North Bath est une petite ville de l'état de New York, qui comme son héros, Sully, n'a pas vraiment de chance. Toutes ses tentatives pour se développer échouent les unes après les autres. Leur ville voisine a réussi là où ils ont échoué, comme leur équipe de football américain. Mais ils croient à nouveau en leur chance avec l'ouverture d'un parc d'attractions. le fils de Miss Beryl, Clive, banquier, y croit dur comme fer. Comme l'entrepreneur Carl, qui bénéficie, lui, d'une chance extraordinaire. Mais rien ne semble jamais le satisfaire….
Il emploie souvent le très malchanceux Sully. Ce dernier, a eu un accident il y a un an et a du mettre de côté son travail (sorte d'artisan, d'homme à tout faire). Il est même retourné sur les bancs de l'école, écouter un prof de philosophie lui dire que le libre arbitre c'est de la foutaise. Et Sully le croit. Divorcé, en procès avec son ex-patron (pour toucher enfin une pension d'invalidité), père indigne d'un fils professeur qu'il ne voit jamais, Sully collectionne les malheurs. Il est logé chez Miss Beryl, ancienne professeure de littérature, qui discute tous les jours avec son mari (défunt) et un masque rapporté d'Afrique. La vieille femme, excentrique, croit que sa dernière heure est venue et a décidé de passer pour la première fois les fêtes de Noël chez elle.
Le fils de Sully, Peter, réapparaît soudainement. Il n'a pas obtenu la titularisation et vient passer Thanksgiving chez sa mère, Vera, l'ex-femme de Sully et Ralph, son second mari. Sa femme et leurs trois fils les accompagnent. le hasard va réunir le père, le corps recouvert de boue, et le fils, sur le bord d'une route. Les deux hommes vont peu à peu apprendre à se connaître et toutes une série d'évènements, les uns plus loufoques que les autres vont les rapprocher…. Et Sully, qui a toujours préféré fuir les responsabilités, va peut-être voir sa malchance tourner ?
Je vais faire une connerie, pensa-t-il. Mais je ne suis pas obligé. Celle-ci fut suivie de près par une troisième pensée, la dernière d'un ensemble de pensées qui lui était familier, à savoir : mais je vais la faire quand même. Et comme toujours cette troisième pensée fut bizarrement libératrice, bien que Sully sût d'expérience que la sensation, certes plaisante, serait de courte durée.
Que dire de la palette de personnages, la plus colorée que l'on puisse imaginer ? Je défie quiconque de ne pas s'attacher à Sully, Miss Beryl, Rub Squeers, le meilleur ami de Sully et l'homme le plus idiot de la ville. On s'attache même à ces arrivistes que sont Clive et Carl.
L'auteur américain a le don de nous entrainer dans leur quotidien, dans leur quête perpétuelle du bonheur (ou du malheur si l'on pense à Vera). Il y a une dose importante d'humour et de tendresse dans ce roman, et j'ai adoré cette galerie de personnages et avoir le sentiment d'être moi aussi, une habitante de North Bath, même si c'est parfois risqué de s'aventurer dehors sous peine de se prendre une salve de chevrotines!
John Irving a dit cela de Russo, et je le rejoins à cent pour cent : « Cette grâce naturelle de conteur associée à la compassion pour ses personnages font de
Richard Russo un romancier admirable. » Vous aurez bien entendu compris que je veux dorénavant lire tous ses autres romans. J'ai appris que l'auteur nous a offert une suite vingt ans plus tard avec A malin, malin et demi..
Je ne sais pas si mes comparses de lecture auront déjà envie de se jeter dessus, je sais que deux l'ont déjà lus mais moi j'ai besoin de temps pour quitter North Bath. Non, finalement je préfère me réserver ce plaisir lorsque, comme ces derniers temps, j'aurai besoin de m'évader et je sais que chez Hattie, je peux avoir un bon petit-déjeuner pour pas cher !North Bath est une petite ville de l'état de New York, qui comme son héros, Sully, n'a pas vraiment de chance. Toutes ses tentatives pour se développer échouent les unes après les autres. Leur ville voisine a réussi là où ils ont échoué, comme leur équipe de football américain. Mais ils croient à nouveau en leur chance avec l'ouverture d'un parc d'attractions. le fils de Miss Beryl, Clive, banquier, y croit dur comme fer. Comme l'entrepreneur Carl, qui bénéficie, lui, d'une chance extraordinaire. Mais rien ne semble jamais le satisfaire….
Il emploie souvent le très malchanceux Sully. Ce dernier, a eu un accident il y a un an et a du mettre de côté son travail (sorte d'artisan, d'homme à tout faire). Il est même retourné sur les bancs de l'école, écouter un prof de philosophie lui dire que le libre arbitre c'est de la foutaise. Et Sully le croit. Divorcé, en procès avec son ex-patron (pour toucher enfin une pension d'invalidité), père indigne d'un fils professeur qu'il ne voit jamais, Sully collectionne les malheurs. Il est logé chez Miss Beryl, ancienne professeure de littérature, qui discute tous les jours avec son mari (défunt) et un masque rapporté d'Afrique. La vieille femme, excentrique, croit que sa dernière heure est venue et a décidé de passer pour la première fois les fêtes de Noël chez elle.
Le fils de Sully, Peter, réapparaît soudainement. Il n'a pas obtenu la titularisation et vient passer Thanksgiving chez sa mère, Vera, l'ex-femme de Sully et Ralph, son second mari. Sa femme et leurs trois fils les accompagnent. le hasard va réunir le père, le corps recouvert de boue, et le fils, sur le bord d'une route. Les deux hommes vont peu à peu apprendre à se connaître et toutes une série d'évènements, les uns plus loufoques que les autres vont les rapprocher…. Et Sully, qui a toujours préféré fuir les responsabilités, va peut-être voir sa malchance tourner ?
Je vais faire une connerie, pensa-t-il. Mais je ne suis pas obligé. Celle-ci fut suivie de près par une troisième pensée, la dernière d'un ensemble de pensées qui lui était familier, à savoir : mais je vais la faire quand même. Et comme toujours cette troisième pensée fut bizarrement libératrice, bien que Sully sût d'expérience que la sensation, certes plaisante, serait de courte durée.
Que dire de la palette de personnages, la plus colorée que l'on puisse imaginer ? Je défie quiconque de ne pas s'attacher à Sully, Miss Beryl, Rub Squeers, le meilleur ami de Sully et l'homme le plus idiot de la ville. On s'attache même à ces arrivistes que sont Clive et Carl.
L'auteur américain a le don de nous entrainer dans leur quotidien, dans leur quête perpétuelle du bonheur (ou du malheur si l'on pense à Vera). Il y a une dose importante d'humour et de tendresse dans ce roman, et j'ai adoré cette galerie de personnages et avoir le sentiment d'être moi aussi, une habitante de North Bath, même si c'est parfois risqué de s'aventurer dehors sous peine de se prendre une salve de chevrotines!
John Irving a dit cela de Russo, et je le rejoins à cent pour cent : « Cette grâce naturelle de conteur associée à la compassion pour ses personnages font de
Richard Russo un romancier admirable. » Vous aurez bien entendu compris que je veux dorénavant lire tous ses autres romans. J'ai appris que l'auteur nous a offert une suite vingt ans plus tard avec A malin, malin et demi..
Je ne sais pas si mes comparses de lecture auront déjà envie de se jeter dessus, je sais que deux l'ont déjà lus mais moi j'ai besoin de temps pour quitter North Bath. Non, finalement je préfère me réserver ce plaisir lorsque, comme ces derniers temps, j'aurai besoin de m'évader et je sais que chez Hattie, je peux avoir un bon petit-déjeuner pour pas cher !
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