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3,84

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

°°° Rentrée littéraire 2020 # 38 °°°

La scène d'ouverture est superbe. 3 amis, étudiants boursiers dans une université huppée du Connecticut regardent la télévision depuis la cuisine de la sororité dans laquelle ils travaillent. Nous sommes le 1er décembre 1969 et c'est la draft lotery, le tirage au sort par dates de naissance pour l'enrôlement dans l'armée américaine avec la guerre du Vietnam comme horizon. Mickey se retrouve avec le numéro 9. Aucune chance d'y échapper alors que Teddy et Lincoln devraient pouvoir éviter la boucherie.

A partir de là, Richard Russo nous immerge dans les destins croisés de ces trois amis dont la vie, façonnée par le hasard, la chance mais aussi les décisions de chacun – judicieuses ou pas – est présentée rétrospectivement. Ils ont désormais 66 ans, c'est la fin de la présidence Obama, et ils se retrouvent une dernière fois dans la maison de Martha's Vineyard avant que Lincoln ne la mette en vente.

Et l'auteur prend son temps. Comme narrateur omniscient, il présente longuement ces trois personnages, alternant les points de vue, passé / présent, pour révéler, couche après couche, tous les secrets d'une vie, les regrets, les souvenirs obsédants. A chaque fois que je lis Russo, je suis frappée par son oeil infaillible pour parler des hommes, et toujours avec un humour doux et intelligent  : rarement un auteur parle aussi bien d'eux, de ce qu'ils pensent, de leurs failles autour de thématiques comme l'amitié masculine, la relation père-fils, les idéaux envolés et le déterminisme social. Les trois univers masculins sont observés avec une délicatesse classieuse et une empathie humaniste remarquable qui rend compte de toutes les textures d'une vie. A ce propos, Teddy est sans doute le personnage le plus intéressant car le plus complexe.

A cette intrigue très intimiste, Richard Russo adjoint un mystère : celui de la disparition de Jacy lors d'un week-end à Martha's Vineyard, en 1971 pour fêter les diplômes obtenues et convaincre Mickey de fuir au Canada pour éviter le Vietnam. Jacy, c'est une femme « magique », celle dont les trois amis sont éperdument amoureux et espèrent qu'elle les choisira. Elle disparaît sans jamais reparaître et plus de quarante ans après, ils ne l'ont jamais oublié. S'est-elle suicidée ? A-t-elle été assassinée ? Un accident ? Au départ, ce mystère tourne autour du récit, sur ses marges, puis il s'infiltre au coeur du roman comme un révélateur des trajectoires de vie qui se croisent. Son dénouement n'est pas le plus réussi dans le roman, je ne l'ai pas trouvé crédible du tout pour tenir ainsi sur plus de quarante ans.

Mais peu importe. Ce n'est pas cela qui intéresse l'auteur, ni le suspense que cet arc narratif aurait pu introduire. Ce qu'on retient, c'est le questionnement constant de personnages fouillant dans leur mémoire afin de savoir qui ils sont et comment ils sont devenus ce qu'ils sont en 2015. A l'issu du roman, ces multiples questions restent non résolues. Mais une porte s'est ouverte. Celle de l'acceptation qui surmonte les regrets et la résignation. Celle d'une rédemption qui libère, pourtant pleine de désenchantement et de nostalgie. Celle d'une possible réinvention, même tardive, teintée de mélancolie douce amère.
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Ils sont 4 copains étudiants à l'université du Connecticut, Minerva, quatre mousquetaires, « un pour tous, tous pour un » : Lincoln, Teddy, Mickey et Jacy, 4 sixties qui se retrouvent pour fêter la fin de leurs études à Martha's Vineyard, la maison de la côte Est appartenant aux parents de Lincoln.
Mickey lors de la première conscription par tirage au sort , n'avait pas eu de chance, la guerre du Vietnam l'attend désormais puisqu'il a fini ses études.
A l'issue de cette ultime rencontre , Jacy Calloway, celle dont les trois garçons sont amoureux, disparaît à tout jamais.
2015, quarante ans plus tard. (Donald John Trump est candidat à la Maison blanche), les trois sixties se retrouvent dans cette résidence. Jacy est encore présente dans leur mémoire, dans leur coeur. Chacun tente de savoir ce qui a pu lui arriver.
L‘intrigue est intéressante, un roman à lire pour les amoureux de la musique des années 60 Creedence Clearwater Revival , Cat Stevens (Oh peace train sounding louder Glide on...), Tom Waits, Herb Alpert, Tijuana Brass , Leonard Cohen of course ! et même Johnny Mattis …
Une bonne traduction de Jean Esch qui a eu l'excellente idée de conserver des mots, des expressions en vo .

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Lincoln Moser est sur le point de mettre en vente la maison familiale de Martha's Vineyard qui lui vient de sa mère. Pour ce faire, il donne rendez-vous à ses amis Teddy et Mickey qu'il connaît depuis leurs années étudiantes. Alors qu'il vient à peine de débarquer du ferry, un fantôme vient s'ajouter au trio : leur amie commune Jacy a disparu il y a près de quarante ans et personne ne l'a jamais revue. Est-elle morte, s'est-elle enfuie ? le passé va refaire inévitablement surface.

Par un jeu d'allers-retours, l'auteur nous en apprend plus sur les trois compères : Lincoln, fils de Wolfgang Amadeus Moser (soyons fous !), alias Dub Yay, homme imbu de lui-même, narcissique, manipulateur, chrétien fondamentaliste avec tout ce que cela comporte pour asseoir sa tyrannie, qui règne en patriarche sur sa famille (réduite à sa femme et son fils !) et sur les ouvriers qui travaillent dans sa mine en Arizona. Lincoln a plus tard épousé Anita et vit confortablement, même si la crise de 2008 a fait quelques ravages.

Teddy, atteint de troubles bipolaires qui le font passer de l'euphorie à l'abattement le plus profond, auquel ses parents professeurs ne se sont jamais vraiment intéressés (ils connaissent mieux leurs élèves que leur propre fils !) qui a trouvé refuge dans la religion, la quiétude des monastères permettant de juguler ses crises d'angoisse. Gamin il a été victime de violence de harcèlement, car perçu comme « différent » avec une chute provoquée au basket qui lui a valu un handicap (il a failli se retrouver paraplégique quand même). Il a été sous l'influence d'un professeur de lettres à l'université dont le maître mot était : n'écrire un roman que lorsqu'on est sûr qu'il est parfait et qu'on ne pourra jamais faire mieux !

Mickey, fils d'un héros de la seconde guerre mondiale, dernier de la fratrie, et unique garçon après sept filles, passionné par le rock and roll, qui a encore un groupe et fait des concerts, habile à se servir de ses poings quand quelque chose l'énerve. le voisin de Lincoln en a fait les frais quand il a tenté de se livrer à des attouchements sur Jacy…

Nous sommes à l'heure de la guerre du Vietnam quand ils terminent leurs études, et la date de naissance de Mickey est tirée au sort, neuvième, donc sûr de partir. Il est décidé à la faire en mémoire de son père, mais les autres notamment Jacy qui tente de le persuader de s'exiler au Canada.

En ce qui concerne Jacy, on sait peu de choses, au début, à part que, contrairement à notre trio, boursier, elle vient d'une famille huppée, et le but du roman est de nous apprendre davantage sur sa disparition et sur l'enquête de police bâclée de l'époque. Il est inutile de préciser, vous l'avez déjà compris, ils étaient tous les trois amoureux d'elle.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, car le premier tiers du roman ronronne, et j'ai eu du mal à m'attacher, mais, peu à peu je me suis laissée prendre au jeu. Les surprises vont s'accumuler, Richard Russo prend un malin plaisir à nous orienter vers des fausses pistes, de lourds secrets de famille remontent, et nous remet dans l'atmosphère de l'époque : Guerre du Vietnam qui oppose les générations, références à Nixon, président plus ou moins pourri, (élu, il ne faudrait pas l'oublier, car Bobby Kennedy et Martin Luther King candidats en 1968 face à lui ont été assassinés) les hippies qui émergent, les relations dans le couple, la situation des femmes notamment.

C'est le premier roman de Richard Russo et grâce à lui j'ai passé un bon moment, mais je suis restée sur ma faim, peut-être ai-je trop attendu, et donc espéré davantage, ou était-ce compliqué d'arriver après avoir quitté l'univers si particulier de Jon Kalman Stefansson ?

Un grand merci à NetGalley et aux éditions 10/18 qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur dont j'ai beaucoup entendu parler, du moins lu beaucoup de critiques enthousiastes…

#RetouràMarthasVineyard #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Titre : Retour à Martha's Vineyard
Auteur : Richard Russo
Année : 2020
Editions : Quai Voltaire

Résumé : Quarante ans après la guerre du Vietnam, Teddy, Lincoln et Mickey se retrouvent à Martha's Vineyard, sur la côte est des états-unis. Les trois mousquetaires, comme ils se surnomment, ont quelques jours pour ressasser leurs souvenirs dont celui, encore très présent, de la disparition de Jacy, dont les trois amis étaient follement amoureux.

Mon humble avis : J'aime Richard Russo. Je l'aime depuis son premier roman, je l'aime comme s'il était un ami que j'ai plaisir à retrouver à chacune de ses nouvelles parutions. D'emblée, je me dois de préciser que, pour moi, ce retour à Martha's Vineyard n'est sûrement pas son texte le plus abouti, loin de là, mais on y retrouve la petite musique de Russo, son sens du détail, sa finesse, l'amour et la bienveillance qu'il porte à ses personnages mais aussi sa façon de dépeindre une époque, en l'occurence pour ce texte, celle de la guerre du Vietnam. Pour votre humble serviteur, Russo est l'écrivain de la simplicité. Pour lui nul besoin d'artifices, d'intrigues compliquées pour parler de choses essentielles. Avec son écriture ciselée, la précision de ses personnages, son humour omniprésent, l'auteur américain trace sa route, rencontre un succès populaire immense et ce n'est que justice. Retour à Marta's Vineyard est un roman nostalgique qui n'a pas l'ampleur du déclin de l'empire Whiting ou d'autres romans du même auteur, mais peu importe, cela reste un excellent texte sur le temps qui passe, sur la transmission, l'amitié et les désillusions. Les trois personnages principaux sont tour à tour émouvants, attachants, irritants, chacun d'eux porte la croix de son éducation, chacun d'eux porte sur le monde un regard différent et tout le talent de l'auteur américain est là, dans la finesse de ses traits, dans la nostalgie dont tous ses textes sont empreints. Lisez Richard Russo, voici le message simple de cette chronique plus courte qu'à l'accoutumée, lisez Richard Russo et vous m'en donnerez des nouvelles.

J'achète ? : Sans aucun doute, et tu en profites pour lire tous les textes de cet auteur génial.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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En VO, le titre est 'Chances are...', comme la chanson.
« Chances are you'll find me
Somewhere on your road tonight... » ♪♫
.
Les routes de Lincoln, Teddy et Mickey se sont séparées à la fin de leurs études, en 1971. A l'université de Minerva, ils étaient colocs et amis pour la vie, et raides dingues de Jacy, jolie brune au caractère bien trempé.
Ils se sont donné des nouvelles de loin en loin.
Quatre décennies plus tard, à soixante-six ans, les trois hommes se retrouvent sur l'île de Martha's Vineyard, à l'endroit même où ils avaient passé un dernier week-end ensemble et avec Jacy, juste avant la remise des diplômes, le mariage de la jeune femme avec 'un autre', et le départ de Mickey, le malchanceux tiré au sort pour aller défendre sa patrie au Vietnam.
Ils ont beaucoup à se dire, tous les trois.
.
Je classe ce roman dans les 'beaux livres d'auteurs américains talentueux', ceux qui m'enchantent mais que je lis rarement, car trop épais (400 pages ici, mais pour une période de remise en route - septembre -, c'est beaucoup).
Roman choral, où l'on suit alternativement les réflexions de Lincoln et de Teddy, seulement. Mickey n'est présenté que par ses deux camarades, et c'est dommage, car c'est lui qui semble avoir le plus de charisme et d'humour.
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Il est bien sûr question de jeunesse enfuie, de bilan, de regrets... et peut-être aussi de nouvelle(s) chance(s) à saisir ? J'ai aimé les passages avec Coffin, et toutes les réflexions sur nos choix, à partir de ce qu'on reçoit à la naissance et de ce qui nous tombe dessus, ensuite.
.
Merci au libraire des FdO pour le conseil - et (presque) sans rancune, monsieur, pour le billet FB assez immonde sur les touristes passés chez vous cet été... 🤨
Teigneuse comme je suis, je vous en toucherai deux mots de visu, à l'occasion ! 😉
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• version de Bob Marley, mais ce n'est pas la première
[ fais tourner, man... le vieux vinyl sur la platine ]
>> https://www.youtube.com/watch?v=KcYSUUTaNxc
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Merci à Cécile qui m'a fait renouer au plus vite avec l'auteur que je lisais beaucoup, il y a quelques temps. J'apprécie sa fine observation de la société américaine et ses personnages un peu maladroits, un peu faibles, englués souvent dans des relations familiales ou conjugales complexes, si humains, si attachants.

Nos trois mousquetaires vieillissants ( ils ont soixante-six ans) correspondent tout à fait à ces caractéristiques: Lincoln,surnommé " Beau gosse", Teddy l'angoissé et Mickey, le rocker. Si différents soient-ils, un lien d'amitié , même s'il s'est distendu, les unit depuis l'université. Et surtout, leur dénominateur commun, c'était Jacy, dont ils tombèrent tous les trois amoureux à cette époque.

Mais depuis leur séjour en fin d'études, pour se dire au revoir, sur l'île de Martha's Vineyard, Jacy a subitement disparu. Est-elle vivante? Morte? le roman prend des allures d'enquête policière lorsque plus de quarante ans après, les trois amis se retrouvent à nouveau sur l'île.

Je n'en dirai pas plus... Suivre les destins de ces trois hommes, avec des retours en arrière sur leur enfance, m'a procuré un grand plaisir. Chacun avec sa part de souffrances, de secrets, suscite notre empathie. La fin est touchante.

Encore une belle chronique , à la fois psychologique et sociale, de Richard Russo. Je recommande!
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Trois sexagénaire, Lincoln, agent immobilier, Teddy universitaire, éditeur et Mickey musicien d'un groupe de rock se retrouvent dans la maison de vacances de Lincoln pour un dernier week-end à martha's vineyard, en 2015 . Lincoln desire vendre cette maison, ce week-end sera le dernier que le petit groupe passera ici,Lincoln souhaite les réunir une ultime fois. Ils étaient amis à l'université, eux et Jacy la nana du groupe dont les trois mecs étaient amoureux , c'était les quatre mousquetaires, inséparables, en 1971 ils ont passé un week-end dans cette maison avant de partir chacun de son côté vivre sa vie. À l'issue de ce week-end, Jacy a disparu. Personne ne l'a jamais revue. Est elle morte, à t elle fugué ? En revenant dans la villa, les souvenirs remontent à la surface, la disparition de Jacy se fait plus pesante ici, les questions sur sa disparition fusent. il y a t'il un coupable parmi eux ?
Qui l'a vu le dernier ?
R. Russo écrit un roman délicat et nostalgique sur l'amitié, le temps qui passe, les relations père- fils, la transmission, les rêves de jeunesse qui n'aboutissent presque jamais. Il décrit des jeunes étudiants qui étaient amis intimes et n'ont plus grand chose en commun quarante ans après, la vie et le temps qui passe ont creusé des ornières entre eux.
Un roman doux amer sur les amitié qui se défont avec le temps avec un petit côté thriller dans la deuxième partie quand émergent les questions sur la disparition étrange de Jacy.
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Avec ce livre, je découvre Richard Russo. Au final, c'est une lecture en demi-teinte, ou plutôt une lecture agréable, mais loin d'un coup de coeur. le résumé m'a attirée. J'aime bien les mystères qui se résolvent des décennies plus tard. On revient sur ce qui s'est passé lors de "l'évènement", mais également sur la manière dont ont évolué tous les personnages dans les années qui ont suivi. J'aime cette façon de semer les informations au fur et à mesure, laissant le lecteur extrapoler sur ce qui a pu se passer.
Dès le début, on fait connaissance avec les 3 principaux personnages de manière individuelle. Leur psychologie est plantée puisqu'on sait dans quel milieu ils ont grandi. Donc côté intrigue et personnages, ça démarre bien pour moi. Mais bien que j'ai bien plaisir à la lecture, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose. Je ne suis jamais totalement entrée dans le roman. J'ai eu la sensation de longueurs assez souvent. Sans que ce soit laborieux ni désagréable, ce ne fut pas non plus une lecture immersive et fluide.
En revanche, j'ai beaucoup aimé la fin, l'explication. Je ne l'ai pas vu arriver et ça a relancé mon intérêt sur les derniers chapitres.
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Ceci n'est pas un polar !
C'est un Russo.
Alors, oui, la disparition d'une séduisante jeune fille à quelques semaines de son mariage traverse le livre de part en part. Oui, il y a le suspens, et les soupçons qui flottent au-dessus des protagonistes. Et, oui, un dénouement, inattendu à souhait, qui intervient d'ailleurs bien avant la fin du roman. Comme un signe que le mystère n'est pas la raison d'être du texte....

Les trois amis de Jacy se demandent donc encore, bien des années après, ce qu'a bien pu devenir cette amie dont chacun était secrètement amoureux, ce qui donne à son absence un gout de rendez-vous manqué avec leur destin.
Mais c'est surtout à la révélation lente et progressive de la vérité de chaque personnage que nous assistons, les pelures d'oignon tombant les unes après les autres.

Le récit est alternativement focalisé sur Lincoln, Teddy et Mickey, aux caractères, modes de vie et opinions politiques contrastés.
L'absence du quatrième mousquetaire de leur petit groupe étudiant ne fera que révéler, quarante ans plus tard, la faillite des illusions et croyances de leurs vingt ans. Absence d'adéquation, aussi, entre l'image que chacun s'évertue à donner de lui-même, et réalité profonde, parcourue de failles, de blessures et de gouffres que l'auteur dépeint magnifiquement.

C'est, entre autre choses, un roman sur le secret et ses ravages, sur la transmission, et sur l'héritage, tant il apparait que chacun est déterminé, à son insu, par l'histoire sous-terraine qui l'a précédé.

Un roman à tiroirs dont l'intérêt, à mes yeux, va crescendo dans sa seconde moitié.
Tel une douche écossaise, cet ouvrage alterne, pour moi, des pages passionnantes et des développements un peu longs, qui parfois patinent un peu et ternissent mon enthousiasme.
J'ai de beaucoup préféré le déclin de l'Empire Whiting et American darling.

Une jolie atmosphère insulaire pour ce huit clos, dont on est tout étonné, à la fin, de réaliser qu'il n'a duré que quatre jours, tant il a révélé et modifié les destins.
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Quarante deux ans après l'unif, trois amis, Lincoln au père autoritaire, Mickey le viril rocker et Teddy, intello perturbé, se réunissent à nouveau sur l'île de Martha's Vineyard.

J'ai trouvé un peu lourd le début, les petites tragédies de chacun, jusqu'à ce que soit évoquée la fille dont ils étaient tous amoureux, Jacy mystérieusement disparue depuis 42 ans.
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