Retour à Martha's Vineyard

Trois amis, tous trois amoureux de la même jeune fille dans leur jeunesse, se retrouvent à la soixantaine sur l'île de Martha's Vineyard, où ils avaient séjourné lorsqu'ils étaient étudiants. Leurs jeunes années sont mises en parallèle avec ce qu'ils sont devenus, et ils tentent de résoudre le mystère de la disparition soudaine de leur amie. ● Comme cette lecture fut fastidieuse ! Je n'arrêtais pas d'avoir mieux à faire qu'à lire, ce qui chez moi est le symptôme par excellence d'un livre qui ne me plaît pas, même si au début je ne veux jamais me l'avouer, essayant bon gré mal gré de progresser dans ma lecture dans l'espoir que le récit décollera à un moment. Celui-ci ne décolle jamais. ● L'auteur rassemble tous les ingrédients d'un thriller policier en se refusant obstinément, jusqu'à la fin, d'en faire un. Cela donne un bien piètre résultat, un livre bavard et interminable, dans lequel je ne cessais de confondre les trois amis et leur histoire personnelle respective, preuve que malgré le flot de mots, ils ne sont pas suffisamment caractérisés.

Rendez-vous manqué, et pourtant, Martha's Vineyard me faisait rêver.

Trois amis de 66 ans se réunissent, le temps d'un week-end, dans la maison de Martha's Vineyard où, en 1971, ils avaient déjà passé quelques jours avec la fille dont ils étaient tous amoureux -et qui a disparu sans laisser de traces. Même si chacun a poursuivi sa vie, entre la guerre du Vietnam et l'investiture de Trump, tous restent hantés par cette fille et le mystère de sa disparition ; parviendront-ils enfin à tourner la page ?

Je me suis sentie égarée dans ce roman. L'histoire m'a paru démarrer au mitan du livre, et elle m'a semblé improbable et cousue de fil blanc. Je ne me suis pas attachée aux personnages (hormis, peut-être, Teddy le maniaco-dépressif). Et surtout, je n'ai pas retrouvé l'humanité et l'humour de l'auteur, qui m'avaient tant émue et fait rire dans "Un homme presque parfait" et "A malin, malin et demi".
D'aucuns ont apprécié la nostalgie et la profondeur qui se dégageaient de ce roman : je n'ai rien ressenti de tout cela, je me suis juste ennuyée. Mais heureusement que l'écriture de Russo est fluide : au moins, ça se lit vite.

C'est donc une déception à la hauteur de mon attente ; ça m'apprendra à rêver trop fort.

Il y a tout pour que ça fonctionne : le décor (une île qui attire l'été les touristes les plus fortunés mais qui ne vit que de cette manne et dont certains habitants tirent le diable par la queue), les personnages (le trio est dans les premières pages assez bien campé) et le retour sur une époque où tout semblait possible. Ajoutez à cela un soupçon de mystère : la disparition d'un quatrième mousquetaire, une jeune femme fantasque dont chacun des protagonistes étaient amoureux. Et pourtant, pour moi, ça n'a pas marché. Mais c'est peut-être cela le problème. le fait de croire que ces ingrédients pourraient suffire. Manque pour moi, un réel travail d'écriture qui puisse donner de la chair à tout ça. C'est crédible, mais je n'y ai pas cru. Et il m'a semblé que le roman passait à côté de ces enjeux. Sans doute le livre aurait doublé de volume. le gain en complexité eût, sans doute, accru la difficulté de lecture. Mais c'est dans ce saut plus qualitatif sur le fond que quantitatif, que se joue la différence entre un produit éditorial et une oeuvre littéraire.

Teddy, Lincoln et Mickey étudiants dans une fac huppée de la côte Est des Etats Unis font partie de la génération à avoir vu leurs destins basculés à cause de la guerre du Vietnam…
Pour fêter l'obtention de leur diplôme et marquer le tournant dans leur vie, les 3 copains se retrouvent le temps d'un week-end en 1971 à Martha's Vaynard. Week-end auquel ils convient leur amie Jacy dont ils sont tous les 3 amoureux…

Septembre 2015. Les trois copains ont maintenant la soixantaine et se retrouvent de nouveau à Martha's Vaynard. Si chacun a fait sa vie, ils restent tous les trois marqués par la disparition de Jacy à la suite de leur fameux week-end. Des retrouvailles qui vont relancer beaucoup de questions sur cette mystérieuse disparition.


La quatrième de couverture était très séduisante et pourtant je suis totalement passée à côté de cette lecture que je n'ai pas réussi à terminer.
Peut-être que le format n'était pas adapté pour une lecture sur la liseuse, mais j'ai trouvé que le récit manquait « d'aération ». Les paragraphes sont très longs et j'ai regretté les nombreuses lourdeurs.

Un roman construit de manière intéressante... et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à m'y plonger. Il m'a semblé que l'histoire n'a jamais vraiment démarré. Je n'ai pas réussi à trouver les personnages attachants et j'avoue avoir lu certains passages en diagonale tant il me semblait y avoir de redondances... Peut être un mauvais timing au niveau de mon choix de lecture.

L'amitié, l'amour, la famille, la transmission, l'héritage familial...
Et cette question qui revient régulièrement tout au long du récit : "est-ce que croire, c'est savoir ?".
Tous les ingrédients étaient réunis pour passer un très bon moment de lecture dans mon fauteuil préféré....dommage qu'il faille en passer par les 300 premières pages du roman faites de répétitions et de redondances avec, comme toile de fond, la guerre du Vietnam (avec l'allusion à une éventuelle incorporation de l'un des protagonistes qui revient toutes les 5 pages....)
Toutefois, l'auteur rectifie le tir sur les 100 dernières pages qui sont presque palpitantes, l'intrigue tient debout et on obtient des réponses à toutes nos questions.
Cet effet "accordéon" nuit, je trouve, à la qualité d'écriture.
Je vais prendre le parti de laisser reposer cette 1ère lecture de R.RUSSO avant de décider si je retente l'expérience avec cet auteur.