d'oeuvre. Quelques passages m'ont amusée, intéressée, d'autres m'ont entraînée à tourner les pages, mais je suis allée au bout et j'en suis fière.
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Rushdie m'avait beaucoup impressionnée avec "L'enchanteresse de Florence", je me suis donc engagée dans les meilleures dispositions dans cette lecture. Et puis là, le drame (oui je sais tout est relatif), je me suis ennuyée copieusement pendant toute la deuxième partie de ce gros roman, l'un des plus célèbres de Rushdie.
Attention ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: cet écrivain reste un maître en matière de récit, il nous embarque dans son imaginaire foisonnant et je garde des images très vives des lieux et des personnages rencontrés, preuve que son écriture est absolument maîtrisée. Mais ça a fait pfiouuutt!🎈;
Rushdie construit un récit dans le récit : Saleem nait dans les premières secondes de l'Independance de l'Inde, le 15 août 1947. Cette naissance symbolique et magique réclame son dû : son existence va épouser les méandres de l'histoire de ce pays tout neuf, ses succès et ses défaites, dans l'unité et la division, l'espoir et la déconfiture. Et c'est Saleem lui-même qui prend en charge ce récit, afin de raconter sa vérité et celle de sa famille.
A la fois saga familiale complètement foutraque et baroque, fantaisie littéraire, pamphlet politique aussi, qui dénoncent notamment les arrangements politiques, les hypocrisies religieuses, la corruption généralisée et les voeux pieux des dirigeants qui se succèdent à la tête de son pays de naissance. D'ailleurs, c'est peut-être ce qui m'a manqué le plus dans ce roman, des connaissances historiques suffisantes pour comprendre toutes les subtilités des références à l'Histoire de l'Inde.
Il y a de la magie là-dedans, Saleem et le groupe des Enfants de minuit ayant été dotés de pouvoirs magiques (plutôt inopérants d'ailleurs), de l'humour beaucoup (vous reprendrez bien un djinn-tonic pour la peine?) Et de la dénonciation donc. Jusqu'à l'épuisement en ce qui me concerne. Dommage!
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Il "ne sera jamais plus vieux que sa patrie -ni plus vieux, ni plus jeune". Un voyant l'avait prédit à sa mère avant sa naissance, Salem Sinai est né le 15 août 1947 à minuit pile, au moment même où l'Inde devenait indépendante. Comme lui mille et un enfants sont nés le même jour entre minuit et une heure. Ces Enfants de minuit sont tous dotés de pouvoirs fantastiques :

"Dans l'Etat de Kerala, un garçon qui pouvait entrer dans les miroirs et ressortir par n'importe quelle surface réfléchissante du paysage -par les lacs et (avec plus de difficulté) par les carrosseries des voitures- et une fille de Goa avec le pouvoir de multiplier les poissons... et des enfants capables de transformations: un loup-garou dans les monts Nilgiri et, dans les Vindhyas, un garçon qui pouvait augmenter et réduire sa taille à volonté et qui avait déjà (par malveillance) été à l'origine d'immenses paniques et de rumeurs sur le retour des géants... dans le Cachemire, il y avait un enfant aux yeux bleus dont je n'ai jamais su le sexe avec certitude, parce qu'en se trempant dans l'eau il (ou elle) pouvait en changer comme elle (ou il) le voulait. (...)
Il y avait un garçon qui pouvait manger du métal et une fille qui avait la main verte au point de pouvoir faire pousser des aubergines de concours dans le désert de Thar."

Ma parole, c'est plus fort que les X-men !

Salem Sinai, quant à lui, a la faculté d'entrer dans l'esprit des gens pour y lire leurs pensées. Il tente donc de jouer le rôle du professeur Xavier et de fédérer les mutants mais ils vont découvrir que leurs dons sont en fait des cadeaux empoisonnés et que leur patrie se méfie d'eux.

L'histoire de Salem et celle de sa famille se confondent avec l'histoire du pays. Salman Rushdie nous fait traverser près d'un siècle d'histoire de l'Inde depuis les luttes pour l'indépendance au début du 20° siècle en passant par les conflits frontaliers avec la Chine et le Pakistan, la guerre d'indépendance du Bangladesh (1971), le gouvernement d'Indira Gandhi et l'état d'urgence. le propos est souvent sévère avec des dirigeants corrompus et peu respectueux de la démocratie. La famille Sinai est musulmane et se déplace entre l'Inde et le Pakistan ce qui permet aussi d'aborder l'histoire de ce pays.

D'une première lecture de ce roman qui doit remonter à vingt ans j'avais gardé un souvenir très positif. Ma relecture me laisse un sentiment plus mitigé car j'y trouve des longueurs. Salem, le narrateur, se présente comme en train de rédiger son autobiographie dont il lit des passages à Padma, sa compagne. On a alors droit aux commentaires et aux questions de Padma, aux réponses et aux explications de Salem. Ce sont ces moments que je trouve répétitifs, quand les péripéties précédentes sont rappelées.

Ce que j'apprécie c'est ce que j'apprends des dessous des événements évoqués et la causticité de l'auteur. Ainsi à propos d'élections au Pakistan :

"Vous ne serez pas surpris d'apprendre que le Parti Unifié d'Opposition était un ramassis de coquins et de gredins de la plus belle eau, unis dans un seul but, renverser le président et retourner aux jours sombres du passé où des civils et non des militaires se remplissaient les poches en puisant dans les finances publiques."
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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